Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2015 Page 1 of 2

Activité très perturbée

Activité très perturbée sur La Flamme Rouge depuis trois jours, et la situation perdurera jusqu’au 6 août en raison de vacances familiales et d’un accès Internet très limité. Je m’excuse auprès de ceux qui ont laissé un commentaire placé en quarantaine par WordPress: je n’ai pu les libérer que ce matin.

Bilan du Tour

Il faut tout d’abord prendre connaissance, selon moi, des calculs de puissance de Portoleau, disponible ici pour l’Alpe d’Huez et ici pour La Toussuire. C’est informatif, car on y constate que le niveau de performance d’un Quintana à l’Alpe d’Huez, pourtant impressionnant, reste modeste si on compare à un Pantani des grandes années (et bien chargé). Pantani aurait mis Quintana à plus de deux minutes!

Il faut ensuite lire ici le bilan que fait Antoine Vayer de ce Tour de France. Provocateur, comme d’hab!

Il a raison: Froome n’a pas évolué dans les Alpes à son niveau des Pyrénées. Stratégie bien calculée des Sky pour ne pas amplifier la polémique suite à la Pierre-Saint-Martin, ou maladie cachée de Froome l’ayant diminué?

Mon moment fort aura été indiscutablement la victoire de Thibault Pinot à l’Alpe d’Huez, un terrain que j’aime et que j’ai parcouru de nombreuses fois. Il aura eu chaud, Quintana revenait plein pot derrière et il aura fallu que Pinot s’emploie jusqu’aux derniers mètres de l’étape pour aller la chercher. Il sauve ainsi son Tour.

Pour le reste, le bilan spectateur est bon, les écarts au général n’ont jamais été aussi grands en 15 ans hormis parmi le top-10 où ça se resserre, une tendance qu’on observe de plus en plus sur les grands tours, preuve que les coureurs abordent ces épreuves en pensant clairement qu’il y a plusieurs courses dans la course.

Le traitement médiatique a-t-il été juste pour Froome? Personnellement, je crois que oui: des doutes raisonnables se sont installés suite à la Pierre-Saint-Martin et dans le contexte du cyclisme des 20 dernières années, les coureurs et les équipes peuvent comprendre pourquoi le public se méfie. De surcroît, il est si simple de rassurer tout le monde: déballez les chiffres des compteurs!

Plus que jamais aujourd’hui, c’est au milieu cycliste de nous prouver que les performances offertes sont possibles sans dopage. Le passeport physiologique serait une nouvelle étape en ce sens, mais je crois qu’il faut faire beaucoup plus.

Mot de la fin: on saura, dans quelques années, à quoi carburait Chris Froome durant ses Tours de France victorieux, vous verrez.

Positif à l’eau claire?

Intéressant article publié dans le journal La Presse ce matin: de la drogue dans l’eau potable.

Les systèmes de traitement des eaux peuvent échouer à bien éliminer les drogues illicites, selon une étude de l’Université McGill.

Intéressant dans la perspective du cyclisme, où les contrôles sont capables aujourd’hui de retracer des doses infinitésimales de certains produits interdits dans votre organisme.

Est-il possible donc d’être positif en n’ayant bu dans vos bidons que de l’eau claire (du robinet bien entendu)?

Devrons-nous bientôt remplir nos bidons qu’avec de l’eau de source embouteillée?

Et cet article confirme également mes réflexions autour de l’histoire de l’eau de Malartic, publiée plus tôt cette année et qui avait suscité un bon débat sur ce site. C’est ici et ici.

Calcul de puissance: la guerre des chiffres

Une véritable guerre des chiffres fait actuellement rage partout quant à la puissance moyenne déployée par Chris Froome à la Pierre-Saint-Martin.

Le reportage de Stade2 a lancé le bal: 425 watts.

La Sky a ensuite publié certains chiffres, notamment ce 408 watts. C’est la valeur la plus faible que j’ai vue à ce jour pour l’effort de Froome. Certains estiment également que si Froome a développé 5,78 watts par kilo sur cette montée comme l’avance la Sky, cela signifie que sa puissance moyenne n’a pas pu dépasser les 400 watts.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux estimant les chiffres diffusés par la Sky sous-estimés: voir par exemple ici sur Vélo2max ou ici sur VéloTrainer. Beaucoup remettent également en doute l’effet des plateaux assymétriques qu’utilise Froome: 6% de gagné selon la Sky! Ca me parait en effet énorme, et en tout cas une bonne pub pour la compagnie qui les fabrique.

Chez Sky, même le temps d’ascension aurait été sous-estimé, ce qui est surprenant puisqu’on peut même le calculer à la télé. Ils sont les seuls actuellement à avoir 40min, plutôt que 41min.

Frédéric Portoleau, qui effectue depuis plusieurs années des calculs indirects de puissance, arrive à 419 watts sur la montée.

