Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Dur dur, le GP cycliste de l’Outaouais

11h ce matin, à entretenir le terrain de la maison en cette première belle journée depuis des semaines: le téléphone sonne.

Mon ami Gino: "Laurent, on s'inscrit au GP cycliste de l'Outaouais ce pm. Course Séniors 1-2. Départ 15h."

Euh…

J'ai cédé. J'ai dit oui. Je signais là mon ticket pour une après-midi intense! Surtout que c'était ma première course de la saison. 

15h, sur la ligne de départ. Stressé comme jamais, je sais pas pourquoi. Je retrouve mon ami Erik Lyman bien sûr, et son équipe Team Spirit. Mais aussi la puissante formation Louis Garneau-Club Chaussures, les Jet Fuel, les Ride With Rendall, les Nine2Five, les Rocky Mountain qui connaissent une belle saison. J'ai, pour la première fois, l'impression désagréable que je pourrais être le père de certains coureurs à mes côtés!

Je me rassure en me disant que c'est ma course de rentrée, que mon objectif est de rester au chaud dans le peloton, qu'il fait beau et chaud (mes conditions favorites) et que le parcours n'est pas trop dur.

Erreur.

Le parcours était finalement assez technique et difficile. Sept grosses relances par tour (11 à faire), dont 2 "U-Turn" (180 degrés) qu'on abordait à 15 km/h, pour ensuite devoir relancer à fond pour être entre 50 et 55 km/h quelques secondes plus tard, la portion suivante étant roulante. Une montée usante en haut de laquelle un virage serré, là aussi pris à faible vitesse. Pas grand moment de récupération somme toute.

C'est parti à fond les manettes, sous l'impulsion des Louis Garneau bien sûr. 45 km/h de moyenne dans le premier tour. Déjà, une sélection par l'arrière. Moi qui déteste les départs rapides… Je m'accroche, me disant bien que ca finira par passer. 

Et bien, ca n'a pas beaucoup "passé" et c'est même rester intense tout le temps. C'est en fait la grosse différence entre les courses "maîtres" et les courses séniors 1-2. Chez les séniors, jamais de répit. Plusieurs coureurs, dont les Louis Garneau, doivent "faire le travail" s'ils veulent conserver leur place au sein de l'équipe l'année suivante. D'autres veulent se montrer pour gravir les échelons. Bref, ces mecs ne lâchent pas le morceau facilement.

Fin du premier tour, environ 15 mecs devant en échappée. Trois tours plus loin, l'échappée est quasiment hors de vue. Je me dis que l'affaire est pliée et que le peloton va rouler tempo jusqu'à l'arrivée. 

Et bien non ! Ca relance à fond au 6e tour, un tour très rapide, et l'échappée, qui comportait pourtant pas moins de quatre coureurs de chez Garneau, est reprise ! Enfin, reprise sauf un qui insiste devant. Un Louis Garneau bien sûr. Toujours en ligne de mire, le peloton roule vite pour revenir. Ca ne faiblit pas, diable!

Début du 8e tour, km 70 environ (sur 100 à parcourir), les crampes m'arrêtent net. Impossible de continuer à tourner les jambes, la douleur est saisissante. La faute à une mauvaise hydratation cette semaine, et dans les heures précédents la course aussi. La faute également à une météo très chaude (27-29 degrés environ) et à avoir tiré, pour la première fois cette saison, de gros braquets pendant 1h40, avec de nombreuses relances. 

Devant, la course a été gagnée par un Louis Garneau, Brett Tivers. Solo. Chapeau bien bas. Les coureurs derrière ne sont pas des manches non plus: Antoine Duchesne (2e), Pierrick Naud (3e), Arnaud Papillon (4e), Aaron Fillion (5e) et Jean-Sébastien Perron (6e). Deux récents vainqueurs de la Classique Montréal-Québec (Papillon et Perron) ainsi qu'un récent champion canadien élite parmi les 6 premiers.

Bilan pour moi ? 1h40 de course, 43 de moyenne, 45 min passées entre 160 et 170 puls/min (mon maxi est de 176), du jamais vu cette saison bien sûr. Un bel effort, mais beaucoup de frustration ce soir car j'aurais pu terminer cette course. Un bon rappel aussi: pour être coureur, il faut courir. Souvent. Surtout considérant que les occasions pour nous de faire du derrière-scooter ou derrière-bagnole à l'entrainement sont très limitées, voire inexistantes, afin de s'entrainer à rouler vite, sur de gros braquets.

Demain, GP de Hudson. Ca va être dur car les jambes sont fatiguées ce soir! Mais bon, il faut savoir souffrir pour être beau, qu'ils disent. No pain, no gain. Je ferai ce que je pourrai considérant les jambes demain sur la ligne de départ.

Ha oui ! Mon équipier Gino a, quant à lui, terminé la course… Mes félicitations, surtout qu'il a été le seul des quatre Rouleurs de l'Outaouais engagés à y parvenir.

Partager

Précédent

Pas de Monte Crostis

Suivant

Le Tour de l’actualité

  1. dans le 1000

    Ton article me rappelle à quelle point la compétition me manque. J'ai fait beaucoup de courses entre 2001 et 2007. Cette année, je prévoyais revenir sur le circuit pour faire une dizaine d'événements. Nouvelle machine, bon entrainement hivernal (sans être excèssif), le mauvais temps et mon horraire temporaire de nuit en ont décidé autrement jusqu'à maintenant.
     
    Cependant, je ne baisse pas encore les bras. J'aimerais bien faire une ou deux course au mois d'août. Je trouve néanmoins très dommage que les courses régionales de la région de Québec prennent fin beaucoup trop tôt (fin juillet, début aout). Ce genre de courses ont l'avantage de ne pas être trop longues (50km) et permettres à ceux qui disposent d'une forme moins pointu de réellement pouvoir s'amuser!
     
    De plus, sur les dix courses régionales de la région de Québec, il y a trois ou quatre CLM..
    wtf ??

  2. Vincent C

    @Laurent : Chez les A ou les B à Hudson?

  3. Vincent C

    Cool, on se voit là!

  4. Vincent,
    Très fatigué musculairement ce matin. Pas sûr à 100% que j'y sois dans ces conditions. La course d'hier a été plus éprouvante que prévu et… je récupère visiblement moins vite à 40 balais qu'à 25!

  5. Vincent C

    Bah anyway, t'as rien manqué! À part une absence de sécurité généralisé et une belle chute provoquer par une moto au sprint final des Senior 1-2

L’auteur de ce blog encourage tous les lecteurs à laisser un commentaire en réaction à l’article du jour, cela contribue à enrichir le propos. Vous pouvez contribuer à la qualité de ce site en utilisant un langage décent, poli et respectueux d’autrui, et en étant pertinent et concis envers le sujet traité. L’auteur peut modérer les commentaires, et se réserve le droit de censurer sans avertissement les commentaires considérés hors sujet, diffamatoires, irrespectueux d’autrui, portant atteinte à l’intégrité d’une personne ou encore haineux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.