Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mai 2017 Page 1 of 2

Quel avenir pour le cyclosport?

J’écrivais lundi avoir pris beaucoup de plaisir sur le récent GranFondo Mont Tremblant car selon moi, cette cyclosportive a su incarner parfaitement « l’esprit cyclosportif ».

Pas de podium à l’arrivée, pas de vainqueur au GranFondo Mont Tremblant. Juste deux tronçons chronométrés de deux kilomètres chacun question de pimenter un peu l’événement… pour ceux qui en ont envie.

Un accueil chaleureux, une dégustation de bières en ouverture, un repas après l’événement, une ambiance festive et conviviale, un cadre somptueux, le plaisir de rouler à bon rythme mais sans se prendre la tête avec de nombreux amis(es) et pointures du vélo, bref, c’était parfait.

Et mon texte est tombé à point: Nicolas Roux, une grosse pointure des cyclos en France, s’est « vidé le coeur » hier sur le site Vélo101 quant aux dérives des cyclosportives en France.

Je pense donc être dans le vrai lorsque j’affirme qu’il demeure plus que jamais très important de préserver l’esprit cyclosportif, un esprit très différent de celui qui règne sur les courses cyclistes sanctionnées.

Nicolas dénonce le manque de sécurité, les risques que prennent certains participants, et le manque de convivialité des cyclosportives en France. Le GranFondo Mont Tremblant, c’est tout l’inverse. Un merci encore à Marc-André qui, dans le final du 125kms rapide, a mis un point d’honneur à faire en sorte que tout le groupe termine ensemble, sans que les 15 derniers kms dégénèrent en partie de manivelles qui n’aurait eu aucun sens, aucun podium n’étant offert à l’arrivée.

Nicolas dénonce aussi l’ambiance des cyclos d’aujourd’hui: « Il y a quinze ans, entre leaders, on se mettait d’accord pour s’arrêter remplir nos bidons. On se départageait dans les bosses. Maintenant c’est la guerre, on se retrouve un peu comme dans des courses FFC. » Je ne peux pas être davantage d’accord avec lui… et félicite encore le GranFondo Mont Tremblant où de ça, il n’en a pas été question.

Nicolas semble avoir apprécié sa récente expérience sur l’Explore Corsica, ou « on avait le temps de rouler tranquillement avec les gens et de s’arrêter aux ravitos pour échanger avec d’autres passionnés. » Cette épreuve avait adopté, comme le GranFondo Mont Tremblant, la formule des tronçons chronométrés, plutôt qu’un timing sur l’ensemble du parcours (ce qui incite trop souvent les participants à en faire une vraie course). Nicolas Roux: « Ça a été une très belle expérience, les segments étaient bien placés. On avait la possibilité de se donner un maximum, de se faire plaisir. Les classements étaient là pour mettre les meilleurs devant. »

L’esprit cyclosportif, c’est ça: faire d’un événement une vraie fête du vélo, ou les pratiquants de la petite reine prennent plaisir à se retrouver pour partager leur passion du cyclisme. C’était l’esprit des premières Marmotte, disputées au début des années 1980, où la vaste majorité des concurrents s’y lançaient un réel défi étant donné l’ampleur des difficultés (3 grands cols!), et y savouraient la joie de pédaler dans le cadre majestueux de la haute montagne, la fleur au guidon et le K-Way dans la poche arrière du maillot. Le chrono? Qu’est ce qu’on s’en foutait!

La guerre et la lutte pour la victoire, ça s’appelle des courses cyclistes à la FFC ou à la FQSC… pas des cyclosportives!

Le vrai risque pour l’avenir des cyclosportives

Selon moi, c’est simple: le prix!

Parce qu’à presque deux dollars du kilomètre parcouru, ça commence à faire cher comme me faisait récemment remarquer un coureur de ma région.

Certaines cyclosportives ici et ailleurs pratiquent en effet des tarifs de plus en plus chers. Si une épreuve de qualité, sécuritaire, bien encadrée coûte nécessairement plus, il y a probablement des réflexions à faire sur d’autres éléments moins cruciaux, par exemple l’offre de maillots, qui pourraient réduire la facture.

De nombreuses cyclos offrent, voire exigent le port du maillot de l’événement. Évidemment, cela suppose son design, sa confection, sa production en masse, etc… augmentant du même coup le prix de l’événement. C’est peut-être superflu, sachant que la très vaste majorité des participants ne porteront ce maillot distinctif que très peu souvent, voire une seule fois, ayant des vêtements d’équipe ou « préférés » par ailleurs.

Si les encadreurs doivent être facilement identifiables, les participants à l’intérieur d’un peloton n’ont peut-être pas le même impératif…

Les leçons d’un Giro fantastique

Quel beau Giro! L’épreuve nous a tenu en haleine jusqu’au tout dernier kilomètre, et au final le vainqueur « moral » de l’épreuve s’impose. Personnellement, je suis content de la victoire de Tom Dumoulin, car j’estime qu’il l’a mérité. C’est par ailleurs le premier Néerlandais à s’imposer sur le Tour d’Italie.

