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Entrevue avec Louis Barbeau, DG de la FQSC (partie 2)

On poursuit aujourd’hui notre entrevue avec Louis Barbeau, directeur général de la FQSC.

La Flamme Rouge : L’incident de la course à St-Raymond nous a tous rappelé l’importance de la sécurité en course, près des aires d’arrivées et, de façon plus générale, lors de la pratique du cyclisme. Quels sont les dossiers sur lesquels la FQSC travaille actuellement pour améliorer la sécurité en course et des cyclistes en général?

Louis Barbeau : Je vais répondre en deux volets, d’abord la question de la sécurité en course et notamment aux abords des arrivées, ensuite la question de la sécurité des cyclistes en général.

Sur la question de la sécurité en course, rappelons d’entrée de jeu que la FQSC est présente sur les sites de compétition via ses commissaires, et qu’ils sont responsables de faire appliquer les règles et faire respecter le cahier des charges par l’organisateur. J’essaie personnellement d’assister à beaucoup d’événements mais il faut voir que certains week-ends, nous avons parfois trois événements sur route en même temps, sans compter le fait qu’en tant que directeur général, je dois également assister à certains événements dans les autres disciplines.

Pour le GP de St-Raymond l’an dernier, il a certainement eu quelques erreurs, commises de bonne foi, je tiens à le dire, qui sont survenues et depuis, nous avons faits les suivis nécessaires pour assurer une meilleure sécurité cette année. J’ajoute que nous faisons aussi des suivis auprès des nouveaux organisateurs, que ce soit en personne ou par courriel, pour nous assurer de la sécurité sur les nouveaux événements.

Mentionnons ensuite qu’un des éléments cruciaux de cette sécurité en course est le choix de la zone départ-arrivée. L’idéal est un site comme celui dont dispose le GP de St-Calixe, où la circulation automobile jouit d’une déviation permettant d’avoir une zone réservée aux coureurs, entièrement protégée des contraintes de la circulation. Malheureusement, cette situation est rarement possible.

Par ailleurs, côté gestion de la ligne d’arrivée, les choses sont claires : tu dois avoir un responsable 200 m après la ligne qui est en communication avec un autre responsable qui, lui, est positionné environ 1 km avant la ligne. Ces deux personnes doivent communiquer ensemble à l’approche des pelotons pour assurer la sécurité à l’approche de la ligne d’arrivée, et notamment pour pouvoir avoir la complète largeur de la route lors des fins de course.

Pour la sécurité des cyclistes en général, la FQSC a déposé un mémoire à la Table québécoise de la sécurité routière dans le cadre d’un groupe de discussion visant à moderniser les articles du code de la sécurité routière visant exclusivement les cyclistes. Il faut savoir que ces articles du code n’ont pas été révisés depuis 1979. Suite à ces travaux, un rapport a été déposé auprès du Ministre des transports, Robert Poëti, et doit déboucher sur des modifications au code, qui entreraient probablement en vigueur en 2016. C’est donc un processus enclenché. Une de nos demandes d’amendement au code visait les événements cyclistes, à savoir l’obligation pour tout véhicule arrivant à contresens des coureurs de s’immobiliser sur le bas-côté de la route. Cet amendement, je le précise, a fait l’objet d’un soutien quasi-unanime de tous les autres intervenants présents sur le groupe de discussion pour la sécurité des cyclistes.

Ce changement devrait faciliter l’encadrement des coureurs dans le cadre d’un événement, et assurer évidemment une meilleure sécurité des coureurs. Il pourrait même limiter les frais de présence policière, puisqu’un simple véhicule officiel bien identifié en ouverture de course pourrait désormais obliger les automobiles à s’immobiliser sur le bas-côté de la route. Il faudra bien évidemment faire connaître cette nouvelle règle, éduquer la population en ce sens.

LFR : Le Québec n’a jamais eu autant de coureurs World Tour et pro en Europe. Comment faire pour poursuivre le développement de notre élite et mieux soutenir ces coureurs en Europe? Récemment, Hugo Houle et Antoine Duchesne ont contesté une décision de Cyclisme Canada de les priver de subventions.

