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Mois : février 2019 Page 1 of 2

Scandale de dopage dans le ski de fond

« Je ne suis pas surpris du tout »  (Alex Harvey, champion canadien de ski de fond présent aux Mondiaux)

« C’est presque irréel comme situation. On pensait vraiment qu’on en avait fini avec ces scandales, que le monde avait compris que ca ne faisait pas partie de notre sport. C’est vraiment surprenant« . (Pierre-Nicolas Lemyre, Ski de fond Canada)

Ces citations sont tirées d’un article publié dans La Presse Plus ce matin. Cet article porte sur la récente descente policière qui a eu lieu dans le cadre des Championnats du monde de ski de fond qui se déroule à Seefeld en Autriche. Un des athlètes se serait fait prendre l’aiguille dans le bras, en pleine transfusion!

Au moins 4 athlètes présents se seraient fait piqué, ainsi qu’un médecin et un complice. On a affaire à un réseau qui dopait des athlètes de la Coupe du Monde de ski de fond depuis plusieurs années, et qui opérait notamment via Erfurt en Allemagne.

Fait intéressant, le médecin impliqué et d’autres acteurs de ce réseau seraient liés au monde du cyclisme, ayant oeuvré dans certaines équipes cyclistes pro allemandes dans le passé, comme la sulfureuse Gerolsteiner ou encore Milram. Le présent scandale pourrait avoir des ramifications dans d’autres sports écrit-on, et on pense bien évidemment en premier lieu au cyclisme professionnel.

Je me réjouis de telles opérations policières, car pour moi la seule vraie façon de lutter contre le dopage. Les tests ont depuis longtemps montré leurs limites, les athlètes et les médecins savent aujourd’hui comment les déjouer, notamment en pratiquant un dopage plus « chirurgical » qu’auparavant, fait de micro-doses ne provoquant pas de fluctuations dans les suivis biologiques et s’effaçant rapidement dans le corps humain. Aujourd’hui, le dopage sanguin est selon moi arrivé à « maturité » après 30 ans de pratique: on le maitrise parfaitement, c’est à dire qu’on est capable de préserver la santé de l’athlète (il y a moins de morts subites) tout en déjouant aisément les contrôles.

Je me réjouis moins de constater le décalage stratosphérique entre les perceptions d’un athlète comme Alex Harvey et des officiels de Ski de fond Canada, les deux semblant vivre sur des planètes complètement différentes.

Et pour moi, il est notamment là le problème.

Encore du dopage dans le ski de fond et le cyclisme? Bien sûr que oui!

Avons-nous déjà oublié le scandale des athlètes russes, pourtant pas si lointain? Plusieurs skient avec Alex Harvey sur ces Mondiaux.

Comment se fait-il que des fédérations supposées travailler à promouvoir un sport sain, dans le respect des règles, soient si décalées de la réalité?

Pas rassurant tout ca, surtout dans le contexte où c’est un peu le bordel actuellement à l’Agence Mondiale Anti-dopage qui fait face à une crise existentielle autour de son indépendance par rapport au CIO et aux fédérations.  Rappelons simplement que la crise est suffisamment grande pour que des ex-athlètes comme la canadienne Beckie Scott aient claqué la porte de l’agence ces derniers temps…

Pas bon tout ca!

Ski de fond Canada aurait intérêt à écouter un peu plus les athlètes canadiens qui évoluent sur la Coupe du Monde de ski de fond afin de rester en contact avec la réalité… car il serait important de tenir compte de cette réalité. Y’a des 4e places qui valent de l’or… et des budgets qui doivent suivre.

Je suis triste aujourd’hui pour Alex Harvey, qui a annoncé sa retraite pour la fin de la présente saison de ski. Tout cela doit lui laisser un goût vraiment amer. Il aura besoin du soutien de son public sur les Plaines d’Abraham fin mars afin d’être rassuré, alors qu’il tirera sa révérence: ce public sait plus que jamais j’en suis sûr reconnaître les vrais champions.

Une course enlevante

Question de revenir au sport, le relais féminin 4x5km ce matin a donné lieu à une course enlevante, extrèmement excitante entre Norvégiennes et Suédoises. Quel finish! Une de meilleures courses de ski de fond ces dernières années!

