Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : décembre 2017 Page 1 of 2

Joyeux Noël!

Je souhaite à tous les lecteurs de La Flamme Rouge un très joyeux Noël! Merci de votre passion pour le cyclisme, elle est contagieuse et ca fait du bien! L’aventure se poursuit!

Musculation et cyclisme: je ne suis plus certain!

Je m’astreins depuis 4 ou 5 ans à un gros programme de musculation-gainage durant l’inter-saison, soit d’octobre à avril environ. Au menu, 3h en gymnase chaque semaine, à enchainer les exercices de gainage au niveau du tronc, et les exercices de musculation générale, dont les inévitables squats, leg press et autres fentes.

Est-ce réellement bon?

Nul doute que le gainage m’aide beaucoup tant sur le vélo qu’en ski de fond. Sur le vélo, je transmets manifestement mieux ma puissance aux pédales, sans déhanchement du bassin qui est une perte d’énergie. En ski de fond, mon équilibre est bien meilleur, tout comme mon endurance musculaire à répéter heure après heure des « crunch » surtout en one-skate.

Mais la musculation des membres inférieurs?

Je ne suis pas toujours sûr…

Forcément, les heures investies dans le gym ne sont pas passées sur le vélo ou le home-trainer, à pousser des watts. De plus, récupération oblige, on n’a pas forcément les jambes pour faire des intervalles à 110% de la PAM le lendemain d’une grosse séance de musculation. Du coup, le jeu en vaut-il la chandelle?

La réponse basée sur mon expérience est « pas sûr ». Michele Bartoli le disait à la fin des années 1990, pour être un bon cycliste il faut rouler! Mon récent questionnement découle de cet article empirique où un bon cycliste s’est astreint à de la musculation pendant plusieurs semaines. Verdict au final? Non concluant… pas d’amélioration significative des watts, voire légère perte! Bon, ce n’est qu’une seule personne, une seule expérience mais justement, son expérience a le mérite de nous faire réfléchir.

On trouve par ailleurs sur l’excellent site Nature-humaine une foule d’articles sur la musculation, souvent assez positif sur les gains découlant de cet investissement. Selon le site, nul doute possible, la musculation améliore bel et bien les performances des cyclistes.

Pas évident de se retrouver dans tout ça! Une chose est certaine selon moi: la musculation a le bénéfice certain de prévenir la sarcopénie, cette perte progressive de force musculaire à mesure que l’âge augmente. Sans musculation, on perd donc tous de notre force musculaire en vieillissant, et c’est grâce à la musculation qu’on peut la préserver, donc continuer de pouvoir appliquer une certaine force aux pédales et surtout, prévenir les blessures malheureuses.

Pour ce qui est des gains chez les cyclistes déjà très bien entrainés, je vous avoue remettre tout ca en question!

Dopage mécanique: une enquête en cours?

Intéressant: selon le Canard Enchainé, journal satirique français, deux juges français mèneraient une enquête depuis quelques mois sur le dopage mécanique dans le cyclisme.

Évidemment, venant du Canard, on pourrait douter de la solidité de l’information, mais elle a été reprise par le journal L’Équipe. On devrait en apprendre plus très bientôt.

Il s’agirait des juges d’instruction Claire Thépaut et Serge Tournaire.

Je reprend ici intégralement ce qu’on peut lire sur le site Internet de L’Équipe:

« Appuyés par la division des infractions financières de la gendarmerie, ils (ndlr: les juges) épluchent les liens entre équipes internationales, sociétés privées et hautes instances du cyclisme», explique Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire, les deux juges soupçonnent «un pacte de corruption scellé au plus haut niveau international» qui aurait «profité à de très grands coureurs» : «Il leur aurait permis de bénéficier des dernières avancées technologiques en matière de… moteurs électriques.»

Ouf! Si cela se confirmait, le cyclisme professionnel n’est pas près de retrouver une crédibilité auprès du public… Attention de voir, mais il y a lieu d’être inquiet. Que nous réserve 2018?!

Affaire Froome: les questions en suspens…

L’Affaire Froome fait décidément couler beaucoup d’encre ces jours-ci, et c’est pas forcément très « positif » (…) pour l’image du vélo.

