Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2014 Page 1 of 2

Power2Max Campagnolo: disponible en mai!

1551597_537903919650869_1723918332_nC’est une excellente nouvelle pour tous les amateurs des groupes Campagnolo: jusqu’ici mal désservis en capteurs de puissance – SRM étant leur seule option, hormis le système PowerTap ou des trucs alambiqués – la compagnie Power2Max annonce la disponibilité d’un capteur de puissance monté sur pédalier Campi en mai prochain.

Rappelons que Power2Max a récemment fait l’annonce que ses capteurs allaient équiper les vélos de l’équipe Movistar cette année, équipe utilisant les groupes Campagnolo. Power2Max a collaboré avec la compagnie italienne afin de développer le capteur de puissance compatible avec les systèmes Campagnolo Ultra Torque 11 vitesses.

Ce capteur Campagnolo sera de la nouvelle série S, qui conserve l’option du changement de batterie par l’utilisateur lui-même.

Deux types de pédalier seront offerts, soit le 135BCD et le 110 Compact. Le prix reste à déterminer, mais les capteurs actuels Power2Max se détaillent entre 1000 et 1600$ US, soit très nettement moins que les capteurs SRM Campagnolo, plus de 4500$US!

Les capteurs de puissance Power2Max sont fabriqués en Allemagne et annoncent une précision de + ou – 2%. Compatibles avec la technologie ANT+, ils sont donc utilisables sur plusieurs types de compteurs cyclistes.

Sotchi 2014: on se prépare pour les Jeux…

Trois biathlètes… russes et lituaniens piqués pour dopage à moins de deux semaines des Jeux.

Je me fais vraiment du souci pour les chances d’Alex Harvey en ski de fond… pourrait-il vivre à son tour les frustrations de son père?

Exceptionnelle Haute Route Dolomites

Capture d’écran 2014-01-29 à 22.23.56On l’attendait depuis un moment, ça y est: le parcours de la première édition de la Haute Route Dolomites vient d’être dévoilé et c’est exceptionnel! Voyez un peu:

Départ de Venise le samedi 16 août prochain, direction Cortina d’Ampezzo, 123 kms, et 2600m de dénivelé avec le bien connu Passo Giau dans le final, qui culmine à plus de 2200m.

Dimanche 17 août, Cortina d’Ampezzo-Merano sur 137 bornes, dont le Passo di Falzarego ainsi que le Passo Pordoi, deux cols à plus de 2000m d’altitude là encore. Molto bene!

Lundi 18 août, c’est du costaud, soit 151 kms entre Merano et Bormio. Dans le final, il faudra affronter le Passo del Tonale ainsi que le mythique Passo di Gavia, 2652m d’altitude (équivalent du Galibier en France) et théâtre de l’étape célèbre du Giro 1988 sous la neige qui avait notamment permis à l’Américain Andy Hampsten de gagner l’épreuve.

Mardi 19 août, contre-la-montre sur le Stelvio, rien de moins. 21 kms à franchir, 1550m de dénivelé (davantage que la grimpée de l’Alpe d’Huez), un parcours là encore mythique.

Mercredi 20 août, Saint-Moritz-Andermatt, 170 bornes, 3600m de dénivelé. Ca commencera à faire mal, surtout que deux cols à plus de 2000m d’altitude seront encore à franchir…

Jeudi 21 août, Andermatt-Crans-Montana, 142 kms, 3000m de dénivelé. Après le passage du Furkapass (plus de 2400m d’altitude!) au début de l’étape, ça sera ensuite plus roulant jusqu’à l’ascension finale vers Crans-Montana.

Enfin vendredi 22 août, Martigny-Genève, une journée plus tranquille pour la der, avec 133 bornes et « seulement » 1600m de dénivelé, par delà les moins difficiles Pas de Morgins et col du Corbier.

Au total, les participants devront franchir 877 kms répartis en 7 étapes, franchir 17 cols pour un dénivelé positif cumulé de presque 19 000m.

