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Dopage: je ne comprends pas l’incompréhension

De nombreuses réactions aux deux cas de dopage qui secouent le cyclisme au Québec témoignent d'une certaine surprise et d'une certaine incompréhension. 

C'est une réaction que je ne comprends pas !

Trois ans après les aveux de Geneviève Jeanson, n'avons-nous pas tiré des leçons de cette triste histoire ?

Il me semble que les constats sont très clairs:

1 – le dopage dans le cyclisme touche tous les niveaux de pratique: professionnels bien sûr, mais aussi coureurs amateurs, des Maitres (plus de 30 ans) jusqu'au rang juniors, ainsi que cyclosportifs. Les quinze dernières années nous ont prouvé cela à maintes reprises.

2 – le dopage, c'est aussi au Québec. Il y a eu plusieurs cas dans le passé, le plus triste étant celui de Geneviève Jeanson.

3 – l'accès aux produits dopants est facile, notamment avec les moyens modernes de communication et de distribution dans un monde globalisé.

4 – l'attrait du dopage, dans un sport d'endurance aussi exigeant que le cyclisme, est et demeurera très élevé, probablement plus que pour les athlètes d'autres sports reposant davantage sur l'habileté ou l'adresse, voire se déroulant sur des périodes de compétitions beaucoup plus courtes. 

5 – certains professionnels se dopent pour pouvoir gagner des courses, donc gagner de l'argent et de la gloire. Ils se dopent aussi et surtout pour gagner ou garder leur place, pour obtenir des contrats de travail. Ils se dopent enfin par pression des sponsors, de leur encadrement voire du milieu.

Certains jeunes coureurs en dessous du niveau pro, qu'ils soient juniors ou U23, se dopent aussi pour avoir des contrats, mais surtout pour progresser dans l'échelle. À 22 ans, Arnaud Papillon espérait surement passer au niveau supérieur, par exemple chez SpiderTech pour pouvoir courir en Europe. 

Certains coureurs Maîtres se dopent pour épater la galerie, pour parfois vivre à la hauteur de leur réputation d'antan voire pour compenser pour une préparation défaillante ou pour les sensations que ça procure, tout simplement.

Dans tous les cas, y compris en dehors du cyclisme, on se dope dans le but de se valoriser par rapport aux autres. 

6 – tous les coureurs, quel que soit le niveau de pratique, ne sont pas dopés ! Il convient donc de ne jamais généraliser.

7 – le cyclisme n'est pas le le seul sport entaché par le dopage. On se dope dans beaucoup d'autres sports, voire dans beaucoup de sphères de l'activité humaine.

Les bonnes nouvelles… chez les pros

Bref, pour moi, ces constats sont du domaine du connu, du statique. Revenir encore sur ces points est une perte de temps. Passons au dynamique, ce qui change. Et là, il y a plusieurs bonnes nouvelles.

1 – le cyclisme a fait plus que n'importe quel sport en matière de lutte contre le dopage au cours des dix dernières années. Les coureurs cyclistes professionnels sont les athlètes les plus testés du globe. Ceci étant, ce n'est pas un argument recevable pour laisser croire que les nouveaux scandales sont des cas isolés, puisqu'il y a régulièrement de nouveaux scandales !

2 – à la lumière de la saison professionnelle 2011, le dopage chez les pros a probablement récemment régressé, laissant croire que les efforts des dernières années portent fruit. Ceci étant, il ne faut pas baisser les bras et la vigilance est de mise, de même que les investissements en recherche de nouveaux moyens de dépistage.

Les moins bonnes nouvelles… dans les catégories en dessous des pros

1 – malgré ce qu'on essaie de nous faire croire, les jeunes générations de coureurs pros et pas encore pros ne sont pas forcément moins dopées. On retrouve, parmi les cas positifs récents, de jeunes coureurs formés dans l'ère post-Festina. 

2 – peu a été fait aux échelons inférieurs pour augmenter la lutte contre le dopage au cours des dix dernières années. On a certes augmenté un peu le nombre de contrôles lors des grands événements amateurs, mais ça demeure nettement insuffisant à l'échelon local.

3 – le financement de la lutte contre le dopage à tous les niveaux de pratique demeure un problème. 