Ce qui m’inquiète particulièrement est le temps que cela pourrait prendre pour faire la lumière sur ce contrôle positif: des mois! La suite des choses sera très certainement une bataille d’experts et d’avocats, d’un côté l’UCI et les scientifiques de la lutte contre le dopage, de l’autre les avocats de Chris Froome, ses médecins et les spécialistes engagés (bonjour la crédibilité!).

Tous les motifs seront bons: vice de procédure, déshydratation extrême, variations aléatoires, etc. On risque de tout entendre dans les prochains mois… ca sera long, trop long.

Plusieurs questions sont toutefois à élucider:

1 – comment la concentration de salbutamol a-t-elle pu atteindre un tel niveau (deux fois la limite autorisée!) dans les urines de Chris Froome? Déshydratation extrême? Erreur de mesure?

2 – se sachant testé tous les jours ou presque, pourquoi Chris Froome aurait-il pris un tel risque? À moins qu’une auto-transfusion la veille…

3 – comment est-il possible que Froome ne soit pas positif la veille et le lendemain, mais sur une seule journée durant la Vuelta? Il a été abondamment testé durant le dernier Tour d’Espagne… Si Froome s’était dopé au salbutamol avant la Vuelta par prise orale pour améliorer sa puissance et maigrir (les avantages dopants du produit selon les études), il aurait probablement été positif plusieurs fois durant l’épreuve… à moins d’avoir utiliser un autre produit masquant, mal dosé une journée particulière?

4 – quel intérêt à se doper avec du salbutamol, un produit visant essentiellement à dilater les bronches afin de permettre aux asthmatiques de mieux respirer? L’EPO ou la testostérone je comprendrais mieux, mais du salbutamol? Vraiment?

5 – le passeport biologique de Froome pourra-t-il être utile afin d’y voir clair?

Chose certaine, il semble avoir consensus parmi les experts et journalistes de ce monde: ce cas sera long et complexe à élucider, et le doute subsistera probablement toujours. Dans ce contexte, Froome ne se relèvera probablement jamais complètement de cette affaire, qu’il trainera comme une casserole pour le reste de sa vie. Des journalistes comme David Walsh lui ont retiré leur confiance ces jours dernier, c’est dire…

Affaire Froome: des éléments troublants

Difficile d’échapper à la bombe aujourd’hui dans le milieu du cyclisme: Chris Froome a été contrôlé positif au salbutamol à l’issue de la 18e étape du Tour d’Espagne en septembre dernier.

L’échantillon B a confirmé ce que l’échantillon A révélait: une dose de salbutamol chez Chris Froome deux fois supérieure à la limite autorisée.

Le salbutamol! Une substance pas claire: autorisée lorsque prise par inhalation, à certaines doses et sous autorisation d’usage thérapeutique (AUT). Une substance interdite à certaines concentrations, et lorsque prise en injection ou par suppositoire. Chris Froome bénéficie donc d’un doute, celui qu’il ne faisait que traiter son asthme à l’aide d’une pompe, asthme qui est d’ailleurs connu depuis des années. Il pourra certainement évoquer, dans sa défense, la déshydration comme facteur de concentration du salbutamol dans son organisme.

Le cas aurait été tellement plus simple si la substance trouvée avait été de l’EPO, des hormones de croissance ou de la testostérone! Là, on va en avoir pour des mois d’attente pour en arriver à un verdict de culpabilité ou non. Rappelons que Diego Ulissi a été trouvé positif et sanctionné au salbutamol en 2014, donc Chris Froome n’est pas forcément à l’abri d’une suspension, voire de se faire retirer son titre à la Vuelta.

Chose certaine, toute cette histoire ne me surprend pas: on savait depuis notamment les révélations de Fancy Bears que l’équipe Sky fleutrait depuis un moment déjà avec les limites des AUT, bien pratiques pour se doper légalement. Rappelons que Bradley Wiggins a été lui aussi écorché au cours des derniers mois sur ce point…

Ce qui me surprend, c’est le timing: l’UCI a été saisie du dossier au moment précis (le jour même!) où le Français David Lappartient succédait au Britannique Brian Cookson à la tête de l’organisme!

