Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2013 Page 1 of 2

Roman feuilleton « La maison d’Aigle »: épisode 73

« La maison d’Aigle« , c’est le titre d’un vieux roman feuilleton. Trop vieux en fait.

Vous avez bien lu, « La maison d’Aigle » en est à l’épisode 73. Ne paniquez pas: si vous lisez La Flamme Rouge depuis assez longtemps, vous connaissez par coeur les 72 premiers épisodes. Rappelez-vous, le premier épisode, un très grand succès, mettait en vedette Richard Virenque, aujourd’hui mégastar du Ridicule, Willy Voet et Bruno Roussel.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, c’est magnifique: beaucoup d’action, de rebondissements, comme d’habitude. Avec « La maison d’Aigle », l’ennui n’existe pas. Du nouveau à chaque épisode.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, le fils adulé, Lance Armstrong, qui contribua à édifier le système qu’administre « La maison d’Aigle » avec grand succès, trahit la maison mère, accusant Pat McQuaid, le parrain de cette maison, d’être « pathétique ». Rien de moins!

Il faut lire l’entrevue que Lance Armstrong a récemment accordé à CyclingNews. Extraits choisis:

CN: Why do you believe that a Truth and Reconciliation Commission (TRC) is the best way forward for cycling?

Armstrong: It’s not the best way, it’s the only way. As much as I’m the eye of the storm this is not about one man, one team, one director. This is about cycling and to be frank it’s about ALL endurance sports. Publicly lynching one man and his team will not solve this problem.

CN: When and why did you come to this conclusion?

Armstrong: A long time ago. When I was on speaking terms with ol’ Pat McQuaid many, many months ago I said, ‘Pat, you better think bold here. A full blown, global, TRC is our sports best solution.’ He wanted to hear nothing of it.

(…)

CN: It’s pretty clear to anyone with a brain that the UCI played the game and knew the score, yet Pat McQuaid said you had no place in cycling. How did that make you feel? What do you think of the UCI?

Armstrong: Pat is just in constant CYA (Cover Your Ass) mode. Pathetic.

Y’a pas à dire, le torchon brûle désormais entre deux vieux potes associés jadis pour développer le cyclisme, Pat et Lance. « Ca, mon Lance, on va en vendre en tabarnak! »

Dans le même épisode, on apprend que le dit fils pouvait compter, parmi ses médecins, un homme, Dag Van Eslande, aussi chargé d’effectuer des contrôles anti-dopage pour le compte de la région flamande de la Belgique. Médecin d’équipe cycliste professionnelle et médecin-contrôleur d’équipes cyclistes professionnelles. Juge et partie…

Délectons-nous de constater à quel point on nous prend pour des imbéciles.

Délectons-nous de ce cyclisme professionnel tellement crédible, tellement bien organisé.

Délectons-nous de constater un peu plus tous les jours à quel point nous, les fans de vélo, les amateurs, les pratiquants passionnés, sommes menés en bateau par un groupe de gens sans scrupules, roulant souvent dans des voitures de luxe, sinon voyageant en jets privés. Pour l’intérêt du cyclisme, bien sûr…

Délectons-nous de savoir qu’aujourd’hui encore, Saxo Bank est dirigée par Bjarne Riis, Astana par Alexandre Vinokourov et j’en passe, et des meilleures.

Ce n’est pas tout.

Dans notre épisode toujours, coup dur pour Frank Schleck: suspendu un an pour dopage à un diurétique, le Xipamide. Il ne pourra donc pas disputer le Tour de France cette année. S’il vous plait prendre note que le jugement prend le soin de préciser qu’il faut écarter l’hypothèse d’une prise (volontaire) de produit interdit. En gros coupable, mais pas coupable. Comprenne qui pourra…

On rappellera que le nom de Frank Schleck a aussi été véhiculé dans l’Affaire Puerto dont le procès du principal intéressé, le Dr. Fuentes, vient de débuter en Espagne.

Il est pas beau, le cyclisme pro?

Le pied dans tout ça? C’est qu’on peut assurément faire confiance aux principaux acteurs du roman feuilleton « La maison d’Aigle » pour ne pas en rester là. Les prochains épisodes ne manqueront pas d’être de nouveau croustillants!

Comment réagira Andy Schleck à l’annonce de la suspension de son frère? Choisira-t-il l’exil? Pire, sa conversion au ballet classique?

Jusqu’où ira le cheminement intérieur de Lance Armstrong? Le verrons-nous sous peu faire le don de soi auprès de communautés défavorisées de Katmandou aux côtés de ses frères moines tibétains, dans le détachement matériel le plus complet?

Et comment réagiront les stars du peloton actuel? Répondront-ils aux critiques par le sport en établissant un nouveau record cette saison sur les pentes surchauffées de l’Alpe d’Huez dans un chrono de 34 min? « Hard work always pays off« …

Le clou: spectaculaire rebondissement! un cyclosportif fera mieux sur la Marmotte, après 160 bornes dont Croix de Fer et Galibier!

Quel suspense!

Stay tuned! Et n’ajustez pas votre appareil. La réalité est bien meilleure que la fiction.

Quelle ironie: « La maison d’Aigle » est en fait un panier de crabes!

L’efficacité du dopage: la preuve

Guillaume Robert est un cyclosportif de la région de Toulouse, mais aussi blogueur sur la toile.

Son médecin lui a récemment prescrit un produit dopant bien connu et en vogue dans les années 1970 (on ne parle donc pas de dopage sanguin ici) dans un but évidemment thérapeutique. Les doses étaient également inférieures à celles qu’on utiliserait si on voulait user de ce produit pour des fins de dopage dans le sport.

Guillaume a voulu « voir » l’effet du produit (probablement des amphétamines) sur son vélo. Résultat? Un gain de ses performances estimé à 9%. Sur sa bosse « test » de 1,2 km à 5,8% près de chez lui, Guillaume avait déjà le record Strava en 3min51sec. Après 60 bornes à 31 de moyenne, il a explosé ce record, l’abaissant à 3min30sec, avec le produit dans son organisme.

Idem dans une bosse juste après.

Les résultats ne laissent donc planer aucun doute sur l’efficacité de cette forme de dopage.

Où je veux en venir?

Simple: le dopage, c’est terriblement efficace. Plus encore lorsqu’on se rappelle que Guillaume n’avait pas accès à un dopage sanguin, mais juste à un dopage classique voire ancien, et par voie traditionnelle.