99 grammes la godasse…

Impressionnant: Specialized vient de commercialiser une chaussure de vélo affichant un poids de… 99 grammes (taille 42).

Vous avez bien lu: 99 grammes. À ce poids, exit le système Boa, c’est une chaussure avec de bons vieux lacets qui nous est proposée. La semelle est à 50 grammes. Full carbon, bien sûr.

Nom du modèle: Specialized EXOS 99. C’est de la godasse ca Monsieur. 500 paires disponibles dans le monde.

Le prix? Si vous demandez, c’est que vous ne pouvez pas vous les permettre…

Pour les amateurs de laçage Boa dont je suis, la godasse se décline avec un tel système, mais c’est plus lourd: 150 grammes. Nom du modèle, simplement Specialized EXOS. La couleur est plus réussie selon moi.

Du beau matos!

Groupe Rotor 1×13

On savait que c’était imminent: le groupe Rotor 1×13 pour la route est désormais disponible au grand public.

Aucun doute que la combinaison 1×13 est très originale pour les vélos de route, du jamais vu pour ainsi dire. Jusqu’ici, seuls les vélos de montagne étaient passés – du moins certains – au mono-plateau à l’avant, souvent avec 12 vitesses à l’arrière comme dans le groupe Sram Eagle.

Pourquoi 1×13? On avance surtout le poids (le groupe serait à moins de 1800 grammes!) ainsi que la simplicité d’utilisation puisque le cycliste n’a plus à se soucier de changer de plateaux à l’avant, et donc de la ligne de chaine.

Le raisonnement est également que sur un groupe 22 vitesses, seules environ 14 vitesses sont de toute façon vraiment différentes. Les 8 autres sont soit interdites en raison du croisement de chaine, soit une duplication d’un développement déjà présent avec une autre combinaison plateau-pignon.

Le groupe offre un choix de plateau avant de 38 à 54 dents. Quatre choix de cassette arrière sont offerts: 10-52, 10-46, 10-39 ainsi que 10-36.

Avec un plateau avant de 38 dents et un pignon arrière de 52 dents, vous êtes certain de grimper aux arbres! Je trouve ça en fait excessif et sans réel intérêt pour un vélo de route (peut-être pour du gravel bike?). Le choix du plateau avant me semble donc capital si vous êtes pour investir dans le Rotor 1×13.

On pourra également trouver que le dérailleur arrière, hydraulique, est peu élégant. Les ingénieurs Rotor y ont toutefois placé un petit bouton permettant de faire passer le dérailleur en 12 vitesses, le rendant ainsi compatible avec d’autres marques comme SRAM ou Campagnolo. Brillant!

Le prix du groupe complet est évidemment moindre que le SRAM Red eTap AXS 12v par exemple. Attention, certains prix annoncés pour le groupe Rotor incluent la paire de roues ainsi que le capteur de puissance, offerts en option.

Ce groupe fera-t-il une percée sur le marché du vélo de route? Personnellement, j’en doute, je ne vois pas trop l’intérêt de ce groupe et également parce qu’en l’absence d’une présence au plus haut niveau (WorldTour par exemple), ca sera difficile d’aller chercher des parts significatives de marché. L’énorme cassette arrière modifie également le look complet du vélo, faudra s’y faire je suppose. Mais pour le cyclo-cross ou le gravel bike, j’y vois une percée possible, assurément.

Après Evenepoel, déjà Pogacar

Beau week-end de cyclisme, avec notamment la victoire remarquée de Thibault Pinot sur le Tour du Haut Var, après avoir remporté la dernière étape au Mont Faron. Bardet termine 2e, les deux grandes stars du cyclisme français rassurent en ce début de saison.

Les Astana ont par ailleurs poursuivi leur domination, Fuglsang et Izagirre terminant aux deux premières places de la Ruta Del Sol. Plus tôt la semaine dernière, Lutsenko avait dominé aisément le Tour d’Oman.

Mais pour moi, la nouvelle du week-end est ailleurs: victoire du jeune (20 ans) néo-pro Tadej Pogacar sur le Tour d’Algarve, après avoir remporté la 2e étape. Il avait déjà terminé 13e du Tour Down Under en janvier dernier.

