Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Catégorie : Le monde des pros Page 3 of 69

Le Tour de l’actualité

1 – Pression des pneumatiques.

On n’arrête pas le progrès.

Certains coureurs, notamment de l’équipe DSM, utiliseront pour la première fois sur Paris-Roubaix un système de réglage en temps réel de la pression des pneumatiques.

Vous ne rêvez pas! Sans descendre de machine, je ne l’aurais pas cru.

Mis au point par la compagnie Scope qui équipe DSM de roues, ce système appelé Atmos permet, au moyen de deux boutons sur le guidon, de gonfler ou de dégonfler des pneus tubules en roulant.

Ainsi, un coureur pourra choisir de passer tel secteur pavé particulièrement mauvais avec mettons 5 bars dans les pneus, et au sortir regonfler à 7 bars pour avoir un meilleur rendement sur le bitume.

Le système a été officiellement autorisé par l’UCI, notamment parce que tout le monde peut aujourd’hui acheter un tel système (4000 euros tout de même…).

Les détails sont ici.

Un avantage? Je dirais que oui!

Voilà qui est susceptible d’améliorer sensiblement le confort des coureurs sur les pavés, limiter le risque de crevaison par endroit, et offrir un meilleur rendement sur l’asphalte. Le système alourdit certes de vélo, mais ce n’est pas un gros enjeu sur une course sans relief comme l’Enfer du Nord.

C’est pas pour ca qu’un coureur DSM gagnera dimanche, mais ca ne devrait pas nuire.

Rappelons que d’autres équipes rouleront sur des vélos équipés de « mini-suspension » devant et derrière, que ce soit par la présence d’élastomères ou d’amortisseurs situés à des endroits stratégiques comme la potence ou le tube de selle par exemple.

2 – Wout Van Aert

Décision ce jeudi quant à son éventuelle participation à Paris-Roubaix. C’est une info importante, ce coureur pouvant changer la donne sur l’épreuve, notamment au niveau tactique.

3 – 20 000 euros

C’est ce que touchera la coureuse qui remportera Paris-Roubaix ce week-end, contre 30 000 euros chez les hommes.

Si la parité n’est pas encore atteinte, c’est un grand pas dans la bonne direction puisque l’an dernier, Lizzie Deignan avait touché… 1 535 euros, soit presque 20 fois moins que Sonny Colbrelli.

Au total, c’est 50 000 euros que se partageront les femmes, contre 90 000 euros pour les hommes.

4 – Filippo Ganna

Le dragster italien sera un client sur Paris-Roubaix c’est clair, la course correspondant bien à ses qualités physiques. Fait intéressant, le coureur prépare actuellement l’Enfer du Nord sur la… piste! Selon lui, l’effort requis pour passer un secteur pavé est similaire à celui d’une poursuite.

Je pense qu’il a raison!

Et l’arrivée se déroule sur une piste…

5 – Taylor Phinney

Quelques interviews seulement ces 30 dernières années ont changé ma vision du cyclisme.

La récente interview accordée par Taylor Phinney au site anglais Thereabouts est certainement de celles-là.

Vous vous passionnez pour le sport cycliste? Seule façon d’être un(e) passionné(e) éclairé(e) est d’écouter cette entrevue.

Phinney parle de l’ère dite « post-EPO », celle des années 2010, ou d’autres produits étaient largement en usage au sein du peloton, comme les opiacés ou cette bonne vieille cortisone qui traverse les époques on dirait bien.

Surtout, Phinney y dénonce l’omerta toujours bien présente au sein du petit monde du cyclisme pro. C’est bien connu, tu ne craches pas dans la soupe.

J’ai reçu une injection de cortisone une fois quand j’ai eu la jambe cassée. je volais littéralement alors que la moitié de ma jambe ne fonctionnait pas… C’est à ce moment que j’ai compris l’intérêt des coureurs d’utiliser ces produits. J’en ai parlé et j’ai reçu pas mal de réactions négatives de la part de ma direction. » 

Taylor Phinney

Plus ca change, plus c’est pareil!

6 – Nacer Bouhanni

L’enfant terrible du cyclisme français était bien parti cette saison, avec notamment cette victoire à la Roue Tourangelle et cette 2e place sur Milan-Turin.

Pris dans une grosse chute sur le Tour de Turquie, Bouhanni souffre d’une fracture de la première vertèbre cervicale.

Ca s’appelle la poisse.

L’équipe Arkea-Samsic morfle d’ailleurs sur ce Tour de Turquie, les frères Quintana ainsi que Kevin Ledanois ayant aussi souffert de blessures plus ou moins graves suite à des chutes.

Elle peut se consoler avec la victoire hier d’Anthony Delaplace sur Paris-Camembert!

7 – Michelin Power Cups

Le nouveau pneu de Michelin a été lancé en mars, et il est présenté comme le pneumatique avec la plus faible résistance au roulement sur le marché, surpassant apparemment l’excellent Continental GP5000.

Ces pneus sont disponibles en version classique ou tubuless.

Bike Radar commente ici. Je testerai sous peu.

8 – Coupe du Monde de Mtb

Ca redémarrait le week-end dernier du côté du Brésil (Pétropolis), et ca faisait du bien de revoir tout ce beau monde en action.

