On y est presque: les Jeux Olympiques de Beijing.
En espérant qu’ils auront bien lieu!
Côté ski de fond, ca risque d’être très intéressant, contrairement à ce qui se passe en Coupe du Monde.
Car de ce côté, pas de quoi se réjouir: les deux étapes prévue en janvier, soit les Rousses et Planica, ont été annulées soit en raison de la Covid, soit pour des raisons budgétaires, soit les deux.
Je vous avoue que je ne comprends pas: le biathlon, le ski alpin, le ski-cross, le ski acrobatique, tout va de l’avant en ce moment, sauf le ski de fond.
Frustrant. Très frustrant. Un si beau sport!!!
Du côté des JO, ca débutera dès le premier week-end avec la magnifique épreuve du skiathlon, qui combine une distance en style classique immédiatement suivie de la même distance en style libre.
Chez les femmes le 5 février, deux fois 7,5 kms. Chez les hommes le lendemain 6 février, deux fois 15 kms, pour un total de 30 kms, soit une grosse heure d’effort.
Le tenant du titre est le Norvégien Krueger, un fin technicien et un des plus beaux styles du peloton mondial. Krueger avait réalisé à PyeongChang une performance spectaculaire, étant relégué loin derrière en raison d’une chute en tout début d’épreuve lors de la portion classique, pour ensuite remonter doucement jusqu’à la tête du groupe dans la portion style libre, puis s’envoler solo pour une victoire que tout le monde pensait perdue 50 minutes plus tôt. Magnifique!
Alex Harvey avait terminé 8e de cette épreuve.
On enchainera le 8 février avec les sprints en style libre, puis le 10 avec le 10km classique chez les femmes. Le 15km classique chez les hommes aura lieu le lendemain.
Le week-end du 12-13 février, place aux relais par équipe, là aussi de très belles épreuves à ne pas manquer, la cohésion du groupe et la stratégie au niveau de l’ordre des relayeurs jouant un rôle important. Le 12, le 4x5km chez les femmes et le 13, le 4x10km chez les hommes.
Suivront les sprints en classique en deuxième semaine, le mercredi 16 février.
Et pour le dernier week-end, les épreuves de distance, prédilection d’un certain Hans Christer Holund. Le samedi 19, le 50km style libre chez les hommes, et le dimanche 20 le 30 km style libre chez les femmes.
À PyeongChang, c’était un 50 km style classique et Alex Harvey, pour ses derniers JO, avait terminé à une frustrante 4e place. Le fondeur russe Andrey Larkov avait pris la 3e place on ne sait pas trop comment, n’ayant eu aucun résultat jusqu’à ce moment. Où plutôt si, on sait comment…
L’équipe canadienne prendra de l’expérience
Nordiq Canada a annoncé la composition de l’équipe canadienne il y a quelques jours, et aux lendemains des épreuves de sélection à Canmore en Alberta.
Pas trop de surprises, des choix logiques.
Chez les hommes, l’armada sera amenée par le Gatinois Antoine Cyr, qui en est à ses premiers jeux. Le meilleur fondeur canadien actuellement visera « le mieux possible », sachant qu’une place dans les 10 sur l’une ou l’autre des épreuves (mais surtout en classique) est possible dans un bon jour.
Antoine sera entouré du sherbrookois Olivier Léveillé et de Graham Ritchie.
Pour le jeune Olivier Léveillé, c’est incroyable: 20 ans à peine, nouveau chez les séniors (il était junior l’an dernier), et déjà aux JO!!! Le gars a juste un moteur extraordinaire selon moi, et avec quelques années de développement, notamment sur le plan musculaire, Olivier a certainement le potentiel d’aller très, très loin dans le ski de fond.
Pour Olivier, il a déjà gagné: il est aux JO! Le reste, les résultats, c’est du bonus. Il n’a aucune pression, il peut aborder chaque épreuve avec la simple volonté de « donner le maximum » peu importe le résultat, sachant que c’est souvent dans cet état d’esprit que les belles surprises surviennent. Il a l’avenir devant lui, et pour lui.
Chez les femmes, des choix logiques: Catherine Steward-Jones, Cendrine Browne, Laura Leclair et Dahria Beatty. Seules Browne et Beatty ont déjà pris part à des Jeux olympiques.
Cinq fondeurs du Québec, dont trois de ma région ici à Gatineau, pour les sept athlètes retenus, ouf, on va être sur le bout de notre chaise lors de ces prochaines épreuves aux JO. Et puis, Olivier vient de ma ville natale.
L’armada norvégienne
Y’aura du très beau monde en ski de fond sur ces JO.
Certains – Holund, Ustiagov – ne pensent même qu’à ça depuis des semaines…
Ca ne sera pas facile pour l’équipe canadienne, ni pour personne.
L’armada norvégienne débarque en force, amenée par leur superstar Klaebo, le meilleur fondeur au monde et intouchable sur le récent Tour de ski.
Holund, Krueger, Rothe, Valberg, pour ne nommer que ceux-là, répondront aussi présents c’est certain. Les Norvégiens ont tout: les meilleurs techniciens sur ski, les meilleurs farteurs, les meilleurs farts, les meilleurs skis… et ils sont revanchards, après le scandale de Ruka en début de saison. Klaebo a donné rendez-vous à tout le monde sur ces JO.
L’opposition viendra de l’équipe russe, Bolshunov d’abord, mais aussi Ustiagov en plein regain ces temps-ci, et aussi les Spitsov, Terentev (pour les sprints), Chervotkin et Maltsev.
Bolshunov n’a pas été vu au mieux cette saison, notamment sur le récent Tour de ski. Aura-t-il réussi son pari de bien doser sa montée en puissance pour arriver à l’heure aux JO?
Il ne faudra pas oublier, sur les épreuves en style classique, le finlandais Iivo Niskanen, une machine de double-poussée.
Pour le reste, faut voir. Les Français et les Italiens, peut-être, mais pas pour la gagne. Les Suisses aussi pourraient être dans le coup, et aussi les Allemands qui ont très bien faits sur le récent Tour de ski, avec notamment Moch et Bog.
Chez les femmes, la grosse équipe c’est la Suède, suivie des Norvégiennes, des Américaines et des Russes juste derrière. La compétition chez les femmes est plus serrée, donc des surprises pourraient survenir à chaque compétition.
On va se régaler!
Suivre le ski de fond aux JO
Va falloir que je vous revienne sur les bons plans pour suivre le ski de fond à Pékin. Si vous les connaissez déjà, merci de les partager sur cette page, en utilisant les commentaires!