Quelques solutions 

Au niveau professionnel, beaucoup a déjà été fait. D'autres projets de l'UCI, comme le "no needle policy" ou celui d'interdire à vie aux dopés de travailler dans le milieu cycliste après leur carrière de coureur, une suggestion que j'avais déjà formulée dans mon texte daté du… 5 décembre 2005 (!!!), vont dans la bonne direction. D'autres pourraient être entrepris, comme de rendre obligatoire la présence de médecins indépendants dans toute équipe World Tour, médecins en charge du suivi biologique, de tests inopinés et de la surveillance des médicaments en circulation. Les équipes ne seraient pas d'accord, comme elles ne sont pas d'accord avec le projet de suppression des oreillettes ? N'est-ce pas le rôle des autorités que celui d'imposer les règles, surtout celles visant à préserver la crédibilité et l'image du sport ?

Au niveau inférieur, beaucoup reste à faire. Deux suggestions, évoquées dans mon texte il y a quelques jours:

1 – que la FQSC ne délivre de licences de coureur cycliste qu'aux personnes ayant suivi une formation en ligne sur le dopage. Cette formation serait à reprendre chaque année. Pas de formation, pas de licence, c'est aussi simple que ca. Si on veut faire de la prévention par l'éducation, voilà un moyen simple et efficace de rejoindre tous les coureurs, où qu'ils soient, dans le confort de leur maison. Surtout les plus jeunes. Et la vaste majorité des gens ont désormais accès à internet.

2 – suggérée par un ami et reprenant l'idée d'augmenter le coût de la licence pour financer la lutte contre le dopage aux niveaux inférieurs évoquée dans mon texte il y a quelques jours, inclure, dans l'achat d'une licence de course, un contrôle anti-dopage. Ce contrôle serait réservé au titulaire de la licence, mais administré au hasard de l'année cycliste, sans avertissement préalable. L'achat de votre licence vous garantit donc que vous serez testé au moins une fois durant la saison, vous avez payé pour ! Ce contrôle coûte 250$ ? Très bien, la licence devient 250$+les autres frais. Trop cher ? La vaste majorité des cyclistes amateurs roulent sur des vélos dernier cri. De plus, ce montant additionnel pourra être justifié par le fait qu'il vous garantit des compétitions plus équitables et qu'il vous revient en quelque sorte. Et qu'il défend la crédibilité du cyclisme, votre sport. 

Il y a surement beaucoup d'autres solutions visant la lutte contre le dopage aux niveaux inférieurs à celui professionnel et qui pourraient être rapidement entreprises. Je vous invite à partager sur La Flamme Rouge vos idées en laissant un commentaire ci-bas. 

Il est selon moi grand temps d'aller de l'avant, de prendre action. Les fédérations ont un rôle capital à jouer dans la lutte contre le dopage aux échelons inférieurs. L'inaction serait catastrophique pour l'avenir même du sport, en particulier au Québec, et la garantie probable de se retrouver encore au même point qu'aujourd'hui dans quelques années. 

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30 Commentaires

  1. sylvain

    la solution pécuniaire qui obligerait à faire payer son contrôle par l’intermédiaire de la licence n’est vraiment pas réfléchie, c’est mal connaitre le milieu et trés mal partagé la réalité des difficultés que rencontrent de jeunes élites, si certains n’ont pas de problémes à payer, je m’occupe de deux dont ça n’est vraiment pas le cas!! tu dois d’ailleurs rouler sur un bike bien plus cher que le leur!! l’argent ne sera pas le moyen de régler le probléme ou alors si, mais faut me rembourser tout le pognon que je claque pour parvenir à enmener des jeunes sur les courses mais ça perso j’ai jamais rien ..exgiger, peut être …en silence…

  2. max

    D’autant plus que c’est jeter de l’argent par les fenêtres pour 90% des licenciés.Pour ceux qui comme moi la prennent histoire de courir un peu en peloton, pour améliorer sa pratique personnelle en sachant très bien que sauf accident je ne monterai jamais sur un podium, ça n’a aucun intérêt. Ma licence en France me coûte 150E maillot compris, et le contrôle me doublerait le prix! franchement je ne sais pas si je la prendrais. Je préfèrerais investir dans un peu de matériel ou dans un « voyage » supplémentaire dans une région montagneuse en été. ça démotiverait pas mal de dilettante, et il me semble que tout le monde est passé par là avant de s’investir un peu plus.