Quel beau menu! C’est très clair, si l’année 2014 est consacrée à la Marmotte, l’année 2015 sera consacrée à la Haute Route Dolomites pour moi. Après, je prends ma retraite!

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THE RULES by Velominati

Récemment publié sur BikeRumor, ce petit vidéo sympathique (voir ci-bas) « How to be a road biker« . Ce sont bien sûr des clichés, mais les puristes dont je suis s’y retrouveront souvent.

Ceci étant dit, il y a nettement mieux.

Et ce nettement mieux, c’est THE RULES, par Velominati, keepers of the cog (si vous me suivez).

Je vous en parlais déjà lors de mon texte sur les cadeaux de Noël en décembre dernier.

The Rules – The way of the Cycling Disciple, c’est ma bible. Elle ne me quitte jamais. J’applique les règles. Point barre.

93 règles absolues pour le vrai cycliste, pour le puriste connaisseur des grandes choses du vélo: sa légende, ses règles non-écrites, ses principes, ses traditions, ses intouchables comme The Prophet, Eddy Merckx, King of the Kings. Il y a aussi Sean Kelly et Greg LeMond, des exemples absolus à de nombreux égards. True hard men of cycling.

Les 93 règles d’or sont accessibles sur le site. Pour en avoir la description complète, une perle d’ouvrage, il faut acheter le livre que je vous recommande très fortement (pas cher): c’est ici sur Amazon.

La lecture de cette petite perle de bouquin de 278 pages est un enchantement: c’est drôle, c’est souvent cliché mais c’est vrai, c’est bien fait, c’est admirablement bien écrit en anglais, et le plus surprenant pour moi, c’est que je me suis totalement reconnu dans 91 des 93 règles énoncées. Sans connaître ce livre, j’ai donc pu réaliser que j’appliquais moi-même ces règles depuis fort longtemps, témoignant peut-être de mon degré de « puriste » du sport cycliste (le vrai, le cyclisme sur route!).

De toute évidence, certaines étapes proposées dans le petit vidéo ont été directement tirées des règles énoncées par Velominati.

Pour terminer, LA règle la plus importante, la seule qu’il convient de retenir au terme de la lecture, la règle #5 du code:

HARDEN THE FUCK UP!

Vive la vie velominati!

Triste image du vélo!

Lundi soir 19h11, comme tous les soirs sur semaine, je m’installe avec un de mes enfants pour les devoirs du soir. Et ce soir, ça sera avec ma fille qui est en 5e année.

Devoir de français, cahier d’activités Vingt mille mots sous les mers, p. 179. Les participes passés. C’est parti!

Tiens, sympathique, le petit texte à lire pour y trouver les participes passés porte sur le vélo et le Tour de France. Quel hasard!

Ce ne fut pas ma seule surprise de la soirée. Voyez-vous même:

« Le vélo

La course de vélo la plus célèbre et la plus prestigieuse est nommée Tour de France. Les participants doivent y parcourir plus de 3000 kilomètres. Cette longue et épuisante épreuve est créée en 1903 par des journalistes voulant faire un coup de publicité pour leur nouveau journal. Cette compétition est très importante, nous avons pu assister à de nombreuses tricheries. Certains étaient surpris à prendre le train pour aller plus vite. Ailleurs, des spectateurs avaient mis des clous en travers de la route. Malgré les embûches, le premier cycliste à avoir gagné la course est Maurice Garin. De nos jours, plusieurs cas de dopage sont répertoriés. De plus, depuis 1919, le meneur est vêtu d’un maillot jaune. »

… (ma fille me regarde avec des questions dans les yeux)…

Papa, c’est quoi le dopage?

Papa, toi, est-ce que tu manges des produits interdits pour faire du vélo?

On en est donc rendu là avec l’image du sport cycliste! Un texte de six lignes et on parle du dopage d’aujourd’hui… Merci M. Verbruggen, merci M. McQuaid…

J’ai rassuré ma fille concernant ma probité bien sûr, mais je lui ai caché le Riesling…

Le Tour de l’actualité

1 – Tour Down Under. Victoire finale de l’Australien Simon Gerrans, une petite seconde devant Cadel Evans et le jeune coureur italien de 24 ans, Diego Ulissi.

