Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : novembre 2016 Page 1 of 2

One year in blue

Sortie le 11 janvier prochain, le film One year in blue, relatant la vie au sein de l’équipe Etixx en 2016. Le genre de film que j’aime bien car cela nous permet de mieux comprendre ce qu’est la vie d’un coureur pro, ou d’un membre de l’encadrement d’un coureur pro.

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Des équipes de huit coureurs sur les grands tours?

Ca pourrait être un autre bras de fer entre les organisateurs de courses cyclistes – ASO et RCS en premier lieu – et l’Union cycliste internationale (UCI): l’annonce, vendredi, par les organisateurs de courses cyclistes lors de l’Assemblée générale de l’Organisation Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes (AIOCC) de leur intention de réduire de neuf à huit coureurs les équipes sur les grands tours.

Et ce, dès 2017.

Dans la foulée, l’UCI a émis un communiqué affirmant qu’une telle décision ne peut être prise seule par les organisateurs de courses cyclistes et qu’elle doit être d’abord approuvée par le Conseil du Cyclisme Professionnel (CCP).

Un tel sujet avait été abordé plus tôt en novembre dans une réunion du CCP, avec la décision de ne rien changer pour 2017!

On peut donc soupçonner que les organisateurs de courses cyclistes, pourtant représentés au sein du CCP, n’ont pas été satisfait de la décision prise lors de cette réunion et ont décidé de faire le forcing.

Raison évoquée par les organisateurs de courses cyclistes? 1) accroître la sécurité des coureurs et 2) rendre plus difficile aux équipes de cadenasser la course.

Les prochains jours vont donc être intéressants…

Personnellement, je ne crois pas qu’une vingtaine de coureurs en moins dans le peloton du Tour va réduire le nombre de chutes et accroitre la sécurité. Cette sécurité dépend bien davantage du mobilier urbain équipant les routes et devenu, en Europe, extrêmement lourd: ronds-points, ilots directionnels, dos d’âne et autres ralentisseurs, chicanes pour réduire la vitesse, etc. autant de dangers pour un peloton qui file à toute allure.

À mon avis, les chutes sont bien davantage créées par les oreillettes : les risques sont démultipliés lorsque vous avez 20 directeurs sportifs exigeant de leurs coureurs au même moment de remonter à l’avant du peloton car une difficulté approche. Je suis absolument convaincu que la suppression des oreillettes en course ne nuirait aucunement à la sécurité, mais bien l’augmenterait.

Empêcher une équipe de cadenasser la course? Je ne suis pas sûr que de passer de neuf à huit coureurs va changer drastiquement les choses. Il vous suffit de 3-4 coureurs capables de bien rouler – des Vasil Kiryienka, ou des Wout Poels par exemple – et vous cadenassez une course…

Des directeurs sportifs n’ont pas tardé à exprimer leurs réticences envers une telle mesure, si elle était adoptée. Le plus virulent a été le Belge Patrick Lefévère, qui a estimé qu’une telle mesure n’aurait pour effet que d’envoyer plusieurs dizaines de coureurs au chômage.

S’il est louable de vouloir améliorer la sécurité en course, s’il est louable de vouloir rendre plus excitant le sport cycliste, je pense que c’est en abolissant les oreillettes qu’on va y parvenir le mieux, non pas en faisant passer le nombre de coureurs par équipe de neuf à huit. Je ne comprends pas pourquoi on ne met pas à l’essai un Tour de France sans oreillette… qui ne serait qu’un retour à la situation initiale!

On tolère les oreillettes pourquoi? Parce que les équipes puissantes du peloton y sont farouchement opposées, bien trop conscientes qu’il s’agit d’un outil quasi-indispensable pour justement cadenasser la course, en contrôlant les échappées et les écarts.

Quoi qu’il en soit, la présente situation a aussi un autre mérite: celui de nous montrer qu’une réforme de la gouvernance du cyclisme serait bien nécessaire, car on y perd notre latin entre toutes les associations et conseils en tout genre régissant le sport!