Plusieurs leçons sont à retenir de ce Giro selon moi.

La première, c’est qu’un contre-la-montre le dernier jour, ben c’est souvent une bonne idée. Je pense au Tour 1989 et le duel Fignon-LeMond, au Giro cette année… souvent – mais pas systématiquement bien sûr – un chrono le dernier jour entretient le suspense et force les grimpeurs à prendre des initiatives en montagne. On pourrait imaginer le contraire: une arrivée en altitude le dernier jour, avec un chrono l’avant-veille de l’arrivée! (la logistique n’est cependant pas simple).

On retiendra aussi que Quintana est un coureur ma foi bien énigmatique. Perçu comme un épouvantail l’an dernier, il s’est loupé sur plusieurs grands tours récemment, et on peut raisonnablement remettre en question sa stratégie de préparation en Colombie. C’est bien de s’entrainer sur les hauts plateaux, mais ce n’est peut-être pas là qu’on acquiert le rythme de la compétition… C’est bizarre avec Quintana: on dirait qu’il n’est plus capable de faire la différence en montagne, et que ses chronos sont moins bons qu’avant… Je vous avoue ne pas trop comprendre.

On retiendra également la pointure Dumoulin: celui là a un très gros moteur! Hisser un tel gabarit sur le haut des cols, il me fait penser constamment à Indurain. Volontaire, il ne s’avoue jamais battu et semble avoir un moral à toute épreuve. La grosse lacune ne vient pas de lui, mais bien de son équipe, quasi inexistante en montagne. Il faut vraiment que SunWeb-Giant reconnaisse durant l’intersaison avoir un coureur capable, d’ici peu, de viser une victoire sur le Tour, et donc de construire une équipe autour de lui, notamment pour l’accompagner dans les grands cols. C’est désormais urgent!

On retiendra la prestation de Nibali, auquel il n’aura pas manqué grand chose. Ce coureur s’améliore presque toujours à mesure que les grands tours avancent, et il est le plus dangereux chaque fois en dernière semaine. S’il récupère bien, je pense qu’il pourrait inquiéter Froome et Contador sur le Tour car à son âge (!), on encaisse mieux les efforts d’endurance.

Enfin, Thibault Pinot. Il a non seulement confirmé sur ce Giro sa 3e place du Tour 2014, mais aussi avoir progressé depuis. Capable désormais d’attaquer les meilleurs en haute montagne, il fait face à l’éternel dilemme des grimpeurs: travailler le chrono au risque d’émousser ses qualités en haute montagne, ou au contraire développer davantage ses talents de grimpeur pour espérer faire suffisamment la différence pour pouvoir résister dans les chronos… Virenque, à une certaine époque, avait choisi la première option, Pantani la deuxième… avec le succès que l’on sait. Mon choix serait clair!

Bref, un magnifique Giro qui pose toujours une question supplémentaire: Quintana, Pinot, Nibali auront-ils le temps de récupérer suffisamment pour se présenter à leur meilleur niveau au départ du Tour en juillet? La dernière semaine de ce Giro a été intense, autant physiquement que psychologiquement pour les favoris. La tendance récente nous montre qu’il n’est pas évident d’être au top en juillet après l’avoir été en mai, le cyclisme moderne étant si précis… À mon avis, avantage Froome pour le Tour quand même!

GranFondo Mont Tremblant : l’esprit GranFondo à son meilleur!

Capture d’écran 2017-05-28 à 21.55.29Un pur délice, vraiment!

Je participais, ce week-end, à la 5e édition du GranFondo Mont Tremblant, cinq ans après avoir pris part à la toute première édition.

Ben mes amis(es), je peux vous dire que ce fut tout un week-end. Que ce fut agréable de participer à cet événement, dans une ambiance unique! J’ai pris un plaisir monstre à y retrouver notamment les François Parisien, Maxime Vives, Audrey Lemieux, Marc-André Daigle et l’acteur Sébastien Delorme, « poupou » dans District 31, et tout un cycliste, sacrément costaud, fidèle lecteur de ce site. Et je ne vous parle même pas de son fils qui court cadet…

Pourquoi j’y ai pris un tel plaisir?

Parce que outre d’y retrouver des amis(es), le GranFondo Mont Tremblant incarne peut-être le mieux l’esprit cyclosportif d’entre toutes les cyclosportives que j’ai pu faire depuis 25 ans: pas de podium à l’arrivée, des pelotons variés et encadrés, une sécurité irréprochable et une ambiance festive, conviviale dans le décor magnifique du village piétonnier du Mont Tremblant.

En simple, une vraie fête du vélo pour ce qu’elle doit être: la joie de pédaler, tout simplement ! Pas de danger d’y confondre GranFondo et course cycliste, et c’est tant mieux.

Je vous l’avais déjà dit il y a 5 ans lors de la première édition: il faut absolument participer à une cyclosportive qui commence par une dégustation de bières de microbrasserie le vendredi soir…

Mon expérience du GranFondo Mont Tremblant a commencé vendredi à 13h, où j’ai eu le plaisir de rejoindre Julie et Pierre-Alexandre, tous deux impliqués dans le développement régional. La vision? Mont Tremblant mise clairement sur le vélo l’été, au même titre que sur le ski l’hiver. Et c’est tant mieux pour nous: les événements – Coupe Québec de vélo de montagne, GranFondo, triathlons divers et IronMan – s’y multiplient. Le vélo à toutes les sauces!

