Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2019

Woods gagne, Evenepoel brille!

Je vous avais récemment dit que je n’avais aucun doute sur les chances de succès de Mike Woods cette saison. Ben ça n’a pas tardé, et c’est un réel plaisir! Woods a remporté hier la 2e étape du Herald Sun Tour, prenant au passage sa revanche sur Richie Porte qui l’avait fait sauté dans Willunga Hill lors du Tour Down Under.

Les images devraient suivre sous peu.

Voilà qui est très bien pour Woods, lui enlevant déjà une pression et le mettant en confiance, très en confiance, pour la suite, lui et son équipe. La classe mondiale!

Evenepoel

Le jeune prodige fait parler de lui sur chacune des courses dont il prend le départ. Sur la 3e étape du Tour de San Juan, un chrono en style « Eddy Merckx » (sur un vélo de route traditionnel), Evenepoel s’est classé 3e, à 12 secondes seulement de son coéquipier et vainqueur de l’étape, Julian Alaphilippe, un coureur pro confirmé.

Pas mal à 18 ans, pour sa première saison à ce niveau!

Le niveau de ce chrono n’est certes pas celui du Tour ou des Mondiaux, mais il confirme quand même les dispositions du jeune belge. La suite sera intéressante… tout en considérant que les garanties sont encore faibles. C’est vrai que certains prodiges junior ont ensuite déçu au plus haut niveau, un cas notoire étant Filippo Pozzato.

Le Tour de l’actualité

Ca fait un sacré bail, faisons-nous plaisir avec un petit Tour de l’actualité.

1 – Hugo Houle. Intéressante entrevue de PezCycling avec le coureur québécois chez Astana. Hugo revient sur sa non-sélection pour le Tour 2018, ses objectifs en 2019 (dont le Tour et les chronos, 2019 étant une année pré-olympique), le mont Teide, et il confirme en quelque sorte ce que je vous disais récemment: sale temps pour les coureurs sur route nord-américains, Canadiens compris…

2 – Radio Bidon. C’est le nouvel opus, en ligne ici. Toujours aussi distrayant et intéressant.

3 – Alaphilippe, déjà! Magnifique victoire hier de Julian Alaphilippe lors de la 2e étape du Tour de San Juan en Argentine. Parti à 2,7km de l’arrivée avec notamment Quintana et Benoot qui ont essayé un moment de le suivre, il s’est tapé les deux derniers kilomètres solo pour résister au peloton réduit derrière, et notamment Peter Sagan. Une victoire comme je les aime, avec la manière. Les images sont ici.

4 – Evenepoel. Ca n’a pas tardé, le très jeune coureur belge (18 ans!) s’est fait remarqué lors de la 1ere étape du Tour de San Juan en ne quittant jamais les 20 premiers du peloton, et en travaillant pour le WolfPack (Deceuninck) en préparation du sprint. On n’en sait davantage également sur son programme de course en 2019, très allégé. En avril par exemple, une seule course à son calendrier, le Tour de Turquie. Je dis bravo à son équipe de le préserver ainsi.

5 – Rally. L’équipe américaine a été invitée sur le Tour de Suisse et la Flèche Wallonne, preuve qu’on commence à la reconnaitre au plus haut niveau en Europe. L’équipe a recruté cette année le Canadien Svein Tuft qui sera donc d’une aide précieuse dans la préparation et la stratégie sur ces épreuves, à titre de capitaine de route. Rappelons que l’équipe Rally comporte plusieurs Canadiens : outre Tuft, les Matteo Dal-Cin, Ryan Anderson, Rob Britton, Adam DeVos, Pier-André Côté et Nigel Ellsay. Rally présente également une équipe féminine avec notamment Allison Beveridge.

6 – Oscar Sévilla. Pour ceux qui se souviennent de lui, l’ex-coureur pro de l’équipe Kelme vit et court désormais en Colombie, à 42 ans. Voici une longue et bonne entrevue avec lui. J’ai apprécié, les longues entrevues étant de nos jours très rares.

7 – Maillots World Tour. Tous les maillots WorldTour 2019, cotés par Cycling Weekly. Pour moi, y’a pas photo, les plus réussis sont Bahrain-Merida, Movistar, Lotto-Soudal, Trek-Segafredo ainsi que Groupama.