Petit Tour de l’actualité

1 – En complément de mon article hier, on trouvera ici le nouveau maillot des Dimension Data 2017. Une touche de vert, c’est un peu plus « jazzy » qu’en 2016, on s’améliore mais… on ressemble aussi beaucoup à un certain maillot Orica-Green Edge il y a quelques années…

2 – Giro 2017: il y aura du beau monde. Fabio Aru a déjà annoncé sa présence, voilà que Vicenzo Nibali annonce la sienne, et que Ilnur Zakarin en fait un objectif… Ca va être intéressant!

3 – Janez Brakokovic a rejoint l’équipe Bahrain-Merida pour 2017. Ce coureur me semble hautement suspect, ses performances ayant été tellement en dents de scie… Je me rappelle d’un Dauphiné où il a répondu à chaque attaque d’un Contador déchainé dans l’Alpe d’Huez, puis… rien.

4 – Alberto Contador fait de nouveau du Tour son principal objectif pour 2017. À 33 ans, ce n’est pas trop tard, mais le temps presse tout de même. Sa nouvelle équipe Trek pourra-t-elle mieux l’épauler dans l’atteinte de cet objectif? Je pense personnellement que oui, et Contador sera un très sérieux client pour Chris Froome en 2017, le coureur espagnol affectionnant les parcours piégeux.

5 – Christian Meier. Le Canadien prend sa retraite ces jours-ci après plusieurs années de travail discret, mais efficace, au sein du peloton WorldTour pour le compte de l’équipe australienne Orica-Green Edge. Il n’y a pas de meilleur indice de la qualité d’un coureur que celui du renouvellement, année après année, de son contrat malgré la discrétion des résultats. J’ai adoré cette entrevue qui nous en dit plus sur ce coureur intelligent, discret et modeste.

Les nouveaux maillots 2017

Toujours intéressant de découvrir les nouvelles couleurs du peloton 2017… et de constater que ça joue très dur parmi les équipementiers. Voici les premières images de quelques maillots.

Sky… des petites lignes et surtout, exit Rapha, bienvenue Castelli.

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Chez Cannondale-Drapac, exit Castelli, bienvenue POC.

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Chez Astana, on fait confiance à Giordana pour 2017. L’équipe roulera sur les vélos québécois Argon 18. Pas sûr à propos de la bande jaune…

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Chez Bora, exit Argon 18, bienvenue Hansgrohe. Voici une ébauche de ce que pourrait avoir l’air le nouveau maillot de l’équipe du champion du monde, Peter Sagan.

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Chez AG2R – La Mondiale, exit l’équipementier One Way, bienvenue à la compagnie italienne GSG. L’équipe roulera également sur des vélos Factor en 2o17, une marque très peu connue.

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Les vélos présents en WorldTour en 2017:

Specialized (Etixx et Bora-Hansgrohe)

Canyon (Movistar et Katusha)

BMC (BMC)

Trek (Trek Segafredo)

Cannondale (Cannondale – Drapac)

Argon 18 (Astana)

Factor (AG2R – La Mondiale)

Cervélo (Dimension Data)

Lapierre (FDJ)

Colnago (TJ Sport)

Merida (Bahrain – Merida)

Ridley (Lotto – Soudal)

Scott (Orica)

Giant (SunWeb – Giant)

Bianchi (Lotto NL – Jumbo)

Pinarello (Sky)

Des cadeaux pour le cycliste focus…

Fidèle à ma petite tradition à l’approche du temps des Fêtes, je vous offre aujourd’hui ma liste de cadeaux de Noël pour le cycliste focus, « sur la coche ».

Des produits de classe, qui sont à la fois efficaces, beaux et bons, et qui renseignent sur celui/celle qui les porte/utilise…!

Cette liste ne découle évidemment d’aucune relation d’affaires avec une compagnie, La Flamme Rouge étant totalement indépendante de tout. Il s’agit simplement d’une sélection toute personnelle, basée sur mes découvertes de l’année, au gré de mes lectures, de mes voyages, de mes échanges. Possédant certains de ces articles, je sais aussi de quoi je parle.