    Pour le niveau supérieur, les jeunes qui peuvent prétendre à mieux, on retombe dans ce qu’évoque Sylvain. A 20 ans on roule pas sur l’or, et si on veut être compétitif on a déjà assez à faire pour être au point sur le matériel, la nutrition, sans compter les frais de déplacement et de logistique. Mettre une pression du résultat bien plus grande pour seulement rajouter un contrôle, je ne suis pas sûr que ça aille dans le sens de la lutte antidopage.

    Transférer une partie des contrôles pro sur ces catégories là n’est-il pas plus intéressant? Les pros ont des méthodes pour masquer. La quantité des contrôles n’est pas LA solution pour les prendre. Par contre, dans des milieux moins encadrés, repérer les plus gros poissons serait plus facile. Si l’on se focalise seulement sur ceux qui font du résultat et peuvent espérer mieux, ça ne devrait pas coûter bien cher.

    Et pour ceux qui se dopent en amateur… laissons-les dans leur connerie. Quel intérêt? pouvoir flamber dans le sas de départ? il paiera l’addition à 50 piges lorsqu’il aura des problèmes de sante, et toi tu continuera à courir et à t’éclater en ne regardant que ton résultat.

    Pour le reste des propositions, c’est intéressant. Prévenir par le pédagogique ça peut être pas mal. comme les campagnes antitabac, ça ne touchera peut-être qu’un faible pourcentage, mais au moins chacun choisira en connaissance de cause.

  3. A.Gagnon

    La suggestion de faire payer le prix d’un contrôle à l’achat de la licence est absurde. Premièrement, une telle mesure ne tient pas compte du fait qu’il y a beaucoup de coureur dans les rangs juniors/seniors/maitres qui font du sport pour la beauté du sport qui n’ont aucun espoir de monter à l’échelon supérieur, qui peinent à pointer le bout de leur nez dans un top 10… Faire payer pour un contrôle qu’il ne feront jamais puisqu’il seront de toute façon jamais sur le podium me semble joindre l’absurde à l’inéquitable, voire même également à l’insulte. Personnellement, si jamais une telle mesure était prise, je rendrait immédiatement ma licence en signe de protestation et je laisserais tomber le cyclisme! Malgré toute ma passion pour se sport, je préfère largement rouler seul et par pur plaisir que payer une fortune pour participer à des courses que je ne gagnerai pas, parce que la FQSC veut empêcher mon voisin plus fort de se doper…

    deuxièmement, un des gros problèmes du cyclisme québécois viens du faible taux de participation, un coût d’inscription trop élevé en rebuterais plus d’un. Le peloton subit déjà une forte cure de minceur quand il passe de cadet à junior, un 250$ de plus par année serait clairement un facteur aggravant.

    Troisièmement, cette mesure poserait un sérieux défi: les licences d’un jour. Bien sur, elles sont peu ou pas utilisées au-delà des catégories Bibites et Pee-wee, mais elles existent et on ne peut leurs ajouter un 250$ pour un contrôle…

    À l’inverse, je suis d’accord avec le fait qu’il faut éduquer les coureurs. Même sir à mon avis, il n’y a pas de dopage avant les rangs seniors (pourquoi se doper en junior au québec? Il n’y a qu’à voir les résultats de nos représentants au dernier championnat du monde pour comprendre…), il est important de prévenir plutôt que de tenter péniblement de guérir, c’est souvent bien plus efficace, moins cher et plus simple!

  4. alain39

    La lecture de certains commentaires atteste d’une incompréhension des tenants et aboutissants du dopage.
    Les coureurs se dopent non pas uniquement pour l’argent, non pas uniquement pour être adulés.
    L’esprit de compétition est à la base de tout.