J’ai tellement entendu l’ineptie « de toute façon, le dopage ne change pas un âne en cheval de course ». Ben justement, oui.

J’ai tellement entendu l’autre ineptie « de toute façon, ils sont tous dopés, donc le meilleur gagne quand même ». Ben justement non. D’abord, ils ne sont pas tous dopés, et il faut le dire par simple respect pour ceux qui pratiquent le cyclisme de haut niveau avec éthique. Et parmi les dopés, ils ne sont pas tous dopés égal. Ceux qui ont accès aux meilleurs produits, protocoles et médecins, comme Lance Armstrong, possèdent un très net avantage sur tous les autres.

En remerciement à Guillaume, je lui laisse le mot de la fin, qui est bien dit: « Voilà ma seule expérience de dopage. Et à ceux qui disent qu’on ne transforme pas un âne en cheval de course avec le dopage, peut-être pas, mais l’âne va quand même beaucoup plus vite. Des gains de 10 à 20% sont déjà énormes. Mais loin de moi l’idée de penser que tous ceux qui finissent devant moi sont dopés. Je pense même, heureusement, que la majorité des cyclos sont propres. Certains se « dopent » et finissent derrière moi, d’autres sont à l’eau claire et loin devant moi….voire victorieux. Simplement plus forts. J’ai plutôt de la tristesse pour ceux qui se dopent pour des cyclosportives, car en arriver là, c’est que vraiment, on ne doit pas être heureux dans sa vie. »

L’UCI abandonne sa commission indépendante!

Volte-face hier de Pat McQuaid, président de l’UCI: il a annoncé l’abandon immédiat de sa « commission indépendante » et offert sa pleine collaboration à la mise sur pied d’une commission « Vérité et Réconciliation » en partenariat avec l’Agence Mondiale Antidopage.

Quel volte-face!

Voilà qui nous prouve une fois de plus qu’à l’UCI, c’est du très grand n’importe quoi. Et qu’on agit dans l’intérêt suprême du cyclisme seulement contraint et forcé.

Rappelons que dès sa création, la commission indépendante de l’UCI avait fait l’objet de nombreuses critiques, notamment de la part de l’AMA, de l’USADA, de ChangeCyclingNow et de… La Flamme Rouge.

Je suis convaincu qu’il faut voir dans ce volte-face de l’UCI les conséquences directes de discussions qui ont eu lieu la semaine dernière entre McQuaid et le Comité Olympique International qui a exigé de lui de mettre de l’ordre dans sa maison avant de se repointer les pieds au CIO.

Le changement d’attitude de McQuaid est en effet quelque peu radical.

Et je suis également convaincu que McQuaid a désormais compris que son avenir au sein de l’UCI ne lui appartient plus. Il agit désormais contraint et forcé par des forces qui lui sont supérieures.

On peut raisonnablement penser que l’avenir de McQuaid à l’UCI dépendra en grande partie sur ce que décidera Lance Armstrong dans les prochains jours. Rappelons que l’USADA lui a donné jusqu’au 6 février prochain pour passer réellement aux aveux – c’est à dire balancer des noms, et non pas simplement parler de lui en protégeant les petits copains – en échange de quoi l’agence pourrait revoir sa sanction à vie de toute compétition.

Armstrong a récemment déclaré vouloir se confier uniquement devant la commission indépendante de l’UCI. C’était évidemment une revanche sur Travis Tygart, directeur de l’USADA, suite à une réunion qu’Armstrong et lui ont eu en décembre dernier et qui n’a pas plu à Armstrong. On peut penser que devant une telle commission, Armstrong aurait été frileux de tout déballer à propos de l’UCI elle-même.

Manque de pot, la commission n’existe plus. Pour Armstrong, c’est assurément un nouveau coup dur, et un cul-de-sac. C’est retour à la case départ pour lui: ou il ferme sa gueule et reste suspendu à vie, ou il déballe devant la commission « Vérité et Réconciliation » qui sera non seulement le fruit de l’UCI, mais surtout de l’AMA et de l’USADA. Il ne pourra mentir à cet endroit, car l’USADA l’attendra au détour avec des questions extrêmement précises soulevées par son récent rapport.

Un nouvel espoir renaît! Restons cependant prudents, Pat McQuaid a aussi déclaré: « Bien que je m’engage dans la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation, ce processus se doit de servir au mieux les intérêts de notre sport et de notre fédération, et ne doit pas causer pas sa faillite. » Voilà qui en dit long sur les réels intérêts de Pat McQuaid, c’est à dire l’UCI pour l’UCI et… son poste!

Correction:

Selon l’AMA rapporté par CyclingNews, le communiqué de presse émis par l’UCI hier était inexact. Si commission Vérité et Reconciliation il y a, l’AMA exclut qu’elle se tienne en collaboration avec l’UCI qui, selon elle, démontre agir de façon unilatérale et arrogante, comme le prouve la mise sur pied de sa désormais feu commission indépendante, montée au départ sans consultation aucune avec les autorités compétentes de la lutte contre le dopage. 

Par ailleurs, le président de l’USADA, Travis Tygart, a ré-affirmé que l’UCI ne pouvait pas prendre part à une commission Vérité et Réconciliation, car la plaçant en évident conflit d’intérêt. Le succès même d’une telle commission à l’égard de l’avenir du cyclisme dépend de sa capacité à enquêter sur les agissements même de l’UCI au cours des 15 dernières années. “We have always fully supported a well-structured truth and reconciliation process in order to clean up the sport and protect the rights of athletes but it is clear that the UCI cannot be allowed to script its own self-interested outcome in this effort.

Armstrong, Ferrari, McQuaid: du grand n’importe quoi!

Manifestement, ils sont nombreux du « milieu » cycliste à continuer de nous prendre pour des buses.

Je déteste par-dessus tout être pris pour une buse.

Il est archi-évident que Lance Armstrong a menti lors de ses aveux ultra-médiatisés de la semaine dernière, notamment en nous affirmant qu’il avait couru « clean » lors de son deuxième come-back en 2009 et 2010.

Travis Tygart, directeur de l’USADA, nous le rappelle: il y a une chance sur un million que les paramètres sanguins suspects de Lance Armstrong tirés durant cette période présentent des variations naturelles.

Il est évident qu’une fois de plus, Lance Armstrong n’a pensé qu’à lui lors de ses récents aveux. Il est évident également que tout cela était un coup monté savamment orchestré visant à placer le premier jalon sur le chemin de sa rédemption.