8 – Tous les vélos du WorldTour 2019, présentés par Road. Mention très bien au Eddy Merckx des AG2R – La Mondiale, avec des lignes racées et élancées vers l’avant. Mais mon choix serait vite fait: Canyon. Je vous assure, y’a pas photo.

9 – Mondiaux de cyclo-cross. C’est le week-end prochain du côté du Danemark. Ne manquez pas le match entre Mathieu Van Der Poel, encore vainqueur le week-end dernier, et Wout Van Aert, qui a souvent du succès sur ces Mondiaux. Ca va être grandiose! Chez les femmes, misez Marianne Vos selon moi.

La leçon de courage de Petr Vakoc

Le Tour de San Juan qui démarre aujourd’hui en Argentine a une saveur particulière pour Petr Vakoc, un an après son terrible accident à l’entrainement en Afrique du Sud qui a bien failli le laisser paralysé.

Très beau vidéo réalisé par « The WolfPack » (Deceuninck-Quick Step) à son sujet.

Six équipes WorldTour sont au départ soit outre Deceuninck, les UAE Emirates, Movistar, Lotto-Soudal, Bora-Hansgrohe et Dimension Data. Alaphillipe, Sagan, Quintana, Evenepoel, Gaviria, Cavendish sont là, que du beau monde, ca sera intéressant, surtout Evenepoel!!!

#rafraichissant!

Soucy à la retraite, vraiment?

J’ai été flabergasté d’apprendre tout récemment que le jeune coureur québécois Marc-Antoine Soucy raccrochait ses roues pour de bon, faute d’un contrat satisfaisant en 2019.

Rappelons que Soucy a remporté le Championnat canadien U23 de bien belle façon en 2017 à Ottawa, après une échappée dans le final avec Matteo Dal-Cin qui remportait le titre chez les élites. Je le sais, j’y étais. J’ai tout vu. La météo était exécrable, pluie diluvienne et froid. Un temps de flahute, tant pour les coureurs que pour les passionnés comme moi qui étions sur le bord de la route durant toute la course à se faire saucer. Matteo et lui ont largué tout le monde dans le final, Svein Tuft compris.

Il avait également gagné, en 2017, une étape du Tour du Saguenay.

Soucy a remporté en 2018 le général des Mardis cyclistes de Lachine. Faut quand même la caisse, la vitesse, la technique. Il y a des résultats qui ne mentent pas. Il courait alors chez Silber, qui a arrêté en fin de saison. Le repreneur (dont on a peu de nouvelles en ce moment), Floyd’s of Leadville, n’a pas renouvelé son contrat.

Et là, c’est le vide. Incroyable.

Tout cela doit laisser un goût amer… et souligne à quel point il est difficile pour nos excellents coureurs sur route de moins de 23 ans de percer au plus haut niveau, surtout en raison de l’absence d’équipes de course d’un niveau disons intermédiaire, capable de faire progresser les coureurs Senior 1-2 vers le professionnalisme « à la WorldTour ».

Ce rôle a été rempli par des équipes comme Garneau ou comme SpyderTech au cours de la dernière décennie. Leur retrait fait très, très mal à la relève du cyclisme québécois. Je suis de ceux qui défendent que derrière Hugo Houle et Antoine Duchesne, c’est un peu le néant. Le dopage positif de David Drouin n’a rien arrangé non plus.

Le saut est juste trop grand actuellement pour un coureur qui performe sur les courses Sénior 1-2 au Québec et les équipes continentales pro comme Rally ou Floyd’s, qui sont internationales. Il faut des structures intermédiaires propres au Canada qui leur permettraient de s’exposer graduellement à des courses plus difficiles, étapes par étapes. C’était le rôle d’une équipe comme Garneau et comme SpyderTech, cette dernière étant aussi active en Europe en son temps.

Ca prend des équipes canadiennes capables de faire la loi sur le Tour de Beauce, et de bien figurer sur les courses américaines de premier plan.