    Le dopage est au sport ce qu’est la spéculation au capitalisme.
    C’est un travers inhérent à l’esprit de compétition qui incite à trouver de l’aide par tous moyens.
    Le recours au dopage est donc tout naturel.
    Seul un contrôle efficace doublé d’un système répressif dissuasif peut limiter substantiellement le recours au dopage.
    Alors s’étonner que des semi pros canadien puissent recourir au dopage est d’une bien grande naïveté.
    Autre dogme auquel il faut tordre le cou c’est la dureté du cyclisme pour expliquer le dopage. Les coureurs du 100 m se dopent et pourtant il n’y a rien d’endurance dans ce type de sport.
    Il est fatiguant de voir qu’à chaque nouveau cas de dopage on ressort les mêmes explications alors que nous avons cruellement besoin de solutions.
    Ce qui est plus préoccupant c’est de voir la fuite des sponsors. La crise n’est pas la seule explication.
    Il faut avouer que la victoire de Cobo dans un pays ravagé par le dopage ne donne pas des signes d’amélioration.
    Et Valverde qui revient tout comme Vino. C’est pas plus rassurant. Que dire du cas Ricco ou après avoir nié il reconnait une auto transfusion.
    Et tous les dossiers de dopage non traités en Espagne qui font peser une suspicion sur tout le cyclisme.
    Toutes ces galéjades empiètent sur la crédibilité de ce sport et donc incitent les sponsors à une certaine méfiance.
    Aussi, on constate que seules 3 à 4 équipes ont des moyens suffisants pour dominer et c’est très handicapant. Entre une équipe avec un budget de 4 millions € et une avec 14 millions € il est évident qu’elles ne jouent pas dans la même catégorie. Et pourtant elles sont assujetties aux mêmes obligations notamment de participations à certaines courses.
    En effet, ces équipes à gros budget n’investissent pas dans l’avenir et donc à terme on risque de sacrifier toute une génération sur l’autel de la rentabilité à court terme.
    C’est pas sain et Gilbert a raison de tirer la sonnette d’alarme lui qui a commencé dans une « petite » équipe avant de devenir ce qu’il est.
    S’il n’était pas passé par la France il n’aurait pas eu le palmarès qu’il a car à cette époque les grandes équipes (notamment belges)lui préféraient Boonen.
    Il nous faut éviter le cyclisme à 2 vitesses que ce soit pour le dopage que pour les budgets des équipes et ce à tous les niveaux tant en national, continental que chez les pros. Pas simple mais crucial pour l’avenir de ce sport que ce soit de ce côté ou de l’autre de l’atlantique.

  5. Excellent article … Nous devons ouvrir nos yeux à ce qui s’est passé et ce qui continue à se produire et faire quelque chose au lieu de prétendre que le problème n’existe pas.

  6. Gino Ainsley

    Je persiste a croire que le dopage dans les pelotons Maitres est anecdotique. Personnellement je ne suis pas prêt a dépenser 250$ de plus pour des contrôles, c’est juste trop cher. Si je perds contre des dopes alors « so be it ». A la limite, la fede pourrait faire quelques contrôles dans les compétitions ‘importantes’ comme les championnats québécois.

  7. Vous devriez faire des sondages pour savoir si pour 10$ par course, vous accepteriez de payer pour des contrôles anti-dopges.

    Dire que cela ferait fuir les jeunes, c’est complètement absurde. La dernière fois que je suis allez sur course… personne ne semblait vraiment en arracher point de vue vélo. Aussi, c’est pas si compliqué de faire payer les adultes pour les jeunes.

    Quelques exemples en triathlon, au championnat du monde 70.3 il y a 2 ans, annonce qu’il y aurait des controles antidopages… et badaboom, une 50aines de big shots en amateur qui se présentent pas…

    Dire que ce n’est pas généralisé… je sais pas, mais moi j’entends de plus en plus des histoires de jeunes qui se font prescrire du Ritalin parce qu’ils espèrent un petit boost et quand des urgentologues me disent qu’ils se font envoyer de plus en plus de jeunes apres des courses de cross…

    Y a un axe de discussion selon moi qui n’est pas envisagé, c’est de se demander si les commandites ne sont pas trop genereuse pour les amateurs et si cela n’a pas tout pourri aussi.

  8. Sébastien Lamarre

    Vous vous arrêtez donc seulement au coût?

    Très bien. Alors augmentons la licence de 20$ (10E) et non plus de 250, et les contrôles amateurs senior seront faits sur toutes les courses systématiquement, mais sur l’un des trois premiers, et en remettant les deux non choisis dans le chapeau, on tire un second test parmi le top 10.