J’aime par ailleurs Travis Tygard: il aurait fixé un ultimatum, le 6 février prochain (dans une semaine!) pour qu’Armstrong passe à des aveux complets devant l’USADA s’il voulait qu’une remise de sanction soit étudiée. La balle est dans son camp.

Par ailleurs, les propos de Michele Ferrari sont vraiment, mais vraiment du grand n’importe quoi. Rendu célèbre par son affirmation que l’EPO n’était pas plus dangereux que de boire 10 litres de jus d’orange (et tant pis pour les producteurs de jus d’orange!), voilà qu’il en remet une couche: le dopage d’Armstrong n’aurait eu qu’un effet placebo.

Il est permis de tomber en bas de votre chaise tant les propos sont grossiers.

Plus encore, Ferrari nous affirme qu’Armstrong avait beaucoup plus de talent que ses adversaires. Encore une affirmation visant à désinformer! Il est archi-connu que la VO2Max de Lance Armstrong était modeste pour un coureur cycliste et que sans le recours à un dopage massif, puissant, et donc très cher, l’Américain n’aurait gagné que peu de courses durant sa carrière.

Enfin, Pat McQuaid nous prend aussi pour des imbéciles: voilà qu’après rejeté, des semaines durant et de façon arrogante, la proposition de plusieurs, dont l’USADA, l’AMA et ChangeCyclingNow, à savoir de tenir une commission « Vérité et Réconciliation » dans le cyclisme, McQuaid l’accepte maintenant.

Il m’apparaît très clair que ce volte-face est contraint et forcé après que McQuaid se soit fait rabroué par le Comité Olympique international plus tôt cette semaine. On lui aurait explicitement demandé d’aller mettre de l’ordre dans sa maison, le CIO étant probablement très écoeuré de tout ce bordel et de cette mauvaise presse à l’endroit du sport. Contraint et forcé, McQuaid s’exécute tout en sentant le tapis se dérober sous ses pieds, tout en sentant la présidence de l’UCI lui échapper, et tout en sentant qu’il n’a plus le choix que de se plier à la pression populaire.

Bref, tout cela n’est que du très grand n’importe quoi de ces trois personnes. Plus que jamais, le cyclisme est un vrai cirque dont le spectacle est désolant. Quel foutoir mes amis, mais quel foutoir!

L’espoir vient de l’intégrité de Tygard à l’USADA, l’espoir vient de l’AMA, l’espoir vient de la mise sur pied rapide de cette commission « Vérité et Réconciliation », l’espoir vient d’éventuels aveux vraiment complets d’Armstrong devant l’USADA, l’espoir vient d’autres aveux de coureurs pros dans les prochaines semaines, l’espoir vient de la perspective de l’élection d’un nouveau président de l’UCI d’ici quelques mois, l’espoir vient de ChangeCyclingNow, l’espoir vient enfin de nous tous qui devons plus que jamais être des observateurs éclairés du cyclisme, et non de simples moutons qu’on abreuve à coup d’histoires à l’eau de rose.

Fun stuff

1 – IGear, une application pour IPhone et IPad qui permet de calculer aisément le développement de n’importe quel braquet.  De quoi bien choisir vos cassettes, je vois souvent des cassettes mal adaptées au terrain parce que « générique ». Il faut, selon moi, au moins 2 cassettes différentes pour un cycliste au Québec, avec une troisième « spécial montagne » pour les grandes cyclosportives européennes.

2 – ASO a dévoilé hier son calendrier cyclosportif 2013, incluant bien sûr L’Étape du Tour, mais aussi Paris-Roubaix challenge et Liège-Bastogne-Liège cyclo.

3 – On se caille au Québec, avec des températures de -30 depuis plusieurs jours. Pas moyen de faire du ski de fond, le home-trainer sert tous les deux jours. Encore quelques jours à tenir…

4 – Pas sûr que j’aime ca!

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Tout le peloton WorldTour en 2013

Le peloton WorldTour 2013 s’est élancé en début de semaine en Australie pour une nouvelle saison. Malgré les affaires de dopage qui se poursuivent de tous les côtés (équipe PDM en 1988, réseau démantelé en Espagne, etc.), petit tour d’horizon, d’abord général, puis ensuite équipe par équipe.

La perspective générale sur les équipes

18 équipe WorldTour. Trois sont néerlandaises (Argos ; Blanco ; Vacansoleil). Deux sont françaises (AG2R – La Mondiale; FDJ). Deux sont américaines (Garmin ; BMC). Deux sont italiennes (Lampre – Merida ; Cannondale). Deux sont espagnoles (Movistar ; Euskaltel). Deux sont belges (OmegaPharma – Quick Step ; Lotto – Belisol). Une est kazakh (Astana). Une est luxembourgeoise (RadioShack). Une est australienne (Orica – GreenEdge). Une est britannique (Sky). Une est danoise (Saxo – Tinkoff).

Ceci étant, les lieux d’enregistrement des équipes ne veulent aujourd’hui plus rien dire. Saxo – Tinkoff est danoise, mais Tinkoff est russe. BMC est une compagnie suisse à l’origine. Cannondale est enregistré en Italie, mais c’est une compagnie américaine à l’origine, aujourd’hui propriété du groupe Dorel dont le siège social est à Montréal. RadioShack est une compagnie américaine, mais le siège social de l’équipe est au Luxembourg pour des raisons historiques, l’équipe étant organisée autour de la structure de l’ancienne équipe Leopard des frères Schleck, luxembourgeois.

Mais avec 15 des 18 équipes basées en Europe, le peloton WorldTour demeure donc très européen. Si mondialisation il y a, c’est dans l’offre de courses, mais moins parmi les équipes.

La perspective générale sur les coureurs

Au total, 507 coureurs disposent, en 2013, d’une licence WorldTour. Fait cocasse, le numéro un mondial, Joaquim Rodriguez, ne figure pas dans ces 507 coureurs privilégiés!

De ce nombre, 84% sont des coureurs européens, et 16% viennent de pays non-européens, en premier lieu l’Australie (35 coureurs), les États-Unis (23 coureurs), la Colombie (8 coureurs), le Canada et la Nouvelle-Zélande (7 coureurs chacun). Hors Europe, le cyclisme demeure donc très concentré dans quelques pays qui émergeaient déjà dans les années 1980, sauf peut-être le Canada et la Nouvelle-Zélande.