On sait que c’est actuellement le bordel à Cyclisme Canada, beaucoup d’employés ayant quitté ou ayant été remercié au cours des derniers mois, y compris le président. Notre Fédé nationale investit beaucoup en piste, et on a parfois l’impression que la route est son dernier souci (Soucy?!). Dommage, vraiment dommage car des générations de coureurs sur route talentueux sont probablement actuellement sacrifiées. Marc-Antoine est probablement de ceux-là.

Frustrant.

Dément!

Le Mégavalanche, c’est mythique… et un peu fou. Très belle vidéo de la descente d’un participant cette année. Pour moi qui me suis mis au Mtb depuis 18 mois, y’a de quoi s’inspirer!

Merci à mon ami Marc pour le lien.

Sky ou Deceuninck, quelle est la meilleure équipe World Tour en 2019?

À l’aube d’une nouvelle saison, il est d’intérêt de se poser la question: quelle est la meilleure équipe WorldTour, du moins sur le papier?

Pour moi, deux équipes se disputent le titre: l’anglaise Sky et la belge Deceuninck-Quick Step.

L’espagnole Movistar pourrait être considérée… mais à bien y réfléchir, non. Elle n’a pas la profondeur des deux premières.

Quelques stats comparatives:

Sky 2019

2ieme au classement UCI World Tour 2018, par équipe

29 coureurs, âge moyen 27,2 ans

12 nationalités différentes

4 coureurs dans les 40 premiers UCI

13 coureurs de 25 ans ou moins

2 vainqueurs de grands tours

Budget: environ 55 millions d’euros

Têtes d’affiche: Chris Froome, Geraint Thomas, Michel Kwiatlowski, Egan Bernal.

Deceuninck-Quick Step 2019

1ere au classement UCI World Tour 2018, par équipe

25 coureurs, âge moyen 27,7 ans

11 nationalités différentes

4 coureurs dans les 40 premiers UCI

10 coureurs de 25 ans ou moins

Aucun vainqueur de grands tours

Budget: environ 40 millions d’euros

Têtes d’affiche: Philippe Gilbert, Julian Alaphilippe, Ela Viviani, Zdenek Stybar, Bob Jungels, Peter Vakoc, Remco Evenepoel.

Le choix est cependant difficile car les deux équipes semblent taillées pour jouer sur des registres différents: la Sky sur les épreuves par étapes, et Deceuninck sur les courses d’un jour.

Personnellement, ma préférence va à Deceuninck, et de loin: plus de coureurs de premier plan, un plus grand registre d’action, une ambiance qui me semble meilleure, et pas moins de 73 victoires acquises en 2018.

Chez Sky, le registre semble plus étroit (les grands tours, essentiellement), et l’ambiance plus plombée avec les soupçons persistants de dopage généralisé qui planent au-dessus de l’équipe. Cette équipe semble toutefois disposer d’un meilleur encadrement des coureurs du côté de la préparation physique générale et spécifique, d’un suivi plus pointu et de matériel au top du top.

Rappelons en terminant que Sky arrête à la fin de l’année. L’incertitude est donc bien présente en ce moment quant à la suite non seulement de l’équipe, mais aussi de personnes clé comme Dave Brailsford dont l’avenir à la tête de la formation pourrait bien ne pas se prolonger au delà de la présente campagne. Si on trouve un nouveau sponsor, gageons en effet que ce nouveau sponsor ne voudra pas trainer les casseroles du passé avec lui dans un nouvel élan.

Cinq néo-pros à garder à l’oeil en 2019

On a beaucoup parlé de la victoire de Jasper Philipsen, 20 ans, lors de la 5e étape du Tour Down Under la semaine dernière.

Philipsen a certes bénéficié du déclassement contestable de Caleb Ewan pour avoir jouer de l’épaule à quelques hectomètres de la ligne, mais il n’en demeure pas moins qu’il est arrivé 2e sur la ligne, devant Sagan et les autres.

Pas mal pour un néo-pro du World Tour!

Ca donne l’occasion de faire un petit survol des cinq néo-pros qu’il faudra garder à l’oeil cette saison.