    Ajoutons les tests systématiques sur les podiums de championnats.

    On lutte ou on ne lutte pas.

  9. Andy Lamarre

    J’ai couru pendant 25 années pour le plaisir de courir et je n’ai jamais été tenté par aucune drogue, j’avais trop peur de cette merde.
    Alors pourquoi augmenter le coût de la licence, je me demande ou ça va nous mener, déja que l’èquipement de compétition coûte assez cher.
    S’il y en a qui veulent tricher, essayons de les prendre, ça c’est la job de la fédération.
    Et si y a qui veulent nuire a leur santé, nous ne pouvons pas faire grand chose, autre que d’essayer de les prendre en défaut.

  10. Gino Ainsley

    Bien a un moment donné tout devient vraiment une question de cout. Je ne suis pas contre certains contrôles mais bon, tel que mentionné dans mon post précédent, j’arrive mal a justifier faire payer 250$ par coureur licencié surtout chez les maitres!

    Soyons lucide, dans un peloton maitre A par exemple, il y a environ 7-8 gars qui se battent généralement pour la victoire et 8-10 autres qui percent de temps en temps le top 10. Ce sont vraiment toujours les mêmes car il y un a grande disparité entre les plus forts et les moins forts dans un peloton typique. Si Ti-Joe prends quelque chose pour faire un top 30 au lieu de finir dernier, on s’en fou, c’est son problème.

    Pour quelques dollars de plus, je suis d’accord avec Sebastien, la fede pourrait faire des contrôles très ciblés durant l’année parmi les meilleurs – ça serait peu couteux et ça serait surement dissuasif.

  11. Vincent C

    @Séb et Gino

    La Fédé a déjà augmenté les frais de courses de 10$ l’an passé supposément pour notre sécurité, pour que les parcours soient plus sécuritaire. Avez-vous vu une différence?

    C’est pas à nous de financer notre sport. Je le répète, Harper à couper drastiquement dans le financement du sport amateur, c’est sur le gouvernement qu’il faut frapper!

    P.S : ça serait une sapré logistique de tester à chaque course.

  12. Ray Neuville

    Le courant semble passé entre M. Garneau et la FQSC sur la question du dopage. Ils sont sur la même longueur d’onde. M. Garneau veut faire quelque chose pour le cyclisme québécois et c’est tant mieux. Alors, serait-il prêt à payer tous les tests inopinés de la CCES que nécessite le circuit québécois? Est-ce cela qu’il annoncera à sa conférence de presse de ce jour?

  13. Eric

    1 – Si je me fais battre par un dopé dans les rangs des maîtres bien tant mieuxpour lui, il voulait beaucoup plus que moi de gagner. Il le mérite et surtout il en a besoin. Donc des tests dans les rangs maitres sont inutile et surtou on s’en fou.

    2 – Attaquer la source du problème : les fournisseurs. On arrête pas la vente de drogue illicites en s’attanquant aux consommateurs mais aux founisseurs. La question n’est pas qui se dopent mais qui les dopent. S’il se dopent seule, trouvont les fournisseurs. C’est eux les criminels, les athlêtes dopés sont que des tricheurs.

    Il faut arrèter de capoter sur le doping. Mon seul objectif est que mes gars de 4-6 ans prennent la bonne descision s’ils se rendent un jours … (la où que leur père ne c’est pas rendu). Pis ca c’est mon travail et mon éducation.

  14. alain39

    Les contrôles contre le dopage doivent être pour partie supportés par les sponsors et les coureurs.
    Rappelez vous cette mode qui avait consisté pour certaines équipes à procéder à leurs propres contrôles.
    Et bien il suffit de demander une participation.
    Idem pour les coureurs qui dorénavant gagnent des sommes plus que conséquentes.
    Au plan national et amateur il faut également utiliser la même formule.
    Le dopage concerne tout le monde et tout le monde doit en supporter le coût.
    Il faut responsabiliser tout le monde et lorsqu’un coureur sera pris par la patrouille il faudrait en faire supporter le coût à la fédération (amende) qui devrait alors le répercuter sur le coureur concerné ou alors si elle manque de courage (à l’image de la fédération espagnole) à l’ensemble des licenciés.
    On verrait alors si l’omerta continuerait à exister.