LB : Hugo et Antoine ont en fait été déboutés récemment. Il faut toutefois comprendre que, même s’ils sont en World Tour ou en équipe Pro Continentale, leur statut demeure assez précaire, comme leur salaire, qui tourne autour de celui d’un néo-pro. Si on compte les charges qu’ils doivent assumer (charges sociales, appartement, frais de déplacement pour aller en Europe, etc.), je peux te dire qu’il ne leur reste pas beaucoup d’argent en fin d’année, et en ce sens, les subventions qu’ils reçoivent du Québec et du Canada représentent une proportion non négligeable de leur gains annuels. La décision de Cyclisme Canada va donc les priver d’un important manque à gagner. Et en cyclisme, le professionnalisme ne veut pas nécessairement dire la même chose que dans d’autres sports, comme le tennis, où les bourses sont plus importantes.

Pour revenir à la question plus générale, je pense qu’il faut avoir l’honnêteté de reconnaître l’effet SpiderTech dans l’explication de la situation actuelle. Cette équipe a permis à plusieurs coureurs canadiens et québécois, qui présentaient un talent certain, de hausser leur niveau. Lorsque l’équipe s’est arrêtée, elle a cependant honoré ses contrats, permettant donc à d’autres équipes de mettre la main sur des coureurs à peu de frais. Il y a donc eu aussi un effet de conjoncture, outre le talent des coureurs.

Pour la relève, c’est difficile de dire ce qu’il va advenir au cours des prochaines années. Nous n’avons pas le même niveau de course ici qu’en Europe, il faut le reconnaître, et les coureurs sont moins exposés à l’élite internationale. Par ailleurs, Cyclisme Canada privilégie actuellement le cycliste sur piste, et moins d’emphase est mise sur la route, notamment au niveau de l’équipe canadienne, qui offre actuellement peu de soutien aux cyclistes sur route. Par exemple, l’équipe canadienne ne dispose actuellement pas vraiment de base bien établie pour les routiers en Europe, qui permettrait aux athlètes de vivre là-bas et de prendre part à des compétitions. J’estime donc qu’il y a un danger, un risque pour les athlètes talentueux d’aujourd’hui dans leur chance de réussir à percer au plus haut niveau.

Je pense en fait, qu’actuellement, la voie offrant le maximum de chance de succès est celle du circuit américain, et ce fut notamment la voie prise par David Veilleux avant de joindre Europcar en Europe. Guillaume Boivin et Pierrick Naud y seront d’ailleurs cette année, chez Optum-Kelly Benefit. On trouve aux États-Unis un cyclisme d’un excellent niveau.

La FQSC s’est aussi mobilisée à la fin 2014, avec d’autres acteurs comme Serge Arsenault, pour manifester à Cyclisme Canada son inquiétude par rapport au soutien apporté au développement du cyclisme sur route. On attend un nouveau Plan d’action de Cyclisme Canada à ce sujet prochainement. Une des discussions ayant pris place dans ce contexte est l’absence d’une série de courses nationales au Canada, comme on l’a vu dans le passé avec la série Canadian Tire, qui comportait tout près d’une quinzaine d’épreuves partout au Canada, et qui attirait d’ailleurs des coureurs d’équipes américaines. Il faut voir que nous avons, au Canada, plusieurs courses de haut niveau, comme les deux épreuves WorldTour, le Tour de l’Alberta, de Beauce, du Saguenay, etc. On a aussi de belles épreuves provinciales. Mais entre les deux, il n’y a plus grand chose! Donc je crois que le développement de notre cyclisme passe aussi par la relance d’une série nationale, et l’existence d’une telle série permettrait fort probablement d’attirer plus facilement des commanditaires dans le milieu du cyclisme, ici.

Enfin, côté commanditaires, il faut voir que la plupart des entreprises partenaires des équipes World Tour sont européennes, car c’est là-bas que ca se passe. Il y a, somme toute, assez peu de grandes multinationales présentes dans le peloton, et c’est la même chose ici. Pour le haut niveau, notre défi est de trouver des entreprises qui ont à la fois des intérêts en Europe et en Amérique du Nord. On peut comprendre que c’est difficile.

LFR : Je crois depuis longtemps que le développement du cyclisme québécois passe aussi par la création d’un vélodrome couvert. Où en sommes-nous sur ce dossier, voyant que celui de Milton en Ontario vient d’ouvrir?

LB : Je peux te dire qu’il y a des projets, plusieurs projets, qui sont très sérieux pour la construction de vélodromes couverts au Québec. Il y a des gens qui travaillent très fort sur ces dossiers actuellement.