GFMT_ - 1

Plus tard, le sympathique organisateur du GranFondo, Simon, me confiait même vouloir développer, au cours des prochains mois, un festival du vélo qui regrouperait, l’espace de quelques jours, un critérium pour les coureurs licenciés, un GranFondo, une épreuve vélo de montagne, ainsi qu’un « défi des montées » qui plairait aux grimpeurs. Pas les projets qui manquent chez ce bouillant entrepreneur… Simon! si je peux faire quelque chose… tu me fais signe!

Le secret le mieux gardé de Tremblant ?

Je retrouve plus tard vendredi après-midi François Parisien, qu’on ne présente plus, pour encadrer la Sunset Ride. Le directeur de course Luc Couillard a veillé aux moindres détails, et ça me donne l’occasion de prendre des nouvelles de François. Ce dernier me confie ne pas avoir trouvé facile la transition entre son statut de coureur pro chez Argos-Shimano et la vie « normale », mais avoir retrouvé un équilibre avec ses rôles chez PowerWatts, comme animateur à RDS, et les cycles DeVinci. Je remarque aussi que le coup de pédale demeure incisif et que l’homme est affuté!

GFMT_ - 4 GFMT_ - 3

Je dine ensuite à la Maison de la crêpe, juste en face de la Microbrasserie La Diable (l’extrême-Onction, ouf…). Secret le mieux gardé de Tremblant ? Peut-être ! Les crêpes y sont délicieuses, l’accueil chaleureux et simple, assurément un des bons spots de la station. Juste pris un peu trop de rosé… mais chut! seul mon serveur (à droite sur la photo) connait la quantité…

GFMT_ - 5

Le GranFondo 125

Je m’élance samedi matin dans le peloton le plus rapide du 125 kms, où je retrouve notamment Audrey Lemieux tout juste de retour d’Italie pour une Coupe du Monde de paracyclisme. Partageant le même coach, ce sera l’occasion de médire un peu contre lui…

GFMT_1_ - 2

GFMT_1_ - 1

(au GranFondo Mont Tremblant, on prend votre sécurité au sérieux…)

Je peux vous dire que si le peloton est encadré, sa progression est rapide (merci à Marc-André…) et qu’au fil des kilomètres, les jambes de nombreux participants deviennent plus lourdes, notamment sur le fameux tronçon du Nordet dans les 30 derniers kms, plus accidenté. Deux tronçons chronométrées de deux kilomètres chacun permettent par ailleurs à ceux voulant en découdre de se lâcher un peu, preuve que le GranFondo a pensé à tout. J’y termine chaque fois sur l’avant, par pur plaisir d’appuyer un peu plus fort sur les pédales.

GFMT_1_ - 3

(don’t mess with the guy centre pack leading the bunch of 200 cyclists…)

À l’arrivée, y’a tout ce qu’il faut, ambiance là encore du tonnerre, pour un GranFondo visiblement à maturité, où les moindres détails sont désormais rodés. Molto bene!

GFMT_1_ - 4

Le GranFondo Mont Tremblant? Assurément LA vraie fête du vélo dans l’année. Si vous ne connaissez pas encore, essayez pour voir: je vous garantis à 100% que vous ne serez pas déçu du voyage!

Découvrir la région
Logo DestinationMT_QC-CAN_CoulJ’ai profité de ma participation à l’événement pour ratisser un peu plus large afin de découvrir ce que la région peut offrir aux cyclistes et leurs familles lors d’un séjour, étant moi-même un candidat sérieux.

Ben mes amis(es), pas de quoi s’ennuyer!

Détail non négligeable pour nous cyclistes, nombre d’hôtels du village piétonnier voire du village de Mont Tremblant tout prêt sont « cycling friendly », vous permettant par exemple de monter vos vélos à la chambre ou de déjeuner très tôt le matin. Certains fournissent même des salles de mécanique, avec matériel pour entretien voire, au Fairmont, des mécanos pour prendre soin de votre petite reine…
Capture d’écran 2017-05-28 à 21.56.57

Et lorsque que vous pédalez, la famille n’est pas en reste côté activités et sensations fortes. Complexe aquatique, spectacle de fauconnerie au sommet de la montagne, services divers au Centre de villégiature Tremblant notamment sur les plages, tyrolienne gigantesque (parmi les trois plus grandes au monde!) pour prendre de la hauteur, et bientôt Tonga Lumina mis sur pied par Moment Factory en pleine montagne, tout ça vous garantit un séjour bien rempli. Pour les plus sédentaires d’entre nous, le village piétonnier garde une offre remarquable de restaurants, boutiques et autres services vous permettant de ne jamais rester en rade.

L’an prochain, je reviens… en famille!

Giro: ils sont dans un mouchoir de poche!