Comme si, à quelque part, le laboratoire n’aurait pas eu confiance en Cookson pour traiter de l’affaire, et aurait attendu que Lappartient arrive en poste…

Cela soulève légitimement la question de la protection dont bénéficient peut-être certaines équipes « de premier plan » dans le cyclisme. On sait depuis l’Affaire Lance Armstrong que la complaisance existe très probablement, ce dernier ayant assurément bénéficié, à quelques occasions, de la clémence d’Hein Verbruggen à l’époque à la tête de l’UCI.

Que voulez-vous, il vient un moment où certains champions deviennent tellement importants pour l’image et le business d’un sport qu’il faut les protéger. Outre Chris Froome, on peut penser que Peter Sagan est de cette trempe… Chose certaine, Sky comme sponsor est très impliqué avec la Fédé britannique de cyclisme depuis des années, et le cyclisme britannique a collectionné les médailles et titres au cours des dix dernières années…

Drôle de timing également pour l’équipe Sky, comme si on cherchait à la déstabiliser depuis des mois. Ce fut l’affaire Wiggins, les doutes sur Froome et maintenant, un contrôle positif officiel. L’équipe britannique est certainement l’objet d’une attention particulière, Froome ne parvenant pas à convaincre tant ses performances sportives semblent artificielles, ni Brailsford d’ailleurs en tant que manager d’une équipe souvent trop dominante (rappelez-vous le Tour cette année, avec les Henao, Kwiatlowski, Landa, Nieve…

Le plus triste dans tout ca, c’est les dommages à l’image du cyclisme: la nouvelle est partout dans les médias, même au Québec en ce temps-ci de l’année: c’est dire!

Déjà, au bureau, mes collègues qui ne connaissent pourtant rien au vélo me parlent des cyclistes « tous dopés, inévitablement ». Que « ca ne changera jamais ». On me demande même comment je fais pour encore m’intéresser à ce sport.

Des grands malades, ces cyclistes pros!

Réforme de la sécurité routière: peu d’avancées positives pour les cyclistes

Le projet de loi 165 visant à réformer le code de la sécurité routière du Québec – une première depuis 1979 – a été déposé la semaine dernière à l’Assemblée nationale du Québec.

La Fédération des sports cyclistes du Québec a été active dans ce dossier ces dernières années, déposant notamment un mémoire à la Table québécoise de la sécurité routière visant à influencer les décisions de réforme.

Bilan? Il y a peu de positif, et des déceptions.

Résumons d’abord l’impact de la réforme pour les cyclistes:

  • les amendes visant les cyclistes perpétrant des infractions au code seront majorées significativement. Par contre, les cyclistes ne perdront plus de points d’inaptitude pour ces infractions
  • interdiction aux cyclistes d’utiliser des appareils électroniques comme des téléphones intelligents
  • obligation des cyclistes de s’arrêter derrière un autobus scolaire ayant activé ses signaux d’arrêt
  • permission pour les cyclistes de circuler entre deux rangées d’autos s’il y a une voie réservée pour tourner à droite
  • le code reconnaitra dorénavant la vulnérabilité de certains usagers de la route, donc confirme que tous les usagers ont leur place sur les routes
  • obligation des automobilistes de ralentir et de laisser suffisamment de place à l’approche d’un peloton cycliste

Rappelons également qu’en 2016, les automobilistes s’étaient vus obligés de respecter une distance minimale d’un mètre cinquante lors du dépassement de cyclistes sur les routes. Une mesure par ailleurs jugée difficile à appliquer par les divers corps policiers.

Les déceptions maintenant.

La FQSC avait demandé l’arrêt obligatoire des automobilistes à l’approche d’un peloton cycliste, pas un simple ralentissement. Pour ceux qui font régulièrement des courses cyclistes, la nuance est de taille!

Mais surtout, la FQSC demandait le droit pour les cyclistes de rouler deux par deux, de nombreuses études ayant prouvé que cette stratégie est plus sécuritaire tant pour les cyclistes que pour les automobilistes cherchant à dépasser les groupes cyclistes. La réforme n’introduit pas cette disposition.