Evans et Gerrans se sont tirés la bourre de belle façon durant la semaine, Evans gagnant la 3e étape et s’emparant du maillot de leader pour le perdre deux jours plus tard. Au final, les Australiens Gerrans, Evans et Richie Porte repartent chacun avec une victoire d’étape et Andrei Greipel avec deux.

Je sais pas vous, mais il me reste de ce Tour Down Under une petite frustration pour Cadel Evans que j’aurais aimé voir plus combattif, lui et son équipe BMC, pour essayer de gagner cette épreuve. Il termine encore 2e (c’est souvent dans sa carrière), à une petite seconde de Gerrans!

Une belle rétrospective de la semaine en Australie est disponible ici, en photos, nous permettant de découvrir les couleurs du peloton 2014.

2 – Tour de San Luis. Victoire finale très claire de Nairo Quintana, qui prouve qu’il faudra compter sur lui en 2014. Où se situent les limites du Colombien en passe de devenir une légende vivante dans son pays?

Je vous rappelle aussi qu’un Quintana peut en cacher un autre: son frère Dayer fait ses débuts pro chez Movistar lui-aussi cette saison, sous la protection bienveillante de son frère ainé.

Outre Nairo Quintana, la révélation de ce Tour de San Luis est le jeune néo-pro Julian Arredondo de l’équipe Trek-Racing-Factory. Âgé de 25 ans, lui aussi colombien (encore un autre!), il a remporté deux victoires d’étape sur ce Tour de San Luis, une belle performance.

3 – Martyn Ashton. Je viens d’apprendre – ça m’avait échappé – que l’acteur principal des vidéos époustouflantes Road Bike Party et Road Bike Party 2 avait subi en 2013 un grave accident l’ayant laissé pour le moment paralysé des deux jambes. Ashton fait actuellement un retour au vélo via un vélo propulsé par les bras, en handisport. Triste vu la maîtrise unique de ce garçon sur son vélo.

4 – Matos. Découvrez ici le Trek Factory Racing Domane Classic Edition. Je n’aime pas du tout les vélos Trek, mais force est de reconnaitre que l’allure générale et la peinture de ce vélo sont réussies.

5 – Matos encore. Potences et guidons 2014 chez Deda. J’aime beaucoup. Du matos sérieux.

6 – Matos encore. Polar commercialise enfin des capteurs incluant des fonctions GPS. Voici le V650 GPS, doté d’un grand écran tactile. Malheureusement, la compatibilité ne semble pour l’instant assurée qu’avec le capteur de puissance Polar Look Keo Power, et non avec les autres modèles de capteurs de puissance (Garmin Vector, Power2Max, Stages, etc.).

7 – Motivo 2.o. Je ne connais pas très bien, c’est une app dédiée à l’entrainement cycliste à l’intérieur, donc sur home-trainer. On y retrouve des propositions de séances à faire, dépendemment des objectifs désirés. Compatible ANT+ ou Bluetooth Smart, cette app vous permet d’enregistrer vos données et d’établir un suivi de vos entrainements.

8 – Me suis pris toute une dérouillée ce week-end lors d’une compétition sur home-trainer organisée par mon équipe cycliste. Pas grave, je tiens simplement à remercier Cycles Outaouais de mettre à notre disposition une salle d’entrainement si bien équipée en home-trainers reliés à des ordinateurs, nous permettant de nous mesurer sur certaines portions de grandes courses cyclistes comme Milan San Remo en fin de semaine. La Cipressa est plus difficile que je ne le croyais!

Matos et dopage mécanique

Quelques nouvelles côté matos qui ne laissent pas indifférent:

1 – Dopage mécanique. Tout le monde se souviendra des doutes qu’avait soulevé Fabian Cancellara il y a quelques années lorsqu’il avait déposé tout le monde – Boonen étant le dernier à résister – dans le Mur de Grammont sur le Tour des Flandres, puis une semaine plus tard sur Paris-Roubaix, chaque fois après avoir changé de vélo pour une raison inconnue, n’ayant pas de problèmes mécaniques.