1 – Veste Castelli Gabba 2 Convertible.

Une veste incroyable, convertible manches courtes ou longues, simple mais efficace, imperméable mais respirante, du matos de très très haut niveau. C’est pas compliqué, mon coup de coeur 2016!

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2 – Race Dots.

Vous en avez marre, comme moi, d’épingler vos dossards à chaque course, non sans endommager vos maillots? RaceDots a trouvé la solution. Une bien bonne idée, qui sauve du temps en plus! Comment ça fonctionne? Le tutoriel est ici.

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3 – Cyclisme – Anatomie et mouvements de Shannon Sovndal.

Tout simplement le meilleur livre de muscu-gainage spécifique pour le cyclisme sur route. Ma bible depuis quelques mois déjà, en préparation de 2017!

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4 – Champion, de David Gerstein.

L’artiste est aujourd’hui connu pour ses sculptures murales de sportifs, dont plusieurs reproduisant des pelotons en mouvement. Cette sculpture métallique est très réussie, et peut orner agréablement un mur d’une maison.

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5 – Maillots MAAP 2017.

Cette nouvelle compagnie propose des maillots originaux, très modernes, d’un design nouveau et c’est rafraichissant. Puisque je n’oublie pas les dames, les maillots féminins sont également très réussis (la première image ci-dessous est un maillot homme, la seconde un maillot femme).

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6 – Assos SkinFoil Spring/Fall.

Un « baselayer » génial que j’ai porté tout l’automne, et que je porterai également en ski de fond cet hiver. Très chaud, et aussi un tissu qui vous garde au sec. Merveilleux. Et c’est du Assos, toujours aussi bon même après 200 lavages…

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7 – Power2Max Type S.

Tout simplement le meilleur rapport qualité/prix dans les capteurs de puissance en ce moment, selon l’excellente et très exhaustive revue annuelle de DC Rainmaker. Le matos est en vente cette semaine!

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8 – Greg LeMond – Yellow Jersey Racer.

Parce que j’ai aimé Greg LeMond le coureur, et j’aime encore aujourd’hui Greg LeMond pour l’homme qu’il est devenu. Des photos originales dans l’album, c’est rare. Produit en collaboration avec Rapha.

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9 – Dedacciai RAN, Athleta et Vertigine.

Selon moi, le secret le mieux gardé actuellement dans les cadres de vélo. Des cadres exceptionnels, et à prix (enfin!) raisonnables parce qu’à un moment, y’en a marre de payer des cadres 6000$.

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10 – Pédale! Le beau livre.

So Foot nous propose chaque année une revue cycliste déjantée, rafraichissante et d’un contenu totalement différent. Je suis accro depuis quelques années déjà et ce « beau livre » – qu’il faut distinguer du numéro annuel de la revue – est un bonheur.

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11 – Assos Rain Gloves.

Une très bonne paire de gants, utile par temps de pluie bien évidemment, mais aussi lorsque le temps est frais. Serious stuff, qui offre un grip sûr en tout temps. J’apprécie tout particulièrement les poignets qui remontent bien, et qui sont bien ajustés.

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12 – Chaussures Suplest.

Fabriquées en Suisse, ces chaussures sont tout simplement sublimes, et ma paire de chaussures pour 2017. Suplest a également collaboré avec MAAP pour produire une chaussure assortie aux vêtements de la compagnie. Magnifique!

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Sondage sur le projet d’un vélodrome couvert au Québec

La construction d’un vélodrome couvert au Québec est évidemment une pierre angulaire du développement du cyclisme dans la province, voire dans l’Est du Canada.

Voilà des années que je vous en parle sur La Flamme Rouge.

Et mon opinion n’a pas changé: pour être viable, un tel projet doit être développé dans la grande région métropolitaine de Montréal, où le bassin de population – environ 4 millions de personnes – est suffisant pour en garantir la viabilité à long terme.