Si des compromis étaient nécessaires, pourquoi ne pas avoir modulé cette disposition en fonction du type de route? Interdiction sur les routes principales, autorisation sur les routes secondaires moins achalandées par exemple…

Rien non plus à propos du port obligatoire du casque, un dossier qui ne faisait cependant pas l’unanimité auprès des groupes de pression.

Bref, c’est à mon avis bien maigre considérant les années de travail investies pour en arriver là. Surtout, la question de la gestion des groupes cyclistes sur la route n’a pas été résolue, et c’est pour moi une grosse déception, étant convaincu qu’il s’agit là d’un irritant majeur contribuant à l’augmentation permanente, ces dernières années, des tensions entre automobilistes et cyclistes.

Le nombre de cyclistes sur les routes du Québec ne cesse d’augmenter années après années, que ce soit des cyclistes récréatifs ou de performance. Comme trop souvent au Québec, j’ai l’impression que cette réforme continue à privilégier la tolérance floue et l’interprétation dans certains domaines, ce qui ne sert pas les intérêts de tous: en l’absence de directives claires, certains corps policiers pourront sévir à l’endroit de cyclistes roulant deux par deux, et d’autres pourront tolérer… conduisant à de la confusion, une fois de plus.

Quelques nouveautés sur les GranFondo du Québec en 2018

Avec 2018 qui approche, nous sommes probablement nombreux à réfléchir aux objectifs de la saison prochaine, question d’entretenir la motivation.

Plusieurs GranFondo du Québec ont déjà communiqué les détails de leur édition 2018 et on peut y déceler quelques nouveautés intéressantes.

Le GranFondo Mont Tremblant est, pour beaucoup, le premier événement de la nouvelle saison cycliste. En 2018, cette cyclosportive se déroulera le 27 mai et en sera à sa sixième édition, déjà. J’y ai pris beaucoup de plaisir en 2017, notamment parce que cet événement sait à mon avis incarner parfaitement « l’esprit cyclosportif », loin de celui des courses cyclistes formelles ou « licenciées ».

En 2018, de nombreux pelotons seront encore disponibles, permettant à tous de choisir sa « zone de confort ». On peut déjà s’inscrire ici, en bénéficiant de tarifs réduits.

Quelques jours après, soit les 2 et 3 juin prochain, c’est le Défi Gatineau-Mont Tremblant, organisé par les Rouleurs du Casino dans le but de financer leur participation au Grand Défi Pierre Lavoie. Là encore, un très bel événement axé sur la convivialité, qui représente aussi un vrai défi sportif: 160kms le samedi, la même chose le dimanche. La qualité de la réception au Mont Tremblant est garantie, et les pelotons (contrôlés) jouissent là aussi d’un encadrement policier assurant la sécurité des participants. Les inscriptions sont déjà ouvertes là encore, à tarifs réduits jusqu’au 15 janvier prochain.

Il ne faudra pas oublier la série des « Gran Fondo Éco« , dont quatre se dérouleront l’été prochain au Québec: Cantons-de-l’Est (3 juin), Mont Sainte-Anne (15 juillet), Centre du Québec (19 août) et De la Jacques Cartier (16 septembre). Là encore, de nombreux parcours disponibles, et des inscriptions déjà possibles, notamment aux 4 événements d’un coup, de quoi meubler votre saison!  Je ne vois cependant pas d’information concernant un trophée spécial pour ceux qui auraient complété les 4 GranFondo les plus longs, ca serait intéressant de créer quelque chose de spécial autour de ca.

Le 8 septembre, ce sera le Défi du Parc de la Mauricie, un grand classique qui attire chaque année des milliers de participants. En 2018, seules deux distances (53 et 100kms) seront disponibles, sur un parcours original étant donné les travaux prévus sur le tronçon habituel de la course, dans le Parc de la Mauricie. Cette cyclosportive restera cependant très exigeante par le profil accidenté de l’épreuve, et par la qualité du plateau qui s’y présente chaque année. On s’inscrit ici dès maintenant.