Le slovène n’arrive pas vraiment de nulle part puisqu’il a gagné l’an dernier le Tour de l’Avenir, confirmant ses qualités de grimpeur et de rouleur. Ça lui aura bien servi sur ce Tour de l’Algarve. Son équipe UEA Team Emirates semble vouloir le protéger cette saison, en le faisant peu courir: son prochain grand rendez-vous sera le Tour de Californie en mai prochain. Assurément un coureur à suivre.

Avec Evenepoel et quelques coureurs colombiens, le cyclisme tient quelques stars en devenir. Parlant Evenepoel, voici un intéressant petit vidéo nous permettant de découvrir ce coureur de grand talent, vidéo tourné lors de sa récente participation au Tour de San Juan.

Le Tour de l’actualité

1 – Radio Bidon, 1ere édition Ravito, une édition consacrée au matos. Cette semaine, le nouveau groupe SRAM Red eTap AXS 12 vitesses commenté. Toujours un plaisir avec Charles et David!

2 – Gatineau Loppet. Parce que c’est bien connu, le ski de fond est sacrément bon pour les cyclistes. Thibault Pinot, Romain Bardet, Nino Schurter, entre autre, l’ont compris. Ma participation au 51km style libre (skate) de cette 41e édition de la Loppet, équivalent d’une cyclosportive pour le cyclisme, m’a rappelé le week-end dernier combien le ski de fond est difficile, le cycle essorage survenant même souvent plus rapidement qu’à vélo… Mais toujours le même plaisir de glisser sur ski, sur cette épreuve tellement bien organisée. Près de 2000 skieurs ont participé aux diverses épreuves du week-end, un nombre assez stable depuis 1997, ce qui est remarquable considérant que la Transju, une autre épreuve de la WorldLoppet, attire environ 4200 skieurs, dans un bassin de population pourtant nettement plus important. Fait intéressant, depuis 2013 et le lancement du parcours linéaire sur l’épreuve du 51km style classique, cette dernière est désormais plus populaire que le 51km style libre, qui était l’épreuve reine de l’événement entre 1997 et 2012. Les organisateurs ont bien fait d’étendre le parcours linéaire au 51km skate depuis deux ans, la participation augmente de nouveau après les creux historiques de 2015 et 2016. Et puis, on note également de plus en plus de femmes sur les deux grandes épreuves de la Gatineau Loppet puisqu’elles représentent désormais près d’un inscrit sur cinq (19%), contrairement à… un sur dix en 1997 (11%). De quoi être optimiste pour les prochaines années!

3 – Ski de fond (encore). Les Championnats du monde commencent plus tard cette semaine à Seefeld, en Autriche. Selon l’entraineur d’Alex Harvey, ce dernier serait en grande forme et on a déjà hâte de le voir en action. Vivement un podium ou une grande victoire pour ce fondeur d’exception, qui a passé une saison compliquée. Alex a eu besoin d’un break en janvier, revenant au Québec pour la première fois au milieu de la saison de Coupe du Monde afin de se ressourcer. Parfois, y’a en effet juste un break qui est la solution, il fallait essayer; espérons que ça sera payant! Go Alex go!

Dernière heure: Alex Harvey a annoncé sa retraite à la fin de la présente saison. Sa dernière course en carrière sera donc sur les Plaines d’Abraham à Québec le 24 mars prochain. 

4 – Tour de Colombie. Je me suis régalé à suivre ce Tour de Colombie et d’y constater la profondeur du cyclisme colombien. Six équipes WorldTour y participaient, soit Astana, Movistar, Sky, Deceuninck, EF Education First et UAE Team Emirates. Victoire finale de Miguel Angel Lopez, qui je pense nous surprendra cette saison sur les grands tours en Europe. Très belle prestation de Julian Alaphilippe, seul européen à briser le top-10 au général, et qui a les yeux fixés sur ses premiers objectifs au mois de mars en Europe. Et on y a retrouvé un certain Alvaro Hodeg, une autre pépite chez Deceuninck qui, décidément, fourmille de talents. Cette formation sera celle qui engrangera le plus de victoires WorldTour cette saison, j’en suis déjà certain.