L’ouverture du vélodrome intérieur de Milton est loin de nous nuire, au contraire. Je dirais que ça nous aide beaucoup dans la promotion des projets au Québec.

Une des pierres angulaires de ces projets sont évidemment les coûts d’opération, outre les coûts de construction. Il faut donc des modèles d’affaires solides, et un des rôles de la FQSC est de fournir aux gens travaillant sur ces dossiers un maximum d’information pour soutenir ces projets. Et c’est ce que nous faisons. Une des façons de rentabiliser ces infrastructures est de s’allier à d’autres fédérations sportives qui pourraient utiliser le centre de la piste comme structure d’entraînement, et même pour y tenir des événements. Toutes les possibilités sont envisagées, et nous travaillons actuellement avec d’autres fédérations dans ce but.

Rappelons enfin que Cyclisme Canada a fait du cyclisme sur piste une priorité, donc ça nous aide dans le dossier du vélodrome. Moins par contre pour le développement du cyclisme sur route!

Bref, même si on n’a actuellement aucune garantie absolue, il faut réaliser que de gros efforts sont faits au Québec pour permettre la construction d’un vélodrome couvert, et ces dossiers cheminent bien.

LFR : Dopage dans le cyclisme: en faisons-nous assez selon toi pour lutter contre ce fléau ?

LB : On a eu plusieurs cas malheureux au Québec, comme ailleurs, au cours des dernières années, on ne peut le nier. Mais pour moi, c’est une question d’équilibre ; est-il raisonnable de mettre 40 ou 50 000$ dans la lutte contre le dopage, au détriment d’autres projets pouvant servir le développement du cyclisme? Il y a toujours des choix à faire, un équilibre à viser, car on ne peut pas tout faire.

D’autre part, il faut miser sur deux éléments dans ce domaine : la coercition et l’éducation. Il faut avoir des sanctions pour punir ceux qui trichent, c’est évident. Les tests étant cependant chers, on ne pourra jamais en faire suffisamment pour enrayer le dopage. Donc, on doit simultanément faire beaucoup d’éducation en la matière, et on a d’ailleurs produit une vidéo intéressante visant à promouvoir la saine pratique du sport, grâce à la participation de plusieurs cyclistes de diverses disciplines. Joëlle Numainville y a eu cette formule choc : « avaler des kilomètres plutôt que des drogues! ».

Donc, on a fait des progrès, et on a introduit, à la demande de l’ACVQ, des tests antidopage chez les Maîtres, il y a quelques années. On reste à l’écoute de l’ACVQ pour la suite.

En terminant Louis, je te propose une petite entrevue en mode « rafale » qui permettra aux lecteurs de mieux connaître l’homme derrière la FQSC. Alors, Anquetil ou Poulidor ?

LB : Poulidor.

LFR : Maillot vert ou maillot à pois ?

LB : Maillot à pois.

LFR : Poggio ou Stelvio ?

LB : Stelvio.

LFR : Grand ou petit plateau ?

LB : Grand.

LFR : Pneus ou boyaux ?

LB : Pneus.

LFR : Pierre Chany ou Antoine Blondin ?

LB : Antoine Blondin.

LFR : Camilien Houde ou Côte de la Montagne ?

LB : Côte de la montagne, mais elle est juste un peu trop courte par exemple !

LFR : Oreillettes ou Bjarne Riis ?

LB : Bjarne Riis.

LFR : Pauline Ferrand-Prévost ou Emily Batty ?

LB : Pauline Ferrand-Prévost.

LFR : L’Équipe ou La Flamme Rouge ?

LB : La Flamme Rouge. Ce n’est pas de la basse flatterie, j’estime qu’il est important que des gens s’intéresse aussi au cyclisme québécois, et La Flamme Rouge amène aussi cette perspective québécoise.

LFR : Au nom de tous les lecteurs de La Flamme Rouge, merci Louis pour cette entrevue et à bientôt j’espère!