En XCO, le Suisse Nino Schurter, qui n’a plus besoin de présentation, a égalé la marque de 33 victoires en Coupe du Monde, détenue par un certain Julien Absalon. Le Français Maxime Marotte termine à une belle 2e place.

Chez les femmes, l’Australienne Rebecca McConnell s’est imposée devant Anne Terpstra et Loana Lecomte, partie comme une fusée dès le premier tour mais qui n’a pas su maintenir le rythme. À noter la victoire de Pauline Ferrand-Prevost sur le short track, à sa rentrée cette saison.

La Coupe du Monde compte neuf étapes cette année, dont l’avant-dernière le 7 août prochain au Mont Sainte-Anne au Québec.

9 – Cinelli Pressure

Un des très beaux vélos actuellement sur le marché, typé aéro.

On trouvera ici une belle analyse de la bête, malheureusement pas pour moi et mon gabarit de petit grimpeur. Mais si vous avez beaucoup de puissance et habitez sur la rive-sud de Montréal, dans les Landes ou encore la plaine d’Alsace, ben ce vélo est pour vous et fera tourner les têtes!

Le Tour de l’actualité

1 – Hey! C’est un Specialized Tarmac SL7 qui a gagné hier sur la 2e étape du Tour du Pays Basque…

…et je le répète, je ne travaille pas pour Spe. Aucun lien entre le monde du cycle et mon activité professionnelle.

Je me questionne juste sur les gains que confère l’usage de ce (type de) vélo.

2 – GP de l’Escaut aujourd’hui. Ca sera nuageux et surtout venteux en Belgique pour cette 110e édition (quand même! c’est la plus vieille des Flandriennes).

Ca se jouera au sprint, je n’ai pas de doute. Toutes les équipes y vont dans une telle configuration.

En effet, au départ vous avez les Philipsen (vainqueur sortant), Jakobsen (vainqueur en 2018 et 2019), Kristoff (vainqueur en 2015 mais n’a plus la même pointe de vitesse), Bennett, Groenewegen, Modolo, Bouhanni voire Bol.

Beaucoup d’équipes voudront donc rouler dans le final pour assurer un sprint massif. Le reste se jouera sur les détails: le meilleur train, le meilleur timing, le bon côté de la route, la bonne économie durant la course, le bon braquet lors du sprint, toutes ces choses-là.

Misez Philipsen ou son équipier Merlier chez Fenix.

3 – Tadej Pogacar

Il était furax envers Van Baarle à l’arrivée du Ronde dimanche.

Aucune raison de l’être.

Pogi et VDP ont laissé Van Baarle et Madouas rentrer, ce n’était pas la faute à ces deux là quand même.

Et Van Baarle et Madouas ont fait un sprint très réglo, sans changer de trajectoire, rien, très clean.

Pogi ne peut en prendre qu’à lui-même.

4 – Tadej Pogacar (bis)

Il a reconnu hier certains secteurs pavés de Paris-Roubaix, surtout ceux en fait qu’on retrouvera sur la 5e étape du prochain Tour de France.

C’est la raison officielle.

La raison moins officielle, c’est que Pogi pourrait disputer Paris-Roubaix dans deux semaines. Pour le cyclisme, ca serait d’un grand intérêt bien sûr. Pour Pogi, moins, car les risques sont quand même grands de se blesser sur chute. Et une fracture du fémur à trois mois du Tour de France, alors que tu viens de gagner les deux derniers, c’est moins bon pour tout le monde ca…

Pogi peut-il gagner Paris-Roubaix? Je suis sûr que oui. Pas un manche en cyclo-cross, celui-là.

5 – Tour du Pays Basque

Une vraie course dure, chaque année. Le Pays basque, c’est montagneux, c’est casse-patte, tu peux pas gagner le Tour du Pays Basque sans être en grande condition.

Chaque année, j’en fais mon jalon #1 pour savoir qui marchera fort sur les Ardennaises. Et chaque année, ca ne loupe pas.

Plusieurs coureurs canadiens y sont engagés: Woods, Houle, Duchesne, Piccoli, Cataford.

Auteur d’un excellent chrono sur la 1ere étape, Houle a surpris tout le monde hier en se mêlant au sprint en légère ascension pour terminer 4e de l’étape.

Wow!

Et les derniers hectomètres n’ont pas dû être faciles quant on voit un Remco Evenepoel s’arracher à bloc pour lancer son leader Julian Alaphilippe aux 200m. On trouve difficilement de meilleurs coureurs pour ce type d’arrivée, ce qui témoigne selon moi de la perf d’Hugo hier.

Faut pas s’arrêter là, faut continuer d’y croire, il tourne autour et Hugo va finir par nous en claquer une belle cette saison!

6 – Wout Van Aert

Pas de date de retour pour l’immense champion belge suite à son contrôle positif à la Covid (à quelque part, ca me fait drôle d’écrire « contrôle positif »!), mais Paris-Roubaix n’est que dans deux semaines.

On peut y croire. Ces gars-là sont des monstres.

7 – Circuit de la Sarthe

Popularisé au début des années 2000 par un certain Lance Armstrong et son « Road to Paris« , l’épreuve française souvent de préparation aux Ardennaises s’est élancée hier.

Quatre étapes, parfait pour augmenter sereinement sa condition, loin des grands projecteurs.

Victoire hier de Mads Pedersen, qu’on savait en forme. Plus intéressant, une deuxième place de Benoît Cosnefroy… un petit signe de ce qui s’en vient?