5 – Tour d’Oman. Pourquoi pas? Quelques stars du peloton y travaillent leur condition et le coup des bordures en jouant dans le vent du désert: Greg VanAvermaet, Rui Costa, John Degenkolb, Alexandre Kristoff, Niki Terpstra, Nacer Bouhanni ou encore André Greipel. Le Québécois Hugo Houle y est également, tout comme quelques coureurs canadiens de l’équipe Rally. Le test surviendra aujourd’hui sur GreenMountain. Lutsenko semble intouchable, Hugo aura du boulot à faire pour lui très certainement. Comique, Lutsenko revient d’un stage à Ténérife… et il n’est pas le seul à gagner chez Astana: Lopez en Colombie, Leon Sanchez et Bilbao en Murcie, Izaguirre en Provence… impressionnant. J’ai un ami cycliste actuellement à Ténérife, on verra s’il fait lui aussi une grande saison en 2019!

6 – Ruta Del Sol. Toujours une épreuve de préparation riche d’enseignement pour la suite, et qui s’élance aujourd’hui. Deux coureurs canadiens annoncés au départ pour l’équipe Rally, Svein Tuft et Ryan Anderson.

7 – Freins à disque pour vélos de route. Intéressant article qui documente « ce qu’on ne vous dit jamais » sur l’usage de tels freins à disque sur les vélos de route. Les principaux problèmes? Les éventuels frottements des coussins avec le disque, le poids et l’entretien de ces freins. La tendance est toutefois lourde, ca gagne en popularité. Il y a encore deux ou trois ans, je n’y croyais pas trop. Les avantages? La puissance et la progressivité du freinage, le peu d’effort requis pour activer les freins, la fiabilité ainsi que la sécurité, la jante ne chauffant pas.

8 – Rapport poids/puissance. Intéressant article qui en rappelle les fondamentaux. Pour l’améliorer, il est notamment plus facile et efficace de viser à perdre du poids plutôt que d’augmenter sa puissance. D’où la maigreur extrême de nombreux coureurs cyclistes professionnels de nos jours. Dur à entendre en plein hiver au Québec!

9 – Beau reportage sur un coureur que j’ai toujours aimé et qui a forgé ma jeunesse: Claude Criquielion. Un battant, qui s’est forgé un beau palmarès. Steve Bauer ne partagera peut-être pas mon admiration pour lui!

Marco Pantani (1970-2004)

Deux vidéos sympathiques!

On sera nombreux à se reconnaître totalement ou en partie dans ce très sympathique petit vidéo incarnant le profane qui veut s’initier… Merci à mon ami Fred pour le tuyau.

Ici, l’expérience très récente du Team Sky en Colombie, alors que l’équipe s’apprêtait à disputer le Tour de Colombie, cette semaine. Dépaysant, et qui témoigne de la passion de la Colombie pour le sport cycliste.

Les premiers Championnats canadiens de « gravel bikes » (non-officiel!)

Aucun doute que la discipline du « gravel bike » se développe au Canada comme ailleurs. Les adeptes de cette forme de cyclisme, qui aiment arpenter les routes non pavées des arrières-pays, adhèrent également à une « culture » alternative à celle, plus traditionnelle, de la route, même dans le look et l’attitude! (la barbe est fortement recommandée, de même que des vêtements cyclistes dans les tons de gris, bruns, ou beiges).

Chose certaine, la recherche d’une certaine « aventure », d’une certaine « liberté », d’une certaine « découverte » est certainement au coeur du gravel bike, qui donne accès à des petites routes fort agréables, loin des grands axes routiers, et souvent situées au coeur des milieux ruraux des régions.

Je pense qu’il faut aussi aimer le « single line » plutôt que la compagnie d’un peloton tout entier, le gravel bike se pratiquant souvent un coureur derrière l’autre, en une seule file plus ou moins longue. La faute à la recherche de la meilleure ligne ou trajectoire possibles sur les chemins de gravier, qui n’offrent souvent qu’une ou deux options en ce sens.

La nouvelle d’aujourd’hui est sympathique et a été diffusée récemment sur Canadian Cyclist: les premiers championnats canadiens de gravel bike auront lieu le 1er juin prochain dans la région d’Ottawa, plus précisément dans le Lanark County (autour de la ville de Perth), apparemment la capitale canadienne du gravel bike.