Quel Giro!

Quatre coureurs dans la même minute au général, à 48h de l’arrivée.

Deux étapes piégeuses, une en moyenne montagne, l’autre sur un chrono.

On risque de revivre le scénario du Tour 1989, notamment si Dumoulin reste à portée du nouveau maillot rose hier, Quintana.

Et gageons que Nibali voudra mettre le feu aujourd’hui…

Pas fini, ce Giro!!!

Passionnant, ce Giro!

Et surtout, pas fini, ce Giro!

Il reste trois étapes, trois étapes où tout peut encore arriver.

Ils sont quatre selon moi à pouvoir encore rêver de la victoire finale, soit Dumoulin, Quintana, Nibali et Pinot. Ce sera toutefois difficile pour Pinot, et Quintana devra sortir un grand numéro aujourd’hui ou demain afin de non seulement rattraper son retard, mais aussi prendre suffisamment d’avance pour pouvoir résister sur le chrono du dernier jour.

La meilleure chance des grimpeurs comme Quintana et Pinot, c’est donc aujourd’hui sur la route  de Piancavallo. Avec une arrivée en altitude au terme de 15 kms d’ascension, des écarts significatifs sont possibles. Plus le temps de tergiverser, ils devront tenter quelque chose, sinon Dumoulin aura presque Giro gagné.

L’étape de samedi vers Asiago sera également dangereuse, avec une course qui se lancera très certainement tôt dans l’étape pour les gregario qui voudront préparer le terrain pour l’offensive des favoris qui viendra surement dans le Monte Grappa. La montée vers Foza pourrait être compliqué pour des coureurs en chasse derrière, et l’arrivée n’est que 15 kms plus loin. Cette étape pourrait favoriser une équipe organisée comme la Movistar ou Bahrein-Merida qui ont un bon coup à jouer.

Si Dumoulin est encore en rose samedi soir, ou s’il n’accuse qu’une trentaine de secondes de retard sur un maillot rose, il sera difficile de lui résister. Selon moi, seul Nibali pourra vraiment tirer profit de cette dernière étape, outre Dumoulin bien sûr.

C’est encore très ouvert, et c’est pour cela que c’est un très beau Giro!

Guerre des mots

Chose certaine, il n’y aura pas de cadeau sur la route parmi les quatre protagonistes à la victoire finale. Dumoulin a eu des mots durs au terme de l’étape d’hier, accusant Nibali et Quintana de s’allier contre lui simplement pour le faire perdre, sous-entendant du même coup que ces coureurs ne cherchaient pas à gagner pour eux-mêmes.

À ce niveau, ce n’est jamais bon que de laisser libre court à ses émotions en fin de grand tour. Nibali et Quintana n’ont pas apprécié et seront revanchards sur la route. Et Dumoulin n’a pas vraiment l’équipe pour rivaliser…

Des étincelles à prévoir!

Mathieu Van Der Poel

On connait les dispositions physiques de Mathieu Van Der Poel, 22 ans seulement, super-champion de cyclo-cross.

Il gagne aussi sur route!

Il s’est imposé hier au sprint au sein d’un petit comité sur la 2e étape du Tour de Belgique. Un petit groupe s’était détaché au terme de l’ascension du Mont Kemmel, incluant Van Aert, un autre champion de cyclo-cross, ainsi que Philippe Gilbert. L’explosivité de Van Der Poel, très certainement acquise et entretenue dans le cyclo-cross, l’a bien servi dans le sprint final.

Coquart a perdu la tête de la course, au profit de Philippe Gilbert.

Ca se jouera vraisemblablement aujourd’hui sur le chrono de 13 kms. Ca sera surtout très intéressant de voir ce que Van Aert et Van Der Poel pourront faire dans cet exercice qui laisse parler le moteur!

Le Tour de l’actualité

Ca fait un moment qu’on s’est pas fait plaisir avec un petit tour de l’actualité!

1 – GranFondo Mont Tremblant. C’est dans ma ligne de mire samedi prochain, et ils annoncent beau temps! Je m’aligne sur le grand parcours, 160 kms, question de faire durer le plaisir, et vous encourage à m’y rejoindre. Il reste de la place, et ça sera une excellente préparation pour la suite de la saison cycliste.

D’autres distances sont évidemment disponibles, 125, 80 et 45 kilomètres, selon votre condition physique ou simplement votre envie. Chaque peloton est encadré, assurant la sécurité de tous. Vraiment une belle épreuve, rudement bien organisée, sur des parcours intéressant dans la région des Laurentides. Et que dire de l’ambiance au village Mont Tremblant!!! Assurément LE spot le week-end prochain…

On s’inscrit ici.

2 – GP Le Nordet. De nombreuses erreurs s’étaient glissées dans le classement diffusé le week-end dernier par la FQSC. Ce classement a fait l’objet d’une révision rapide et est de nouveau disponible ici.