Plusieurs avaient alors évoqué un dopage mécanique sous la forme d’un petit moteur qui, logé dans le tube vertical, produit environ 150 watts de puissance additionnelle en entrainant l’axe de pédalier. Le mécanisme peut être activé via un petit bouton dissimulé sous le guidon.

Et bien le dopage mécanique revient à l’avant-scène avec les récentes déclarations de… Danilo DiLuca qui, outre le fait qu’il ait affirmé que 90% des coureurs du dernier Giro d’Italia étaient dopés, affirme que ce type de dopage est bel et bien en usage dans le peloton.

Vous savez quoi? Je le crois! DiLuca sait de quoi il parle. Voilà pourquoi il convient de saluer la décision du CONI italien de le convoquer immédiatement à comparaitre pour répondre à leurs questions ; voilà qui est le bon geste à faire, DiLuca ayant possiblement des informations très importantes à communiquer sur les actuelles pratiques dopantes au sein du peloton.

Évidemment, le peloton lui-même n’a pas tardé à se défendre avec la bonne vieille technique du discrédit. Pourtant, c’est si simple de comprendre que jusque récemment, DiLuca jouait le jeu de l’omerta. Sachant dorénavant sa carrière pro terminée et étant possiblement frustré de la façon dont elle s’est terminée, il se met à table tout simplement. Que risque-t-on de l’écouter? Après tout, DiLuca n’a plus rien à perdre…

Le vidéo récent suivant est éloquent – et très convaincant – quant à l’efficacité du dopage mécanique. On y voit notamment Michael Boogert tester le dispositif. Pourquoi ne serait-il pas en usage dans le peloton pro?

2 – Rapha not! Les tenues Sky 2014 ont été fabriquées avec du tissu très ajouré, question de produire des maillots plus légers et plus respirants. Voici le résultat sur le dos de Chris Froome au Tour Down Under! (la photo est de sa conjointe). Méchant coup de soleil! Bravo Rapha!

3 – La guerre des capteurs de puissance. Jusqu’ici, le principal capteur de puissance utilisé dans le peloton pro était le système SRM. Voilà que cette compagnie fait désormais face à une concurrence très agressive. Il y a d’abord eu le PowerTap il y a plusieurs années, puis le système Look Keo Power plus récemment et développé en collaboration avec Polar, puis encore le système Garmin Vector, et maintenant une panoplie de nouvelles compagnies se lançant dans ce marché avec des dispositifs souvent assez novateurs, simples à installer et plus légers.

Ainsi, l’équipe Sky a annoncé utiliser cette année le système Stages au lieu des compteurs SRM. Et voilà que Movistar annonce eux-aussi délaisser SRM pour utiliser dorénavant les compteurs Power2Max. Évidemment, toutes ces équipes sont probablement payées pour le faire… mais cela témoigne de l’intense compétition que se livrent actuellement les compagnies de capteurs de puissance. Tout cela est positif pour nous les consommateurs, car cela fera assurément baisser les prix. Les compteurs SRM sont honteux tellement ils sont chers, surtout le modèle Campagnolo!

Le Tour de l’actualité

Ca fait un petit moment que je n’ai pas proposé un petit Tour de l’actualité. Here we go, selon la formule « en vrac » des nouvelles qui ont retenu mon attention ces derniers jours.

1 – Ca roule dans l’hémisphère sud, que ce soit du côté du Tour de San Luis en Argentine ou du Tour Down Under en Australie.

Et il y a du beau monde à ces deux endroits: on note la présence en Argentine des Tom Boonen, Peter Sagan, Vicenzo Nibali, Mark Cavendish, Filippo Pozzato, Michele Scarponi et Joaquim Rodriguez, excusez un peu. Certains d’entre eux y sont pour accumuler les kilomètres et produire les premiers efforts en vue des Classiques de mars et avril. D’autres lorgnent du côté d’objectifs à plus long terme et sont en Argentine pour s’éloigner du temps froid et maussade de l’Europe en ce moment.

