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Décidemment, le train Quick Step est mal rodé!

Sans surprise, c’est une nouvelle fois arrivé au sprint aujourd’hui dans la deuxième étape du Tour. Les oreillettes ont parfaitement marché, les trois échappés du jour se faisant reprendre à moins de 3km de la ligne. Voilà qui tue un peu le spectacle mais bon, c’est un autre débat. Le final a été caractérisé par une grosse chute qui scinda le peloton en deux groupes inégaux, le groupe de tête étant composé d’une poignée de coureurs seulement. Les Quick Step amenaient alors grand train pour Boonen qui voulait bien évidemment s’imposer à Gand, en territoire belge. C’était aussi peut-être une tentative pour l’équipe belge de se racheter d’un sprint mal amené hier. Et bien cette fois, ce fut tout le contraire! Le sprint fut si bien amené par Gert Steegmans (il était le poisson-pilotte de McEwen l’an dernier chez Davitamon-Lotto) que Tom Boonen n’est jamais parvenu à le remonter! Boonen est venu mourir à 3 mètres derrière un Steegmans impressionnant de puissance dans les tous derniers hectomètres. Steegmans s’impose ainsi apparemment à 200m de l’endroit ou il a remporté sa toute première victoire à vie, alors qu’il était encore enfant. Les émotions étaient au rendez-vous pour ce modeste coureur belge, très bon équipier par ailleurs. Bref, hier, les Quick Step n’ont pas amené assez vite. Aujourd’hui, ils ont amené trop vite, laissant leur sprinter derrière. La situation est assez cocasse! *Infirmerie du Tour* On annonce que Pereiro souffrirait d’ennuis digestifs mineurs. Cela le ralentira-t-il dans la montagne le week-end prochain? Parmi les coureurs les plus touchés dans le final aujourd’hui, Cancellara (poignet gauche, mais il repartira demain) mais aussi Hincapie, Hushovd, Franck Schleck et Freddy Rodriguez qui doit passer des radiographies dans la soirée. *Demain* Demain, c’est la plus longue étape de ce Tour, près de 237 bornes à parcourir sur des routes célèbres puisqu’elles appartiennent notamment à la Classique Paris-Roubaix. Pas de pavés cependant. Le parcours, qui comporte plusieurs petites bosses, est favorable au développement d’échappées, surtout que la météo s’annonce moyenne, avec du vent et des averses. L’échappée qui voudra aller au bout devra selon nous comporter plusieurs coureurs. Misez pour des Français, encore, comme Casar ou Vasseur, ainsi que des baroudeurs comme Philippe Gilbert ou Jens Voigt. J-363. 31kms. Cumul 121.

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Une étape sans relief…

6 Commentaires

  1. Dan Voy

    Sean Kelly, a ses débuts pro, était le poisson pilote de Freddy Maertens. Il gagna un sprint de la même façon que Stegmans hier et devint par la suite le leader pour les sprints dans son équipe.

  2. patrick B

    Grosse arrivée en côte aujourd’hui au Tour d’Autriche avec le Kitzbüeheler Horn: voir le profil sur http://www.salite.ch (arrivée à Alpenhaus) en regard du Col de Colombière et de la montée à Tignes.
    Il arrive parfois que dans des sprints, un coureur sorte à une vitesse beaucoup plus élevée que les autres. C’est très impressionnant vu d’hélicoptère mais cette sensation de très grande supériorité n’est généralement pas confirmée par la suite. Car, en plus du talent du coureur, la cause est souvent un concours de circonstances dynamique exceptionnel: sur un sprint court, le coureur, qui vient de derrière plus vite que les autres, place son jump en injection derrière d’autres coureurs lancés à pleine vitesse et ajoute son accélération à celle de ses adversaires dont il a parfaitement utilisé l’abri. Je me souviens par exemple d’une remontée exceptionnelle d’Emmanuel Magnin à l’arrivée d’un Milan-San Remo, jamais confirmée.
    Reste que McEwen a vraiment une détente explosive exceptionnelle, et que les Quick Step ont parfaitement réagi en lançant hier le sprint de plus loin, le plaçant plus sur les qualités de résistance où Boonen (et Steegmans!) lui est supérieur.
    Freddy Maertens, au temps de sa splendeur, possédait à la fois l’explosivité et la résistance (et même une bonne endurance, 7ème du Tour 77 tout de même!), et le spectacle était superbe.
    Au contraire de Fast Freddy, Kelly a rapidement privilégié l’amélioration de ses qualités d’endurance au dépens de l’explosivité. Il y a perdu de la détente dans les sprints mais y a gagné sur les classiques et en montagne, se forgeant un palmarès plus beau encore que celui de Maertens. Laurent Jalabert a suivi la même voie. Dans le même style, Stefan Schumacher semble lui aussi en faire de même.