D’autres pointures sont dans la Sarthe cette semaine: Peter Sagan, Ganna, Pinot, Cavendish, Lampaerts, Viviani, Naesen. Sont pas là pour faire du tourisme, c’est clair.

8 – « Entertaining disk brakes« 

Chris Froome s’entraine actuellement à Ténérife et continue à vivre des moments pénibles avec ses freins à disque.

Comment lui reprocher?!

Je rappelle que les freins à disque Campagnolo sont encore à ce jour les seuls à ma connaissance à utiliser un système magnétique pour repositionner les pads de frein après le freinage, de façon à ce qu’aucun frottement résiduel ne subsiste.

Team BikeExchange 2022

Certainement un des meilleurs vidéos de présentation d’une nouvelle équipe cycliste qu’il ait été donné de voir depuis 15 ou 20 ans. Un vidéo très positif, enthousiasmant, tout en étant réaliste et ancré dans une saine réalité.

Je sais pas vous mais je trouve l’ensemble maillot-cuissard très réussi. C’est moderne et classique à la fois, efficace et unique, simple et lumineux. Manque peut-être seulement une bande blanche ou bleue claire sur le bas du cuissard pour servir de rappel!

Et la présence d’une équipe féminine aussi, le cyclisme féminin continuera de se développer en 2022 et nous aurons certainement l’occasion de couvrir aussi ce volet du sport cycliste. On a ajouté une touche de couleur « aubergine » sur le maillot féminin, pour le plus bel effet.

Bonne et heureuse 2022!

À tous les lecteurs(trices) de La Flamme Rouge, une bonne et heureuse année 2022, remplie de belles sorties cyclistes.

Et surtout, la santé et la sécurité en premier lieu, question de continuer d’en profiter au max.

Quelques défis aussi, que ce soit en course, sur les cyclosportives, ou simplement à l’entrainement, à la mesure de vos moyens.

Après quelques semaines de ressourcement, les énergies et l’inspiration sont là, et cette année devrait être intéressante sur La Flamme Rouge. Du moins je l’espère!

Et pour bien débuter l’année, quelques petits vidéos récents qui ont capté mon intérêt, question de se mettre tout de suite dans la bonne ambiance…

Quick-Step Alpha Vinyl 2022

Jumbo-Visma 2022

On rit un peu avec Mathieu

On rit encore, avec Wout en cyclo-cross

Skills avec MVDP

N’essayez pas de reproduire à la maison!

Le Tour de l’actualité en cyclisme et en ski de fond

À l’approche de la pause des Fêtes de fin d’année, plusieurs nouvelles ont retenu mon attention au cours des derniers jours.

1 – Namur 2021.

Un circuit mythique de cyclo-cross!

En l’absence de Wout Van Aert et Mathieu Van Der Poel, c’est Michael Vanthourenhout qui s’est imposé dimanche dernier devant Tom Pidcock. Ce dernier monte en puissance c’est évident, mais il a payé certaines erreurs techniques en chutant à plusieurs reprises, notamment dans la fameuse descente « off-camber » du circuit.

Chez les femmes, domination outrageuse des néerlandaises qui occupent les… cinq premières places! Victoire de Brand devant Betsema et Pieterse, Van Empel et Alvarado, du beau monde.

La québécoise Maghalie Rochette a terminé à la 10e place à Namur, un circuit technique et glissant chaque année.

2 – Mathieu Van Der Poel.

Il fera sa rentrée – tant attendue – le 26 décembre prochain sur la Coupe du Monde de cyclo-cross de Dendermonde.

Ennuyé par une récente blessure à un genou subie lors d’un entrainement, le coureur a précisé ne pas savoir où il en est dans sa condition. Ca sera un bon test dimanche prochain! Sur sa classe, ca peut fonctionner…

3 – Wout Van Aert.

Le champion belge n’était pas sur les récentes courses de cyclo-cross, mais plutôt en Espagne avec son équipe Jumbo-Visma en camp d’entrainement en cyclisme sur route.

Why not?! La tendance récente montre que la mixité des disciplines paye.

Van Aert devrait être à Dendermonde dimanche prochain.

4 – Nouveaux maillots du peloton pro 2022.

Perso, je trouve toujours cela tellement intéressant: découvrir les nouveaux maillots qui habilleront les coureurs du peloton en 2022.

C’est ici, pour les maillots qui ont été dévoilés jusqu’ici.

Le plus réussi à ce jour? De loin pour moi, celui de l’équipe Trek-Segafredo.

Et on note une tendance au retour du cuissard tout noir…

5 – Froome, l’arnaque?

Perso, je n’y ai jamais cru vraiment, au retour de Chris Froome.

Le coureur le mieux payé du peloton est-il rentable? Pas selon cet article.

C’est vrai que les résultats en 2021 ont été particulièrement minces. Inexistants, en fait.

2022? Je n’y crois pas plus.

6 – Geneviève Jeanson.

« De victime à survivante ».

C’est ainsi qu’elle résume son parcours des 15 dernières années où elle s’est tenue loin du milieu cycliste.

Ca changera toutefois en 2022, puisqu’elle fera une saison pleine d’événements de « gravel bike ».

Jeanson a également postulé sur un « gestionnaire de l’intégrité » à l’UCI, un poste dont les responsabilités seraient de veiller à l’intégrité au sein des équipes cyclistes.

