Les promenades du Parc de la Gatineau sont ouvertes à la circulation automobile depuis le 18 mai dernier.
12 jours.
Il n’aura fallu que 12 jours pour qu’un drame se produise: deux jeunes adultes (20 ans) se sont tués mardi soir près de 23:45 lorsque leur voiture a fait une violente sortie de route, pour finir sa course dans le bois, contre des arbres.
Imaginez la vitesse…
Du coup, tous les bien-pensants y vont de leurs analyses autant dans les médias traditionnels que sur les médias sociaux. Le médiocre côtoie la connerie… et on a évidemment mis dans le coup des cyclistes, leur demandant si le Parc était dangereux. Évidemment, de part leurs réponses (bien sûr qu’il est dangereux), les cyclistes se mettront encore davantage à dos une partie de la population (surtout celle qui conduit des F150), exacerbant les tensions déjà grandissantes entre automobilistes et cyclistes.
De mon côté, j’ai une réelle inquiétude. Elle concerne le jugement. Que voulez-vous, beaucoup de nos semblables humains en ont très peu.
Car évidemment, qu’est ce qui va se passer? Il y a fort à parier que la présence policière sera très renforcée dans le Parc au cours des prochains jours et semaines, et que ces policiers s’attaqueront autant aux automobilistes qu’aux cyclistes.
C’est là que ça risque de déraper. Les cyclistes paieront pour cet accident malheureux qui n’a pourtant rien à voir avec eux.
Parce que deux cyclistes qui roulent côte à côte, ça n’a à peu près jamais conduit à deux morts sur le coup…
Il est autrement plus dangereux de conduire à tombeau ouvert un véhicule de plusieurs centaines de kilos dans le Parc de la Gatineau – un parcours sinueux, avec une visibilité parfois réduite – que de rouler à vélo à 30km/h deux par deux…
Certes, il faut partager la route entre automobilistes et cyclistes, et il faut que chacun respecte le code de la route. Mais il m’apparait autrement plus important de mettre un terme à ces courses de voitures et de motos bien connues dans le Parc que de s’attaquer aux autres usagers paisibles qui viennent se mettre en forme dans le Parc.
D’autres solutions sont-elles envisageables, comme de fermer aux voitures et motos la route du Parc le soir après une certaine heure? Tout est possible bien sûr, mais il faut voir à l’intérêt de la majorité. L’exemple malheureux du circuit du Centre Asticou est là pour nous rappeler que les solutions extrêmes briment surtout une vaste majorité d’utilisateurs pourtant paisibles et qui ne veulent qu’utiliser un endroit pour se mettre en forme…