Comprenez-moi bien: je ne suis évidemment pas contre la construction d’autres vélodromes ailleurs au Québec. Mais comme l’argent public est un passage obligé dans ce genre de projet, le risque actuel est la compétition: si plusieurs projets sont proposés, ils seront l’un l’autre en compétition, avec le risque qu’aucun aille de l’avant.

Une meilleure stratégie pourrait être de promouvoir, dans un premier temps, un seul projet dans la région de Montréal et présentant donc de faibles risques de non-rentabilité. Une fois le succès d’un premier projet assuré, il sera bien temps d’en proposer d’autres, la confiance des décideurs ayant été acquise.

Quoi qu’il en soit, la FQSC souhaite sonder ses membres sur l’usage qu’ils pourraient faire d’un tel vélodrome couvert. Comme un tel vélodrome serait un atout considérable pour les futures générations de cyclistes au Québec, c’est tout naturellement que je vous invite à répondre en grand nombre à ce sondage court.

L’arnaque des béta-2 agonistes

Le récent cas Wiggins a levé un doute sérieux quant à la légitimité de l’utilisation par les coureurs pro des fameuses AUT (autorisation pour usage à des fins thérapeutiques). Dans le domaine, on a l’impression que c’est du grand n’importe quoi, les coureurs pro, à consulter leurs fichiers médicaux, passant sur papier pour de grands malades!

Je publie aujourd’hui une contribution spéciale de Marc Kluszczynski (que je ne présente plus!), et je l’en remercie pour ce billet éclairant sur le sujet. Il nous montre que l’usage de tels bêta-2 agonistes, disponibles au commun des mortels (donc nous), n’est certainement pas recommandé!

L’arnaque des béta-2 agonistes

Avec les bronchodilatateurs (ou bêta-2 agonistes) type salbutamol, on est bien en présence d’un « doping to lose » que s’infligent eux-mêmes les utilisateurs de ces substances, même si trois d’entre elles (salbutamol, salmétérol et formotérol) sont d’usage légalisé depuis 2011.

« Doping to lose » car le phénomène de tachyphylaxie, inhérent à cette classe de médicaments, est bien documenté dans le domaine médical du traitement de l’asthme. Le phénomène de tachyphylaxie est celui de l’accoutumance rapide du corps à une substance lorsqu’administrée de façon répétitive.

Pourtant, dans le domaine du dopage, l’absence d’information, la mode (si tout le monde en prend, pourquoi ne pas essayer ?) ont fait généraliser leur usage, et pas seulement en ski de fond. Avec les bêta-2 agonistes, le problème de la tolérance à long terme se traduit immanquablement par une diminution d’efficacité puis une inversion de l’effet, et donc une majoration de la constriction bronchique, l’inverse du but recherché !

Ces médicaments perdent donc leur efficacité au cours du temps par désensibilisation des récepteurs bronchiques, phénomène qui touche aussi d’autres classes de médicaments. Cette tachyphylaxie reste partiellement régressive après interruption du traitement pendant quelques jours. Il se pourrait alors qu’un non-utilisateur de bêta-2 agonistes soit finalement avantagé par rapport à un adepte dépendant de ces substances!

Cette tolérance à long terme pourrait peut-être expliquer le recours à d’autres voies d’administration, comme avec les appareils à aérosol pneumatique ou sonique employés par les équipes nationales des fondeurs norvégiens depuis 2 ou 3 ans. Mais pire, des articles médicaux citent que « la tachyphylaxie pour la broncho-protection est en partie prévenue par la corticothérapie », à l’efficacité incertaine dans ce domaine. Les corticoïdes deviennent ainsi la 2ème ligne d’assaut de l’arsenal médical, après épuisement de l’effet des bêta-2 agonistes. Et qui ne dit que certains sportifs ne soient pas tentés ? Car les corticoïdes par voie inhalée sont autorisés! Non sans danger: signalons que l’insuffisance surrénalienne aigüe (mortelle) reste possible avec la corticothérapie inhalée à haute dose (1mg/j de fluticasone)…

Avant 2011, les bêta-2 agonistes n’étaient pas libéralisés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et nécessitaient une autorisation pour usage à des fins thérapeutiques (AUT). Celle-ci devait répondre à quatre critères de délivrance. Et à y bien regarder, les bêta -2 n’en répondaient à aucun ! C’est peut-être pour cela que leur usage est devenu légal pour trois d’entre eux.