Jeanson avait écrit à l’UCI il y a quelques mois, urgeant l’organisme international de faire davantage dans la protection des athlètes face aux situations d’harcèlement et d’abus de toute sorte.

Voilà des développements très intéressants selon moi, car on sent une vraie motivation de redonner à la communauté sur les bases de l’expérience – malheureuse souvent – acquise (souvent de force) dans le passé.

7 – Granite Stash Tubeless Flat Tyre Repair Kit

Juste intelligent.

8 – Mike Woods

Objectifs avoués en 2022: Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.

Les deux sont séparés de presque six mois… un beau défi!

Mike Woods devrait se concentrer en tout cas sur les courses d’un jour en 2022, et c’est très bien ainsi. L’égalité des chances est également plus présente sur les courses d’un jour que sur les courses par étape, malheureusement.

Il peut y croire, ca c’est certain!

9 – Coupe du monde de ski de fond à Dresde

Pas de surprise: victoire du norvégien Taugboel chez les hommes et de la suédoise Dahlqvist chez les femmes.

Beaucoup ont fait l’impasse, permettant à certains autres de saisir l’aubaine: Pellegrino, Chanavat, par exemple.

Côté canadien, les Graham Ritchie, Russell Kennedy, Dahria Beatty et Maya Macissac-Jones ont terminé loin.

10 – Le Tour de ski

L’attention se porte désormais vers le toujours intéressant Tour de ski, qui débute le 28 décembre prochain du côté de Lenzerheide en Suisse. Ca se termine le 4 janvier du côté de Val di Fiemme, avec la fameuse ascension de la piste de ski alpin.

Six étapes, trois en style classique, trois en style libre.

11 – Mont Sainte-Anne

Quel spectacle!

Y’avait du très beau monde à la 2e Coupe Québec au Mont Sainte-Anne le week-end dernier.

Sans surprise, Antoine Cyr s’est imposé solo sur le 15km style libre, départ groupé, le dimanche. Il a fait le ménage au 2e tour des trois à parcourir, pour terminer solo avec un peu plus de 30 secondes d’avance sur son plus proche poursuivant, Philippe Boucher, en forme actuellement.

Les gars du CNEPH ont dominé l’épreuve, la plupart terminant dans les dix premiers. On en attendait pas moins!

Et quelle puissance! Dans certaines ascensions courtes, il faut le voir pour le croire, je vous prie de me croire!!! Du « one-skate » dans des rampes à 15%, il faut le faire.

Chez les femmes, la jeune Liliane Gagnon a surpris en s’imposant au général sur les deux épreuves, classique (style poursuite) le samedi et style libre le dimanche.

La gatinoise Laura Leclair termine son week-end de travail avec une 3e et 2e place au général.

Avec plus de 350 skieurs inscrits, la vitalité du ski de fond de compétition au Québec est en progression et ca, c’est une excellente nouvelle.

Carton rouge toutefois à la Forêt Montmorency le vendredi, qui indiquait sur son site de bonnes conditions de ski, alors que les pistes n’avaient pas été travaillées mécaniquement et qu’elles étaient glacées et jonchées de débris. Indigne lorsque les tarifs réguliers sont appliqués, et indigne de la pratique grandissante du ski de fond au Québec.

12 – Loppet Alex Harvey

Ca se déroulera – si possible, Covid-19 oblige, misère… – le 3 avril prochain au Mont Sainte-Anne.

Deux distances offertes, 50 et 25 kilomètres.

Un très beau parcours, la Harvey, la montée St-Hilaire, bref, le tour des plus belles pistes de ski de fond de la station.

Les inscriptions sont limitées et déjà ouvertes ici.

Faut-il interdire les cétones?

Le débat sur l’usage des cétones dans le cyclisme fait rage de plus belle ces jours-ci, plusieurs coureurs notamment français (Bardet, Demare) ayant recommandé leur interdiction.

« J’ai l’impression d’avoir élevé mon niveau de jeu cette année mais ça ne s’est pas forcément vu, tant le peloton roule vite… Ça va crescendo chaque année et ce n’est sans doute pas près de s’arrêter. »

Romain bardet, sport FR, 13 décembre 2021

L’augmentation du niveau sur les courses pro n’est certes pas qu’une affaire de cétones. Les contrôles anti-dopages sont moins fréquents, et nous savons que d’autres produits sanguins novateurs et au fort potentiel dopant sont certainement déjà en usage au plus haut niveau. J’y ai consacré deux articles en septembre dernier, le nouveau dopage sanguin (article 1 et article 2).

Qu’est ce que les cétones? Ces corps cétoniques sont produits par le foie, suite à la consommation de lipides.

Les régimes « kéto » (pour « ketones » en anglais) sont actuellement très populaires.

Le principe est de forcer le corps humain à utiliser les graisses comme principal combustible, plutôt que les sucres. La perte de poids serait plus facile, ainsi que le maintien du poids par la suite, parce que les gens sur un tel régime consomment beaucoup moins de sucre.

En sport, l’avantage est de retarder l’usage des sucres, et ainsi préserver ses « cartouches » pour les fins de course. On apprendrait ainsi au corps à devenir plus « efficace ».

Un régime cétonique permettrait aussi d’accélérer la récupération.