    On oublie trop que porter des attaques au niveau du portefeuille a généralement de bons résultats et permet de faire évoluer les mentalités.
    Si après 2 cas de dopage une fédération se voyait infliger une amende de 500 K€ elle finirait bien par prendre les mesures qui s’imposent et essayerait pas tous moyens de rechercher la responsabilité des différents intervenants pour éviter de supporter le coût.
    Mais voilà tout le monde est déresponsabilisé et les réponses en sont une évidence.
    Pourquoi je dois payer?? Parce que si tu veux un sport plus sain il faut responsabiliser tout le monde et donc les coureurs et les fédérations.
    Car si les coureurs qui auront payé voient la fédération manquer à ses responsabilités et donc leur imposer de supporter les coûts ils pourront alors la poursuivre et ce en leur qualité de participants à la lutte contre le dopage.
    Et croyez moi, alors la fédération ferait son job car les représentants sont élus et donc doivent rendre des comptes aux membres.
    Aujourd’hui personne ne rend plus de compte et tout le monde rejette la faute sur l’autre.
    Mais pour aller de l’avant il faut dépasser ses propres intérêts et on voit que nous sommes confrontés à des réticences.
    Pire certains vont même jusqu’à cautionner le dopage pensant qu’il s’agit que d’un acte personnel.
    Belle foutaise, le dopage est le fruit de réseaux qui en vivent grassement. Il faut arrêter de vivre chez les bisounours. Le dopage est un business et nous devons responsabiliser chacun des acteurs et non rejeter toujours la faute sur untel ou untel.
    Mais pour cela il faut trouver un point d’entrée et je pense que les fédérations peuvent occuper ce rôle.
    A elles de faire le ménage mais pour ça il faut qu’elles soient toutes à la même enseigne et donc assujetties au même règlement.
    Une responsabilité financière et pénale devrait apporter une franche collaboration. Pensez donc que Valverde va reprendre après avoir été suspendu par …. la CONI et donc à l’initiative de l’Italie. Un déni de justice qui ne doit plus se reproduire.
    La fédération espagnole est l’exemple le plus frappant, elle qui n’a toujours pas classé le dossier Puerto sans pour autant l’avoir traité.
    Pendant ce temps ses coureurs gagnent des courses grâce a cette supercherie.Comme on le disait à la fin de la vuelta « c’est cobo pour être vrai ».

  15. sylvain

    d’une idée mal réfléchie on en vient ici par ce dernier commentaire à une radicalisation totalement dépourvue de bon sens, voila pourquoi il ne faut pas lancer ce genre de débat sans connaître la réalité du terrain , aussi si je ne peux en aucun cas me battre contre de tels propos sur des blogs, ceux qui tenteront aux seins des instances dirigeantes de mettrent en oeuvre de telles absurdités peuvent compter sur ma réprobation totale lors des votes.

  16. Foncealphonse

    Il me semble qu’une solution plus économique est de payer collectivement 10 ou 20 dollars de plus par saison pour que certains tests soient fait. Pas à toutes les courses, pas pour chaque coureur, mais à l’occasion, dans certaines courses. Ce qui n’existe pas pour l’instant, du moins chez les maîtres ou ceux qui font de la compétition au niveau provincial ou local. Il y aurait au moins la possibilité d’être pris, ce qui en calmera peut-être certains (peut-être pas non plus, mais ça …)

  17. Batrick P

    Laurent
    Tu poses la question: 250 $ canadien de plus pour la licence (afin de payer un contrôle), trop cher ? OUI. Personnellement, 180 € de plus, c’est simple, je ne prends pas de licence. Et si mon fils souhaitait pratiquer un sport à quelques 300 € la licence, ça me poserait un problème.

    Tu ajoutes: « De plus, ce montant additionnel pourra être justifié par le fait qu’il vous garantit des compétitions plus équitables ». Même pas sûr, tout est dans le « plus ».

    PAR AILLEURS: il y a contrôle et contrôle, selon les produits et les techniques qu’on cherche.

