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Dopage: pas juste le cyclisme, le ski de fond aussi

La nouvelle a été diffusée dimanche dernier, et je suis surpris de ne pas l’avoir vu davantage partagée sur les médias tant elle m’apparait importante: le profil sanguin de 50 athlètes en ski de fond qui seront présents aux JO de Pyeongchang est suspect, tellement suspect que la probabilité que ces profils sanguins anormaux soient dus à autre chose que du dopage est d’au plus 1% selon les experts.

Ouf!

Plusieurs médias britanniques, allemands et suisses, notamment, ont unis leurs efforts pour examiner en détails le profil sanguin de près de 2000 skieurs de fond d’élite, dont des échantillons avaient été prélevés au cours de la période 2001-2010. Plusieurs d’entre eux sont toujours en activité sur le circuit de la Coupe du Monde.

Les résultats parlent d’eux même: le tiers des médailles aux JO et aux Mondiaux durant cette période auraient été remportées par des athlètes au profil sanguin suspect. On parle ici de « fortes irrégularités » au passeport sanguin.

La base de données analysées tenait compte des médaillés sur la période 2010-2017, qui présentaient des valeurs suspectes au cours de la période précédente. Autrement dit une nouvelle foi, des athlètes encore en activité.

Si le nom des athlètes n’a pas été révélé, les auteurs de l’enquête ont publié un classement par pays. Sans surprise, les athlètes russes arrivent au premier rang, suivi de l’Allemagne et de la France.

Fait intéressant, le Canada aurait présenté, au cours de cette période, 10 athlètes en ski de fond avec des données sanguines suspectes. Des fondeurs canadiens ne seraient donc pas au dessus de tout soupçon.

Une réaction de Ski de Fond Canada est attendue plus tard aujourd’hui, et celle du Comité International Olympique demain.

Comme quoi, le dopage sanguin massif est loin d’être limité au seul cyclisme… et le ski de fond comme l’athlétisme demeurent probablement des sports significativement gangrénés eux-aussi.

Il conviendra de regarder les épreuves de ski de fond aux prochains JO avec un petit esprit critique!

Et tant qu’à être dans le ski de fond, deux belles épreuves de la WorldLoppet se dérouleront durant les deux prochains week-ends: la Transjurassienne en France (w-e prochain) et la Gatineau Loppet ici, à Gatineau au Québec (dans deux semaines). Thibault Pinot sera au départ de la « Transju » et Laurent Martel (!!!) à celui de la Gatineau Loppet!

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Voici venu le monoplateau en cyclisme sur route!

  1. mica

    Bien sur les donneurs de leçons ne sont pas moins suspects que les autres.
    Fondeurs, athlétes, nageurs, triathlétes, boxeurs, foot, rugby, patineurs…
    etc etc tous y trempent et pas qu’ un peu!
    Le hic est qu’ au dela du dopage, le cyclisme a une infinité de problémes qui le décrédibilisent encore plus et pas seulement les moteurs.