Enfin, la Classique des Appalaches – peut-être la plus belle et la plus difficile sur le plan sportif? – aura lieu en 2018 le 25 août, et non fin septembre comme les trois dernières éditions. C’est une bonne nouvelle selon moi, tant sur le plan de la météo que du nombre de participants potentiels. La qualité de l’accueil et le « sérieux » de son parcours distingue cet événement depuis sa création.

Bien d’autres cyclosportives seront organisées en 2018 au Québec, et des belles! À mesure que le calendrier se fera plus précis, je pourrai vous tenir informé des dates et autres nouveautés à tenir compte la saison prochaine.

Reste plus qu’à s’entrainer! Forza!

Le salaire des pros

En 2018, le salaire minimum des coureurs WorldTour sera révisé à la hausse pour la première fois depuis 2013, décision de l’UCI et de son nouveau président David Lappartient.

Du coup, c’est intéressant de faire le point sur le salaire des pros. Si les contrats ne sont pas rendus publics, on trouve des estimations sur Internet, et je vous propose un petit tour d’horizon.

Les chiffres avancés portent sur les salaires touchés des équipes, et ne comprennent pas les autres contrats de marketing avec des compagnies d’équipements (le plus souvent). Ces contrats sont souvent assez juteux et peuvent parfois doubler le revenu annuel d’un coureur. À ne pas perdre de vue!

Le cycliste pro le mieux rémunéré est certainement Chris Froome, vainqueur du Tour et de la Vuelta 2017, avec un salaire estimé à plus de 5 millions d’euros, révisé en 2018 possiblement proche des 6 millions d’euros. C’est beaucoup? On est pourtant très loin de la rémunération des stars d’autres sports, et de Christiano Ronaldo qui touche autour de… 47 millions d’euros annuellement, sans compter ses contrats publicitaires. Et je ne vous parle pas de la F1!

Peter Sagan est probablement le 2e coureur le mieux payé du peloton, avec un salaire estimé autour de 5 millions d’euros lui aussi. Ses résultats bien sûr jouent pour beaucoup, mais aussi son image publique décalée, relax, et sa popularité interviennent dans ce montant élevé.

Parmi les autres millionnaires du peloton, on compte très certainement Vicenzo Nibali (un ancien vainqueur du Tour encore en activité, ils sont rares!), Marcel Kittel, Nairo Quintana, Alessandro Valverde, Philippe Gilbert, Greg Van Avermaet, Fabio Aru, Tom Dumoulin (il a signé avec SunWeb jusqu’en 2022) et possiblement Michal Kwiatlowski et Richie Porte.

Marcel Kittel, Philippe Gilbert, Tom Dumoulin ainsi que Greg Van Avermaet auront certainement bonifié significativement leur salaire en 2017 grâce à leurs performances qui ont dépassé les attentes.

Peu de coureurs français toucheraient plus d’un million d’euros par an. Ce serait le cas de Romain Bardet, Nacer Bouhanni et Thibault Pinot.

Après ces « stars » millionnaires du cyclisme, le salaire des autres coureurs diminuerait vite et serait pour la presque totalité inférieur au million d’euros par an.

Entre 0,5 et 1 million d’euros, on a très certainement des coureurs qui ont gagné de grandes courses ou qui jouissent d’une popularité et d’un capital sympathie important auprès du public. Je pense à des coureurs comme Alexandr Kristoff, Mark Cavendish, Michael Matthews, Dan Martin, Rigoberto Uran, Andrei Greipel, John Degenkolb et, parmi les Français, les Tony Gallopin, Julian Alaphilippe, Arnaud Demare, Brian Coquard et très probablement Warren Barguil qui a dû passer à la caisse durant l’intersaison. La liste n’est évidemment pas exhaustive.

Un bon équipier d’expérience en WorldTour peut espérer toucher annuellement entre 200 000 et 400 000 euros, dans de rares exceptions (à ce tarif, un Jens Voigt peut-être?).

