On y est, plus belle course de la saison dimanche, le Ronde van Vlaanderen!
It doesn’t get any better than this, baby!
Toute une course: c’est long (261 kms), c’est dur (18 monts, la plupart en pavés, ainsi que 5 secteurs pavé à franchir, excusez un peu), c’est exposé, c’est étroit, ça tourne tout le temps, bref, LA course des courses. Une épreuve où le placement est capital pour jouer la gagne également.
Et l’ambiance, que dire de l’ambiance, tant au départ que sur la course, où les Belges et les amateurs de cyclisme se massent chaque année en grand nombre, buvant bières, mangeant saucisses et autres douceurs en restauration rapide.
Cette année, le Muur de Geraardsbergen (Mur de Grammont) est de retour, à notre grand plaisir: il sera franchi par les coureurs au km 165 et pourrait bien lancer le final de la course. Il faudra par la suite se taper encore 10 autres monts pavés, dont la 2e et 3e ascension du Vieux Quaremont – une légende -, le Taaienberg (ou mont « Tom Boonen », il voudra probablement encore attaquer dans cette ascension située à 40 bornes de l’arrivée), puis le Paterberg au km 246. Aie, ça va faire mal.
Point positif pour Messieurs les coureurs, il devrait faire beau et assez chaud (17 degrés en après-midi) dans ce secteur de la Belgique dimanche, ce qui rendra la course un peu plus ouverte car moins sélective.
Les favoris
En gros c’est simple, ce sera Quick Step contre Peter Sagan!
La Quick Step a la pression: l’équipe belge court à domicile, c’est leur Championnat du monde et l’équipe a bien marché ces dernières semaines.
L’effectif est impressionnant: outre Tom Boonen, déjà triple vainqueur de l’épreuve (une 4e victoire le ferait entrer direct dans l’Histoire du Ronde en tant que recordman de victoires), on compte dans l’équipe Philippe Gilbert, en grande condition, Niki Terpstra, Sdenek Stibar, Yves Lampaert et Matteo Trentin, pour ne nommer que ceux là. De quoi créer une course de mouvement, lancer sans cesse des initiatives, et espérer avoir l’avantage du nombre dans le final de la course.
Philippe Gilbert est pour moi l’homme à battre: il sait très certainement que c’est une chance unique cette année de s’imposer sur le Ronde, chose qu’il n’a jamais fait, vu sa condition physique actuelle. Et avec le maillot de champion de Belgique de surcroit!
De l’autre côté, Peter Sagan (vainqueur sortant), plus isolé au sein de son équipe Bora dépourvue de la profondeur que présente la Quick Step. Pour s’imposer dimanche, Sagan devra user certes de sa force, mais aussi d’une certaine intelligence en course (à défaut d’user de ses épaules…). Ca sera intéressant!
Outre ces favoris, un autre se dégage bien évidemment: Greg Van Avermaet, qui a la pancarte dans le dos. Gageons qu’il sera marqué à la culotte dimanche, et qu’il aura besoin de son équipe – pas très impressionnante par ailleurs – pour bien le placer à l’approche du final, où il devrait logiquement se retrouver isolé.
Quelques autres coureurs peuvent nourrir des ambitions: Tiesj Benoot et Tony Gallopin qui courent tous les deux au sein d’une formation belge (Lotto), Sep Vanmarcke chez Cannondale-Drapac car l’équipe est à son service, les Trek-Segafredo avec Degenkolb, Felline, Stuyven et Theuns, Luke Durbridge chez Orica, Olivier Naesen chez AG2R – La Mondiale, Alexandre Kristoff, vainqueur en 2015, voire un Ian Stannard chez Sky.
Trois Canadiens sont au départ, soit Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), Antoine Duchesne et Ryan Anderson (Direct Énergie). Ils devront certainement respecter les consignes d’équipe, par exemple pour Olivier Naesen et Sylvain Chavanel qui sont probablement les coureurs protégés au sein de leur équipe respective.
Pour ceux voulant découvrir le Muur de Geraardsbergen et son rôle dans le Tour des Flandres, InCycle nous propose ce reportage (à partir de 12min30).