Alors, comment y voir clair?

Je n’ai pas de réponse, mais je porte à votre attention quelques unes de mes réflexions.

Je suis d’avis que la Sky a intérêt à sous-estimer les chiffres pour des raisons évidentes.

Je suis d’avis que la plupart des calculs indirects tournent autour de 415 à 425 watts, une valeur qui semble cohérente avec le niveau de performance des autres coureurs qui ont été largués par Froome. À ce sujet, le Twitter de ChronosVélo est très intéressant.

Certains experts qui travaillent dans le milieu pro ont probablement avantage à être très prudents dans leur déclaration, la Sky pouvant faire payer cash durant les étapes des propos qu’elle n’aurait pas aimé. Par exemple en refusant des bons de sortie aux coureurs d’une certaine équipe.

Le débat entourant les pulsations cardiaques de Froome est non pertinent. Aucun lien entre ces valeurs et le niveau de performance. Le niveau de la fréquence cardiaque est déterminé, un peu comme la taille chez un individu. J’évolue moi-même à des niveaux assez bas, cela a toujours été le cas, et je connais d’autres coureurs de mon âge qui tapent encore facilement en haut de 200 puls/min à l’effort. Seule constante, ce rythme cardiaque à l’effort a tendance à diminuer avec l’âge.

Certains experts estiment la VO2max de Chris Froome à 90 ml/kg. C’est une valeur très élevée. J’ai toujours lu que Bernard Hinault émargeait à environ 85-87, Greg LeMond 92, et qu’une des valeurs les plus élevées jamais mesurées l’a été sur Bjorn Dhaelie, le fondeur des années 1990, avec 96. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi n’a-t-on pas vu venir Chris Froome des rangs amateurs s’il dispose d’une telle VO2max exceptionnelle? Passé pro dans la modeste équipe BarloWorld, il était un coureur anonyme au début de sa carrière. Or, la VO2max est largement déterminée à la naissance. Je connais un autre exemple d’une telle situation: Bjarne Riis. Simple équipier avec Laurent Fignon au début de sa carrière, sans résultats, son niveau a explosé à partir de 1994 et il gagne le Tour, rien de moins, en 1996. On sait aujourd’hui comment pareil miracle a été possible… J’ai toujours cru qu’on voit toujours venir de loin un « fuoriclasse » : Laurent Fignon gagnait le Tour à 22 ans, Greg LeMond a été champion du monde amateur en 1979, Bernard Hinault était un épouvantail chez les amateurs tout comme Eddy Merckx, etc.

Chris Froome, vraiment?

Transferts: ça s’active! Pan-Am: Houle en or!

Le Tour de France est toujours le moment où ça commence à bouger sur la scène des transferts en prévision de la saison suivante.

Voici quelques nouvelles d’intérêt qui vont contribuer à remodeler le visage du peloton 2016.

Joaquim Rodriguez: a prolongé d’un an son contrat chez Katusha. Un an c’est court, je suis un peu surpris qu’un tel coureur n’ait pas renouvelé pour plus longtemps.

Michal Kwiatlowski: annoncé chez Sky l’an prochain. Un des gros transferts de l’année.

Mikel Landa: annoncé chez Sky l’an prochain. Aussi un gros transfert compte tenu de sa prestation sur le dernier Giro où il semblait plus fort qu’Aru. Tout une aide en montagne pour Chris Froome, c’est certain. Voire un 2e leader pour le grand tour que Froome ne fera pas en 2016.

Richie Porte: annoncé chez BMC l’an prochain, et sera assurément un leader lors d’au moins un grand tour.

Samuel Sanchez: a prolongé son contrat avec la BMC.

Ion Izagirre: annoncé chez Sky l’an prochain.

Les frères Intxausti: annoncé chez Sky l’an prochain. Décidément, l’équipe britannique est très active dans son recrutement en vue de la saison prochaine et renforce notamment son équipe en montagne.

Vicenzo Nibali: des rumeurs ont surgi quant à un départ de l’équipe Astana suivant les récentes critiques d’Alexandr Vinokourov, déçu que son leader se soit loupé sur le Tour. Wait and see, mais considérant la montée d’Aru, c’est une hypothèse qu’on ne peut exclure. Un retour en Italie pour Nibali, par exemple à la Lampre?

Jakob Fuglsang: a renouvelé chez Astana.

Alberto Contador: il aurait renouvelé son contrat pour un an chez Tinkoff plus tôt cette saison. Pourrait prendre sa retraite au terme de la saison 2016.

Équipe CofidisYoann Bagot, Christophe Laporte, Cyril Lemoine, Luis-Angel Maté, Stéphane Rossetto, Florian Sénéchal, Julien Simon et Clément Venturini ont tous renouvelé avec l’équipe. Considérant le contexte des dernières semaines, je doute malheureusement que Dominique Rollin soit conservé dans l’effectif, mais j’espère me tromper!