L’initiative émane de clubs cyclistes de ma région, notamment Nine2FivePro, aussi soutenus par EuroSport, une boutique de vélo et de ski de fond du secteur.

Toutes les infos sont disponibles ici. L’épreuve comptera environ 85 kilomètres de gravel. Je soupçonne plusieurs de mes amis de ne pas vouloir manquer ça…

Le maillot de « champion national » a en tout cas de quoi faire sourire!

Affutage et planification d’une semaine de stage

Deux bons articles sur deux sujets d’actualité, du moins dans mon cas:

1 – l’affutage. Cette période cruciale de l’entrainement intervient juste avant une compétition ou un événement d’importance. On sait depuis plusieurs années que la meilleure recette est de couper le volume et de maintenir l’intensité courte à VO2max, ou plus. Surtout quelques jours avant, afin d’éviter que le corps se mette en période de latence complète.

Attention également de ne pas négliger la fraicheur mentale. Un champion cycliste m’a déjà confié que c’était là son plus grand secret: arriver sur une épreuve avec l’envie furieuse de faire du vélo…

2 – la planification d’une semaine de stage d’entrainement. Voici un bon petit article sur le sujet. Cette planification variera en fonction du degré d’entrainement du sujet avant d’aborder cette semaine dédiée au sport. Quant au choix de la destination, misez évidemment sur Ténérife… les cyclistes y étant passés ces dernières années ont eu par la suite d’excellents résultats…

Le Tour de l’actualité

1 – « Quand je roule, j’ai encore 12 ans« . Extrait d’une entrevue rafraichissante avec David Maltais, publiée sur Vélo Cartel.

C’est exactement ça David. Moi aussi, quand je roule, quand je skie, j’ai encore 12 ans. J’peux pas mieux résumer. Animé par mon enthousiasme premier, celui qui m’a frappé à cet âge et qui ne m’a jamais quitté.

30 ans plus tard, je roule toujours animé par la même passion du premier jour. Et quand je serai au pied du Galibier encore cet été, ce seront les images de cette première ascension dans la voiture de mon oncle, lorsque j’avais 12 ans, qui m’habiteront. Et qui me feront avancer. On ne voit bien qu’avec le coeur…

Et je suis indifférent à tous ceux qui ne comprennent pas, ils sont nombreux. Par exemple, certains me reprochent ici dans l’Outaouais de ne pas savoir m’entrainer. Je ne fais pas du vélo ou du ski pour démontrer que je sais m’entrainer. Je fais du vélo ou du ski pour les mêmes raisons que toi David, parce que j’aime ça profondément, parce que chaque fois, c’est la liberté, le plaisir, le goût de l’effort et du dépassement qui reviennent. Point final. Je suis fondamentalement, foncièrement heureux sur mon vélo et sur mes skis. Quant on aime, on ne compte pas. Fuck the rest.

Preuve supplémentaire, la constance et la fidélité. Fidélité dans les sports que j’aime, constance dans les saisons qui s’enchainent avec toujours la même énergie et une amélioration à la clé jusqu’ici.

C’est pareil pour La Flamme Rouge. J’suis là pour les bonnes raisons.

Salut l’ami! Toujours un plaisir de te lire.

2 – Sram Red eTap AXS 12 vitesses. C’est le gros buzz du moment et je vous en parlais hier. Depuis, de nombreux articles et analyses sortent. Je vous conseille tout particulièrement l’analyse proposée par Matos Vélo, qui m’a apparu excellente, comme la qualité de ce site depuis des années. À ne pas manquer si vous songez investir.

On peut également voir ici les 20 vélos montés avec ce groupe et actuellement disponibles parmi les grandes marques. Évidemment, les prix sont conséquents.

Ici, le vélo Trek de Richie Porte avec le groupe.

Ici, une analyse « first ride » avec le groupe. Ca semble très bien fonctionner.

3 – Radio Bidon. Un nouvel opus est disponible ici, avec le point sur les premiers championnats du monde de Mtb électriques. Why not? C’est en tout cas toujours un plaisir que d’écouter Charles et ses acolytes parler vélo. Rafraichissant.