De nombreuses équipes seraient déjà sur les régimes cétoniques, notamment la Jumbo-Visma et la Deceuninck. La plupart des équipes pro disposent aujourd’hui de nutritionnistes, chefs, et camions-repas, facilitant les choses à ce niveau.

On peut également acheter des produits ou suppléments alimentaires (cétones exogènes) maximisant la production de corps cétoniques.

Ces régimes ne vont pas sans risque, notamment pour le foie. Certains crient à des régimes carrément dangereux pour la santé, en particulier pour les personnes diabétiques.

Alors, dopage les régimes kéto? Pas sûr, surtout que certaines études scientifiques récentes concluent à l’absence d’avantages dans les sports, notamment tel que rapporté récemment par le directeur médical de l’UCI.

Je vous avoue y perdre mon latin! Pour Jean-Pierre de Mondenard, bien connu dans la lutte contre le dopage, le débat sur les cétones est même un « masquant médiatique », des problèmes autrement plus pertinents devant être réglés en matière de dopage.

Marc Kluszczynski nous aidę aujourd’hui à y voir plus clair, et je l’en remercie.

Sky fut la 1ère équipe cycliste à utiliser les cétones incorporées dans les boissons d’effort dès 2011.

Mises au point par le physiologiste anglais Kieran Clarke, Dave Brailsford les considérait comme faisant partie des fameux gains marginaux. A-t-on des preuves de leur effet ergogène ?

Les études sont peu nombreuses ; certaines montrent que les cétones d’apport exogène sont utilisées dans l’effort avec une amélioration de 0,5 à 2% des performances. Une étude de 2016 parlait de 15% !

L’UCI (Pr Xavier Bigard, directeur de la commission médicale) et le MPCC (Roger Legeay) dénoncent leur absence totale d’action et recommandent de ne pas les utiliser. On attend donc une étude indépendante (chez des cyclistes) qui chiffrerait leur avantage réel en cyclisme, mais on sait déjà qu’une consommation élevée bloquerait la lipolyse et diminuerait la glycémie. 

Un petit rappel de la biochimie des cétones endogènes pour fournir une base de discussion: fabriqués par l’organisme à partir de la dégradation des lipides dès le 5ème à 7ème jour de jeûne ou quand l’apport en glucides est insuffisant, les corps cétoniques (ou cétones) lui permet d’épargner la souffrance du cœur et du cerveau qui ne fonctionnent qu’au glucose dont les réserves sont épuisées en une journée.

Mais ces cétones seront aussi utilisés comme carburant alternatif dans les muscles. D’où l’intérêt dans les sports.

L’organisme fabrique trois cétones : le ß-hydroxybutyrate, l’acétoacétate et l’acétone. Lorsque le glucose vient donc à manquer dans la cellule, les acétyl-coenzyme A provenant de ces cétones sont incorporés dans une voie métabolique de dérivation (la cétogénèse) où le cycle de Krebs (ß-oxydation des acides gras) pourra utiliser ces cétones dans la fourniture d’énergie. C’est la théorie biochimique dans un organisme au repos. Peut-il en être le cas chez un cycliste professionnel ? Et les cétones exogènes peuvent-elles être utilisées comme source d’énergie supplémentaire alors que les glucides et le glucose ne manquent pas ?

L’étude de Kieran Clarke (1) l’affirmait : les cétones seront incorporées dans le cycle de Krebs en vue de produire de l’énergie sous forme d’ATP avant l’épuisement des réserves en glycogène, puis éliminées sous forme de gaz carbonique (CO₂) et d’eau. Il est vraisemblable que leur effet ergogène serait fonction du métabolisme du cycliste et des conditions de course.

Julian Alaphilippe considère les cétones comme faisant partie de son plan nutritionnel.

Romain Bardet, par contre, les assimile à des substances de la zone grise, citant comme exemple le tramadol (interdit par l’UCI en 2019, mais pas par l’AMA). On pourrait en citer d’autres comme les hormones thyroïdiennes.

Qui a raison ?

Considérons le métabolisme et l’élimination de ces substances citées : des substances exogènes (tramadol, autres produits dopants) seront éliminées après glucuronoconjugaison ou sulfoconjugaison dans les urines ou les selles, ce qui permet leur détection. Romain Bardet, mais également Arnaud Démare, Guillaume Martin, souhaitent l’interdiction des cétones. 

Si les cétones étaient interdites, on se heurterait à plusieurs difficultés dans leur détection. Comment les déceler puisqu’elles disparaissent totalement de l’organisme sain (2)? Aussi, comment les différencier d’une source alimentaire ou endogène ? Les triglycérides à chaîne moyenne (entre 8 et 12 atomes de carbone) tels ceux présents dans l’huile de coco, peuvent se transformer en corps cétoniques. 

Aucune étude n’a envisagé la dangerosité des cétones. Le MPCC en fait son cheval de bataille. Qu’en serait-il lors d’un apport exogène à haute dose ? Kieran Clarke cite des troubles gastro-intestinaux banaux. On pourrait suspecter à haute dose une acidose métabolique potentiellement mortelle (telle l’acidocétose du diabétique). Il n’y a donc actuellement aucune preuve de leur effet sur l’amélioration des performances (dans la déclaration du 8 décembre du Pr Bigard) et de leur danger.