Brian Coquard: serait annoncé chez AG2R La Mondiale l’an prochain.

Jurgen Van Den Broeck: serait annoncé chez Orica Green Edge.

Jeux Pan-Am

Le Québécois Hugo Houle a dominé hier le chrono des Jeux Pan-Américains disputés à Toronto, s’imposant par plus d’une minute. Une très belle victoire, bien méritée!

Le focus de l’équipe canadienne est désormais porté vers la course sur route, samedi. Hugo Houle et Guillaume Boivin auront de belles cartes à jouer, notamment si ça arrive au sprint.

Pure escroquerie scientifique: vraiment, M. Grappe?

On comprend un peu mieux ce matin les divers calculs de puissance effectués au cours des derniers jours et qui donnaient, à priori, des résultats très différents et difficilement réconciliables.

Cet article publié dans L’Équipe permet de mieux comprendre les 5,78 watts par kilo annoncés par l’équipe Sky, versus les 7,03 watts par kilo annoncés par le reportage de Stade 2.

Bilan?

La marge d’erreur après recalibrage du résultat par calcul indirect en prenant compte le poids réel de Chris Froome donné par la Sky est de 1,47%. 408 watts chez Sky versus 414 watts pour le calcul indirect.

Je répète: 1,47%. Close enough pour tout le monde?

Mieux, si on prend la marge d’erreur sans recalibrage du poids, elle est de 2,2%. 408 watts chez Sky versus 425 watts.

Je répète: 2,2%. Sans recalibrage !

Close enough tout le monde?

Alors, escroquerie scientifique M. Grappe?

Je ne crois pas.

Je crois au contraire, comme Vayer et Portoleau, que ces calculs indirects de puissance sont très précis et informatifs, et qu’ils doivent être utilisés pour nuancer le spectacle offert, et surtout pour mieux cibler les contrôles anti-dopage.

Allez, gardons-nous une marge d’erreur absolue de 10 à 15 watts, simplement pour être certain. Un coureur « flashé » à 470 watts sur une ascension restera ainsi, dans ce contexte, un coureur devant être ciblé par la patrouille.

Tout le monde se réconcilie toutefois dans la revendication de la mise sur pied d’un passeport physiologique permettant d’établir le profil de puissance des coureurs. L’idée est excellente et pas nouvelle, j’en parle notamment sur ce site depuis des années.

Enfin, je ne partage pas l’avis de Frédéric Grappe quant il affirme que seuls des experts peuvent interpréter les chiffres. Dois-je rappeler que les experts font eux aussi des erreurs, pour preuve Coyle a bien réussi à faire publier dans une revue scientifique un article portant sur les capacités physiques d’Armstrong, pour ensuite admettre « de petites erreurs dans ses calculs ». Sans affirmer que M. Tout le monde peut interpréter les chiffres, il y a de nombreux entraineurs et médecins qui sont assurément capables de le faire avec un minimum de compréhension du sport cycliste.

Mystérieux point de côté!

Depuis mon retour d’Italie, j’ai la bonne patte comme qui dirait.

En bref, j’atomise.

Fort de ces excellentes sensations, je me présente hier soir au « A-Loop », le rendez-vous souffrance des coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau, chaque mardi aux deux semaines.

C’est pas compliqué, un aller-retour jusqu’au Belvédère Champlain par la route – qui monte et qui descend sans arrêt – du Parc de la Gatineau.

Un parcours exigeant, où les moments de récupération sont rares et les efforts, très intenses.

Hier soir, du beau monde était présent: deux Silber, Dal-Cin et St-John, mais aussi JS Perron, Aaron Fillion, et j’en passe. Nous étions promis à une belle partie de manivelles.

Pourtant, le départ fut modéré, bien en deçà de ce que j’ai déjà connu. L’ascension de la première « patate » du circuit, la montée du lac Pink, en 2min15, un bon 10sec plus lent que d’ordinaire. Je me sentais bien, ça promettait d’être une bonne soirée.

Arrive les deux bosses du côté du secteur « Pingouin ». La deuxième est montée sous pression, question de rattraper quelques fuyards, et déjà le peloton se fragmente, les premiers dégâts significatifs survenant du même coup. Je reste bien dans les roues, et même si l’effort est important, rien pour me faire décrocher. Molto bene.

Le juge de paix du circuit est la montée du Lac Black, 1,5 km à du 6-7%. Ca monte vite, mais rien de bien terrible au pied. Une gêne me saisit sur le côté gauche. Mi-pente, je suis certes à l’arrière du groupe, mais je tiens malgré cette gêne dans mon abdomen. À 100m du sommet, alors que je viens d’encourager un ami, aie! violent point de côté qui survient, comme si on m’enfonçait un poignard dans le bide. Je résiste quelques secondes, puis je manque d’air.