Les autres coureurs sont souvent au salaire minimum imposé par l’UCI, qui est de 38 000 euros par an pour un coureur de plus de 25 ans, et de 29 000 euros pour un néo-pro qui débarque, ou légèrement au dessus. Les salaires minimum seront bonifiés de 2% en 2019 et 2020 (ajustement à l’inflation), ce qui est une bonne nouvelle puisqu’entre 2013 et 2018, les salaires minimum étaient restés fixes.

Au total, la moyenne des coureurs WorldTour serait d’environ 264 000 euros par an, mais c’est une moyenne… très affectée par les quelques coureurs qui présentent des salaires hors norme. En analyse des salaires, la médiane est toujours préférable, mais faute d’une distribution précise, je ne peux pas vous la calculer!

Alors, payant le cyclisme? Pas vraiment… même pas du tout. Au litre de sueur et de souffrance, les cyclistes sont assurément parmi les sportifs les moins bien payés au monde. Et parmi les cyclistes, les femmes professionnelles sont sans aucun doute les plus à plaindre, l’UCI n’ayant jamais fixé de salaire minimum pour elles. Dans ces circonstances, avoir un petit salaire est déjà une réussite pour la majorité d’entre elles. À quand l’équité salariale entre les sexes dans le sport?

Trop d’activité physique?

Ayant récemment repris l’entrainement intensif, je cherche à mettre à jour mes connaissances sur la pratique sportive et multiplie les recherches tout azimut.

C’est ainsi que j’ai pu couvrir récemment plusieurs sujets, dont l’entrainement par intervalles et les suppléments appelés à soutenir les activités de musculation-gainage. Ce dernier texte a d’ailleurs suscité de nombreuses réactions qui m’ont surpris; non, je n’encourage pas le dopage bien évidemment! Non, je ne prends aucun supplément alimentaire, ni même de vitamines, ni même de poudre de protéines; tout au plus du lait au chocolat de retour d’un entrainement intense, si je suis encore dans la « fenêtre ». Mais il n’y a pas de mal à mes yeux de se tenir informé des développements dans le domaine.

Alors que je reprends – avec douleur! – les intervalles et que j’ai dépassé la mi-quarantaine, une question: peut-on faire trop d’activité physique en vieillissant?

La réponse semble être la même que celle à la question « peut-on boire trop d’eau? » : oui!

Pas rassurant…

Les athlètes en sport d’endurance semblent particulièrement à risque: cyclisme, ski de fond, triathlon, marathon, trail…

En gros, trop d’activité physique très intense (lorsqu’on se pousse « au max ») peut conduire à:

  • un risque d’arythmie cardiaque ou de tachycardie, en vieillissant, sous l’effet notamment de l’épaississement des parois du coeur. Ce problème est fréquent, et parfois dégénère. Eddy Merckx lui-même souffre de problèmes cardiaques et plus récemment, des cyclistes pro comme Robert Gesink ont dû composer avec ce genre de situation. Dans les cas extrêmes, ces troubles cardiaques peuvent conduire à des risques de « mort subite ». Pas rassurant…
  • des problèmes de décalcification osseuse, voire de déminéralisation, souvent associés à la sudation et la sollicitation, années après années chez les athlètes maitre, du corps de façon extrême. Ces problèmes osseux peuvent surtout apparaitre en cas de carences nutritionnelles. L’alimentation adéquate jouerait donc un rôle très important.
  • un affaiblissement du système immunitaire, régulièrement trop « fatigué » pour jouer pleinement son rôle. Qui n’est jamais tombé malade après un entrainement très intensif?
  • des perturbations du système endocrinien (hormones) du corps, notamment du côté de la thyroïde, ou en particulier chez les femmes.
  • des défis du côté de la santé mentale, une dépendance pouvant découler d’une pratique sportive très intense, et donc des problèmes de dépression en cas de cessation brutale de l’activité en raison par exemple d’une blessure ou d’une maladie.

Comment éviter tout ca? Deux éléments clé, apparemment: premièrement, respecter une progression dans l’activité physique, en ne brulant pas les étapes à mesure que les entrainements deviennent de plus en plus exigeants. C’est évidemment très important pour les athlètes qui reprennent après plusieurs semaines ou mois d’inactivité, ou les nouveaux sportifs. Deuxièmement, écouter son corps.