1 – Remco Evenepoel. On dit de lui qu’il est LE plus grand talent en cyclisme depuis Eddy Merckx, rien de moins. C’est vrai que l’an dernier, il aurait mérité de surnom de cannibale tant il a gagné souvent: 64% des courses auxquelles il a pris part!!! Cette année, il débute sa carrière en World Tour au sein de la puissante formation Deceuninck de Patrick Lefevere, avec un programme allégé pour sa première saison pro. C’est un excellent choix: l’expérience de Lefevere pour développer progressivement les coureurs est unique, et il retrouve dans son équipe un Philippe Gilbert par exemple pour être son mentor. Et avec les Alaphillipe, Viviani, Stybar, Jungels et Vakoc, il n’aura pas la pression de gagner tout de suite.

Chose certaine, Deceuninck a fait fort en matière de renouvellement, en mettant sous contrat outre Evenepoel des jeunes coureurs comme Enric Mas (révélation de la Vuelta l’an dernier) ou encore Fabio Jakobsen, lui aussi un coureur très prometteur.

2 – Edoardo Affini. Ce jeune coureur italien de 22 ans débarque cette année en World Tour chez Mitchelton-Scott. Gros rouleur, champion d’Italie sur route, champion d’Europe sur le chrono espoir, 4e lors du chrono des Mondiaux, ca devrait être une sacrée pointure dans quelques années. Et chez Mitchelton-Scott, il trouvera une équipe d’approche relax, qui devrait lui permettre de progresser en toute quiétude.

3 – Stephen Williams. Il a 22 ans et passe pro à la Barhain-Merida. Coureur fin, on voit en lui de grandes aptitudes pour devenir un grimpeur redoutable. Et pour preuve, il a remporté l’an dernier deux étapes et le général du difficile Tour de l’Izard en France, ainsi qu’une étape du prestigieux baby-Giro, une des grandes références dans les courses amateurs par étapes.

4 – Stan Dewulf. Un vainqueur belge de Paris-Roubaix espoir doit toujours être pris au sérieux! Il passe pro chez Lotto-Soudal et les Classiques devraient être son terrain de prédilection (il a déjà terminé 6e de Liège-Bastogne-Liège espoir également). Il sait manifestement passer les bosses, ayant terminé deux fois sur le podium du Tour de Bretagne. Avec Tiesj Benoot et Tim Wellens comme exemples, il devrait apprendre vite! On annonce que son premier objectif serait Paris-Roubaix, justement.

5 – Jasper Philipsen. Gros rouleur, ce coureur belge a 20 ans et est passé pro chez UAE Emirates après avoir couru l’an dernier chez Hagens-Berman dont le directeur sportif est Axel Merckx. Sa récente victoire au Tour Down Under devrait booster son capital confiance; il a déjà réussi, en quelque sorte, sa saison! Espérons que l’équipe UAE (anciennement la Lampre en Italie) saura être patient avec lui, car il courait encore chez les juniors il y a peu.

Mike Woods, le bilan

Si c’est un bon Mike Woods qu’on a vu au Tour Down Under, il n’a pas pu faire la différence ni dans le Corkscrew lors de la 4e étape, ni dans Willunga Hill lors de la dernière étape, preuve qu’il est marqué de beaucoup plus près qu’avant.

Il a avoué avoir « explosé » dans Willunga Hill en essayant de suivre les attaques de Richie Porte, LE spécialiste de cette ascension de trois kilomètres.

Avec du repos et quelques courses en plus, je crois que Mike Woods sera redoutable sur les Ardennaises du printemps, ainsi que sur des courses comme le Tour du Pays Basque, si elle est à son programme. Pourquoi pas Paris-Nice également? Chose certaine, le coureur canadien prend de l’assurance, on le voit nettement plus à l’aise dans son rôle de leader d’Education First, c’est évident lorsqu’on le voit en entrevue.

La suite sera intéressante j’en suis sûr! Stay tuned!

Vos cyclosportives au Québec en 2019 (et ailleurs)

Question de continuer à bien planifier votre saison de vélo 2019, il est utile de faire un petit tour d’horizon des cyclosportives du Québec.

Et en matière de cyclosportives, je peux modestement écrire que j’ai un peu d’expérience: 25 ans, ma première grande cyclo remontant à… 1993. Ce qui trahit mon âge… mais j’ai commencé très jeune le vélo dans les Alpes!