Je n’ai d’autre choix que de couper net mon effort et de laisser partir le groupe.

Je n’ai pas compris: jamais fait ça avant. Une première. J’ai certes eu de petits points de côté par moment en faisant divers sports, mais de cette intensité jamais.

Je récupère quelques secondes, mouline sur un petit braquet, puis bascule dans la descente, m’hydrate et deux minutes plus tard, bingo, plus aucune douleur! Nada, comme neuf.

Pour le moins frustrant.

Question de rentabiliser la sortie et faire passer la frustration, j’ai établi quelques « personal best » sur le retour, notamment dans une autre bosse du secteur, Notch, où je signe le 5e meilleur temps Strava. Non mais.

La question: qu’est ce que ces points de côté?

Une rapide recherche sur Internet me laisse croire qu’ils sont assez mystérieux car on ne connaît pas leurs causes.

Ces derniers surviennent parfois lors d’un effort violent dans des sports d’endurance. Ce fut mon cas hier: au moment de l’apparition de mon point, j’étais à 172 puls/min, les puls les plus élevées vues cette saison, et je produisais donc un effort maximum. Je me sentais bien, mais l’effort était maximum.

Ces points peuvent causer une gêne respiratoire: je n’en doute point, ce fut mon cas hier. La douleur était très aigue, mais d’une courte période.

Ces points sont habituellement sans gravité et disparaissent comme ils sont venus: encore mon expérience hier soir. Sitôt l’intensité coupée, et avec quelques gorgées bues, tout est rentré dans l’ordre rapidement.

Alors pourquoi?

Ce site avance quelques explications quant aux causes:

– mauvaise adaptation à l’effort (violent), notamment par un mauvais échauffement (ce dernier n’a pas été terrible dans mon cas hier soir… manque de sérieux!)

–  crampe du diaphragme (j’en doute dans mon cas)

– origine rhumatismale (peu probable dans mon cas)

– origine digestive (possible dans mon cas hier, j’avais ingurgité – à tort très certainement – quelques « chips » Tostitos avant de partir avec ma conjointe… mauvaise idée!!!)

– dysfonctionnement de la vésicule biliaire (trop de vin dans les jours précédents pour moi???)

Quoi qu’il en soit, le point de côté est extrêmement frustrant, au même titre que les crampes d’ailleurs, car ils nous privent de donner le meilleur de nous-même. Saleté.

N’hésitez pas à partager avec moi vos expériences avec ces satanés points de côté, notamment si vous avez des trucs pour les éloigner. Ou si vous avez pu identifier des situations dans lesquelles leur apparition sont plus fréquentes.

Morale de l’histoire: à un certain niveau de compétition, on ne s’improvise plus coureur et on paye cash les erreurs d’hygiène de vie!

Je retourne au régime sec: eau, alimentation maigre, vie de moine.

Chris, prouve-nous qu’on peut aussi croire en toi

C’est le titre de cet excellent article publié dans le journal Le Monde et signé Antoine Vayer. Je partage entièrement son opinion: les coureurs pro doivent ouvrir leur livre, afficher leur profil de puissance, afin qu’on puisse croire en leurs performances. C’est urgent.

Le Tour de l’actualité

1 – Le texte d’hier vous a fait réagir et je vous en remercie, vos commentaires me permettent de prendre un peu de recul et de nuancer mes réflexions. Ceci étant, je reste convaincu que le débat entourant la précision des calculs indirects de puissance est en fait un faux-débat qui fait surtout l’affaire d’une équipe comme Sky, voire du milieu pro tout entier.

Je suis désolé, mais avec des données me concernant se résumant à mon poids et à quelques estimations grossières de ma puissance en roulant avec lui (je n’ai pas de capteur de puissance, lui oui), un de mes équipiers a pu, il y a quelques années, prédire à 15 secondes près mon temps d’ascension de Whiteface, 13 kms à 8% de moyenne (comme l’Alpe d’Huez). Mieux, il a pu m’informer du temps que je ne pourrais vraisemblablement jamais battre, ou alors par moyens illicites. Et en effet, je ne m’en suis jamais approché, malgré tous mes efforts et une certaine progression ces trois dernières années. Alors oui, je persiste et signe: on peut calculer indirectement des puissances, et s’en servir pour mieux comprendre le cyclisme. Comme votre copain de club sait pertinemment ce que vous pouvez faire sur un vélo, et ne pas faire.

2 – Question d’alimenter nos réflexions à tous, cette intéressante entrevue publiée sur le site ChronosWatts avec Jean-Pierre de Mondenard qui revient sur les performances offertes par les coureurs du Tour lors de la récente traversée des Pyrénées. L’heure juste?

3 – L’émission Stade 2 diffusée ce dimanche est désormais disponible sur YouTube. L’émission de la controverse… La partie qui nous intéresse, sur le calcul de la puissance, débute à 1h01 sur les 1h24 que dure l’émission.