En Australie, on pourra voir à l’oeuvre les Cadel Evans, Richie Porte, Franck Schleck, Andre Greipel, Robert Gesink et le Québécois Guillaume Boivin, bon 14e sur la répétition générale dimanche dernier, la People’s choice classic. Ha! Le « Hot & Steamy Tour Down Under« !

Par contre, il faudra attendre encore un peu pour voir où en sont les Cancellara, Gilbert, Contador, Froome, Wiggins et quelques autres!

2 – Bjarne Riis: « Moi, je ne parle pas du passé » (sous entendu que vous êtes un looser si vous le faites). Pratique quant on a des squelettes dans le placard Bjarne!

Ce type continue d’être une insulte à l’intelligence humaine.

3 – Tejay Van Garderen sera le leader désigné de l’équipe BMC lors du prochain Tour de France. C’est une décision importante, susceptible de modifier la motivation d’un Cadel Evans de rester chez BMC l’an prochain. Si Van Garderen a montré de belles dispositions sur les grands tours, je ne suis pas certain qu’il puisse rivaliser avec les Froome, Contador voire Andy Schleck de ce monde sur 3 semaines de course. BMC a une belle équipe, mais pas la meilleure pour les grands tours selon moi.

4 – « Pippo » Pozzato semble motivé à gagner une grande classique en 2014, et c’est tant mieux pour nous. Je persiste à croire que ce type a une classe folle sur un vélo, et qu’il est capable de tout sur les courses d’un jour, même de taper Sagan, Cancellara et Boonen. Chez l’Italien, la tête semble être souvent le facteur limitatif et s’il est motivé cette saison, attention à lui! Sa présence en Argentine nous informe qu’il nourrit en effet quelques sérieuses ambitions.

5 – Lampre toujours: Chris Horner, toujours sans contrat, serait en pourparlers avancés avec l’équipe italienne pour 2014. Si cela devait se concrétiser, Lampre pourrait mine de rien devenir une des bonnes équipes cyclistes cette saison, avec notamment Rui Costa, Damiano Cunego, Diego Ulissi, Pippo Pozzato et Chris Horner.

6 – Vêtements Sky 2014, par Rapha. Ou l’art du marketing high end, c’est à dire bien packagé et très cher. En gros, chez Rapha, on s’est contenté d’utiliser un tissu plus alvéolé en 2014, ce qui n’est par ailleurs pas très chic une fois sur le vélo. Mais bon, c’est un avis tout personnel.

7 – Enfin, LA nouvelle récente: le Canadien Sébastien Salas, qui a surpris par une progression rapide ces dernières années, vient d’être suspendu par le CCES pour violation des règles antidopage, Salas ayant « falsifié » un contrôle antidopage en juillet dernier.

D’après ce que je comprends, Salas serait en fait arrivé en retard à un contrôle antidopage lors du Gastown GP. Il n’a donc pas échoué de contrôle antidopage, ni ce jour-là, ni avant.

C’est l’ennui actuel avec les procédures: il conviendrait d’être plus nuancé! Que M. Salas soit suspendu pour avoir violé le protocole antidopage, je trouve cela très bien personnellement, après tout les règles doivent être les mêmes pour tout le monde. Mais il faudrait que le CCES dise, dans son communiqué, les raisons de la suspension. Car arriver en retard à un contrôle est bien différent, selon moi, qu’un test positif à l’EPO. Après tout, rater un contrôle est même arrivé à Christophe Bassons l’an dernier!

Dopé M. Salas? Peut-être pas. Peut-être simplement la victime d’un malheureux oubli. Je ne sais pas, et c’est bien ce qui me gêne dans le communiqué du CCES.

Tinkoff – Saxo Bank 2014

L’équipe Tinkoff-Saxo Bank a été présentée plus tôt cette semaine depuis les îles Canaries où elle tient actuellement un camp d’entrainement.