4 – Alex Stieda. Premier maillot jaune nord-américain, c’était sur le Tour 1986 et le coureur était canadien! Excellente entrevue avec M. Stieda disponible ici, on peut ainsi savoir ce qu’il devient. J’ai toujours aimé ce coureur volontaire.

5 – DMT KR1. Je vous parlais godasses récemment. En voilà une intéressante aussi, la DMT KR1. Du très beau matos de pointe, porté par nul autre qu’Elia Viviani. Merci à mon ami Serge pour le tuyau, que je salue au passage. Un sacré coursier celui-là! Ca envoie toujours du très lourd.

6 – Pensée positive. C’est devenu presque cliché de parler « pensée positive » tant on en parle justement, à grands renforts de « 10 trucs pour » qui foisonnent sur les médias sociaux. Et puis, c’est justement humain d’exprimer parfois des pensées moins positives, d’être critique, d’être en colère.

Anyway, j’ai toutefois trouvé cet article sur la pensée positive particulièrement intéressant parce que plus complet, et très axé cyclisme sur route.

7 – Thibault Pinot. Actuellement sur le volcan à Tenerife (ils y passent désormais tous…), le leader de Groupama-FDJ axe toute sa première partie de saison sur le Tour 2019, avec l’intention d’y arriver avec fraicheur physique. Alors, l’année Thibault Pinot? Personnellement, ca me ferait plaisir, ca fait un bail depuis Bernard Hinault…

8 – Les courses en cours. Il s’agit de l’Étoile de Bessèges et du Tour de Valence. Le Tour de Colombie commence bientôt notamment avec la présence de l’équipe Sky et Chris Froome, puis ce sera le Tour d’Oman, le Tour d’Algarve et la Ruta del Sol. La saison est lancée!

9 – Mathieu Van Der Poel. Le légitime nouveau champion du monde de cyclo-cross devrait s’aligner sur quelques classiques cyclistes ce printemps, notamment Gand-Wevelgem, À travers la Flandre, le Tour des Flandres, la Flèche brabançonne et l’Amstel. Ca sera intéressant! Il aurait comme projet de s’aligner sur les JO de 2020 à Tokyo en VTT (Mtb) avant de se consacrer plus assidument au cyclisme sur route.

10 – Gatineau Loppet. 10 jours avant la 41e édition de l’épreuve canadienne de la WorldLoppet, avec les courses de ski de fond classique le samedi, et celles de style libre le dimanche. De tout, pour tous les goûts. On s’inscrit ici. Vive le ski! (et aussi le vélo, et c’est complémentaire!)

SRAM Red eTap AXS: une révolution!

C’est le buzz sur beaucoup de sites Internet de vélo ces jours-ci, le nouveau groupe Sram Red étape AXS.

Et avec raison!

En un mot, ouf! Ça va faire mal, très mal à Campagnolo et Shimano. C’est pas compliqué, avec ce groupe Sram ouvre la voie du futur et invite à un complet redesign de ce qu’on appelle un « groupe » pour un vélo.

Premier élément important, le sans fil. Alors que Shimano et Campagnolo ont certes des groupes électroniques, on continue de se faire chier avec des câbles… Sram a réglé le problème, et les deux autres compagnies tardent à emboiter le pas. Le sans fil, c’est quand même plus simple au montage, et à l’entretien.

Deuxième élément important, Sram révolutionne les braquets en proposant quelque chose de totalement différent, ceci afin de maximiser la progressivité, un facteur dont je parle moi-même depuis 20 ans à mes collègues cyclistes, roulant 11-23 justement pour cette raison.

Exit les traditionnels 53-39, 52-36 ou 50-34 et des cassettes avec départ 11 et choix d’arrivée en 23, 25, 27 (commun) ou 29, Sram innove en proposant 50-37, 48-35 et 46-33!!! Vous avez bien lu. Derrière, la cassette propose un départ 10 – nouveauté pour la route – et des arrivées 26, 28 voire un non-traditionnel 33. L’étagement gagne.

Le nouveau groupe Sram propose d’autres innovations intéressantes, notamment un insert avec du gel au niveau du dérailleur arrière permettant de réduire le mouvement de ce dérailleur lorsque le vélo roule sur des terrains moins réguliers. Pourquoi? Parce qu’ainsi, ce groupe peut être utilisé pour du gravel bike voire du cyclo-cross.