4 – Très beau reportage publié dans Le Monde sur un coureur que j’ai beaucoup aimé et admiré il y a plusieurs années, Gilles Delion, vainqueur notamment du Tour de Lombardie. Originaire de Chambéry, bourré de talent notamment en montagne, Delion n’a pas eu la carrière que son talent lui aurait permis de faire. Un mec droit, sympathique, et nature.

5 – Rions un peu, ou à quoi ressemblerait le Tour si on légalisait le dopage.

6 – Thomas Voeckler le dit, Christophe Riblon aussi, ce Tour de France semble particulièrement difficile pour les organismes des coureurs. Les étapes débutent souvent sur les chapeaux de roues, la chaleur est omniprésente, les parcours sont usants, et on arrive dans les Alpes mercredi avec plusieurs belles étapes. Je pense que le classement général va bouger, sauf la première place bien entendu.

7 – GCN: Inside the Team Sky Mobile Kitchen.

8 – Crash de Geraint Thomas hier lors de la 16e étape: impressionnant. Ca aurait pu être très grave, il s’en sort fort heureusement sans conséquences graves.

9 – Sondage Vélo101: parmi les 5 équipes invitées sur le Tour de France cette année, les visiteurs de ce populaire site estiment que l’équipe Bora-Argon18 n’y avait pas sa place. À sa décharge, l’équipe a perdu son leader Dominik Nerz assez rapidement. On les a peu vu en échappée également.

10 – je connaissais Warren Barguil, je l’aimais bien, je le découvre encore davantage sur ce Tour de France, et je l’aime encore plus comme coureur. Un type avec une bonne tête, intelligent sur et en dehors du vélo. À lire cet article sur cet intéressant coureur, intitulé « Warren Barguil n’a pas « envie de faire du vélo comme un gros con«  ».

Froome: 7,04 watts par kilo!

Un tel rapport poids-puissance n’a été atteint que par des coureurs ayant eu massivement recours au dopage sanguin bien entendu.

C’est l’avis d’experts scientifiques indépendants tels que rapportés dans l’émission Stade 2 diffusée hier (dimanche) sur France Télévision. Pas encore disponible sur You Tube, le site web est ici, mais la vidéo est pour le moment géocodée, donc impossible à voir depuis le Canada.

Par contre, on peut voir ici le vidéo de la réaction en direct de Dave Brailsford, manager chez Sky. Une réaction ridicule, car à l’évidence Brailsford est à cours d’arguments et décide donc de nous la jouer classique, c’est à dire nous prendre pour des cons.

Brailsford pousse même le bouchon jusqu’à affirmer ignorer le poids corporel de Chris Froome. Ben voyons! Pour le type derrière la philosophie « marginal gains » qui passe la majeure partie de son temps avec les coureurs Sky, c’est un peu gros.

Anyway, on continue de nous balader comme des valises, c’est évident.

Et l’ambiance demeure pourrie sur ce Tour de France, Froome évoluant dans une ambiance hostile à son égard, les fans n’étant pas dupes, voire étant écoeurés des performances mutantes du coureur britannique. Il est vrai que ses propos sont assez légers, du pipeau rien de moins. Il a notamment déclaré « ce n’est plus le Far West comme il y a 10 ou 15 ans« . Un peu court (car il faut le croire sur parole, et l’histoire de ces 20 dernières années nous a prouvé que la parole des coureurs cyclistes ne vaut pas grand chose…) et je suis personnellement convaincu que justement, c’est encore le Far West. Simplement, les méthodes ont évolué…

Même Christian Prudhomme en a manifestement plein les bras, ayant dû faire un appel public au respect du maillot jaune. Avec raison, un spectateur ayant apparemment jeté de l’urine sur Froome. Il convient bien évidemment de dénoncer ces gestes disgracieux ne servant en rien le sport, la lutte contre le dopage ou encore le Tour de France. S’il y a des cons qui se dopent, il y a aussi des cons sur le bord de la route…

Gageons que prisonnier de ce cirque, la Sky va nous la jouer low profile dans les Alpes, se contentant de contrôler. Ils peuvent se le permettre, Froome a plus de 3 minutes d’avance sur Quintana au général. Je suis persuadé qu’ils espèrent une victoire de Rolland, de Gallopin, de Pinot, de Voeckler pour détourner un peu l’attention…

Quoi qu’il en soit, on pourra se délecter des excellents articles satiriques que publie le journal Le Monde depuis deux semaines et qui couvre l’actualité du Tour sous forme d’étapes imaginaires, 24h avant les coureurs.

Le dopage sur le Tour

Publiée dans le quotidien Ouest France, cette infographie résume tout ce que vous devez savoir sur le dopage et le Tour de France.

Éloquent.

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Plateau de Beille: loin du record!