La question de l’éthique sportive ne peut se résoudre au prix du débat sur les cétones. Peut-on vouloir l’interdiction d’une substance en se basant sur des convictions personnelles ? L’idée de bien « performer » sans l’aide des cétones serait la preuve de leur inefficacité. On se retrouve dans la même situation d’un individu déclarant être capable de faire son sport sans manger de viande, et qui voudrait montrer son inutilité voire son danger. Consommer tous les jours de l’huile de coco fait-il de vous un consommateur de cétones ? Consommer des gélules de glycogène (elles n’existent pas !) ferait-il de vous un dopé ?

Début décembre, l’AMA déclarait que les cétones ne remplissaient pas les conditions pour être interdites. L’UCI était plus nuancée : tout en admettant qu’il serait compliqué de les interdire, Xavier Bigard recommande de ne plus les utiliser (!) en attendant d’autres études que l’UCI a lancées. On doute de la pertinence d’un tel conseil.

Dans ce débat, on se rangera plutôt du côté de Julian Alaphilippe que de celui de Romain Bardet, Guillaume Martin et Arnaud Démare. On retiendra le critère déterminant des cétones incorporées dans la filière énergétique et disparaissant en eau et gaz carbonique, tels les graisses et sucres. Les cétones sont donc bien un aliment. On ne peut interdire l’utilisation de pâtes!

  1. Kinetics, safety and tolerability of (R)-3-hydroxybutyl(R) (3) hydroxybutyrate in healthy adults subjects. Kieran Clarke and coll. Univ of Oxford. Regulatory Toxicology and Pharmacology, vol 63, Issue 3, August 2012, p 401-408. La boisson Delta-G augmente le taux d’acétoacétate et de ß-hydroxybutyrate. Son but était de restaurer les capacités cognitives des militaires soumis à une restriction glucidique. Son prix était exorbitant : 2678 euros le litre. Le prix des cétones reste élevé (1400 euros le litre) alors que leur fabrication ne coûte rien… !
  2. Les corps cétoniques sont néanmoins détectables dans l’air expiré. On connaît l’haleine cétonique en cas de diabète mal stabilisé ou chez les jeuneurs impénitents. On sait aussi que l’isomère lévogyre (L) est moins utilisé par l’organisme que le dextrogyre (D). Chez le diabétique, sucre et cétones peuvent se retrouver dans les urines.

Le ménage selon Wout

Dans une classe à part.

Totalement à part.

Cyclo-cross d’Essen en Belgique, près des Pays-Bas samedi: victoire de Wout Van Aert, le deuxième à près de deux minutes.

Deux minutes.

Coupe du Monde de cyclo-cross à Val Di Sole dimanche en Italie: victoire de Wout Van Aert, le deuxième à près d’une minute.

Omniprésent et magistral Wout Van Aert!

Et vivement le retour de Mathieu Van Der Poel pour donner la réplique, parce que là les autres ont l’air de cadets…

C’est assez extraordinaire ce qu’on vit actuellement dans le cyclisme avec ces deux là.

Je vous rappelle que nos deux bonhommes ont été des grands acteurs du dernier… Tour de France. Une victoire d’étape d’anthologie et une semaine en jaune pour Mathieu, trois victoires d’étape pour Wout, dans les trois registres possibles: montagne, chrono, sprint.

Juste avant, ils s’étaient aussi tirés la bourre sur les Classiques.

Mon Dieu! qu’on ne s’ennuie pas dans le vélo avec ces deux-là ces temps-ci.

Essen, la boue

Sur le parcours boueux d’Essen, Wout a fait le ménage dès le premier tour, s’amenant sur la ligne au bout de ce premier tour avec déjà plus de 30 secondes d’avance. Il n’y a jamais eu de compétition, c’est aussi simple que cela. La course en tête. Tellement qu’on a senti que Wout gérait ses derniers tours afin de préserver ses forces pour le lendemain.

Chez les femmes, grande victoire de… Zoé Backstedt, la fille de Magnus oui, 17 ans et un très grand talent en devenir pour le cyclisme féminin. Elle fait du cyclo-cross, de la route, même de la piste, la prochaine Wout Van Aert? Perso, je le crois.

Val Di Sole, la neige

Particulier, le parcours italien, tracé pour l’essentiel sur la neige. Une sorte de démonstration pour faire du cyclo-cross une discipline olympique en hiver, le programme d’été étant déjà bien rempli en cyclisme, avec route, chrono, piste, mtb et bmx.

Chez les hommes, Wout n’a eu aucun mal à s’imposer, faisant preuve d’une maitrise assurée en tout temps. Le champion britannique Tom Pidcock a terminé sur le podium, prouvant qu’il monte en puissance avec en point de mire les Mondiaux de Fayetteville fin janvier aux États-Unis.

Mathieu, dans son salon, prenait lui des notes…

Chez les femmes, 2e podium en trois semaines pour la Québécoise Maghalie Rochette, molto bene! Rochette gagne en constance et se rapproche des meilleures, de bonne augure pour la suite.

La victoire est revenue à Fem Van Empel chez les femmes, qui a su résister à un impressionnant rapproché de Marianne Vos dans les deux derniers tours, elle qui a été victime d’un incident mécanique à la mi-course environ.

Championnats des USA

Week-end faste de cyclo-cross avec les Championnats américains aussi.