La chaine a été retravaillée également, proposant un profil plat sur le haut. Intéressant, ne serait-ce qu’au niveau du look.

Le groupe propose également une personnalisation via une application fonctionnant sur téléphones intelligents. C’est l’avenir! L’élément le plus intéressant c’est que vous pouvez choisir entre deux modes, un mode « séquentiel » et un mode « compensation » proposant une assistance aux changements de vitesse.

En mode « séquentiel », le dérailleur avant est ajusté lors d’un changement de vitesse à l’arrière, afin de garder un différentiel de braquet raisonnable. En mode « compensation », c’est plutôt le dérailleur arrière qui s’actionne en fonction d’un changement de plateau sur l’avant, ceci afin de réduire l’impact au niveau de la cadence. Brillant!

Comme quoi, y’a pas juste en Formule Un qu’on peut imaginer des assistances au changement de vitesse…

Le nouveau groupe Sram propose également une version « un plateau », permettant de s’affranchir d’un dérailleur avant. Particulièrement intéressant pour les vélos de cyclo-cross ou de gravel…

À consulter, cet article sur CyclingNews donnant d’autres détails.

Bref, c’est une véritable révolution selon moi que nous propose aujourd’hui Sram. La voie de l’avenir, assurément. Campagnolo, qui a fait son nom grâce à l’innovation justement au début de son existence, fait malheureusement pâle figure avec son groupe mécanique 12 vitesses, n’ayant pas encore pu offrir un groupe électronique (avec fils) du même type. Plus encore, Campagnolo n’a offert que deux cassettes 12 vitesses jusqu’ici, avec des étagements moins intéressants (le 29 ou le 32 en plus… fait pour grimper aux arbres… qui a besoin, en route, d’un 34-32, à part pour certains trucs très spécifiques comme le Zoncolan ou l’Angliru?).

Les groupes électroniques Shimano fonctionnent bien, très bien, mais paraissent aujourd’hui un peu dépassés par la technologie Sram.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que Sram va forcer la concurrence à réagir. Gageons que de nouveaux développements technologiques seront aussi proposés par les autres compagnies dans les 24 prochains mois. À quand un groupe proposant une intégration électronique plus poussée encore, avec capteur de puissance complètement intégré et une cassette « deux pièces » modulable en fonction du terrain (plat, montagne, etc.)?

Alerte matos: les chaussures Suplest

Je vous avais déjà subtilement parlé d’un secret bien gardé ; j’en ai encore quelques uns comme ça, notamment du côté de la diététique sportive.

Mais aujourd’hui, place aux chaussures cyclistes Suplest, made in Switzerland. La compagnie a été fondée en 2007, c’est relativement récent. Elle perdure depuis, ce qui est bon signe.

Je roule depuis deux bonnes années avec leur modèle de pointe et je peux vous dire que c’est de la godasse:

Semelle hyper-rigide et bien ventilée, qualité irréprochable et surtout, surtout, un serrage digne d’un boa constricteur (le serpent, mais le jeu de mot aussi, si vous voyez ce à quoi je fais référence…) : une fois dedans bien serré, ca ne bouge plus, mais plus du tout, au point qu’il faut surveiller la gangrène aux orteils si vous serrez trop. Notamment grâce à une lamelle souple en carbone qui vient ceinturer le dessus du pied.

Cette année, il ont mis à jour leur top modèle, la Road Pro. Ca a de la gueule selon moi, qu’importe le colori (4 sont disponibles, ici en blanc – Rule #96: white shoes you will wear on your bike, or you will take a hike).

Légères également, quoi que pas les chaussures les plus légères du marché, (les Specialized S-Works7 sont difficiles à battre sur ce point là), je peux vous dire, pour les avoir utilisés abondamment depuis 24 mois, que ces godasses Suplest sont excellentes et ne vous décevrons pas.

Une gamme VTT est également disponible, je pense bien investir bientôt à ce chapitre. Ce sont les godasses d’une certaine Pauline Ferrand-Prévost.

C’est pas donné, mais c’est du matos de pointe, exclusif, distingué, porté que par les fins connaisseurs de la chose cycliste. J’aime beaucoup. Et ces godasses livrent la marchandise en toutes circonstances.

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