C’est Alessandro Valverde qui est monté le plus vite au Plateau de Beille hier sur la 12e étape du Tour: 45min37. Il faut dire que la pluie, puis un bon vent de face, a certainement nuit à la progression des coureurs.

On est en tout cas loin du record établi par Marco Pantani en 1998, avec 43min28: plus de deux minutes dans la vue!

Fait intéressant, le vainqueur de l’étape qui se terminait là-haut sur le Tour 2011, Jelle Vanendert, avait mis 46min26 pour y grimper, un temps très lent par rapport à tous les autres.

Le Tour le plus propre, celui de 2011? Plusieurs le pensent, et pour une foule de raisons diverses!

Anyway, comme prévu la Sky a bien contrôlé hier, sans faire trop d’étincelles. Porte et Thomas ont pu accompagner Froome très longtemps. Si ce dernier a accéléré dans les derniers hectomètres de l’étape, je pense que c’était davantage pour envoyer un message à ses adversaires: « je suis encore là, je suis facile, donc arrêtez vos attaques sinon je démarre vraiment et je vous fais tous passer pour des cadets« . Il est vrai que dans les cinq kilomètres précédents, nombreux sont ceux qui ont essayé de sortir: d’abord Contador, puis Valverde, puis Nibali, puis Quintana.

Au final, tout ce joli monde a terminé ensemble et l’étape a donc entrainé peu de changements, et nous a apporté peu d’enseignements pour la suite. Dans ce contexte, le fait du jour appartient à Joaquim Rodriguez qui est allé chercher une belle 2e victoire d’étape sur ce Tour de France.

Il faudra maintenant vraisemblablement attendre les Alpes la semaine prochaine pour voir la course se décanter davantage. Attention cependant aux deux prochaines étapes (Rodez en Mende), pas si facile que ça car comportant des finals compliqués, et très casse-pattes. On annonce également de grosses chaleurs dans le sud de la France au cours des prochains jours, plus de 30 degrés, je crois donc que les coureurs trouveront ces étapes usantes et peu propices à récupérer des efforts exigés par les Pyrénées.

Dégâts assurés en troisième semaine dans les Alpes!

Sky dans la tourmente

Vous avez été nombreux à réagir à mon article d’hier et je vous en remercie.

La plupart d’entre vous sont sceptiques quant aux performances de Chris Froome. Je pense en effet qu’il convient d’être très prudent et, sur une base personnelle, je répète que je n’y crois pas.

Quelques réactions à mon tour à vos propos:

1 – certains d’entre vous reviennent encore avec l’idée que « de toute façon ils sont tous dopés et donc c’est quand même le meilleur qui gagne ». Faux. Ce raisonnement ne tient pas, je l’ai déjà dit, et ce pour deux raisons: d’une part, tous ne sont pas dopés, certains coureurs pro sont propres c’est certain. D’autre part, parmi ceux qui se dopent, tous ne se dopent pas de la même façon! On le sait aujourd’hui: Armstrong avait accès aux meilleurs protocoles de dopage, ceux de Ferrari, à des centaines de milliers d’euros par an car très complexes. Vous croyez que le petit joueur qui se fait une micro-dose d’EPO ici et là peut rivaliser?

2 – Si Froome était français, ça ne changerait strictement rien à mes propos. Comme écrit dans un autre commentaire, je continue en effet à dénoncer Laurent Jalabert et à déplorer le rôle médiatique que joue encore un Richard Virenque.

3 – Il est évident que certains favoris ne jouent pas à leur niveau habituel, notamment Nibali et Pinot, voire Contador. Il n’est pas normal que Nibali ou Pinot soient devancés par un Tony Gallopin par exemple, même si ce dernier est peut-être dans la forme de sa vie. Ceci étant, la domination de Froome sur tout le monde est telle qu’elle ne peut qu’éveiller de légitimes soupçons. Plus encore, sa moulinette ressemble trop à celle d’un Lance Armstrong pour être crédible: on sait aujourd’hui comment Armstrong pouvait oxygéner ses muscles et ainsi résister à une pareille cadence en montagne.

Sky dans la tourmente

Les interrogations de plusieurs tournent maintenant dans les fameux « bus » Sky, au nombre de trois, et d’une valeur d’un million et demi d’euros. Ca fait beaucoup! Certains pensent, comme Cyrille Guimard, que ces bus pourraient cacher des chambres hypoxiques permettant aux coureurs de dormir dans un environnement reproduisant la haute altitude, et ainsi continuer de stimuler la production de globules rouges. Un autre « marginal gains »?

Si certaines équipes peuvent voyager avec des appareils de cryothérapie, comment exclure les chambres hypoxiques dans des bus?

Ca devrait pas être compliqué à vérifier: que les Sky ouvrent les portes des bus!

Ou encore, qu’on nous présente le taux d’hématocrite de Froome? 49% stable?