Chez les hommes, Éric Brunner. Et chez les femmes, sans surprise, Clara Honsinger. Ces deux-là seront à surveiller lors des Mondiaux certes, mais percer le top-10 sera difficile lorsque les Belges, les Hollandais et les autres Européens débarqueront.

Le week-end prochain

Enfin, la rentrée d’un certain… Mathieu Van Der Poel!!

Programme double en Coupe du Monde, avec Rucphen samedi et le toujours très spectaculaire et usant parcours de Namur dimanche.

Il faudra toutefois attendre avant de voir le premier clash MVDP contre WVA car ce dernier sera au camp d’entrainement de son équipe Jumbo Visma la fin de semaine prochaine. Le duel des titans est attendu le 26 décembre à Dendermonde.

Cyclo-cross: la suite, sous la neige!!

Ne manquez pas ca le week-end prochain: Val di Sole, l’étape suivante de la Coupe du Monde de cyclo-cross. C’est dimanche.

Et ça sera… sous la neige!

De quoi faire une course intéressante… je suppose.

Au départ, les principaux protagonistes, Iserbyt, Van Kessel, Hermans, Vanthourenhout, Pidcock, et un certain… Wout Van Aert.

Comique, y’a aussi un cyclo-cross du côté d’Essen dans le nord de la Belgique samedi, pas très loin de la frontière avec les Pays-Bas.

Sur le start list, un certain… Wout Van Aert!

Si c’est vrai qu’il participe aux deux, méchant programme pour Wout ce week-end: samedi un cyclo-cross en Belgique, dimanche un autre en Italie, à 1100 kilomètres de là.

Jet privé?

Chez les femmes, je n’ai pas relevé de coureuses qui sont inscrites aux deux.

La Québécoise Maghalie Rochette sera au départ en Italie dimanche. Ca sera intéressant de la suivre. Je remercie au passage les lecteurs attentifs de La Flamme Rouge qui m’ont rappelé suite à mon article précédent sur la discipline que Maghalie avait fait un podium lors du cyclo-cross de Besançon, plus tôt cette année.

C’est que les lecteurs de La Flamme Rouge sont bien informés, et je le sais! Merci tout plein, vous êtes formidables de me rappeler ainsi à l’ordre. N’hésitez jamais!

Sinon, du côté de Mathieu Van Der Poel, petit souci à un genou suite à une chute à l’entrainement il y a une dizaine de jours. Sa rentrée est prévue plus tard en décembre, et ca sera très intéressant de suivre ca de près.

Pas de très bonnes solutions pour suivre les courses en direct, depuis que les rapaces se sont emparés des droits télé. On les trouve souvent sur YouTube quelques heures après, ou sur des sites comme Tiz-cycling, mais en différé. Sinon, y’a bien quelques tuyaux, mais c’est plus compliqué!

Arnaud Demare, « Une année dans ma roue »: simplement humain

J’aime bien Arnaud Demare. Depuis le début de sa carrière professionnelle.

Peut-être parce que je me retrouve beaucoup chez lui.

Un mec simple, très famille.

Un gars presque ordinaire, si ce n’était de son talent pour le cyclisme, extraordinaire lui. Tu ne gagnes pas les Mondiaux U23, Milan SanRemo, trois Championnats de France et des étapes sur le Tour et le Giro sans avoir une sacrée caisse.

Aussi attaché à ses racines, près de Beauvais, le Arnaud.

Le chalet à la montagne on en rêve tous, mais moi, ca va cinq minutes.

Arnaud Demare

Un bosseur aussi, près à tous les sacrifices car lui ne les perçoit pas comme tel, peut-être grâce à l’équilibre manifeste qu’il a su trouver entre vélo, famille, conjointe.

Tout cela transpire partout dans son récent livre nous faisant vivre sa saison cycliste 2021.

Une saison parfois compliquée, notamment en raison de sa mise hors délai sur l’étape dantesque sous la grande pluie et le froid, vers Tignes et remportée par Ben O’Connor. Pour quatre petites minutes après plus de cinq heures d’effort.

Il a eu du mal à s’en remettre, Arnaud. Une grosse déception, celle de n’avoir pu montrer ce qu’il pouvait faire sur ce Tour.

Déjà, le début de saison avait été ponctué par un manque de succès.

C’est souvent compliqué d’être sprinter, ca se joue à rien un sprint. Un écart, un coup de vent de pris, une erreur du poisson-pilote, et la victoire s’envole.

Puis il y a eu une belle fin de saison.

La Vuelta, pour se refaire.

Puis sa sélection et les succès de l’Équipe de France sur les Mondiaux remportés par Alaf.

Un Paris-Roubaix dantesque ensuite, qu’Arnaud nous fait vivre de l’intérieur. La guerre!

Puis cette magnifique victoire sur Paris-Tours, après s’être battu dans le final pour revenir sur les fuyards devant.

Le livre d’Arnaud, fait en collaboration avec Mathieu Coureau, ce n’est pas Blondin. Pas de la grande littérature.

Mais c’est efficace pour vous immerger dans la saison d’un coureur pro.

Pour ceux qui aiment le cyclisme, ce livre offre un bon moment de détente, après une journée chargée au travail par exemple. Perso, j’ai aimé retrouver le bouquin un peu tous les soirs ces deux dernières semaines.