66 coureurs émanent de l’Italie, représentant donc 13% de tout le peloton WorldTour. La France (54 coureurs), la Belgique (53), les Pays-Bas (51) et l’Espagne (50) sont les autres pays fortement représentés.

Les sept Canadiens sont Dominique Rollin (FDJ), Ryder Hesjedal (Garmin), Hugo Houle (AG2R- La Mondiale), François Parisien (Argos), Guillaume Boivin (Cannondale), Svein Tuft (Orica – GreenEdge) et Christian Meier (Orica – GreenEdge). À noter que l’équipe Europcar de David Veilleux ne dispose pas de licence WorldTour.

L’âge moyen des coureurs WorldTour est de 28,2 ans. Les plus âgés sont Jens Voigt et Chris Horner (41 ans) ainsi que Stuart O’Grady, Alessandro Petacchi et Danilo Hondo (39 ans). Le plus jeune est Danny Van Poppel, 19 ans. 57 coureurs World Tour en 2013 sont nés en 1990 ou après, ce qui me fait paraître très vieux tout d’un coup! Misère…

Quelques stats commentées, équipe par équipe

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.31.06AG2R – La Mondiale (France)

Budget: 9,5 millions d’euros – Manager: Vincent Lavenu – 29 coureurs – 9 nationalités – Un Canadien (Hugo Houle) – Âge moyen des coureurs: 28,0 ans – Leaders: John Gadret, Domenico Pozzovivo, Jean-Christophe Perraud – Principaux départs: Nicolas Roche, Jimmy Casper – Principales arrivées: Domenico Pozzovivo, Samuel Dumoulin, Yauheni Hutarovich – À surveiller: Carlos Betancur, Hubert Dupont, Rinaldo Nocentini.

Avec peu de victoires en 2012, AG2R – La Mondiale doit mieux faire en 2013. Lavenu a recruté deux sprinters, Hutarovich et Dumoulin, pour l’aider à assurer sa présence sur les courses françaises, ainsi que Pozzovivo pour les grands tours, notamment en Italie où l’équipe semble répéter les succès.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.32.11FDJ (France)

Budget: 10 millions d’euros – Manager: Marc Madiot – 29 coureurs. 4 nationalités – Un Canadien (Dominique Rollin) – Âge moyen des coureurs: 27,6 ans – Leaders: Thibault Pinot,  Arnaud Démare, Arnold Jeannesson – Principaux départs: Steve Chainel, Yauheni Hutarovich – Principales arrivées: Johan LeBon – À surveiller: Nacer Bouhanni, Pierrick Fedrigo, Yoann Offredo, Jérémy Roy.

Marc Madiot mise sur la jeunesse, et possède quelques uns des plus beaux talents français. Johan LeBon est une pépite qu’il pourra tailler durant l’année, et Thibault Pinot ainsi qu’Arnaud Démare devront confirmer. Rollin a une belle carte à jouer sur les Classiques. Et on attend tous le retour d’Offredo…

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.31.17Argos Shimano (Pays-Bas)

Budget: ? millions d’euros – Manager: Iwan Spekenbrink – 28 coureurs – 12 nationalités – Un Canadien (François Parisien) – Âge moyen des coureurs: 26,1 ans – Leaders: John Dekengolb, Marcel Kittel – Principales arrivées: Warren Barguil – À surveiller: Warren Barguil, Koen DeKort, Tom Veelers.

Tout pour les sprints avec Degenkold et Kittel! L’autre intérêt, ce sera pour le grand espoir du cyclisme français, Warren Barguil. Je ne comprends cependant toujours pas pourquoi aucune équipe française n’a réussi à le recruter. Une affaire de fric? Je l’ignore.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.32.41Blanco (Pays-Bas)

Budget: 15 millions d’euros – Manager: Erik Breukink – 29 coureurs – 6 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,0 ans – Leaders: Robert Gesink, Luis Leon Sanchez – Principaux départs: Matti Breschel – Principales arrivées: Jack Bobridge, Lars Petter Nordhaug, Sep Vanmarcke – À surveiller: Lars Boom, Juan Manuel Garate, Steven Kruijswijk, Sep Vanmarcke.

Blanco est là pour un an, point barre. Les coureurs doivent donc se montrer pour attirer un nouveau sponsor. Gesink doit trouver plus de régularité, Bobridge doit exploser notamment sur les chronos, Nordhaug et Vanmarcke devront briller dans les courses d’un jour.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.34.23Vacansoleil (Pays-Bas)

Budget: 8 millions d’euros – Manager: Hilaire Van Der Schueren – 29 coureurs – 9 nationalités – Âge moyen des coureurs: 27, 2 ans – Leaders: Thomas de Gendt, Lieuwe Westra, Juan Antonio Flecha, Bjorn Leukemans, Johnny Hoogerland – Principaux départs: Stij Devolder, Gustav Laarson – Principales arrivées: Juan Antonio Flecha, Jose Rujano – À surveiller: Grega Bole.

De Gendt a impressionné sur le Giro 2012, menaçant Hesjedal l’avant dernier jour. Voilà une belle révélation pour Vacansoleil qui, jusque là, misait plutôt sur les courses d’un jour. Avec les Flecha, Westra, Leukemans et Hoogerland, l’équipe a une belle carte à jouer en avril…

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.32.03Euskaltel (Espagne)

Budget: 9 millions d’euros – Manager: Igor Gonzalez de Galdeano – 29 coureurs – 8 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,8 ans – Leaders: Samuel Sanchez, Igor Anton – À surveiller: Romain Sicard, Mikel Nieve, Gorka Izagirre, Ruben Perez.

La plus constante des équipes pro depuis deux décennies. Tout pour les courses par étapes, avec Sanchez et Anton. Espérons que Sicard pourra se retrouver!

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.18Movistar (Espagne)

Budget: 7 millions d’euros – Manager: Eusebio Unzue – 25 coureurs – 8 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,4 ans – Leaders: Alejandro Valverde, Rui Costa, Joaquin Rojas – Principaux départs: David Arroyo, Marzio Bruseghin, Vasil Kyrienka, Ignatas Konovalovas – Principales arrivées: Eros Capechi, Sylvester Szmyd – À surveiller:  Andrey Amador, Jose Cobo, Nairo Quintana, Giovanni Visconti.

