Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : novembre 2016

La réponse…

Réponse à mon petit jeu vendredi dernier, de gauche à droite: David Phinney (papa de Taylor), Eric Vanderarden (notamment vainqueur de Paris-Roubaix 1987), Donald Trump, le sympathique Dag-Otto Lauritzen (le Norvégien chez 7-Eleven, vainqueur sur le Tour 1987 à Luz Ardiden, superbe étape) et… Henk Lubberding, un sacré rouleur néerlandais, une pièce maitresse de la TI-Raleigh puis Panasonic dans leur domination des chronos par équipe à la fin des années 1980.

Vous êtes plusieurs à être tombés sur la bonne réponse, preuve de la profondeur des connaissances des lecteurs de ce site. Je renouvellerai ce genre de petit quiz, mais en augmentant considérablement le niveau de difficulté la prochaine fois! Merci à tous de votre participation!

Changement d’heure au Québec

Ce soir, on recule les horloges d’une heure.

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Connaissez-vous votre cyclisme?

Amusons-nous un peu aujourd’hui: pouvez-vous identifier le 4e coureur en partant de la gauche (donc celui situé à l’extrémité droite) sur la photo suivante mettant en scène Donald Trump au début des années 1990, alors qu’il sponsorisait le Tour de Trump? (qui avait repris du Tour DuPont). Les trois premiers coureurs sont trop faciles à identifier.

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Vendée globe: la dernière grande aventure humaine?

capture-decran-2016-11-02-a-21-02-39Une fois tous les 4 ans, je sors du monde du cyclisme sur route pour vous parler d’un événement qui me passionne: le Vendée Globe, qui s’élance ce dimanche des Sables d’Olonne en France.

Peut-être, selon moi, la dernière grande aventure humaine, avec la traversée de l’Antartique. Le Tour de France, à son départ en 1903, était une grande aventure, alors que les coureurs se lançaient à l’assaut de la montagne sur des chemins pierriers, de nuit, et qu’on leur annonçait la présence d’ours…

Aujourd’hui, il reste peu de telles aventures. Parce que, par exemple, l’Everest voire le K2 sont malheureusement devenus une autoroute.

Il faut une sacré paire de couilles – mais des femmes marins l’ont fait comme Ellen McArthur, 2e en 2000-2001, respect – pour s’élancer seul dans le grand large, pour un tour du monde à la voile, plus de 40 000 kilomètres à parcourir sans assistance aucune, et sans escale possible. Dément.

Près de 80 jours de mer, parfois à des endroits où le plus proche être humain est à 6h de vol, en autonomie complète, à près de 30 noeuds de moyenne, dans un bateau de 60 pieds qui est une véritable Formule Un des océans, un tape-cul qu’il faut à la fois savoir maîtriser ET endurer.

Pas de routing autorisé non plus, vous devez être totalement autonome sur le choix des trajectoires, et notamment dans vos tentatives d’éviter les anticyclones ou les icebergs. On dort quand Monsieur?

Moi, ça me donne chaque fois la chaire de poule.

Cette année pour la 8e édition de cette course mythique qui n’a lieu qu’une fois tous les 4 ans, 29 skippers sont de la partie, soit le plus grand nombre à ce jour. Un ancien vainqueur, Vincent Riou, qui a donc la chance de rejoindre Michel Desjoyaux, le seul double vainqueur de l’épreuve à ce jour. Riou en est à sa 4e participation, tout comme les Jean-Pierre Dick, Bertrand De Broc et Jean Le Cam.

Tellement cool d’ailleurs les noms de marins: Tanguy de Lamotte, Armel Le Cléac’h, Jean Le Cam, Bertrand De Broc et surtout, surtout, Kito de Pavant. Ca claque, ça en jette, c’est même romantique! Moi, j’aurais aimé m’appeler Kito de Pavant, tellement cool comme nom!

Deux éléments défraient la chronique cette année.

D’une part, l’absence de femmes au départ, ce qui est bien dommage.