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21 Commentaires

  1. Je suppose qu’il vaut mieux lire ça que d’être analphabète!

    Pour l’affaire Saint-Raymond, il faudrait peut-être rappeler que les barricades étaient sur place dès la première course du matin: M. Barbeau aussi. Elles n’étaient pas transparentes! Le danger qu’elles représentaient avait pourtant été signalé…
    M. Barbeau dit qu’il ne peut pas être là à chaque évènement pour veiller au grain…, mais, justement, il était là, ce jour-là, à Saint-Raymond. Peut-être, après tout, eût-il mieux valu qu’il n’y soit pas, qui sait?
    M. Barbeau parle d’erreurs de bonne foi: on n’ose même pas en douter! Mais les erreurs de qui au juste? Toujours l’organisatrice? Et lui-même, ne pourrait-il pas prendre une part de la responsabilité pour une fois?
    Ce n’est pas ainsi, à mon avis, qu’on attirera de nouveaux organisateurs!

    Pour la question de l’amendement pour faire immobiliser les véhicules venant à la rencontre des cyclistes, c’est un must!
    Mais quant à la possibilité de voir la SQ déléguer son autorité policière à des civils (même formés) et se départir de ses responsabilités légales, je suis plutôt sceptique! Il me semble, de toute façon, que, lorsqu’une présence policière est requise à un endroit, c’est la police qui doit y être! C’est sa compétence exclusive.

    Le plan antidopage de l’ACVQ est une appellation usurpée, à mon avis, puisque l’argent soutiré aux maîtres ne transite même pas une seule seconde dans les coffres de l’ACVQ qui confie, à l’aveugle, la gestion à la Fédé sans droit de regard. Résultat: personne ne sait comment l’argent est dépensé, ni même s’il est vraiment dépensé! Ce que l’on sait, c’est que l’argent aboutit dans un fonds ‘affecté’ et qu’un solde semble s’y accumulé…
    Combien de tests ont été faits en 2012? Puis en 2013? Puis en 2014?
    Une Association libre et indépendante demanderait au moins des comptes, non? Pas l’ACVQ… C’est totalement ridicule, cette affaire-là!

  2. Zboy

    Les coureurs maîtres se rappelleront très bien l’arrivėe de Pont Rouge il y a deux étés. Ouf. Auto et essaim de cycliste ne font pas bon ménage !

  3. mabrassard1

    Une super nouvelle de voir qu’il y a de l’intérêt pour avoir une série de course dite Nationale au Canada!!

  4. @Velolibrius,
    « Totalement ridicule », l’idée d’introduire des tests antidopage chez les Maitres?
    Je me demande si la communauté cycliste serait d’accord avec vous!
    De mon côté, c’est clair, je ne suis vraiment pas d’accord.
    C’est selon moi une excellente initiative, pour deux raisons: d’une part les tests eux-mêmes (ils se font, je connais personnellement des coureurs Maitres ayant été testés), d’autre part, et possiblement le plus important, pour l’élément dissuasif que cette mesure amène, la perspective d’être peut-être testé amenant possiblement de nombreux coureurs à bien réfléchir.
    À mon tour de vous poser une question M. Carbonneau, pour la deuxième fois: étiez-vous de l’Assemblée générale de l’ACVQ et de la FQSC à l’automne dernier afin de pouvoir avoir accès à l’information donnée et afin de pouvoir faire valoir vos critiques/suggestions aux personnes intéressées? Pour vous inciter à répondre, je vous donne ma réponse: je n’y étais pas. Cela aussi a influencé ma conduite de l’interview auprès de M. Barbeau, et c’est normal. Je me suis gardé une petite gêne par moment, estimant que l’AG aurait été l’endroit/moment idoine pour exprimer des éventuelles critiques (que je n’ai par ailleurs que peu), pas une interview du type de celle qu’on peut actuellement lire sur mon site.

  5. @ Laurent,
    Je me suis sans doute très mal exprimé, Laurent, pour que vous compreniez si mal «que je trouve ridicule l’idée d’introduire des tests antidopage chez les Maîtres». Je m’en excuse et je vais essayer d’être plus clair. Je dis : il est totalement ridicule qu’une Association responsable et souveraine (mais on sait que ce n’est pas le cas!) puisse confier de façon si débonnaire à un autre organisme (FQSC) le soin de ponctionner directement l’argent de ses membres pour administrer un programme antidopage sans exiger le moindre compte rendu sur la gestion du programme.

    J’ajoute à mon qualificatif ‘ridicule’ celui de «louche»!