La doyenne des cyclos

Assurément pour moi, celle du Parc de la Mauricie, connue sous le nom « le Défi du Parc » (7 septembre 2019). Un très beau parcours, exigeant, au coeur du Parc de la Mauricie, au nord de Trois-Rivières. Une très belle ambiance grâce à une organisation rodée et une participation toujours à la hauteur des attentes. D’ailleurs, la cyclo faisait partie des 50 meilleures épreuves du genre au monde dans un palmarès établi par le magazine Le Cycle il y a quelques temps.

Les inscriptions débutent le 13 février prochain.

Le meilleur esprit cyclosport

Sans l’ombre d’un doute, le GranFondo Mont Tremblant (25 mai 2019), dont les divers pelotons sont encadrés par des encadreurs cyclistes sur la route, du km 0 au dernier km. Aussi très bien organisée, ce premier GranFondo de l’année au Québec offre une sécurité et une assistance imbattables. Plusieurs choix de distances cette année encore: 40, 80, 125 ou 160 kms, et diverses vitesses sur chacun de ces parcours. Très agréable cyclo, que je recommande de faire au moins une fois. Sans compter le cadre du village Mont Tremblant, ses restaurants, ses boutiques, sa microbrasserie, ses hôtels et ses activités connexes. Que du bonheur!

Les plus longues

L’esprit cyclosportif, particulièrement en Europe, c’est aussi le défi de la distance. Parmi les plus longues au Québec, on remarque le Challenge cycliste des bleuets (1er septembre 2019), en gros le tour du Lac Saint-Jean: 203 kms. Deux choix de vitesse pour le peloton, et une possibilité de faire ce GranFondo par équipe. Je rêve d’y participer un jour!

À ne pas oublier également, le 235kms « Super Fondo » disponible dans le cadre du GranFondo Ottawa, le 13 juillet 2019 prochain. Le parcours est très roulant, mais il faut quand même se taper plus de 200 bornes. Beaucoup de choix d’autres distances sur ce GranFondo par ailleurs. Je déplore toutefois les tarifs d’inscription, élevés.

Évidemment, on a aussi dans le registre l’ultra-cyclisme, avec des épreuves de très longue haleine. Le Défi des 21 (338 km! le 6 juillet 2019) fait partie de ces épreuves, au sein desquelles j’inclus également le Défi 808 Bonneville (12 septembre 2019) au Mont Tremblant. Le Défi des 21 se déroule sur des routes présentant un réel défi (beaucoup de dénivelé) et s’adresse plutôt à des cyclistes très motivés.

La plus authentique

Pour moi, c’est la Classique des Appalaches (24 août 2019), au coeur des Bois-Francs. Très engagée à faire partager le terroir de la région, cette cyclo se démarque par son engagement envers les populations traversées par l’épreuve et sa volonté de valoriser les produits locaux. La cyclo présente également des airs de Strade Bianche car comportant des secteurs en terre battue. J’adore!

Mention très bien également au 100 à B7 (date à confirmer, 30 septembre l’an dernier), cette cyclo se déroulant en Estrie, près de Knowlton, patrie de la championne cycliste Lyne Bessette. Pourquoi authentique? Parce qu’on trouve difficilement plus authentique que Lyne elle-même! Son authenticité procure à cette épreuve une atmosphère un peu différente des autres, à moins que ce soit le fait qu’il s’agit souvent du dernier événement de la saison, donc sans pression aucune? Ou encore parce que l’esprit « cyclocross » commence à flotter dans le peloton, cette cyclo empruntant souvent des petits chemins de terre où la circulation automobile est réduite à presque rien. Pour les Européens, c’est une cyclo à découvrir car se déroulant dans les couleurs flamboyantes de l’automne au Québec.

La plus originale

Sans conteste, L’échappée belle (date à confirmer, 15 septembre l’an dernier), réservée à… Mesdames uniquement! Le rêve pour Messieurs… Plusieurs distances offertes, se déroulant dans la région de Bromont en Estrie et non loin de Montréal. C’est pas compliqué, je ne connais pas d’équivalent dans le monde!

La plus belle

Choix très subjectif, car la beauté d’une cyclo peut se définir de diverses façons. Du côté des paysages, peut-être le GranFondo Mont Sainte-Anne (14 juillet 2019), dans le cadre enchanteur de la côte de Beaupré près de Québec?