Rui Costa ne cesse de surprendre, et Valverde a fait une très belle vuelta en 2012. L’équipe comptera sur ces deux atouts cette année, avec en renfort Szmyd qui pourra épauler Valverde en montagne. Sans grand recrutement toutefois, l’équipe vieillit et devra penser à se renouveler dès l’an prochain.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.32.57Lampre – Merida (Italie)

Budget: 7,5 millions d’euros – Manager: Roberto Damiani – 26 coureurs – 7 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,4 ans – Leaders: Damiano Cunego, Michele Scarponi, Fillipo Pozzato, Alessandro Petacchi – Principaux départs: Grega Bole, Danilo Hondo – Principales arrivées: Fillipo Pozzato, Jose Serpa – À surveiller: Mattia Cattaneo, Davide Cimolai.

Une équipe que j’ai bien du mal à saisir! Cunego, 31 ans, vieillit et il n’a confirmé qu’une chose, être un espoir déchu du cyclisme. Scarponi a connu quelques soucis dopage en 2012, tout comme Pozzato et ses présumés liens avec Michele Ferrari. Bref, difficile de dire ce qui sortira de cette équipe en 2013!

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.31.53Cannondale (Italie)

Budget: 9 millions d’euros – Manager: Roberto Amadio – 28 coureurs – 13 nationalités – Un Canadien (Guillaume Boivin) – Âge moyen des coureurs: 27,0 ans – Leaders: Peter Sagan, Ivan Basso – Principaux départs: Vicenzo Nibali, Daniel Oss, Sylvester Szmyd, Eros Capecchi – À surveiller: Guillaume Boivin, Alessandro De Marchi, Moreno Moser, Elia Viviani.

L’équipe possède le plus grand talent du cyclisme en ce moment, Peter Sagan, 24 ans seulement, qui pourra vite faire oublier le départ de Nibali selon moi. Derrière, Moreno Moser émerge également. Ces deux coureurs pourront jouir de l’expérience d’Ivan Basso cette année encore. L’effectif est très jeune, solide, une très belle équipe! Espérons que Guillaume Boivin pourra s’y intégrer rapidement dans le rayon des sprints.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.09Lotto – Belisol (Belgique)

Budget: 10 millions d’euros – Manager: Marc Sergeant – 28 coureurs – 7 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,1 ans – Leaders: Andrei Greipel, Jurgen Van Den Broeck, Jelle Vanendert.

Avec grosso modo les mêmes coureurs qu’en 2012, le pari est risqué pour 2013, bien que la présence de Greipel assure l’équipe d’un bon nombre de victoires chaque année (et c’est déjà parti au Tour Down Under!). Van Den Broeck misera encore une fois sur les grands tours, mais on ne lui permettra plus de se louper.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.27Omega Pharma – Quick Step (Belgique)

Budget: 13,5 millions d’euros – Manager: Patrick Lefevere – 29 coureurs – 10 nationalités – Âge moyen des coureurs: 27,8 ans – Leaders: Tom Boonen, Mark Cavendish, Tony Martin, Sylvain Chavanel – Principaux départs: Levi Leipheimer – Principales arrivées: Mark Cavendish – À surveiller: Jérome Pineau, Nikki Terpstra, Peter Velits.

Tom Boonen a repris sa place parmi les tous meilleurs cyclistes au monde en 2012 en réalisant un printemps exceptionnel. Ajoutez Cavendish et Martin et l’équipe peut jouer sur le terrain des Classiques, des sprints et des chronos! Le lot de victoires devrait donc être assuré en 2013. Il ne manque qu’un grand leader pour les courses par étape et ce serait une dream team du cyclisme!

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.34.10Sky (Royaume-Uni)

Budget: 15 millions d’euros – Manager: Dave Brailsford – 27 coureurs – 11 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,1 ans – Leaders: Bradley Wiggins, Chris Froome, Edvald Boasson Hagen – Principaux départs: Mark Cavendish, Juan Antonio Flecha, Lars Petter Nordhaug – Principales arrivées: Vasil Kyrienka, Jonathan Tiernan-Locke – À surveiller: Bernhard Eisel, Richie Porte, Geraint Thomas, Rigoberto Uran.

Avec Wiggins, Froome et Boasson Hagen, Sky est définitivement une super-puissance du peloton. Une victoire sur un grand tour leur semble promis en 2013, soit avec Wiggins au Giro ou Froome sur le Tour. L’équipe a cependant perdu plusieurs bons coureurs à l’intersaison, mais Jonathan Tiernan-Locke viendra renforcer l’effectif sur les grands tours, surtout en montagne. On ne devrait que peu voir les Sky sur les Classiques d’un jour cette saison.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.59Saxo – Tinkoff (Danemark)

Budget: 9 millions d’euros – Manager: Bjarne Riis – 29 coureurs – 13 nationalités – Âge moyen des coureurs: 30,1 ans – Leaders: Alberto Contador, Nicolas Roche, Roman Kreuziger – Principaux départs: Daniel Navarro, Nick Nuyens – Principales arrivées: Roman Kreuziger, Daniele Bennati, Matti Breschel, Alexandr Kolobnev, Nicolas Roche – À surveiller: Oliver Zaugg.

Riis a été très actif cet hiver pour relancer son équipe, certainement suite aux pressions d’Alberto Contador qui lui a donné la preuve, en gagnant la Vuelta 2012, qu’il était digne de confiance. Avec l’arrivée des Kreuziger, Roche, Kolobnev, Bennati et Breschel, l’équipe sera assurément plus efficace tant sur les courses d’un jour que sur les courses par étapes. Contador visera une victoire sur le Tour, rien de moins.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.31.32Astana (Kazakhstan)

Budget: 12 millions d’euros – Manager: Alexandre Vinokourov – 29 coureurs – 10 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,0 ans – Leaders: Vicenzo Nibali, Enrico Gasparotto – Principaux départs: Roman Kreuziger, Alexandre Vinokourov – Principales arrivées: Vicenzo Nibali, Jakob Fulgsang – À surveiller: Valerio Agnoli, Borut Bozic, Janez Brajkovic, Maxim Iglinsky, Andrey Kashechkin, Simone Ponzi, Paolo Tiralongo.

Manager général Vinokourov, je ne comprends pas! Passons… L’équipe cherchera à surprendre encore en 2013, suite aux victoires inattendues de Gasparotto et Tiralongo sur La Doyenne et l’Amstel l’an dernier. Avec l’arrivée de Nibali, l’équipe visera principalement le Giro, Brajkovic pouvant apporter son aide au requin de Messine dans les cols. Fulgsang cherchera à y relancer sa carrière et beaucoup de coureurs de cette équipe pourraient surprendre en 2013.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.31.42BMC (États-Unis)

Budget: 18 millions d’euros – Manager: John Lelangue – 26 coureurs – 10 nationalités – Âge moyen des coureurs: 28,1 ans – Leaders: Philippe Gilbert, Cadel Evans, Thor Hushovd, Alessandro Ballan, Tejay Van Garderen, Taylor Phinney – Principaux départs: George Hincapie – À surveiller: Daniel Oss, Marco Pinotti, Greg Van Avermaet.