    Pour ne pas encombrer la présente page de commentaires, je vous mets en lien avec un billet de Velolibrius paru le 15 novembre, dans lequel je suggère que des questions pertinentes soient posées lors de l’AGA de l’ACVQ devant avoir lieu le lendemain. http://wp.me/p4q4Pu-118

    Nous savons maintenant que toutes ces questions ont été éludées par les membres de l’ACVQ (environ 3% du membership, si on exclue les membres du CA) et que le programme a été reconduit sans même qu’une proposition ne soit au préalable inscrite à l’Ordre du Jour!

    Cette AGA de l’ACVQ n’aura été qu’une pièce de théâtre mettant en vedette les ‘bonzes’ de la FQSC prêchant devant un auditoire déjà conquis et constitué principalement des anciens et actuels membres du CA, de leurs amis proches et des récipiendaires de trophées; le tout, dans une ambiance extrêmement intimidante pour quiconque aurait voulu s’interposer.

    Ce genre d’exploitation à outrance du processus d’assemblée délibérante transforme le système démocratique en système oligarchique. Pour se disculper, tout bon oligarque dira : « Ils n’ont qu’à se présenter à l’AGA! That’s the way it works!» C’est vraiment dommage, mais il est vrai que, maintenant, dans notre société, les gens sont tellement désabusés du système qu’ils renoncent lâchement devant une poignée d’opportunistes. Hélas!

    Votre question, Laurent : «Pourquoi ne me suis-je pas présenté à l’AGA?»
    Eh bien, merci de me le demander! Vous me donnez l’occasion de répéter que je ne suis pas membre de cette Association et que je refuse m’y faire enrôler de force par la Fédération, sa complice. Qu’aurais-je été y faire? Me faire refouler à la porte? Me laisser entrer et me faire dire que je n’ai pas le droit de parole (ce qui aurait été tout à fait exact, d’ailleurs, n’étant pas membre)? Vous croyez que les gens de l’ACVQ ne sont pas de ce genre à empêcher quelqu’un d’exprimer ses idées et qu’ils m’auraient laissé parler?
    Eh bien, Laurent, je vais sans doute vous faire perdre vos illusions sur ces charmantes personnes, mais l’ACVQ m’a déjà retiré la parole (cloué le bec) pour beaucoup moins que ça! Oui, parce que j’osais dénoncer les procédures de l’AGA 2013 ayant conduit, avec un ‘bâillon’ dégoûtant, au forcing de la réforme des catégories; parce que j’osais essayer de lancer une consultation populaire sur le web (à 2 occasions, mes tentatives de référendum ont conduit à la censure brutale dans la page FB de l’ACVQ); et, finalement, parce que, ô outrage suprême!, j’avais osé faire un calembour avec l’expression Super-Prestige, le qualifiant de «Super-Vestige» (ce qui s’avère, d’ailleurs). Bravo Charlie!

    À l’ACVQ, le droit à la dissidence n’existe pas. L’Association elle-même n’est pas libre, pourquoi tolérerait-on que les membres le soient, n’est-ce pas?

    Vous êtes membre de l’ACVQ, Laurent? Eh bien, désolé de vous l’apprendre, mais vous n’êtes pas un homme libre! Vous me répondrez que vous souhaiteriez faire partie de l’ACVQ même si l’enrôlement n’était plus conduit à la pointe du fusil? Eh bien, Laurent, c’est justement ce que je demande!
    C’est la grâce que je vous souhaite, à vous et à la cinquantaine d’inconditionnels qui feraient comme vous! Vous ne seriez plus 550, mais, au moins, vous seriez libres!
    Nous, les autres, pourrions alors commencer d’exister!

    Laurent, j’ai répondu à votre question. À mon tour de vous en poser une : Êtes-vous un vrai démocrate?

  6. Vincent C

    Tiens à titre d’information pour les lecteurs:

    L’AG de la FQSC était en même temps que le Championnat de Cyclocross organisé par la même fédé. Alors arrêter de dire : « étiez-vous à l’AG pour chialer » …. j’aurais bien voulu mais je ne peux pas me séprarer en deux.

    Franchement d’avoir organisé en même temps, ce n’est pas fort compte tenu le faible nombre de personne qui s’implique, on décide de les diviser… « diviser pour mieux reigner » qu’ils disent.

  7. @Velolibrius,

    Pour répondre à une telle question, encore faudrait-il savoir ce que vous entendez par l’expression « vrai démocrate ».