Les autres belles cyclos du Québec

Il existe plusieurs autres très belles cyclosportives au Québec. Parmi elles, notons en 2019:

GranFondo Charlevoix (date à confirmer, le 27 mai l’an dernier)

Défi Tour de Beauce (date à confirmer)

GranFondo Cantons de l’Est (2 juin 2019)

GranFondo Gatineau (9 juin 2019)

Cyclo San Donato (date à confirmer, le 9 juin l’an dernier)

GranFondo Garneau (11 août 2019)

GranFondo Centre-du-Québec (18 août 2019)

GranFondo de la Jacques-Cartier (15 septembre 2019)

GranFondo Lac Mégantic (22 septembre 2019)

Les grandes cyclos internationales

Elles sont très nombreuses, et je ne souligne ici que quelques unes de mes préférées.

Les Haute Route. L’offre s’est considérablement diversifiée au cours des dernières années. Sur presque tous les continents, de durées variables (une semaine, 3 jours, une journée), de difficultés variables, il y en a pour tous les gouts!

Whiteface Hill Climb Race (31 mai 2019). Court mais intense, l’ascension sèche de Whiteface aux États-Unis. Ambiance sympathique, avec l’hymne national américain juste avant le départ (et c’est du sérieux, don’t mess with it). Depuis deux ans, l’épreuve a lieu un vendredi soir, 17h30. Pas top pour ceux qui viennent de loin. La descente est le petit plus après l’épreuve: votre défi est de la faire sans toucher aux freins une seule fois. Oui oui, fastoche.

GranFondo Gavia&Mortirolo (23 juin 2019). La grande lessive, avec le Mortirolo à passer après avoir déjà avalé le Gavia. Si vous voulez vous mesurer à la légende du Giro, y’a pas mieux. Arrivez affuté comme une dague; les autres participants à cette cyclo le seront, c’est moi qui vous le dit. Pas de tocards sur cette épreuve, que du monde nourrit au grain.

L’Alsacienne (30 juin 2019). Assez nouvelle dans le portrait, cette cyclo s’est rapidement taillée une excellente réputation. Au coeur des Vosges, entre Alsace et Lorraine, un parcours magnifique et difficile. Le plus dur sera de résister au riesling juste à côté…

La Grand Bo (30 juin 2019). Celle-là, je l’aime beaucoup. Superbe parcours, super-ambiance à échelle humaine, loin des très grandes manifestations cyclistes. Presque bucolique, voire romantique.

La Marmotte (7 juillet 2019). L’une des toutes premières, l’une des plus difficiles, l’une des plus mythiques, l’une de mes préférées (je sais, je radote). Glandon, Galibier, Alpe d’Huez avec 175 bornes et plus de 4500m de dénivelé. Une référence: 37min35, soit votre cible pour l’ascension de l’Alpe…

Marathon des Dolomites (7 juillet 2019). Un parcours exceptionnel au coeur des Dolomites. Une organisation exceptionnelle également, hyper-rodée, au coeur d’une région très accueillante pour ces milliers de cyclistes. Mais aussi un peu de gigantisme parfois désagréable… et pas mal de tocards.

La Trilogie de la Maurienne (ex-Arvan Villard, 12 au 14 juillet 2019). Un seul mot, wow! Deux jours de bonheur garanti.

Le Tour du Mont Blanc (20 juillet 2019). Parce que quand je serai grand, je ferai cette cyclo d’enfer, 338 bornes, 8450m de dénivelé (oui oui!). Un sacré défi, sur un parcours magnifique. L’occasion de rencontrer durant une seule journée l’homme au marteau et la sorcière aux dents vertes… plus d’une fois.

L’Étape du Tour (21 juillet 2019). Déjà « sold out », comme disent les Français. La cyclo qui fait rêver, car on peut se prendre pour un coureur du Tour l’espace de quelques heures, la vitesse et les motos (…) en moins. Toujours de beaux parcours en massif montagneux.

Ötztaler RadMarathon (1er septembre 2019). 229kms, 5500m de dénivelé au coeur des Alpes autrichiennes, des passages à 18% partout, on dit de cette cyclo qu’elle est l’une des plus difficiles, point final. J’espère m’y frotter un jour, mais les inscriptions apparaissent très compliquées en raison de la forte demande.