Une des richissimes équipes du peloton, avec RadioShack et Sky. Beaucoup d’excellents coureurs chez BMC, qui doit, avec un tel effectif, engranger davantage de victoires en 2013 qu’en 2012. L’équipe n’a quasiment pas droit à l’erreur! Sur les Classiques, Gilbert (le Champion du monde), Hushovd, Ballan et Van Avermaet pourront tirer sur tout ce qui bouge. Sur les courses par étapes, Evans et Van Garderen pourront favoriser la victoire du mieux placé des deux. Enfin, Phinney devrait continuer de progresser sur les chronos et s’approcher doucement du niveau de Martin et Cancellara.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.32.32Garmin – Sharp (États-Unis)

Budget: 9 millions d’euros – Manager: Jonathan Vaughters – 29 coureurs – 12 nationalités – Un Canadien (Ryder Hesjedal) – Âge moyen des coureurs: 28,8 ans – Leaders: Ryder Hesjedal – Principaux départs: Henrich Haussler, Sep Vanmaercke – Principales arrivées: Nick Nuyens – À surveiller: Tom Danielson, Tyler Farrar, Martijn Maaskant, Daniel Martin, David Millar, Sébastien Rosseler, Peter Stetina, David Zabriskie, Christian Van De Velde.

Touchée par le scandale Armstrong, l’intersaison a été mouvementé pour Garmin, mais Hesjedal l’a joué « low profile ». On attend toujours de voir jusqu’où le Canadien pourra-t-il aller sur le Tour de France, qu’il a malheureusement abandonné l’an dernier sur chute. Sinon, beaucoup de coureurs de cette équipe pourront surprendre en 2013, car la plupart d’entre eux sont des coureurs désormais matures.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.36Orica GreenEdge (Australie)

Budget: 12 millions d’euros – Manager: Matthew White – 29 coureurs – 9 nationalités – Deux canadiens (Svein Tuft et Christian Meier) – Âge moyen des coureurs: 28,6 ans – Leaders: Simon Gerrans – Principaux départs: Jack Bobridge, Robbie McEwen – À surveiller: Michael Albasini, Luke Durbridge, Sebastian Lageveld, Peter Weening.

Une équipe qui ne m’inspire guère, une équipe de mercenaires capables de tout, et aussi de rien. Si Simon Gerrans est un solide leader, les autres joueront la carte de la surprise. Je n’attends par ailleurs plus grand chose au plus haut niveau d’un Svein Tuft, si ce n’est que des étincelles sur quelques chronos de la saison.

Capture d’écran 2013-01-24 à 07.33.48RadioShack – Leopard (Luxembourg)

Budget: 18 millions d’euros – Manager: Luca Guercilena – 28 coureurs – 13 nationalités – Âge moyen des coureurs: 29,9 ans – Leaders: Fabian Cancellara, Andy Schleck, Frank Schleck – Principaux départs: Daniele Bennati, Jakob Fulgsang, Olivier Zaugg – Principales arrivées: Danilo Hondo, Stin Devolder – À surveiller: Tony Gallopin, Maxime Monfort, Haimar Zubeldia.

Un très gros budget, et très peu de résultats en 2012 qui fut, chez RadioShack, une « annus horibilis »: Frank Schleck soupçonné de dopage, Cancellara qui se fracture la clavicule sur le Ronde et qui manque une bonne partie de la saison, Andy Schleck nowhere to be seen, et un directeur sportif, Johan Bruyneel, contesté par ses coureurs puis finalement congédié en fin d’année en raison du rapport de l’USADA l’incriminant jusqu’au coup avec Lance Armstrong. Dans tout ca, peu de place à la sérénité ! L’équipe tente de se relancer cette saison avec un nouveau management. Cancellara cherchera à faire comme Boonen en 2012, c’est à dire reprendre sa place de grand coureur de Classiques. Andy Schleck semble motivé à enfin prouver qu’il peut prendre ses responsabilités (on a envie de lui dire « enough talking! »). De belles surprises pourraient venir de Gallopin, Monfort, Fulgsang ou Zaugg par ailleurs.

Les vélos

Tous les vélos WorldTour, ou presque, sont ici, tels que vus sur le Tour Down Under. Les plus réussis selon moi sont les Pinarello, les Specialized, mais j’ai un faible pour le Bianchi Oltre des Vacansoleil, le Focus des AG2R – La Mondiale ou encore le BMC de l’équipe du même nom.

Palmarès des équipes selon l’âge moyen de leurs coureurs en 2013:

Saxo – Tinkoff: 30,1 ans

RadioShack: 29,9 ans

Euskaltel: 28,8 ans

Garmin – Sharp: 28,8 ans

Orica – GreenEdge: 28,6 ans

Lampre – Merida: 28,4 ans

Movistar: 28,4 ans

BMC: 28,1 ans

Sky: 28,1 ans

Lotto – Belisol: 28,1 ans

AG2R – La Mondiale: 28,0 ans

Blanco: 28,0 ans

Astana: 28,0 ans

Omega Pharma – Quick Step: 27,8 ans

FDJ: 27,6 ans

Vacansoleil: 27,2 ans

Cannondale: 27,0 ans

Argos – Shimano: 26,1 ans

Palmarès des équipes selon leur budget de fonctionnement en 2013:

BMC: 18 millions d’euros

RadioShack: 18 millions

Sky: 15 millions

Blanco: 15 millions

Omega Pharma – Quick Step: 13,5 millions

Orica – GreenEdge: 12 millions

Astana: 12 millions

Lotto – Belisol: 10 millions

FDJ: 10 millions

AG2R – La Mondiale: 9,5 millions

Garmin – Sharp: 9 millions

Saxo – Tinkoff: 9 millions

Cannondale: 9 millions

Euskaltel: 9 millions

Vacansoleil: 8 millions

Lampre – Merida: 7,5 millions

Movistar: 7 millions

Argos-Shimano: non disponible

Source des données: j’ai utilisé en grande partie le site Cycling Quotient, qui fait un travail remarquable de statistiques cyclistes.

