Personnellement, je suis ravi de la réaction quasi-unanime dans les médias actuellement quant aux 7 premières étapes du Tour: d’un ennui mortel!

Tellement que j’en perds mon inspiration pour vous entretenir du Tour…

L’Équipe titrait hier « Sept jours de sieste« , c’est dire! Le Monde n’y va pas de main morte non plus, titrant au sujet de l’étape d’hier « Le jour le plus long« .

C’est vrai que Messieurs les coureurs ont musardé solide hier: 231 kms tout plat parcourus à une moyenne d’à peine 40km/h, ce fut long longtemps. Les coureurs étaient même en retard par rapport à l’horaire le plus lent (42km/h) prévu dans le guide du Tour!

Surtout, les coureurs se sont refusés à se lancer dans des offensives, sauf Offredo et Pichon. Offredo en particulier en avait gros sur la patate à l’arrivée, l’organisation ne lui ayant pas octroyé le titre de coureur le plus combatif de l’étape malgré les kilomètres passés devant. Je suis bien d’accord avec lui! Et Dieu que j’aime son franc-parlé devant la dictature des oreillettes en course: « Non, d’accord, mais après, qu’est-ce qu’on fait ? On se regarde les quéquettes (sic), on attend l’arrivée et on fait un sprint. Je me suis dit pourquoi pas, si on est plusieurs. »

Non, ca ne tourne pas rond jusqu’ici sur le Tour. On nous avait promis davantage de sécurité pour les coureurs en passant à des équipes de 8; il n’en est rien, les chutes étant au moins aussi nombreuses qu’avant. C’est tout simplement la faute aux oreillettes là encore: quant tu as 20 directeurs sportifs qui hurlent dans ces machins qu’il faut remonter devant car il y a une difficulté ou un écueil qui arrive sur la route, ben tu as des chutes.

Les oreillettes ont tué toutes les échappées jusqu’ici. Je comprends certains coureurs: à quoi bon la dépense d’énergie et la galère devant si c’est pour se faire revoir à 100% dans les deux derniers kilomètres, outre bien sûr le fait de montrer le maillot à la télé? Offredo a même déclaré après l’étape: « Ces étapes-là sont une mascarade. Là, j’ai juste envie de faire mes valises et de rentrer chez moi. » Ouf!

On est loin du Giro ou de la Vuelta qui n’hésitent pas à placer des étapes accidentées voire de montagne (l’Etna…) en début d’épreuve…

Par chance, on arrive dimanche sur les pavés de Paris-Roubaix, puis la semaine prochaine dans les Alpes. On verra si la Sky pourra tout cadenasser, ou si les autres favoris oseront (Nibali, Quintana, Landa, Dumoulin, Bardet, Yates, etc.).

Espérons qu’avec du relief, c’est tout le Tour de France qui en prendra. Il en a bien besoin.

Partager