Ca me fait donc rigoler quand Froome affirme qu’il joue la transparence: rien de plus faux! La Sky cache son jeu, c’est évident, tout en tentant de manipuler l’opinion publique.

Je doute toutefois que la simple utilisation de chambres hypoxiques puissent expliquer le niveau des coureurs Sky. Plus encore, la présence de ces chambres pourraient détourner l’attention du public sur les raisons réelles des succès de l’équipe.

L’étape de demain

195 bornes, 3 cols à franchir (Portet d’Aspet, Core, Lers) avant l’arrivée en altitude au Plateau de Beille, une montée plus difficile que l’Alpe d’Huez.

Ca sera intéressant de voir manoeuvrer les Sky: appliqueront-ils le frein en se contentant de suivre leurs principaux rivaux, notamment Quintana, question de ne pas éveiller davantage de soupçons? Car imaginez que Froome nous remette ça: davantage encore de questions lui seront posées à l’arrivée…

Chose certaine, il faudra essayer de voir à quel point ils sont faciles dans le final.

Pour la victoire d’étape, ils seront nombreux à la tenter. Je pense qu’il faudra surveiller en particulier des coureurs comme Pierre Rolland, Romain Bardet ou un Movistar autre que Quintana.

Excellent Éric Boyer

L’ancien coureur et manager de Cofidis n’a jamais eu la langue dans sa poche. Il convient de saluer ses propos, intelligents: le milieu du cyclisme doit en effet arrêter de faire l’autruche et doit prendre les décisions qui s’imposent. Et je suis d’accord avec lui: je suis de plus en plus déçu par Brian Cookson qui semble, plus que jamais, incapable de prendre des décisions courageuses, possiblement menotté par de nombreuses considérations politiques. Le cyclisme fait du sur-place.

L’AFLD

La prestigieuse agence française de lutte contre le dopage, fer de lance (sans jeu de mots…) de la lutte dans les années 2000, est au prise avec de nombreux problèmes administratifs depuis quelques années, et n’est donc plus en mesure de jouer un rôle similaire à celui qu’elle avait joué il y a quelques années.

Frustrant, car cela détend les mailles du filet…

Michael Rasmussen

On peut trouver de ses nouvelles ici dans cet excellent article du journal Le Monde. Rasmussen nous aide également à comprendre comment fonctionne le milieu cycliste pro, c’est intéressant.

Froome: pas capable d’y croire…

C’est pas compliqué, le Tour de France 2015 aura été plié en moins de 10 bornes sur la route de Pierre-Saint-Martin.

Chris Froome a en effet détruit le Tour de sa surpuissance hier. Le meilleur des opposants, Quintana, lâche un peu plus d’une minute, Van Garderen 2min30, Contador 2min50, et Nibali 4min25.

Au général, Froome compte près de 3 minutes d’avance sur Van Garderen, suivi de près par Quintana. Tous les autres sont à plus de 4 minutes.

Sauf chute ou défaillance spectaculaire, Froome a course gagnée. Il reste encore 10 jours de course, ça risque d’être ennuyant un tantinet.

Je sais pas vous, mais je ne crois pas du tout dans l’éthique de Chris Froome. Pour plusieurs raisons.

Il y a d’une part ce vidéo produit par Antoine Vayer et qui utilise les données du compteur SRM de Froome lors de l’étape du Ventoux sur le Tour 2013, qu’il avait dominé un peu de la même façon que sur la route de Pierre-Saint-Martin hier.

Payez-vous les images autour de la 28e minute: alors qu’il attaque pour larguer Contador et génère plus de 1000 watts de puissance, son rythme cardiaque ne varie pas.

Faut qu’on m’explique là.

Tout simplement impossible sans un recours massif à des produits dopants sophistiqués.

Il y a ensuite les calculs indirects de puissance. Froome fait déjà partie des coureurs suspects. Bientôt, grâce au travail de Portoleau et Vayer, nous aurons les résultats des « radars » du Tour 2015. Je pense que là encore, les résultats seront difficiles à croire. Et lâchez moi sur la valeur de ces calculs indirects: la méthode a été validée et re-validée, notamment avec les données SRM de coureurs de premier plan. Pour en savoir plus, le site ChronosWatts nous propose une récente entrevue avec Frédéric Portoleau permettant aux plus sceptiques d’entre vous d’avoir l’heure juste. C’est ici et ici. Bref, ces calculs sont réellement informatifs, cet article récent de Vayer publié dans le journal Le Monde est convaincant.