Un beau sprint!

L’article sur les cyclosportives 2019 attendra, place aujourd’hui à un beau sprint qu’il convient de commenter.

Sprinter est un art, dit-on. C’est vrai, notamment à l’égard du positionnement et du choix du braquet final. Mais je crois surtout qu’un sprint, ça se joue sur la capacité à prendre des risques… et donc sur la paire de couilles. Des couilles, Ella Viviani en avait hier, 48h après avoir   frôlé la correctionnelle dans le dernier kilomètre de la Classic Down Under :

Viviani est passé par un trou de souris aux 150m, entre la balustrade et Phil Bauhaus chez Bahrain, avant de vraiment mettre les gaz et d’allumer tout le monde, surpuissant.

Joli!

Mais quelle prise de risque… C’est pas compliqué, la chute l’envoyait probablement direct à l’hôpital et ça fait froid dans le dos.

Je crois que Bauhaus chez Bahrain a probablement fait l’erreur de ne pas « fermer la porte » en sprintant plus près de la balustrade. Viviani n’aurait alors pas pu passer et se serait retrouvé enfermé derrière. Quand tu as bataillé pour avoir une bonne position dans le sprint, tu veux la préserver!

Pour le reste, je suis surpris de ne pas voir d’équipes mieux organisées pour assurer le train dans le dernier kilomètre depuis quelques temps déjà, une situation qui s’est répétée hier encore en dépit de la présence d’un gros vent de face. C’était débridé hier, anarchique. On est loin des trains de la Saeco (Cipollini) et de la Fassa Bortolo (Petacchi) dans les années 1990 et 2000, trains qui se mettaient en place bien avant le dernier kilomètre. Aujourd’hui, on place certes les sprinters à l’approche des 500m, mais c’est souvent « débrouillez-vous » par la suite. La preuve de l’homogénéisation des niveaux?

Les changements au calendrier des courses sur route 2019 de la FQSC

Le calendrier provisoire des courses sur route de la FQSC est disponible depuis le 8 janvier dernier. Vous êtes probablement nombreux à déjà planifier votre campagne 2019, question de « peaker » au bon moment, selon vos objectifs.

Moi-aussi, je me tâte pour savoir quel serait le moment idéal pour un stage à Tennerife… à moins que ceux du Groupe Centrifuge ne soient aussi efficaces… ?!

C’est en tout cas un calendrier passablement remanié qu’on offre cette année aux coureurs maitres. D’une part, on n’y voit plus la course de Val-David ainsi que le Critérium de St-Sauveur. En 2018, nous avions déjà perdu la Coupe des Amériques, le GP de St-Raymond et le GP de St-Calixe. Aie. Difficile de ne pas conclure à une baisse progressive de l’offre de courses sur route pour les coureurs maitres, même si le calendrier 2019 est encore provisoire, rappelons-le. Plusieurs plages horaire semblent d’ailleurs encore disponibles : les deux derniers week-end du mois de mai, le week-end du 14 juillet ainsi que le premier week-end du mois d’août.

Un nouvel événement fait toutefois son apparition cette saison, le GP cycliste ZVP-Opto Réseau le 15 juin prochain à Ste-Justine de Newton, à l’Ouest de Montréal. Wait and see.

La Classique Jules Béland 2019 (20-21 juillet) est quant à elle annoncée comme une course par étape, contrairement aux années dernières où elle avait le label de course sur route.

L’emplacement de plusieurs courses a également changé cette saison, et je trouve que c’est pour le mieux lorsqu’on considère la météo et l’ensemble de la saison, où une certaine régularité est souhaitable. Ainsi, le GP de Contrecoeur ne sera plus la course d’ouverture en 2019, un honneur qui revient au GP de Ste-Martine (le festival de la bordure) le 20 avril prochain. Contrecoeur (le festival des nerfs) se disputera le 5 mai, soit le lendemain du chrono de Granby, une course qui est au calendrier depuis fort longtemps. Espérons que cette proximité ne nuira pas à l’une ou l’autre des épreuves.