    Enfin. C’est une loi en économie. Si une collectivité vote une taxe destinée à une dépense, il ne se passe généralement pas longtemps avant qu’on ne s’aperçoive que la recette est au moins partiellement employée à d’autres fins, qu’on présente alors sous le mot magique de « priorités ». Et cela est vrai pour des secteurs autrement importants que le dopage.

  18. Marc-André

    Je trouve que le débat soulève peut-être un problème de fond avec les courses de catégorie Maître et les coureurs maitres.

    À mon sens, un coureurs maître ne devrait que chercher à y avoir du plaisir relatif au sport. Je veux bien qu’on ne puisse pas dissocier esprit de compétition et dopage, il reste que rendu dans les catégorie maître (et pour moi un coureurs maître ce n’est pas qu’une question d’âge mais de mode de vie, de responsabilité familiale et professionnel) pour qu’il y ait du dopage ce que le niveau est trop élevé, le milieu trop hermétique ou les enjeux encore trop importants.

    Peut-être y manque-t-il les différents niveaux comme en vélo de montagne: Élite, Expert et Sport. Ça permettrait peut-être à ceux qui ont du temps d’entraînement limité et qu’il ne veulent rien savoir d’un entraînement structuré avec mesure de puissance ni même de montre de fréquence cardiaque mais qui sont bon rouleur de s’intéresser aux courses…

    En tous cas, il faut quand même être lucide, ceux qui ont recours au dopage en catégorie maître, ne sont peut-être pas des coureurs maîtres dans leurs têtes…

  19. zboy

    Je ne pense pas que ça revienne à l’athlète de payer pour du testing.

    Testing annoncée et parfois aléatoire, oui.

    Si tu sais que la police est au stop, tu le fais…

  20. Nico

    @ vincent C

    pourquoi le gouvernement Harper devrait-il financer le vélo? Moi je ne veux pas financer la nage synchronisée avec mes taxes. Tout ça pour la gloire nationale du Canada lors des prochains jeux olympiques? Je m’en fou pas mal. Ou pour encourager l’activité physique? Pas besoin de compétitions pour cela, il y a déjà des crédits d’impôt sur l’équipement sportif.

    __________________

    Louis Garneau nous GARANTIT qu’il n’y aura pas d’autres cas de dopage au sein de son équipe. Il est dans le secret des Dieux? D’un côté il nous dit être vraiment choqué par les révélations, et d’un autre il se dit être exactement au fait de tout ce qui se trame dans son équipe. Bon, j’imagine que ses autres coureurs lui ont dit s’ils faisaient l’objet d’une enquête ou de sanctions devant les autorités pertinentes. Toutefois c’est un secret de polichinelle dans le peloton qu’il n’y a pas que 2 coupables dans cette équipe.

    __________________

    Je ne connais ni Papillon ni Agreda. C’est dommage pour Papillon. Il semble un peu immature et a perdu sa réputation d’athlète. Il survivra. Agreda cependant, le pauvre. Il se disait que ce n’est pas trop grave de tricher à des compétitions amateurs. C’est pour s’amuser, pour gonfler un peu son égo. Maintenant il s’est fait congédié pour sa farce. Dur coup pour un immigrant du Pérou qui s’était assuré un vie confortable au Qc… Sa vie est chamboulée.

  21. Vincent C

    @Nico

    Les gouvernements ont TOUJOURS financés le sport amateur via des subventions aux fédérations sportives, il n’y a que Harper qui a sabrer dedans, comme dans la culture.

    Le sport amateur DOIT être financer, oui pour encourager l’activité physique et le développement du sport. Tout les pays un peu civilisé font ça franchement… Crédits d’impôts pour un Speedo?! Trop gentil! 😉

    Bonnes nouvelles à tout de moins, Louis Garneau financera des pipis test (d’où le pourquoi de la présence de la Fédé). Beau et bon geste pour la communauté mais bon surtout bon geste pour rétablir la crédibilité de son équipe.

    http://www.radio-canada.ca/sports/cyclisme/2011/10/24/001-louis-garneau-suite.shtml

  22. A.Gagnon

    Tiens, je sait, les coureurs qui échouent un test anti-dopage doivent le rembourser. Forme de punition, mais aussi de moyen de financer la lutte contre le dopage et donc de commencer leur « rédemption »

  23. Zut

    Augmentation des licences de 10$ par membre
    x 10 000 membres
    = 100 000 $…
    Divisé par 250$ = 400 tests
    Testing aléatoire… Systématique à chaque compétition mais une catégorie au hasard…

  24. Moi je trouve que Radioshack devrait donner une conférence quand un de leur athlète se fera attraper de dopage pour donner leur recommandation et du financement à l’UCI sur comment corriger le dopage!