Une nouvelle cyclosportive au Québec

Elle s’intitule le GranFondo Mont Sainte-Anne et aura lieu le dimanche 23 juin prochain.

Trois parcours sont proposés, soit le Piccolo Fondo (55 kms), le Medio Fondo (115 kms) ou le Alto Fondo (160 kms). Départ à 7h du matin en face du Chateau Mont Sainte-Anne.

Attention, ce sera du solide! Sur le Alto Fondo (160 kms), les participants devront se taper 2550 mètres de dénivelé et affronter des pentes maximales de 17%. Au menu, la bosse de l’Ange-Gardien, la bosse de Chateau-Richer et, bien sûr, la bosse de St-Ferreol des Neiges. De quoi décanter le peloton!

Les participants jouiront d’un chronométrage sur certaines portions du parcours, et un temps cumulatif sera établi à l’arrivée, question de permettre aux gens de se comparer.

Les épreuves sont ouvertes aux personnes âgées de 14 ans et plus et il en coûte entre 165 et 175$ pour s’inscrire (Alto Fondo, les prix sont moindres pour les épreuves plus courtes), en fonction du moment de l’inscription. Les trousses des participants seront à récupérer la veille, le samedi 22 juin.

Voilà donc une belle cyclosportive qui tombera bien pour beaucoup de cyclistes au Québec. Les coureurs Maîtres pourront y voir une occasion de se tester en fonction des Championnats Canadiens qui auront lieu le week-end suivant du côté de Lac Mégantic sur le difficile parcours du Mont Morne (30 juin). Les cyclosportifs y verront aussi une belle occasion de se tester quelques jours avant de s’envoler pour l’Europe – les chanceux! – pour participer aux grandes épreuves du calendrier comme La Marmotte, le Marathon des Dolomites ou encore L’Étape du Tour.

Et il est intéressant de constater que l’offre de cyclosportives continue de se développer au Canada et au Québec, sur des parcours qui présentent de réels défis, comme en Europe. Espérons qu’avec ce développement, des cyclosportifs européens traverseront bientôt l’Atlantique pour participer à nos plus belles épreuves!

Mon entrainement hivernal

Je prends au bond la balle lancée par mon ami Z Boy: mon entrainement hivernal?

C’est Michele Bartoli, quelle classe sur un vélo!, qui le disait: pour être un bon cycliste, il faut faire du vélo.

Par transposition, on pourrait aussi dire que pour être un bon fondeur, il faut fondre. Oups, faire du ski de fond.

Pour être un bon nageur, il faut nager.

Et pour être un bon menteur, il faut être Lance Armstrong. Oups, celle-là a pas rapport… Scusez-moi.

Comme mon sport est le cyclisme, mon entrainement hivernal est établi en fonction d’être opérationnel sur mon vélo dès la reprise, quelque part vers la mi-mars au Québec. J’aime être opérationnel sur mon vélo rapidement, de quoi donner des remords aux petits copains qui l’ont coulé douce l’hiver venu. On ne se refait pas.

Mon secret? Pas de secret. Juste des principes simples.

Le premier, c’est la régularité. Comme dans d’autre chose d’ailleurs. Pas la peine de faire 1h de home-trainer si on n’y touche plus pendant deux semaines après!

Donc quand je commence, je ne m’arrête plus. La motivation est essentielle. Cette motivation suppose de s’être fixé des objectifs. Les miens en 2013? Je vous les dis pas, lalalère… Ils sont toutefois nettement moins ambitieux que ceux de 2012, mais ceux de 2014 sont nettement plus ambitieux que ceux de 2012. Vous suivez?

Bon, et d’un.

De deux, les intervalles. Faut souffrir pour être beau! Fini la récréation.

Parce que la science, notamment celle de Guy Thibault, nous a prouvé qu’avec un nombre limité d’heures d’entrainement par semaine, on peut être très performant. À condition que ce nombre d’heures limités soit bien investi. Je ne parle évidemment pas de mon budget dopage ici!!!

J’ai deux enfants, une conjointe pas cycliste (une chance, y’a assez d’un freak dans cette maison!), une maison justement, un boulot très, très prenant et à temps plein (pas 35h par semaine, 38,75 je précise), et d’autres intérêts dans la vie que de simplement m’entrainer dans mes loisirs (notamment faire La Flamme Rouge et la porno – je déconne pour La Flamme Rouge…).

Donc « nombre d’heures limités », ca veut dire pour moi entre 5 et 7h d’entrainement par semaine l’hiver. Ca monte entre 7 et 10h durant l’été, avec les sorties du samedi matin, souvent plus longues. Crevaisons et défaillances non incluses.

Alors, ma semaine?

Ca commence par du repos: lundi off! C’est ti pas cool, ça?!

Mardi, home-trainer. Je déteste ce putain d’engin. Mais je m’y astreins (je suppose en pratiquant la dissociation – ca va me coûter cher de thérapie à 60 ans!), car les bénéfices sont astronomiques.

Au menu, 70 minutes de home-trainer, avec des intervalles d’abord courts, en ce moment, puis plus longs à mesure qu’on se rapproche de la mi-mars. En ce moment, les EPIC Ultime de Guy sont exquis… de souffrance ultime! Je ne sais pas si je dois maudire Guy ou le remercier, mais je me raccroche à ses paroles pour me motiver: à chaque EPIC Ultime de complété, c’est un gain de 3 watts en PAM… Faisons le calcul: 3 EPIC de fait cette année, ca nous fait donc 9 watts de PAM estimée. Ca doit pas être loin de ca si je me fie à mes sensations actuelles!

Le mercredi, muscu et gainage. Là, je diversifie: natation, Compex (à ne pratiquer que seul, sous peine de se faire ramasser pour être placé à Pinel…), c’est selon. Parfois du ski de fond aussi, en soirée, mollo, et ce sont les bras qui travaillent davantage que le reste. Environ 45 min à une heure max.

Le jeudi, rebelotte: home-trainer, intervalles. 70 min. Putain de home-trainer… Pour passer le temps, c’est parfois SufferFest au menu. Dans mon cas, c’est plus « Suffer » que « Fest ». Et mon dicton est « I will beat my ass today to try and follow yours tomorrow »…

Le vendredi, off. Sachons vivre et sachons surtout rester en couple… (version officielle) ou préparer la fin de semaine (version non-officielle)…

Le samedi, sortie longue et parfois intense en ski de fond (skating, souvent en fartlek). Souvent seul. En ce moment, c’est du 2h ou 2h30 environ. Dans un mois, ce sera 3h, puis je terminerai fin février par deux ou trois sorties de 3h30 ou 4h, pèlerinage vers la « Tour à feu » du Parc de la Gatineau oblige.