La bonne nouvelle, c’est que je fais des progrès dans les deux! La maturité et la sagesse, peut-être… et chose certaine, vaut mieux l’entrainement sportif intense que la… sédentarité.

Un livre a été publié plus tôt cette année sur les risques de la pratique sportive intense sur le coeur: The Haywire Heart: How too much exercice can kill you, and what you can do to protect your heart.

J’aime également le blog du réputé Institut de cardiologie de Montréal dont certains articles traitent de ces sujets.

Nouveau maillot AG2R – La Mondiale

L’équipe française dont le siège social est à la Motte Servolex près de Chambéry a dévoilé plus tôt cette semaine son nouveau maillot pour la saison 2018.

Du classique, plus simple encore que le précédent. Pourquoi pas?

Ceci étant, je pense que le design dans le monde du vélo manque parfois d’inspiration. La preuve? Je suis tombé sur cet exercice de style présenté par Dans ma musette, le redesign de plusieurs maillots du peloton, incluant AG2R La Mondiale, Sky, Movistar, Dimension Data, Astana et Cannondale-Drapac.

Plutôt réussi non? Le peloton aurait davantage de couleurs et d’originalité si on sortait ainsi des sentiers battus (traditionnels)!!!

Malate de citrulline, mieux que les BCAA?

Consentant à un gros travail de musculation-gainage depuis plusieurs semaines, je m’intéresse actuellement aux suppléments – légaux! – permettant de soutenir un tel entrainement intensif.

C’est peut-être en raison du fait que pour une question de génétique et de métabolisme, j’ai beau lever de la fonte, je ne vois aucune prise de masse musculaire significative chez moi, en dépit du fait que je suis bel et bien plus fort au fil des semaines…

Je connais bien sur les BCAA, ces suppléments d’acides ramifiés qui aident les muscles à bien récupérer et à soutenir les charges d’entrainement répétées.

Je m’intéresse récemment à un produit que je ne connaissais pas, le malate de citrulline (abondant dans la pastèque, d’ou son nom!).

Ce supplément – un acide aminé non protéinogène – semble très efficace pour soutenir un entrainement musculaire intensif, tout en agissant sur la masse grasse du corps. En gros, on soutient le muscle, et on s’affute en perdant de la masse graisseuse.

Le malate de citrulline aurait l’avantage d’augmenter la concentration d’azote dans le sang, un peu comme le jus de betterave le fait, augmentant la capacité de tolérance aux lactates en apportant plus d’oxygène et de nutriments aux muscles. Ce supplément permettrait donc d’aller plus loin dans les charges d’entrainement, comme dans les répétitions d’un même exercice.

Aucun effet indésirable serait connu de ce supplément alimentaire, qui se consomme souvent sous forme de poudre. Couplée à des BCAA, ce pourrait être un puissant facteur de soutien à des périodes d’entrainement intensif en musculation-gainage.

Je serais curieux de savoir ce qu’en pensent les lecteurs de ce site, et si certains l’ont déjà expérimenté!

Facebook en complément

Vous aurez remarqué que les articles de La Flamme Rouge sont désormais accessibles sur la page Facebook du site.

Certains lecteurs ont exprimé des inquiétudes de ne voir ces articles que disponibles sur Facebook.

Rassurez-vous, ce site continuera d’exister selon la formule actuelle, bien que je travaille actuellement à renouveler l’interface et le look du site qui n’a pas changé depuis quelques années. Il n’y a pas de mal à se moderniser un peu!

Les articles Facebook sont un complément, une façon de rejoindre un plus grand nombre peut-être. C’est à l’essai pour un certain temps.

Je crois encore beaucoup en la valeur ajoutée des blogs, dont celui-ci bien évidemment qui, par la qualité de vos commentaires et de vos opinions exprimées en réaction à mes articles, permettent à plusieurs de se forger une idée précise d’un sujet. Merci à tous pour continuer à contribuer ainsi à la qualité de La Flamme Rouge, un site qui est probablement devenu, sans le chercher, unique dans le monde du cyclisme francophone.

L’aventure se poursuit!

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