3 – David Polveroni. Le formidable grimpeur grenoblois qui écume les cyclosportives montagneuses en France a violemment percuté une voiture alors qu’il descendait rapidement le Mont Noir en tête de course le week-end dernier, sur le Challenge du Vercors. David se retrouve à l’hosto de Grenoble avec de multiples fractures ouvertes. Et merde! C’était pas son tour, il a déjà eu quelques chutes importantes ces dernières années… je pense à lui et lui souhaite un prompt et complet rétablissement. Derrière une douceur apparente, se cache un guerrier, un vrai, Marco Pantani version 2017. Tu vas revenir plus fort David en 2018!

4 – Giro. On se souviendra longtemps de Tom Dumoulin sur cette grande étape de montagne autour de Bormio hier… le pauvre a eu des ennuis gastriques et a dû s’arrêter au pied de l’Umbrail Pass pour satisfaire un besoin naturel autre qu’un pipi… donnant lieu à des images peu communes.

On m’a toujours dit que ce qui est le plus important pour un coureur de grand tour, ce n’est pas les jambes mais bien l’estomac. Sans lui, point de récupération, point de force, c’est souvent le mur, voire l’abandon.

La question est évidemment de savoir comment l’estomac de Dumoulin pourra récupérer pour la suite, copieuse dans les prochains jours.

Pour la petite histoire, ce n’est pas la première fois que pareille aventure arrive à un coureur de premier plan sur un grand tour. Les fins connaisseurs se rappelleront l’épisode de Greg LeMond sur le Tour 1986… Coeurs sensibles s’abstenir!!!

Anyway, Quintana et Nibali se replacent au général sur ce Giro, le premier pointe désormais à 31 petites secondes du maillot rose, le second à 1min12. Pinot est celui qui a de nouveau raté l’occasion de faire un rapproché au général hier, et pointe en 4e place avec 2min38 de retard.

Sur ce que j’ai vu hier, Nibali me parait le plus menaçant pour Dumoulin à partir de maintenant. Il va finir fort, est plus costaud que Quintana sur le chrono et il dispose notamment d’un Pellizotti fort efficace en haute montagne pour l’assister. Quintana dispose également de bons équipiers, Amador et Izagirre en premier lieu, mais me semble un ton en dessous.

Le manque d’équipiers au sein de son équipe Giant s’est cruellement fait sentir hier pour Dumoulin. S’il avait eu ne serait-ce que 2 équipiers à ses côtés pour l’aider après sa pause forcée, il aurait été en bien meilleure posture. À un certain moment, Giant va devoir se poser de sérieuses questions sur la composition de l’équipe, car on ne peut laisser un coureur du talent de Dumoulin sans assistance sur les grands tours.

Quoi qu’il en soit, payez-vous les images de l’étape hier: superbes! Et que de bons souvenirs pour moi, deux ans déjà. Ca me manque tellement de retourner à Bormio et dans ce secteur!

5 – Col du Galibier. Les images de l’opération de déneigement actuellement en cours pour permettre aux voitures et aux cyclistes d’emprunter prochainement le col sont vraiment spectaculaires, comme chaque année. Cela donne une bonne idée de ce qu’est la haute montagne où les conditions n’ont rien à voir avec celles qu’on retrouve à des altitudes plus faibles.

Le Stelvio aujourd’hui!

Ca y est, on y est: la grande étape de ce Giro, 222 bornes, le Mortirolo en apéritif (versant Monno toutefois, le moins difficile), puis le Stelvio côté Bormio (moins dur que côté Prato), puis le Umbrail Pass dans le final.

Il y aura des écarts, et on saura surtout de quoi Tom Dumoulin, l’excellent maillot rose jusqu’ici, est fait de quoi.

Pour Pinot et Quintana, c’est une occasion unique de revenir sur la tête de la course.

Pour Nibali… ben faudra voir. Assez polyvalent, ses sensations durant l’étape dicteront très certainement son action.

Ne manquez pas les images, ça va être grandiose!

Capture d’écran 2017-05-04 à 22.02.50

GP Le Nordet: la meilleure course de la saison?

Putain, ça m’a fait du bien!!!

Je retrouvais le peloton des coureurs du Québec samedi, à l’occasion du GP Le Nordet.

Probablement la meilleure course de la saison si vous voulez mon avis!

Un parcours magnifique, difficile, sur un revêtement d’excellente qualité et sans bagnoles. Le rêve!

Une organisation bien rodée, et de l’ambiance. Merci aux organisateurs, sincèrement.

J’me pointe au contrôle de signature à midi, j’suis accueilli par une sympathique dame avec l’accent français. Ca me mets direct dans le mood…

J’arrive 30min plus tard dans le peloton, Alain Cadorette me lance « hey Laurent, t’es venu me faire souffrir dans les bosses? »: merci Alain! Juste ton accueil m’a fait un bien fou. Comme si je retrouvais une certaine famille…

J’ai pu également échanger avec plusieurs d’entre vous, merci de votre accueil, de votre gentillesse, des discussions que nous avons eues. Ce fut un réel plaisir que d’échanger avec vous, et ces 120 kms de course…

La course justement: les bosses étaient escaladées rapidement, mais la récupération était également très bonne entre les bosses. En clair, j’ai trouvé le premier tour pas très difficile, même la longue bosse après le U-turn qui s’est montée sans trop de problème.