C’est l’occasion de découvrir le nouveau maillot de l’équipe du cycliste probablement le plus doué de sa génération, Alberto Contador, qui mise tout sur le Tour de France cette saison. Sa rentrée sera plus progressive que celle de l’an dernier où il avait été très actif dès le mois de février au Tour d’Oman. Chose certaine, le duel Froome-Contador avec derrière possiblement les frères Schleck retrouvés parce que de nouveau réunis pourrait nous produire un excellent Tour cet été!

Tinkoff-Saxo Bank misera également sur Roman Kreuziger et Nicolas Roche pour assurer des résultats, de même que sur le jeune polonais Rafal Majka, 24 ans et déjà désigné leader pour certaines courses par étape, notamment le Giro. Rappelons que Majka a terminé troisième du Tour de Lombardie à la fin de la saison dernière.

Sur les Classiques, l’équipe misera sur Michael Markov, Matti Breschel, Daniele Bennati, Chris Anker Sorensen ainsi qu’Olivier Zaugg.

Le vidéo suivant, tout récemment filmé, est intéressant pour mieux découvrir l’équipe, ses ambitions en 2014 et le nouveau maillot. CyclingNews offre également cette galerie photo où on voit notamment Bjarne Riis et Oleg Tinkoff fraterniser à l’occasion d’une sortie sur le vélo. Tiens, bizarre, pas de photos du couple Contador-Tinkoff…

VeloBeats

Capture d’écran 2014-01-16 à 07.56.39Si, comme moi, vous êtes en pleine saison de home-trainer – engin diabolique s’il en est – vous voudrez surement adoucir un peu vos interminables séances de souffrance par de la musique (lorsque vous ne faites pas un SufferFest d’enfer).

Je suis tombé par hasard sur ce blog sympathique, VeloBeats, qui propose des compilations d’environ 2h de musique faites expressément pour la pratique du cyclisme. Rythmes entrainants, parfois de petits clins d’oeil à des commentaires tirés de courses cyclistes, c’est assez bien fait. Je n’ai essayé jusqu’à présent que la compilation « Best of 2012 ».

Voici comment les auteurs du site se présentent. L’un d’eux est « Mario », peut-être Mario Cipollini?

« While riding outside of Lucca in Tuscany with my good friend Mario, we began discussing our intricate taste in music. Mario, like myself, enjoys loud-ass EuroBeats. We both soon realized that typical mixes couldn’t keep up with our training pace and often left us a bit bewildered when we would arrive in Ibiza not knowing the latest and greatest EuroBeats.

After that ride Mario and I sat down and put together a 2 hour mix of our favorite tracks at the moment. We used it, along with large amounts of pornography, for motivation while training. Eventually Mario went on to become one of the most acclaimed cyclists of the 20th century.

I have kept up the tradition and present to you VeloBeats. »

Bref, c’est à découvrir!

La Haute Route en deux épisodes sur Eurochannel

Capture d’écran 2014-01-14 à 22.54.53L’information intéressera ceux qui, comme moi, ont eu la chance de se mesurer aux routes de la Haute Route, la plus haute et la plus difficile cyclosportive qui soit, ou ceux qui planifient y participer prochainement.

Fin janvier sur Eurochannel, on pourra visionner un documentaire en deux émissions d’une trentaine de minutes chacune sur la Haute Route, question de mieux comprendre la nature de ce défi, et d’un peu vivre l’expérience des participants.

Décors époustouflants, efforts physiques parfois extrêmes, galères et moments de détresse mais aussi moments d’intense bonheur, ce documentaire montrera en quoi cette cyclosportive est unique et un réel défi comme il en existe peu.

La bande annonce de ces reportages est ci-bas.

Eurochannel est disponible sur la télévision câblée en France, et on peut parfois y avoir accès ailleurs via Internet et certaines applications IPhone ou IPad comme par exemple France TV Pro. Je pense que ces reportages pourraient être disponibles plus tard sur YouTube ou DailyMotion.

Lieu de fabrication et coût réel des cadres carbone

Il y a un petit moment que je fouillais le web pour documenter un article sur les lieux de fabrication des cadres carbone, ainsi que leur coût de revient.