Il y a enfin tous les commentaires des rivaux de Froome hier, qui sont à peu près tous dans le même sens: les Sky (Poels, Thomas, Porte et bien sûr Froome) allaient tout simplement trop vite. Beaucoup trop vite. Au point de faire passer les autres pour des cadets. À ce niveau de compétition, de tels écarts sont tout simplement trop importants pour être crédibles. Nowhere to be seen il y a encore quelques semaines, Richie Porte s’est par exemple miraculeusement remis, merci probablement à un stage d’oxygénation du côté du Mont Teide à Ténérife…

Chose certaine, c’est bien un remake des années Armstrong et sa toute puissante US Postal Service auquel on a assisté hier. Comment croire à l’éthique de ces performances hier alors qu’on sait aujourd’hui comment Armstrong et sa garde pouvaient offrir pareil spectacle au début des années 2000?

On nous prend pour des cons

Évidemment, pareil spectacle n’a pas manqué de susciter de nombreuses questions hier sur le Tour.

Le message des Sky, Froome en premier lieu? Toujours le même, déjà servi à la sauce US Postal: on bosse plus fort que les autres, on est plus professionnel, on cherche les marginal gains, bref, on est plus pointu, plus « pro » que tous les autres.

Arguments ridicules bien entendus à ce niveau. Vous pensez que la FDJ et Frédéric Grappe sont des rigolos ou des novices vous?

Froome rajoute même: « je me suis positionné en faveur des contrôles de nuit, j’ai demandé plus de contrôles à Tenerife, qu’est-ce que je suis censé faire de plus? »

Hey Chris, je vais te répondre, et c’est pas compliqué: publie tous tes résultats de puissance, non seulement sur ce Tour de France, mais aussi tous ceux entre janvier et hier, question que l’on puisse voir ta progression et identifier de possibles « sauts » de puissance. Ouvre tes livres. Publie également les données de ton passeport sanguin, les dates de tes contrôles, bref, déballe. Permets aux experts indépendants d’analyser tes profils de puissance et tes bilans sanguins, de les comparer à ceux d’autres coureurs d’aujourd’hui mais aussi de la belle époque EPO.

Plus que jamais, le vélo a besoin de transparence.

Bien évidemment, la Sky ne rendra jamais publiques pareilles informations.

De la même façon que le milieu du vélo s’oppose à l’abandon de l’usage des oreillettes, pour des raisons ridicules dites « de sécurité ». Certains directeurs sportifs, notamment français, soutiennent pourtant que c’est notamment en raison de ces oreillettes que les chutes sont plus nombreuses, tous les directeurs sportifs ordonnant à leurs coureurs de remonter devant au même moment…

Et je vous rappelle que M. Vinokourov, un multi-récidiviste, est le manager général de l’équipe Astana.

Dopage mécanique

On peut enfin perdre définitivement foi en ce milieu pro en lisant l’excellent article publié dans le numéro de juillet/août 2015 de la revue indépendante L’Acheteur Cycliste et qui porte sur le « vélo furtif ». On y apprend que le vélo mécanique totalement invisible est parfaitement au point depuis… l’an 2000 et que plus de 1200 exemplaires ont été vendus en Italie seulement depuis. Ce vélo, conçu par Stefano Varjas, permet grâce à un puissant moteur dissimulé dans le cadre de générer environ 200 watts additionnels, sans bruit, pendant 30 à 60 minutes. Coût de la bête, entre 25 et 50,000 euros, dépendemment du « maquillage » demandé (les vélos peuvent être livrés en « réplica » du vélo officiel de l’équipe, question de masquer totalement le subterfuge…).  La revue a même pu tester le vélo sur le Ventoux, un test concluant permettant de pulvériser le meilleur temps du testeur avec facilité.

D’autres informations sur ce vélo sont disponibles ici.

Un tel vélo pourrait-il expliquer pourquoi le rythme cardiaque de Froome n’augmente pas lorsqu’il accélère violemment dans le Ventoux pour décrocher Contador sur le Tour 2013? Comment en tout cas l’exclure?

Le Tour, quel intérêt maintenant?

Pour moi, l’intérêt du Tour n’est plus dans la course au maillot jaune.

Il réside plutôt dans la victoire d’étape, surtout de coureurs plus modestes qui tenteront de partir de loin.

Par exemple des Pinot, Bardet, Peraud, Gallopin, Rolland, voire Barguil qui tenteront probablement d’aller chercher une victoire d’étape, n’ayant d’autres choix que de revoir leurs objectifs à la baisse sur l’épreuve.

Il réside également dans l’aspect « touristique » des images du Tour, qui me permettent de revoir des cols que j’aime à la télé. Ca sera particulièrement le cas lors de la traversée des Alpes, notamment ces cols du Glandon, du Mollard, l’Alpe d’Huez et d’autres encore.

Pour le reste, j’ai perdu mes illusions.

C’est triste.

Froome n’est pas un cycliste admirable, c’est un clown triste d’un spectacle auquel presque plus personne aujourd’hui ne croit.

Et la Sky aura probablement à répondre à bien des questions embarrassantes au cours des prochains jours. La fête est gâchée pour tout le monde.

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