    Je porte quelques éléments à votre attention: peu de sites Internet offre une tribune comme La Flamme Rouge: c’est une forme de démocratie, ou les gens sont invités à laisser leurs commentaires, pourvu que ces derniers soient exempts d’attaques personnelles. Avec La Flamme Rouge donc, oui, je crois contribuer à l’exercice démocratique.

    De plus, je ne censure que très rarement des commentaires et des critiques, preuve de mon ouverture. Je ne demande pas aux lecteurs d’être d’accord avec moi! Je n’ai certes jamais censuré un de vos commentaires et vous avez pu jouir, comme tout le monde, d’espace sur ce site pour vous exprimer.

    Alors, suis-un un vrai démocrate? Je vais laisser la communauté en juger, confiant dans son jugement.

    Je suis désolé de constater votre frustration de ne pas trouver tribune à vos propos. Une réflexion s’impose de toute évidence: et si c’était dans la manière? Dans le ton, notamment sur votre site que j’ai pu consulter à quelques occasions? Dans le choix des mots?

    Je vous invite à ce titre à peut-être suivre une formation dans l’art de la négociation et de la diplomatie. C’est important pour faire passer ses idées.

    Je vous propose enfin d’en rester là. J’ai publié une entrevue avec M. Barbeau de la FQSC parce que j’en avais envie et que je le jugeais pertinent pour les lecteurs de ce site. Je vous ai laissé exprimer votre opinion, et je crois que tout le monde a compris: vous trouvez cette entrevue complaisante, et les réponses de M. Barbeau peu satisfaisantes. Voilà, chacun a eu la chance de s’exprimer, les lecteurs peuvent se faire une idée à présent.

    Et moi, je vais continuer à couvrir l’actualité cycliste avec toute la passion qui m’habite, il y a d’autres sujets maintenant qui m’attendent tout comme mon important lectorat européen!

  8. @ Laurent, en conclusion

    Démocrate: personne mue par les principes de la démocratie, qui répugne à l’abus de pouvoir et à l’oligarchie (définition personnelle incomplète et circonstancielle).

    Laurent, vous me conseillez un cours de diplomatie: merci.Je vous recommande un cours d’affirmation personnelle.

    Vous me trouvez ‘barbeux’, je vous trouve ‘barbeau’: c’est ce qui nous distingue, sans doute.

    Je retourne à mes vacances.
    Au revoir

  9. @Velolibrius,
    Je vous conseille un cours de lecture: je sais ce qu’est un démocrate. J’ai bien écrit qu’il faudrait savoir ce que vous entendez par « vrai démocrate », pas par « démocrate » tout court.
    Affirmation personnelle? Je crois que n’importe qui vous dira que La Flamme Rouge est un site très engagé, beaucoup plus engagé en tout cas que la vaste majorité des autres sites, notamment à l’endroit du dopage.
    Au revoir, en effet.

  10. Martin Desbiens

    Ouain ça dérape ici!

  11. Zut

    On écrit beaucoup effectivement…
    Quand est-ce qu’on se réunit après une course pour discuter des vraies affaires, sans ACVQ, sans FQSC, juste entre cyclistes ?
    Tout d’un coup qu’on aurait de bonnes idées, à la gang…

  12. Vincent C

    @Laurent

    Ton site site est effectivement engagé; dans le dopage, l’UCI, le cyclisme pro… par contre, pour ce qui est du cyclisme amateur, là on repassera un peu. Tu nous parles plus de Grand Fondo que les courses qui se passent ici!

    Est-ce un choix éditorial vu le nombre de visionneur outre-mer?

  13. @Vincent,
    Par souci de rigueur, je couvre des choses que je connais, pour lesquelles je peux soutenir, défendre un argumentaire.
    Je couvre parfois la scène des courses provinciales au Québec, surtout lorsque j’y participe. Il y a plusieurs exemples sur La Flamme Rouge au cours de 12 dernières années.
    Mais il est vrai aussi que je cours moins du côté provincial depuis 3-4 ans: un emploi prenant, de jeunes enfants, une vie familiale, les courses régionales qui sont aussi intéressantes, bref, il m’arrive encore d’aller sur des courses provinciales, mais moins je l’admets. Je me garde donc une petite gêne… je n’étais pas à Saint-Raymond, je n’étais pas à St-Calixe, donc je ne commente pas.
    Alors, choix éditorial? Non, simple souci de rigueur, question de faire un site de qualité ou je ne raconte pas n’importe quoi.