Les quatre critères étaient les suivants. 1er critère, l’absence de prise de la substance créerait un préjudice de santé : des sportifs ont signalés que l’inhalation de salbutamol leur provoque une crise d’asthme peu après.

Le 2ème critère n’est pas rempli non plus : plus personne ne croit à leur absence d’effet sur la performance.

Pas plus que le 3ème : des alternatives thérapeutiques existent, comme les anticholinergiques, jamais interdits, et à effet systémique réduit.

Le 4ème critère, qui cite « la condition pathologique ne doit pas être la conséquence d’une utilisation antérieure de la substance » vole en éclat avec le phénomène de tachyphylaxie.

L’AMA devrait donc interdire de nouveau les trois bêta -2 agonistes (salbutamol, salmétérol et formotérol) et restreindre l’accès des AUT qu’à certaines des substances de la liste interdite : il n’y a pas d’AUT possible pour l’EPO, il ne devrait pas y avoir d’AUT pour ces bronchodilalateurs ou les corticoïdes non plus. Si les AUT ou leur usage demeure possible, il faudrait interdire de toute compétition pendant 15 jours le bénéficiaire.

En ce sens, la Russie, qui critique actuellement l’AMA sur ce système des AUT, n’a pas entièrement tort…

L’AFLD dans le rouge: ASO doit intervenir!

On apprenait hier que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) va très certainement réduire significativement le nombre de contrôles anti-dopage en 2017, faute d’un budget adéquat.

C’est évidemment une très mauvaise nouvelle pour le sport en général, et le cyclisme en particulier.

Les finances de l’AFLD sont dans le rouge depuis plusieurs années, et le déficit atteindrait, en 2016, près de 650 000 euros.

L’AFLD est évidemment financé par de l’argent public, étant considérée comme un service public. C’est principalement le ministère des sports français qui couvre le budget de l’agence. Une partie de l’argent viendrait d’un taux de contribution, actuellement de 0,1%, « sur la cession des droits de retransmission des compétitions sportives ». Une hausse de ce taux serait envisagée, mais n’aboutit pas au niveau politique.

Je vous avoue ne pas tout comprendre! 0,1%, c’est dérisoire sur l’ensemble des droits!

Comment se fait-il que les organisateurs de courses cyclistes, surtout ASO en France, ne soient pas contraintes de financer une partie de ces contrôles?

La qualité du produit en dépend pourtant. Sans contrôle, ou avec une diminution des contrôles, il est clair que les équipes, les coureurs, s’engouffreront dans la brèche dès l’an prochain. L’occasion sera trop belle pour certains d’améliorer leur classement mondial et leurs résultats sur les grands tours. Et avec cela, le danger de retourner à l’ère Festina, et le bordel qui s’en est suivi et qui a durablement terni l’image du cyclisme.

L’argent public ne peut servir à assurer la qualité d’un spectacle dont la vaste majorité des profits demeure du domaine privé. Il faut que chacun fasse sa juste part.

Je suis donc de ceux qui croient que les grandes sociétés comme ASO doivent contribuer davantage à soutenir des agences comme l’AFLD. Après tout, la qualité du spectacle dont ils sont les grands organisateurs – et profiteurs – est à ce prix.

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C’est le temps qu’a mis l’équipe canadienne de poursuite sur piste pour franchir les 4 kilomètres de l’épreuve de la Coupe du Monde d’Apeldoorn aux Pays-Bas, ce qui leur a valu la… première place!

C’est un moment historique: il s’agit de la toute première victoire du Canada sur une poursuite dans le cadre d’une Coupe du Monde.

Les 4 coureurs de l’équipe étaient Aidan Caves, Adam Jamieson, Jay Lamoureux et Bayley Simpson.