Arrivé sur la ligne départ-arrivée après 60 bornes, ravito: justement, y’a quelques malins qui nous ont fait le coup du ravito! Une longue file indienne pendant deux ou trois kilomètres, la première alerte sérieuse du jour.

Ca a donné le ton au second tour: des accélérations fréquentes, suivies de phases de récup.

Au U-turn km 90, j’me sens bien, les crampes de l’an dernier ne sont pas de retour. Le juge de paix se monte vite, je suis dans le coup au sommet, parmi les 15 meilleurs. Seul de mon équipe, alors que certaines autres équipes sont bien représentées, je n’ai pas à assumer le poids de la course. Ca ne roule pas, et un groupe important rentre sur nous. Nous voilà à une trentaine pour la gagne, ça va compliquer les affaires!

Avec le vent de face, les quelques coureurs échappés ne m’inquiètent pas: en effet, on rentre sur eux à l’approche de la flamme rouge, merci aux efforts remarquables des coureurs Trek qui ont assumé leurs responsabilités. Je vous admire les gars!

À 500m de la ligne, je me place 3e du paquet, les choses se présentent bien et je vais tenter de faire une place, après deux essais non transformés en 2015 et 2016.

Aux 300m, 10 coureurs me débordent d’un coup: c’est de bonne guerre. Toutefois, l’un d’eux me pousse assez violemment en débarquant sur ma gauche, pour se tailler une place assez cavalièrement. Je me retrouve coincé entre deux coureurs, épaule contre le coureur de droite qui gueule, avec raison. Le vélo part en résonance, j’évite la chute de très peu, alors que j’étais lancé à plus de 50 à l’heure. Ca aurait pu faire très mal, y’avais au moins 10 gars derrière… Je me ressaisis, lance mon sprint pour me voir couper par un autre coureur aux 100m. Je termine entre la 10e et la 15e place, dans le même temps que le vainqueur du jour, le sympathique Daniel Therer (Trek) qui, durant la course, n’a pas hésité à venir me trouver pour me demander des nouvelles de mon équipier Erwan, qui est tombé lourdement sur le GP de Ste-Martine.

Bref, une magnifique épreuve que ce GP du Nordet, un vrai plaisir pour moi samedi, vraiment. J’adore les mecs du peloton M2, pour beaucoup une vraie confrérie ou règne le respect et la sécurité en course.

Gros carton rouge cependant au coureur qui m’a donné un coup de coude, il termine parmi les cinq premiers et j’espère qu’il se reconnaitra. Il doit sa place à ma capacité de rester debout sur un vélo sans paniquer lorsque je suis tassé à plus de 50 à l’heure, coincé dans le cuissard de deux coureurs, l’un sur ma droite, l’autre sur ma gauche. J’ai évidemment retenu son numéro de dossard, je pourrais le publier… et vais me garder une petite gêne, en espérant qu’il prendra conscience que la sécurité en course, ben c’est l’affaire de tous. Franchement certains mecs, vous prenez beaucoup trop de risques dans les derniers mètres simplement pour faire la photo, alors que vous aviez 120 bornes pour faire la différence…

Ma plus belle victoire samedi? Celle d’être rentré auprès des miens – notamment deux jeunes enfants qui ont besoin de leur papa – en un seul morceau, épanoui d’avoir retrouvé la course cycliste et les coureurs que j’aime tant, après 120 kms de pur bonheur. Le podium? Non mais qu’est ce qu’on s’en fout…

La Goéliche

Si vous passez par Québec, ne manquez pas d’aller diner à l’auberge La Goéliche, sur l’île d’Orléans, face à Québec (vue imprenable sur le fleuve et la ville). J’y étais de passage hier, et j’ai eu plaisir à y retrouver Pascal Bussières, « Babus », coureur bien connu au Québec et qui a couru chez les M1 au Nordet samedi. Pascal est l’un des proprio de l’endroit, un gage que les cyclistes y sont toujours accueilli avec enthousiasme. Merci Pascal pour nos quelques échanges! Et que dire de la sélection de vins disponibles, plutôt très bien, notamment ces petits blancs de Loire qui ont fait mon régal hier!

Pour ajouter au plaisir, mon équipier Ludo et sa conjointe séjournaient à l’auberge ce week-end, et j’ai pu les saluer. Bon, maintenant, va falloir penser à décaisser la bonne bouffe!

Programme antidopage de la FQSC

La Fédération Québécoise des Sports Cyclistes a envoyé récemment à tous ses membres un courriel rappelant la politique antidopage en vigueur pour les coureurs licenciés.

Une belle et bonne initiative si vous voulez mon avis!

En particulier, on rappelle que parmi les responsabilités des athlètes, celle de faire attention aux suppléments alimentaires, médicaments et autres produits utilisés, et qui pourraient contenir des substances interdites.

Étant allergique lors de cette période d’éclosion des feuilles, j’utilise par exemple un produit anti-allergène autorisé par l’AMA et qui me permet d’éviter une AUT. En se renseignant bien, il est donc souvent possible de respecter les règles, tout en gérant ses pépins santé.