  25. Claudio

    250$ ? T’es pas sérieux Laurent… Le vélo étant un sport de moins en moins accessible, c’est une très mauvaise idée d’en augmenter encore les frais. Et puis c’est déjà assez compliqué d’organiser une course dans notre belle province, penses un peu à la logistique d’une cabane à pipi sur chaque course.

    Même s’il est probablement souhaitable qu’il y ait un contrôle inopiné sur un ou deux grand rendez-vous chez les maîtres, je pense qu’on joue un peu trop aux curés des temps modernes. Concentrons nos énergies chez les plus jeunes qui risquent bien plus que les quelques pépés qui connaissent un bon médecin de famille…

    @Zut : 10,000 membres ? T’es certain ?

  26. zut

    @ Claudio
    Dernières données recensées : 5880 en 2006

  27. alexandre_o

    100% avec Eric (commentaire 13).

    C’est incompréhesible de pouvoir obtenir de tels produits aussi facilement. La tentation du dopage sera toujours présente: c’est la nature humaine. Ce n’est pas une formation en ligne qui va changer grand-chose: il faut plutôt s’attaquer à la source d’approvisionnement. L’Internet est un monde de free-for-all qui est très peu contrôlé et il faudrait que les autorités se penchent sur ceux qui mettent nos vies en danger en rendant disponible des substances de ce genre.

    Je suis de l’avis de plusieurs intervenants – il n’est pas question que je paye pour les tests anti-dopage dans les Maitres. Ça serait faire payer les gens honnêtes pour quelques pommes pourries qui ont un serieux problème d’égo. Ça ne me dérange pas de me faire battre dans une course régionale par un de ces gars: s’il ne se fait pas pincer un jour, c’est un arrêt cardiaque ou une maladie sérieuse qui l’affligera à cause de la merde qu’il aura prise. Je suis bien content de faire de mon mieux dans un milieu de compétition tout en ayant l’esprit tranquille d’avoir une santé saine (physique et mentale).

  28. schwartz patrick

    Le dopage, çà me fatigue …

  29. l'orignal

    @ Marc-André, commentaire 18

    Très bonne suggestion des catégories de calibre au lieu de l’âge, qui semble-t-il est le cas ailleurs au pays. Peu importe l’âge des maîtres, on court selon Cat. 1, Cat. 2, Cat. 3 etc. Donc, ceux qui font ça pour le fun en Cat. 3 et les phénomènes pis les dopés en Cat. 1!

    En plus, ça augmenterait probablement le membership de la fédé. Combien de fois j’ai vu gars « essayer une course bécik » (souvent facilement reconnaissable aux poils sur les jambes) pis se faire sortir en 5km et ne jamais revenir parce que le calibre est trop fort… Si on pouvait les récupérer, ça ferait du bien à tous, incluant le financement des programmes anti-dopage. Ce serait un peu comme les senior 4 dans le temps (1990’s) mais probablement avec plus de coureurs potentiels si on ne met pas de limite d’âge. Je m’imagine bien courir avec des 60+ pis avoir du fun!!! Roulez jeunesse!

  30. Vincent C

    @l’orignal & Marc-André

    L’assemblée générale et la commission d’orientation de la Fédé sont la semaine prochaine justement. C’est le temps de changer.

    Moi ça fait plusieurs fois que je le dis, pour avoir déjà été Senior 3, Senior 1-2 et maintenant maitre, les catégories maitres sont à revoir:

    Les maitres devrait commencer partir à 35 ans comme aux States. Ça équilibrait la catégorie et les autres catégories en même temps. Ça remplirait un peu plus les pelotons senior 3 qui pourraient enfin ne plus courir avec les juniors! (Reste à savoir si il y a suffisamment de juniors)

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