D’autre part, la présence de bateaux équipés de foils, ces lames qui permettent, au portant, de faire monter la coque du bateau pour la faire planer au dessus de l’eau façon hydroglisseur, et donc de réduire la résistance entrainant une hausse de la vitesse (gain d’environ 10 noeuds). LA question: ces foils, en carbone, résisteront-ils aux mers formées, et notamment au gros temps habituellement rencontré dans les mers du Grand Sud, autour de l’Antartique?

Une édition passionnante en perspective!

N’ayant pas le pied marin et ayant le vertige assez facilement, la nature ne m’a pas doté des capacités pour assouvir deux autres intérêts que le cyclisme, soit l’alpinisme et la voile. Je les vis donc par procuration. Je serai scotché à mon écran pour voir qui des 29 concurrents passera le Cap de Bonne Espérance en tête pour l’entrée dans le Grand Sud, et qui en ressortira devant (et vivant!) un mois plus tard en passant le mythique Cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud.

À tous les marins engagés, bon vent!

De la liberté de presse…

L’Affaire Lagacé, ce journaliste du quotidien La Presse de Montréal dont les données cellulaires ont été espionnées par le Service de Police de la ville de Montréal (SPVM), fait grand bruit depuis hier au Québec, et même en haut lieu puisque le ministre fédéral de la sécurité publique s’en est mêlé.

Au coeur de cette histoire, l’enjeu de la liberté de presse.

Au Canada, cette liberté de presse est partie intégrante de la liberté d’expression, garantie par l’article 2 de la Charte des droits et libertés du Canada. Il s’agit d’un des principes fondamentaux de la démocratie.

Je dois dire que cette histoire m’a touché, étant moi-même un grand bénéficiaire de cette liberté de presse et d’expression me permettant de réaliser La Flamme Rouge. Ce site ne serait peut-être pas possible dans certains pays du monde, il faut en être conscient!

Bien que n’étant pas un journaliste « officiel », mon travail sur ce site s’apparente souvent à celui d’un journaliste.

Au fil des ans, vous avez été nombreux à me communiquer des informations confidentielles parce que non publiques, portant par exemple sur des individus précis. Je protège mes sources, je respecte toujours vos directives à l’endroit de ce que je peux publier et ce que je ne peux pas publier, je valide aussi mes informations grâce à diverses sources de données.

En somme, je me suis constitué, au fil des ans, un réseau d’informateurs, et je pense avoir gagné votre confiance. Je souhaite évidemment continuer ainsi à bénéficier de vos opinions et informations, et je continuerai à respecter votre anonymat, comme vos limites sur ce que je peux écrire.

Et je ne voudrais certainement pas être sur écoute!

Si les journalistes ne sont certes pas au dessus des lois, ils doivent pouvoir faire librement leur travail en se constituant des réseaux d’information. L’écoute de leurs communications peut entraver leur travail et nuire à l’indépendance de la presse.

Plus encore, je suis de ceux qui croient au journalisme d’enquête, type de journalisme qui fait quotidiennement avancer le monde. Sans Walsh et Ballester par exemple, il est probable que jamais les mensonges de Lance Armstrong n’auraient été mis à jour. Sans l’émission Enquête de Radio-Canada (qui a poussé Geneviève Jeanson à avouer s’être dopée, ne l’oublions pas) ou encore Envoyé Spécial en France, bien des dossiers inacceptables ou des personnes commettant des gestes déplacés voire criminels seraient encore en action aujourd’hui.

Bref, le journalisme d’enquête est utile pour faire avancer la société, c’est parfois le seul moyen.

Ce scandale est grave en ce sens qu’il installe un doute: si le journaliste Lagacé était sous écoute, qui d’autres parmi les journalistes du Québec?

Et sans journalistes et leurs informateurs, point de public éclairé sur ce qui se passe dans le monde.

Voilà qui remettrait en question le leitmotiv de ce site: faire des lecteurs de La Flamme Rouge des observateurs éclairés du cyclisme.

Je suis inquiet!

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