Rappelons que la poursuite canadienne féminine avait remporté la médaille de bronze à Rio.

Et enfin, rappelons aussi que le temps des Canadiens à Apeldoorn demeure loin de celui des Britanniques à Rio: 0:03:51.953.

Il convient tout de même de saluer cette belle performance des pistards canadiens!

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Êtes vous un acheteur cycliste compulsif?

Nous sommes probablement nombreux sur La Flamme Rouge à être de grands passionnés de cyclisme.

Et c’est bien connu, qui aime passionnément ne compte pas!

Il vous est peut-être arrivé, comme moi, d’être tentés par des achats qui, quelques jours plus tard, s’avèrent avoir été des achats compulsifs. Avec les années, j’ai personnellement appris à bien me contrôler, mais ma conjointe vous donnerait assurément un autre avis!

Un étudiant à la maîtrise en sciences de gestion-marketing au HEC de Montréal et ami d’un bon ami m’a contacté puisqu’il mène actuellement un court sondage lui permettant de recueillir les données nécessaires à son étude, spécifiquement centrée sur les cyclistes.

J’ai trouvé le sujet à la fois intéressant et original.

Je vous invite donc à remplir ce court sondage, ça ne prend que quelques minutes (environ 5) et permettra à cet étudiant de mieux comprendre les liens entre traits de caractère, achats compulsifs et… passion du cyclisme!

Et je remercie d’avance tous ceux qui prendront quelques instants pour le faire.

Sans commentaire.

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Cyclisme sur route et déminéralisation osseuse

C’est la fin de la saison, l’heure des bilans dans le but de planifier la saison prochaine.

Après 33 ans de cyclisme sur route assidu, 10 Marmotte dont la première à 23 ans, beaucoup d’autres cyclosportives et courses sur route, une question me hante plus que jamais: à quel point suis-je en train d’user mon organisme tout entier à force de le pousser sans cesse dans ses derniers retranchements?

Il est bien établi scientifiquement que le sport a un effet protecteur sur la santé. Mais le sport à quelle intensité?

Je m’inquiète notamment de la déminéralisation osseuse possible avec la pratique intensive du cyclisme sur route, un sport « porté » sans impact. Cette déminéralisation osseuse peut conduire plus tard à des problèmes d’ostéoporose.

Après quelques recherches, je suis tombé sur cette recension des écrits scientifiques sur le sujet, fort intéressante (et peu rassurante!).

Conclusion?

Il est clair en faisant un bilan des études sur le sujet que les athlètes pratiquant un sport porté sont plus à risque de déminéralisation osseuse, en particulier dans la région de la ceinture pelvienne et des lombaires. Les cyclistes maitres cumulant des années de pratique sont particulièrement à risque. Donc moi!

Il est également clair que les athlètes pratiquant le cyclisme sur route sont plus à risque que ceux évoluant dans les autres disciplines du cyclisme comme le VTT par exemple, où les vibrations, plus intenses que sur la route, contribueraient à entretenir la densité osseuse. Les nécessaires périodes de récupération des efforts intenses, périodes essentiellement de sédentarité, seraient aussi en cause dans cette déminéralisation particulièrement présente chez les cyclistes sur route.

Il a également été trouvé que des suppléments de calcium n’ont pas d’effets significatifs sur cette déminéralisation. En d’autres mots, inutile d’investir vos économies de ce côté-là.

Il apparait enfin que les athlètes mixant les genres d’activité, comme les triathlètes ou les cyclistes pratiquant aussi la course à pied ou la musculation sont moins à risque de déminéralisation osseuse. Voilà une excellente raison pour varier les genres en cette intersaison, ce que je m’évertue de faire en pratiquant depuis 2 mois déjà natation, musculation et gainage, outre ma pratique cycliste.

Je ne suis pas médecin, mais démographe. Aussi, si certains lecteurs ayant des connaissances dans ce registre veulent les partager avec nous, ce sera avec plaisir et intérêt!

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