  14. Guillaume Lafleur

    Comme Vincent, j’aimerais beaucoup qu’on parle du cyclisme amateur ! Le 16 janvier dernier tu nous a présenté une liste complète des cyclosportives européennes et nord-américaines. Je suis certain que tu connais autant les GP Saint-Raymond et Saint-Calixte que certaines cyclos de cette liste.

    Depuis 12 ans, la Flamme Rouge est un incontournable. Les rares entreprises qui commanditent encore ces équipes amateurs apprécieraient surement la visibilité que tu pourrais apporter.

  15. Vincent C

    @Laurent

    « Alors, choix éditorial? Non, simple souci de rigueur, question de faire un site de qualité ou je ne raconte pas n’importe quoi. »

    Ce n’est pas parce que tu n’est pas sur place que tu dois d’abstenir d’en parler. Tu n’es pas sur place pour parler des courses pro, et pourtant tu en parle abondmennt! Alors c’est quoi cette fausse rigueur? Je sens un double standard et disons qu ça m’énerve un peu là. Si c’est un choix éditorial, je comprends très bien.

    Tu sais, tu peux prendre le poul sans y être et diversifer tes sources. Si la plupart du monde te dise que c’était un fiasco à St-Raymond, ceux qui y était, est-ce qu’on peut les croire et leur donner une voix plutôt que de donner une voix qu’à la partie qui se défend? (Barbeau). Peut-être qu’on parlant plus souvent, on aurait une autre vision comme celle du dopage ici, enfin c’est ce que je crois.

  16. @Vincent,
    Voyons! Les courses pro, je peux les suivre à la télé, je peux lire les reportages sur une multitude de sites Internet d’information, je peux en voir des extraits, souvent les derniers kms, sur YouTube ou d’autres plateformes, bref, si je n’y suis pas bien sûr, c’est parfois tout comme (et en fait parfois mieux car en personne, c’est parfois plus difficile de suivre le déroulement de la course… mon expérience sur les GP de Québec et Montréal)!
    Mais les courses provinciales? Je n’étais pas à St-Calixe, comment veux-tu que je sache et que je commente ce qui s’y est passé?! « La plupart du monde te dise que… » ce n’est pas toujours la réalité! Je n’ai en fait que très peu de moyens de savoir ce qui se passe sur les courses provinciales et je dois en plus faire attention car certains peuvent certes me donner des informations par courriel, mais ce n’est parfois qu’un aspect de la course.
    Je te rappelle que j’essaie de faire un site de qualité, crédible, rigoureux et pertinent. Je ne veux pas commenter lorsque j’estime ne pas avoir tous les moyens de comprendre ce qui s’est réellement passé.

  17. Vincent C

    Changement de régistre, du CX que tu parles pas trop souvent : Montréal aura son CX en 2016.

    http://www.cxmagazine.com/clif-bar-crossvegas-selected-stage-world-cup-coming-usa-september-16

  18. mikael

    Dénoncer la ligne éditoriale d’un blog… Par définition un espace personnel, où Laurent est donc libre de parler de ce qu’il veut, comme il le veut.

    Personne n’est forcé de venir sur le site et de lire les articles (même s’ils déplaisent), et encore moins de commenter et placer des attaques personnelles.

    Et Laurent n’a rien censuré.

    Pour ma part, et sans prendre part à un débat qui ne me concerne pas, ce site est effectivement de qualité, crédible, rigoureux et pertinent.

    Merci encore.

    N.B. « Oreillettes ou Bjarne Riis »… on est obligés de choisir, vraiment?

  19. @Mikael,
    Merci de ton commentaire qui fait plaisir.
    Oreillettes ou Bjarne Riis, c’était une question « duquel doit-on se débarrasser le plus vite? »!!!

  20. Zboy

    Je serai présent sur les courses cet été et prendrai une charge sur mon blog d’en parler, comme avant. Le style y est différent mais j’ai toujours dénoncé les absurdités quand j’en étais témoin.

  21. Dan Simard

    Tu as certainement deja vu cet article Velo News avec Dominique Rollin http://velonews.competitor.com/2015/02/news/dominique-rollins-back-job-time-cofidis_360888

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