En effet, vous êtes nombreux à me poser des questions quant à la qualité des cadres carbone, de même que sur leur rapport qualité-prix.

Je suis récemment tombé sur cet excellent petit texte publié sur le site de l’Union Sportive Rehonnaise, un club très probablement de la petite ville de Rehon en Meurthe-et-Moselle, tout près de la frontière avec le Luxembourg et la Belgique.

Cet article comporte un tableau très intéressant nous proposant le lieu de fabrication des cadres carbone des plus grandes marques de cycles actuelles. Et l’article confirme la tendance largement véhiculée: la très vaste majorité des cadres carbone de vélo provient en fait de Taiwan ou de Chine. Très peu sont fabriqués à l’extérieur de ces deux pays. Parmi ces exceptions, on note les cadres Cipollini, fait en Italie, les cadres Time et Cyfac, fait en France et les cadres Look, fait en Tunisie.

L’article confirme également que certaines compagnies de fibres carbone taïwanaises ou chinoises fabriquent des cadres vendus à plusieurs sociétés européennes ou nord-américaines. Ainsi, votre cadre Scott payé à prix d’or est peut-être le même qu’un cadre d’une marque moins connue, au marketing moins agressif et donc vendu moins cher. Pas sorcier par ailleurs à deviner, certains cadres sont strictement identiques à l’oeil!

Enfin, le prix. Là encore, l’article confirme ce que j’ai toujours pensé: le prix de revient d’un cadre carbone est très éloigné de son prix de vente. La plupart de ces cadres carbone sont facturés autour de 400 à 500$ pièce par les sociétés qui les fabriquent en Asie. Par exemple, Pinarello paiera ses cadres Dogma 65.1 environ 500$ chez Torayca. Il faudra ensuite les peinturer en Italie, puis éventuellement les assembler. Et on vous les revend autour de 5000 à 5500$ le cadre peinturé, seul… mais embelli d’une déco tape-à-l’oeil et d’auto-collants vantant les mérites de tel ou tel concept…

Les marges de profit sur cadres carbone sont donc titanesques au sein des compagnies de vélo actuellement. Voilà qui explique pourquoi certaines sont aujourd’hui – plus que jamais auparavant – capables de financer à elles-seules, ou presque, des équipes World Tour: Giant-Shimano, Trek Factory Racing, BMC, Cannondale, et il y a quelques années Cervélo.

Voilà surtout pourquoi elles peuvent se permettre de couvrir les défauts de fabrication si facilement. Certains coureurs de mon entourage en sont à leur… 3e cadre sous garantie d’une même compagnie en quelques mois, les deux premiers ayant soit fissurés, soit présentés des défauts de fabrication. Qu’à cela ne tienne, les compagnies ont fourni un nouveau cadre (gratuit) sans trop de discussion, une fois le problème évidemment reconnu. C’est leur jeu actuel: ces compagnies – même les plus prestigieuses – préfèrent assurer un minimum de contrôle de qualité et mettre les produits en circulation, quitte à devoir plus tard les remplacer. Ce qui permet de faire cela? La marge de profit mirobolante réalisée sur le vélo lors de son achat!

Bref, je suis d’avis depuis longtemps qu’un cadre carbone à 5000$ ne reflète en rien les réels coûts de fabrication. Certains évoqueront les travaux en recherche et développement pour justifier de tels coûts. Difficile à croire que la facture puisse augmenter de telle sorte avec la R&D seulement, surtout considérant les volumes! La vraie raison de tels prix est selon moi 1) la recherche de profits 2) financer un marketing qui devient de plus en plus omniprésent (faut voir les efforts mis par les marques-phare de vélos – Pinarello, Bianchi, DeRosa, Trek, BMC, Giant, etc. – sur les sites web et sur la publicité via de multiples médiums) et 3) la capacité d’honorer les remplacements de cadres sur le volume produit, les contrôles de qualité étant minimaux.

Quoi qu’il en soit, je vous invite à lire l’article publié sur le site de l’Union Sportive Rohannaise, c’est très intéressant.

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