  3. alain39

    Jamais Kelly n’a dispose de la puissance de fast Freddy. Maertens etait un des seuls sprinteurs a la fois puissant et explosif. C’est a dire q’il pouvait tres bien s’imposer sur un sprint long en amenant le 53*12 ou sur un sprint court ou sur un 53*13 voir 53*14 il disposait d’une accelereration phenomenale.
    C’est bien simple en puissance pure il dominait Hinault et meme le Grand Eddy.
    D’ailleurs regardez ses sprints ses jambes tournent tres vite au contraire d’un Boonen ou d’un Cipo.
    Apres nous avons vu apparaitre les bucherons du sprint qui amenes par une equipe deboulaient dans les 200 derniers metres sans vraiment accelerer. Reprenez les sprints de Cipo au temps de sa gloire combien de fois il est lance et son adversaire cale dans sa roue ne peut le remonter.
    Plus d’acceleration mais uniquement une capacite apres avoir ete bien lance de rester pendant 250 metres a + de65 km/h.
    Ces sprints la sont moins plaisants a regarder car nous n’avons pas de jaillissement.
    Le sprint d’hier etait bien de ce tonneau avec une equipe quick step qui a mis le peloton en file indienne et a parfaitement lance le beau Tom.
    Mais voila son poisson pilote ne s’est pas contente de le lancer il a reellement sprinte et cela est visible sur les images ou on voit qu’il lache les autres des qu’il prend le relais.
    Seul Boonen qui a du etre quelque peu surpris a reussi a prendre sa roue mais trop tard la ligne etait a quelques boyaux et donc Steegmans s’est impose.
    Mais Boonen etait costaud et se contente du maillot vert en lot de concolation. Mc Ewen manifestement se ressent de sa chute.
    Freire est physiquement un peu juste, Zabel affiche le poids des annees.
    Seule ombre au tableau toutes ces chutes et il faudrait vraiment que ASO pense a revoir le debut de tour afin d’alterner des etapes de plaines et vallonees. C’est trop dangereux et pour qui aime le velo voir les coureurs se viander ne nous apporte aucun plaisir mais au contraire nous afflige.
    Voila et vive le tour.

  4. Minos

    Lire Alain le passéiste intégriste anti dopage ( et à la culture cycliste livresque !! ) faire l’apologie de Freddy MAERTENS, c’est grandiose…
    Controlé positif un nombre incalculable de fois, notre ami Freddy disparait de la circulation après le Tour 78.
    Réapparition en 1981, ou il gagne 5 étapes sur le Tour…Déjà, à cette époque, des temoins le voient délirer sur son vélo, c’est dire à quel point il était atteint….

    Au fait Alain, si tuveux, j’ai les cassettes du Tour 89, le dernier qui compte à tes yeux, je peux te les passer.. On y voit un jeune espagnol de 25 ans qui monte en puissance… Je pense qu’il va gagner le Tour dans un ou 2 ans.. il y aussi Bugno qui est pas mal…

  5. patrick B

    Alain, quand tu écris “en puissance pure, il dominait Hinault et le Grand Eddy”, cela ne signifie pas grand chose. Chacun a une puissance pour chaque durée, et de plus si la puissance est motrice, elle n’est pas le seul paramètre dont dépend la vitesse. Il y a le poids et la position, et la vitesse dépend alors de la pente. Je te concède que Maertens dominait très probablement les deux grands en puissance max, et en vitesse max sur le plat (peut-être même en côte), comme de nombreux sprinters d’ailleurs, par exemple Patrick Sercu ou Jacques Esclassan et plus encore les pistards. Au-delà de quelques minutes, il restait très très fort pour n‘être catalogué sprinter pur, mais moins que les deux lascars tout de même!
    En puissance sur 1 à 15 minutes, il y a mieux que Maertens, Merckx et Hinault, voir le prologue et la démonstration d’aujourd’hui comme on en fait plus: Cancellara. C’est d’ailleurs le seul évènement du jour, car le maillot à pois rouge et le 37ème hommage à JML ne sont que de dérisoires artifices.
    Enfin, comme le dit Minos malgré une inutile attaque de personne, il semble bien que Maertens y soit allé vraiment fort question “pharmacie”! Il a sacrifié sa santé pour un record pharamineux à la Vuelta et une simple chute au Giro transforma le vain rêve en cauchemar!

  6. alain39

    je n’ai jamais dit que maertens etait un coureur au dessus de tous soupcons et j’adhere a l’analyse sur ses derives avec le dopage.
    Je voulais simplement faire un parallele entre le sprint de Mc Ewen et ceux de l’epoque de Maertens ou ce dernier etait capable de gagner a la Cipo ou a la Mc Ewen selon les circonstances.
    Pour reprendre le tdf 81 il gagnait sans equipe ce qui est impressionnant.
    sur le tdf 81 Hinault s’etait essaye a quelques sprints contre maertns et avait a chaque fois du s’avouer vaincu.
    D’ailleurs le championnat du monde 81 confirma cette superiorite de maertens dans l’exercice du sprint.
    Quand a Minos je n’ai pas envie d’infliger aux lecteurs de sombrer dans des proces de personnes et par la meme leur imposer des echanges steriles.
    Ceci etant, les derniers evenements demontrent que le cyclisme des annes 90 a ete tronque et ce par le truchement du dopage et les coureurs cites sont de bels exemples de cobayes humains.
    Enfin il faut de tout pour faire un monde et Minos est la pour nous le rappeler.
    Bye

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