Annonce à tous: ces allergies seront ma défaite officielle lors du prochain GP du Nordet!

Blague à part, à titre d’athlète licencié de la FQSC, vous êtes soumis aux règles du CCES, ainsi qu’à sa politique anti-dopage. Il s’agit de faire attention.

Le cyclisme canadien et québécois n’a pas besoin de nouveaux cas de dopage, après le plus récent ayant touché l’espoir David Drouin. Le cas malheureux de Dominic Picard il y a environ deux ans nous rappelle que le dopage, ça existe aussi chez les Maitres. Si j’ai confiance dans la probité de la vaste majorité de mes adversaires lors des courses cyclistes, la lutte contre le dopage demeure une responsabilité partagée de tous, et il convient de faire attention.

Par chance, nous disposons d’une fédération pro-active en la matière, ainsi que d’une Association des cyclistes vétérans du Québec (ACVQ) qui a autorisé – et financé – des tests supplémentaires visant les coureurs maitres au Québec. Je suis personnellement bien fier d’appartenir à ces organismes prenant à coeur la lutte contre le dopage dans le cyclisme.

À titre d’athlète, vous avez récemment reçu par courriel un formulaire à remplir. Je vous invite à le faire sans délai, et à le retourner à la FQSC.

Dumoulin, façon Indurain!!!

Quelle étape hier mes amis!

C’est pas compliqué, Tom Dumoulin a atomisé le chrono façon Big Mig des années 1990 sur le Tour de France, relayant son plus proche rival, Geraint Thomas, à 49 secondes. Si d’autres gros rouleurs comme Jungels, Sanchez ou Kiryienka limitent la casse (mais ne jouent pas le général de toute façon), les autres favoris du Giro, exception faite peut-être de Nibali, se sont pris une sacré valise hier.

Nibali justement est quand même repoussé à plus de deux minutes.

Mollema est à 2min17.

Yates à 2min39.

Pinot à 2min42.

Kruijswijk à 2min43.

Quintana à 2min53.

Pozzovivo à 3min07.

Au général, Tom Dumoulin s’installe en rose avec 2min23 sur Quintana, trois autres coureurs étant dans un mouchoir de poche avec environ 2min40 de retard, soit Mollema, Pinot et Nibali. Oubliez les autres, ils ont perdu ce Giro.

Mon Dieu que ça va être intéressant pour la suite!

Voilà désormais Quintana en mode rattrapage, avec l’obligation de passer à l’attaque, et pas dans le dernier kilomètre des cols: avec plus de deux minutes dans la vue, il devra partir de plus loin pour espérer combler et surtout, dépasser son retard sachant que Dumoulin aura de nouveau l’avantage le dernier jour, sur le chrono très roulant vers Milan.

Idem pour Pinot qui devra s’allier avec Quintana pour espérer faire péter Dumoulin en montagne.

Nibali a prouvé hier que sa forme est ascendante, ce qu’on soupçonnait. Voilà de quoi bâtir la confiance pour la dernière semaine! Rappelez-vous le coup qu’il a fait l’an dernier sur le Giro, renversant la course justement en dernière semaine. Attention à lui!

Enfin Dumoulin sera en mode « damage control » dans la montagne, son seul objectif étant de limiter la casse en montant à son train. Il a très bien joué ses cartes sur le Blockhaus, limitant ses pertes à moins de 30 secondes sur Quintana… Son équipe Giant est cependant peu armée pour l’épauler, ce sera un handicap que Miguel Indurain lui n’avait pas en montagne avec ses Banesto…

Ca commence aujourd’hui sur la route de Bagno di Romagna, avec quatre cols (passo) à franchir. Les jambes seront lourdes! Le sommet du dernier col est cependant à 25 kms de l’arrivée, de quoi se refaire si jamais Dumoulin ou d’autres devaient perdre une petite minute dans l’ascension.

On attendra ensuite samedi avec l’arrivée à Oropa. Dix bornes pour une course de cote qui créera assurément des écarts. À ne pas manquer! Si le général bouge significativement dans les prochains jours, ce sera samedi prochain.

On entrera ensuite dans le vif du sujet mardi prochain sur la route de Bormio, avec deux ascensions du Stelvio. Ca va faire mal. L’étape reine de ce Giro, 222 bornes à franchir dans la journée… ouf! Si vous ne deviez regarder qu’une seule étape de ce Giro, c’est celle-là!

Si l’étape du lendemain vers Val di Fassa devrait être plus facile, il y a quand même à nouveau 219 kms à franchir. Les organismes seront éprouvés au terme de ces journées.

Restera l’apothéose, trois étapes difficiles, la première vers Ortisei, la deuxième vers Piancavallo, la troisième vers Asiago, et enfin le chrono du dernier jour, très roulant, sur 29 kms (avantage Dumoulin assurément!).

En conclusion, ce Giro n’est pas encore gagné, mais Tom Dumoulin a pris une belle option. Quintana, Pinot, Nibali et Mollema demeurent actuellement au contact, et chacun devra jouer ses cartes intelligemment s’il veut s’imposer, misant sur leurs forces respectives.