  2. alano39

    cette information confirme que le dopage est indépendant de l’argent et des difficultés.
    Le ski de fond est un sport qui brasse peu d’argent et depuis des années les difficultés restent les mêmes.
    Les efforts sont même d’une durée assez limitée en temps.
    Pourtant le dopage est omniprésent parce que le dopage vise à améliorer les performances. On se dope sur un 100 m comme pour gagner une course de 280 km avec 6 cols.
    L’argent est un facteur aggravant en permettant de s’offrir des protocoles complexes et chers et en plus il favorise un cyclisme à 2 vitesses entre les riches et les pauvres.
    Idem pour le rugby et le foot, voire le tennis.
    Froome qui négocie sa suspension est en réalité un vrai tricheur qui depuis des années avec l’aide de scientifiques masquait ses pratiques interdites et qui sur une erreur s’est fait rattraper par la patrouille.
    La sanction ne peut être négociable et elle devrait commencer à la date du prononcé de la sanction.
    Froome ne peut pas gagner sur tous les tableaux. Contester puis accepter en demandant que la suspension prenne effet en septembre. A mon sens la contestation devrait avoir un effet suspensif et le délai de la contestation devrait s’ajouter à la suspension.
    Pour faire plus simple les suspensions devraient être déconnectées du retrait des titres.
    Au cas d’espèce Froome devrait perdre sa victoire sur la vuelta et son podium au chrono des mondiaux.
    Il ne peut être suspendu rétroactivement puisqu’il courrait. C’est totalement artificiel et pas assez dissuasif.
    Aussi la suspension devrait prendre effet au 1er janvier de l’année 2018 ou au plus tôt à la date où son équipe l’a suspendu. Comme il n’a pas été suspendu par l’équipe ce serait le 1er janvier 2018.
    Je pense que toute suspension devrait d’être au moins d’un an si on veut qu’elle soit dissuasive. Suspendu en hiver est moins impactant qu’en plein été.
    Simple et équitable et ça éviterait ces discussions de marchand de tapis et donnerait plus de crédibilité aux instances en place.
    Personnellement je ne peux accepter de voir Froome sur le giro et le tdf en 2018. Ce serait une décision inique et préjudiciable pour l’image de marque de ce sport et du sport en général.

  3. Marius

    Je suis d’accord sur le fond avec alano39, Froome ne devrait pas pouvoir courir en 2018.
    Mais, le règlement UCI lui autorise, déjà à contester son contrôle anormal et à ne pas être suspendu préventivement par son équipe. Je rappelle que lorsque les britanniques ont pris le pouvoir de l’UCI, des produits tels que la Caféine à forte dose ou les corticoïdes en AUT ont été autorisés. Froome se protège derrière les subtilités du règlement, que le grand public trouve parfaitement incompréhensible.
    En France, si vous dépassez la vitesse autorisée de 6 km/h on vous retire automatiquement sans jugement, un point sur votre permis de conduire, sans recours possible.
    Un homme politique a dit, si une loie ne vous convient pas, faites là changer.
    De plus, une loi, règlement, peuvent-être votée, écrit, sans forcément être juste ou moral.
    Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire.
    En attendant, le président de l’UCI est bien obligé de faire avec ce règlement grotesque en espérant pouvoir le changer.
    Car le risque c’est de se retrouver avec un cas Contador bis, suspendu après avoir gagné 2 grands tours …heureusement, le ridicule ne tue pas.

  4. yp78

    froome veut disputer la ruta del sol comme si de rien n’était et en prenant tout le monde pour des imbéciles, il devient évident qu’il joue dans la catégorie cynisme mais profil « humilité » pour mieux masqué sa véritable personnalité d’un affairiste sportif.
    D’accord avec alano39, pas concevable qu’il participe au tour, mais je commence à avoir des craintes qu’il s’en moque éperdument de notre avis !

  5. Tchmil

    Puisqu’on est hors du cyclisme avec ces exemples de fondeurs, 2 enquêtes sont sorties en ce début d’année dans des magazines sportifs peu habitués à se pencher sur le dopage:
    l’un dans le mensuel So Foot où l’on parle de la consommation importante d’Ibuprofène et autres médicaments dans les vestiaires de football (pas encore lu mais peu de chance d’avoir de grandes révélations ici, mais ça vaut la peine de jeter un oeil).

    Le second est vraiment intéressant et approche l’univers du Trail, plus précisément l’Ultra-Trail. Il part de l’exemple de 3 coureurs amateurs qui témoignent de leur expérience du dopage ordinaire, partant des simples anti-inflammatoires jusqu’aux corticoïdes, EPO et cocaïne (graduellement et souvent des mélanges explosifs).
    Ce n’est pas une généralité mais c’est édifiant comme des sportifs peuvent mettre leur santé en danger à ce point, entre dépendance, malaises à répétition et hospitalisations.
    C’est aussi un non-dit dans le peloton des traileurs que la question du dopage. Il est plus présent qu’on peut le croire à la lecture de l’article.
    *magazine « Nature Trail », apparemment dispo au Québec.

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