Organisé de façon chronologique, on y retrouve des chapitres parfois différents, comme par exemple celui où Marc Madiot parle d’Arnaud Demare. Intéressant de voir la perspective du directeur sportif qui n’hésite pas à remettre les pendules à l’heure lorsqu’il le faut.

C’est un vrai cycliste Arnaud: il y a le moment où il met le dossard, et le moment où il l’enlève.

Marc Madiot

Bref, « Une année dans ma roue », c’est un livre simple, mais intéressant. À l’image du champion qu’Arnaud est.

Van Aert, ligue à part

Pour ceux qui suivent le cyclo-cross, la saison nous avait habitué, jusqu’à présent, aux Iserbyt, Toon Aerts, Van der Haar, Vanthourenhout, Van Kessel et Sweek, entre autre.

À sa première apparition, Wout Van Aert a remis les pendules à l’heure!

Il a simplement détruit l’opposition ce week-end sur le très boueux parcours du Cyclocross Boom, un parcours parfait pour lui. N’avait-il pas battu Mathieu Van Der Poel sur un parcours très boueux l’an dernier déjà?

Payez-vous les images (ci-bas): ca, c’est du cyclo-cross!

Tout simplement impressionnant.

Les adversaires de Wout Van Aert en ont été déstabilisés. Il leur a mis plus d’une minute 30 dans la vue!

On attend avec impatience le 26 décembre prochain à Termonde, premier clash entre les deux grands de la discipline, Wout Van Aert et Mathieu Van Der Poel, avec Thomas Pidcock en arbitre.

D’ici là, on surveillera la rentrée de Mathieu le 18 décembre prochain du côté de Rucphen puis le lendemain en Coupe du Monde à Namur.

Ce sont des monstres!

Chez les femmes

La championne du monde Lucinda Brand continue de dominer sans partage.

Les Denise Betsema, Fem Van Empel, Ceylin Alvarado, Sanne Cant et Inge Van Der Heijden ne sont pas loin.

À noter l’excellente 4e de la Québécoise Maghalie Rochette, qui se rapproche progressivement du podium depuis un mois. La suite devrait être intéressante.

Soirée Siboire: Sherbrooke, ville de vélo

Il se passe de quoi à Sherbrooke côté vélo.

C’est Pierre-Olivier qui l’a dit hier en introduction à cette soirée conférence « Parlons Vélo » au Siboire Dépôt avec les invités Guy Thibault et Guillaume Boivin: la vision, c’est de faire de la ville de Sherbrooke une ville vélo.

Peut pas être plus clair.

Beaucoup de choses encore à venir dans les prochains mois!

Et c’est une bonne partie du gratin du vélo au Québec qui était présent hier au Siboire: on était venu de Gatineau certes, mais aussi de Bromont, de Drummondville, de Montréal, et de bien d’autres endroits au Québec et ailleurs (la Virginie par exemple) pour écouter Guy et Guillaume.

Très belle soirée, fort intéressante.

Autant pendant, qu’après!

Guy Thibault nous a d’abord servi un condensé des derniers développements en matière d’entrainement par intervalles. C’est toujours intéressant d’en apprendre davantage sur les formules qui donnent les meilleurs résultats, et notamment ce fameux 12x30sec full gas avec 4min de récup entre les intervalles. Formule « Gibala » pour ceux qui veulent en savoir plus!

Intéressant aussi de savoir qu’on peut faire des séances d’intervalles tout le temps, même à faibles intensités en mode récup.

Évidemment, il a été question avec Guy d’entrainement polarisé, la formule « à la mode » actuellement.

De la tyrannie du FTP aussi, comme celle des lactates. Une bonne idée, d’ailleurs, les lactates dans le sang au départ d’un chrono…

Ce fut ensuite le tour de Guillaume Boivin qui est évidemment revenu sur son Paris-Roubaix d’anthologie il y a quelques semaines avec son équipe Israel Start-Up Nation.

C’était « gooooood »….

Roule aux watts, Guillaume? Pas du tout.

L’important au bout du compte, c’est pas les watts, mais bien la vitesse. Parce que quand vient le temps de t’accrocher à la roue de Mathieu Van Der Poel, ben tu t’en fous des watts: faut juste que tu trouves le moyen de rester dans la roue de Mathieu!

Guillaume boivin, 23 novembre 2021

Sept gels à l’heure sur une course comme Paris-Roubaix, l’alimentation en course chez les pros n’est pas forcément celle qu’on croit…

53 psi dans les pneus de 30mm de section pour Guillaume sur Paris-Roubaix cette année, disputé sous la flotte.

Maudite chute…

Le plus dur pour un coureur québécois en WorldTour en Europe? L’exil, loin de sa famille.

Le secret du succès des jeunes pros en Europe actuellement, comme Pogacar ou Evenepoel? Pas facile à déterminer avec certitude, mais ces coureurs s’entrainent très bien depuis des années déjà, la science de l’entrainement ayant beaucoup progressé.

Et oui, on perd encore beaucoup de très bons athlètes en cyclisme au Québec, faute de bien pouvoir les développer et de leur offrir des opportunités de se faire valoir au plus haut niveau.

Oui, le développement du gravel du côté de l’UCI et des Fédés, c’est une bonne chose.

Enfin, ce qui fait la différence chez les pros? Selon Guillaume, la fraicheur au départ d’une course.

Certainement vrai en amateur aussi!

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