On a également décalé le superbe et difficile GP du Nordet (le festival du doute… vais-je passer la prochaine côte?), qui est passé du 19 mai 2018 au 2 juin 2019.  Le GP de Charlevoix (le festival de la dureté du mental) demeure cohérent avec le Nordet, et décale lui aussi de la fin-mai 2018 au 8 et 9 juin 2019. Ceux comme moi ayant déjà donné dans une météo exécrable lors de cette belle course par étape apprécieront !  Par contre, Cyclisme Canada a annoncé les Canadiens Maitres à Victoria du 7 au 9 juin 2019 : certains coureurs maitres devront donc faire un choix entre ces deux courses.

Autre changement notable, les Championnats provinciaux de critérium (le festival de la vitesse) et le chrono par équipe (le festival des injures) ont été devancés à la mi-juillet, contrairement au début août ces dernières saisons. Personnellement j’aime, étant souvent en vacances au début du mois d’août. Avec l’intéressant chrono de Wakefield (le festival du matos) près de Gatineau le 6 juillet prochain, il se dessine une période début juillet durant laquelle le vélo de chrono sera utile. L’absence d’événements du 10 juin au 5 juillet pour les coureurs maitres pourra leur permettre de récupérer de leur début de saison, et de faire du spécifique en prévision de ces deux beaux chronos.

Messieurs les Coureurs, start your engine. La saison débute déjà demain. Up to it ? Chose certaine, j’ai la même résolution que « Cado » cette saison: être plus positif, ce qui pour un cycliste est un peu paradoxal tout de même…

Demain, les cyclosportives !

Des nouvelles de La Flamme Rouge

Tout d’abord, je souhaite une belle année cycliste 2019 à tous les lecteurs de La Flamme Rouge, remplie de belles sorties et de nouveaux défis!

Vous êtes nombreux à me demander ce qu’il advient de ce site puisqu’il n’a pas été mis à jour depuis plusieurs semaines. Je vous remercie de vos messages et courriels.

L’automne dernier a été une période compliquée pour moi et l’inspiration en a grandement souffert, d’où une baisse significative d’articles publiés sur La Flamme Rouge. Je n’avais simplement pas la tête à ça.

Les choses s’améliorent tout doucement. Il s’agit désormais de retrouver l’enthousiasme et l’inspiration, tout en assurant que ce site demeure pertinent. Car vous rebasculer des informations déjà diffusées par d’autres sites Internet, très peu pour moi. Je ne cherche pas la popularité, encore moins de devenir un de ces « influenceurs » qui vantent tout azimut, pourvu que ca leur rapporte en premier lieu. Si La Flamme Rouge continue, ce sera pour partager avec vous la passion du cyclisme par du contenu original et des opinions crédibles, et de façon totalement indépendante. Mais c’est exigeant, car cela suppose des connaissances à jour, des recherches, une énergie, une inspiration, une rigueur et une discipline.

Mike Woods

Question d’être positif et centré sur notre sujet, le Canadien d’Ottawa Mike Woods (EF) débute cette semaine sa saison au Tour Down Under, en Australie. Auteur d’une remarquable saison 2018 (2e de La Doyenne, vainqueur d’étape sur la Vuelta et médaillé de bronze dans la course sur route des Mondiaux), je peux vous dire que Mike a préparé avec soin sa campagne 2019 et que de beaux résultats devraient suivre rapidement. Ceci étant, je suis d’avis que ca sera plus compliqué pour lui cette saison, tout simplement parce qu’il a désormais une pancarte dans le dos plus grande que celle qu’il avait les saisons dernières.

Sa performance aux Mondiaux tout particulièrement aura ouvert les yeux à de nombreux autres leaders qui lui feront assurément moins de cadeaux sur la route cette saison. S’il veut gagner (et à 32 ans, il n’a pas de temps à perdre…), Mike devra s’appuyer davantage sur son équipe et sur la tactique de course dans les derniers kilomètres. Un choix judicieux des objectifs – par exemple les arrivées en altitude – devrait l’aider à se démarquer en évitant de le disperser. Y’a à peu près que Valverde qui peut se disperser quant au choix de ses objectifs!!!

Premier objectif, Willunga Hill cette semaine!

En vous remerciant de votre patience à mon égard, j’espère vous retrouver bientôt sur La Flamme Rouge. Pour les bonnes raisons.