Il n’y a rien de plus passionnant que des grimpeurs obligés de passer à l’attaque en montagne, et des rouleurs obligés de rouler à fond dans les chronos pour espérer s’imposer, notamment le… dernier jour de la course. Je vous garantie un Giro avec d’autres rebondissements!

Dumoulin, un bon coup à jouer!

Merci à tous les lecteurs pour des commentaires passionnants hier sur le Giro.

Je suis d’accord avec vous: ce Giro pourrait être truffé de rebondissements, à commencer par aujourd’hui sur le premier long chrono: Dumoulin, mon favori pour l’emporter, pourrait prendre le maillot rose et s’installer avec une certaine avance jusque dans les Dolomites.

Thibault Pinot a également une belle opportunité, lui qui s’est beaucoup amélioré dans les épreuves contre-la-montre: il doit aujourd’hui repousser Quintana et Nibali le plus loin possible, pour ensuite pouvoir gérer son avance dans la montagne.

Le défi de Quintana sera de limiter ses pertes sur ce premier long chrono, sachant qu’il se débrouille toutefois assez bien dans les épreuves chrono.

Enfin, Nibali voudra rester au contact et limiter la casse une fois de plus, pour préserver ses chances dans la dernière semaine où, logiquement, son expérience et sa condition ascendante devraient l’avantager.

N’oublions pas non plus qu’un autre chrono est prévu le dernier jour du Giro! Si Quintana devait prendre une valise aujourd’hui puis se refaire dans la montagne, notamment sur l’étape du Stelvio, il devra toutefois se présenter au dernier chrono avec une certaine marge de manoeuvre.

Dumoulin, quant à lui, devra contrôler ses nerfs et résister à la tentation d’essayer de suivre les grimpeurs en montagne: monter au train, à son rythme, s’est révélé la meilleure des solutions sur le Blockhaus dimanche. Avec le chrono du dernier jour pour faire un rapproché au général, il pourrait bien demeurer une grosse menace jusqu’au dernier jour.

Bref, la suite du Giro s’annonce passionnante!

Giro: on commence à voir clair!

Avec l’arrivée au Blockhaus hier, on commence à mieux connaître ceux qui peuvent espérer jouer les premiers rôles sur ce Giro. Personne n’a encore gagné l’épreuve, mais plusieurs l’ont déjà perdu.

En premier lieu les Tejay Van Garderen, Adam Yates (encore malchanceux hier, retardé derrière une chute au mauvais moment) et surtout les deux Sky, Geraint Thomas et Mikel Landa.

D’autres auront fort à faire en dernière semaine pour revenir sur l’avant de la course: je pense à Steven Kruijswijk, Bob Jungels décevant hier, à Davide Formolo ou encore à Ilnur Zakarin.

Les bonnes surprises: Andrey Amador  surpuissant sur le Blockhaus hier au service de son leader Quintana, Domenico Pozzovivo, Bauke Mollema et surtout, surtout, Tom Dumoulin.  Ce dernier a parfaitement maitrisé la dernière ascension hier, montant à son rythme, au train, et reprenant dans le final Vicenzo Nibali mais aussi Thibault Pinot. Vraiment très impressionnant Dumoulin!

Les hommes forts de ce Giro: Nairo Quintana bien sûr, qui semblait se balader hier sur le Blockhaus, mais aussi un excellent Thibault Pinot qui sait changer de rythme sans prévenir. Beau coureur, bel attaquant, j’ai beaucoup aimé voir Pinot à l’oeuvre hier.

Enfin, Nibali demeure selon moi un protagoniste, car on sait que le coureur est capable d’être très bien en dernière semaine. Il a limité les dégâts hier, et sa condition est probablement sur une pente ascendante. Il a du métier, sait que les étapes les plus difficiles sont encore devant lui, notamment sur le Stelvio, et il saisira, j’en suis sûr, l’occasion lorsqu’elle se présentera.

Aujourd’hui c’est le deuxième jour de repos de ce Giro, on reprend donc demain avec le premier chrono, assez long puisque de 40 bornes. Dumoulin a un sacré bon coup à jouer pour s’installer en rose quelques jours, et Thibault Pinot devra faire jeu égal avec Nairo Quintana pour préserver ses chances. Enfin, Nibali a une belle occasion de refaire quelques secondes de sa minute perdue hier. Ca sera une fois de plus intéressant, et j’aime bien un premier chrono après quelques arrivées en altitude, ça donne du suspense à la course je trouve!

Carton rouge

Aux motos, encore une fois, cause de la chute au pied du Blockhaus qui a condamné à la fois Geraint Thomas et Adam Yates. Il faut vraiment que les instances du cyclisme se penchent sur ce fléau durant les courses, que ce soit en raison des accidents ou lorsque les motos faussent la course en offrant des abris aux coureurs.

Les watts

Intéressante analyse des watts développés par quelques coureurs sur l’Etna l’autre jour, incluant Mike Woods. Ca envoie du lourd, pas de doute!

Page 1 of 2