En cas de mauvais temps ou de températures nécessitant l’usage de vaseline dans le visage (j’ai passé l’âge), comme en ce moment au Québec, c’est en pestant une fois de plus contre mon home-trainer que je me rabats sur cet engin de malheur, pour 80 minutes et divers exercices: one-leg intervals (5×45 sec pour chaque jambe), intervalles plus longs et parfois en escalier (5 – 7 – 10 – 7 – 5 min), à une PAM moindre que pour les EPIC bien sûr, ou encore un « steady ride » à X nombre de watts constants, question de voir ou j’en suis (nous avons tous nos petits tests).

Le dimanche, ski de fond si home-trainer le samedi, et ski de fond ou home-trainer si ski de fond le samedi. Vous suivez? Il faut savoir se donner du lousse, selon nos envies, en cette période de l’année. Donc je choisis.

Si home-trainer, au menu muscu et gainage, avec gros braquets (du style 5x5min à 50 de RPM, suivi de 5min à 110 de RPM, sur braquets plus petits), avec en complément mon Compex (dépendemment de la sortie de la veille!). Si ski de fond, l’intensité dépendra de la sortie effectuée la veille. Comme dit Z Boy cependant, pour rester dans des zones d’intensité faible en ski de fond, il faut se parler souvent… et moi, je ne me parle presque jamais.

Parfois, le dimanche, c’est aussi ski alpin en famille (ne rigolez pas, les cuisses travaillent méchamment si, comme moi, vous faites 20 virages aux 10 mètres, sur le bord du bois, dans un corridor fictif de 3 mètres de large).

Voilà donc pour l’entrainement. J’en étais où? Ha oui! De deux.

De trois, une telle recette hebdomadaire doit évidemment se coupler d’une meilleure alimentation: moins d’alcool, plus de fruits et légumes, vous voyez le topo. « Doit évidemment se coupler »…

Habituellement (c’est à dire avant mes 42 ans…), un tel programme me permettait d’être assez bien sur le vélo au printemps: l’endurance est là grâce au ski de fond, les jambes sont là aussi grâce au home-trainer et à la muscu/gainage, et l’intensité est potable, sans être parfaite (c’est jamais tout à fait pareil sur route que sur home-trainer). De plus, les deux journées de repos (oups, je voulais dire de rénovation – ma blonde va peut-être lire ces lignes) par semaine durant l’hiver me permettaient habituellement d’en garder sous la pédale pour la saison sur route.

Le hic dans tout ça? Le hic, c’est que j’entends déjà ceux qui me connaissent rigoler d’ici. Ils savent trop bien que je commets des erreurs parfois. Nul n’est parfait, et je confesse devant vous aujourd’hui une petite tendance à en faire beaucoup, lorsque je reprends l’entrainement (je dois être le seul être humain sur cette planète à s’être intoxiqué à la tisane de prêle depuis le 1er janvier cette année), comme un petit côté à dramatiser ma condition physique (je ne pousse pas 9 watts en ce moment, mais 18).

J’en connais d’autres qui se cachent pour s’entrainer! Voilà un autre sujet, Z Boy!

Le Tour de l’actualité

1 – Lance Armstrong. Après des aveux très « personnels » et médiatisés la semaine dernière, on attend désormais la suite. Celle-ci doit être des aveux plus détaillés, espérons devant l’USADA ou l’AMA, afin d’en savoir plus sur ses complices, son système. Lance Armstrong aurait posé une condition pour des aveux détaillés, celle que ces aveux se fassent dans le cadre d’une commission « amnistie et réconciliation ». Rappelons que l’UCI rejette pour l’instant cette idée: elle a trop à perdre…

2 – Tellement prévisible. Alberto Contador a réagi aux aveux d’Armstrong en affirmant ceci: «Ces aveux ont porté atteinte à l’image du cyclisme, mais je veux voir le bon côté des choses : peut-être cela va-t-il nous permettre de clore une fois pour toutes ce chapitre appartenant au passé et de nous concentrer sur le futur de ce sport.» Doit-on rappeler que Contador a lui-même été soupçonné au moins deux fois ces dernières années pour dopage?

3 – Alberto Contador encore. Un doublé Giro-Tour ne serait pas à exclure en 2013. Son arme fatale? De grosses étapes après la dernière journée de repos, comme sur la Vuelta 2012.

4 – Eddy Merckx. Le plus grand champion de cyclisme de tous les temps est tombé des nues à propos de Lance Armstrong, son grand ami. Pour se justifier, Merckx a affirmé qu’Armstrong lui avait certifié « dans les yeux » ne pas avoir recours au dopage. La surprise et la naïveté sont pour moi, dans ce contexte, encore des mensonges: comment Merckx pouvait-il ignorer le dossier L’Équipe de 2005? Comment pouvait-il ignorer les excellents ouvrages de Walsh et Ballester? Voilà qui nous rappelera que Merckx est un produit du cyclisme, donc il est dans le milieu; jamais il ne voudra publiquement briser l’omerta du peloton.

5 – Rabobank. Ca craque de partout! Ils sont désormais plusieurs à affirmer qu’un système organisé de dopage sanguin était aussi en vigueur chez Rabobank et ce, dès le milieu des années 1990, peut-être avant. Danny NelissenThomas Dekker et Marc Lotz l’ont affirmé ces derniers jours. Pire, Nelissen est formel: c’est le médecin Geert Leinders qui le dopait à l’EPO. Doit-on rappeler que ce médecin pratiquait toujours dans le peloton pro en 2011 et 2012 chez… Sky? La Fédération belge de cyclisme a d’ailleurs annoncé depuis qu’une enquête sera mise sur pied quant aux agissements de ce médecin.

6 – Jan Ullrich. L’Allemand refuse toujours de passer aux aveux, voulant probablement s’accrocher à sa victoire sur le Tour 1997. Je ne comprends par ailleurs pas trop, il me semble que suffisamment de temps a passé désormais pour qu’Ullrich puisse parler sans retenue.

7 – Richard Garneau. L’animateur des sports à la télévision s’est éteint ce week-end, à l’âge de 82 ans. Il couvrait, depuis quelques années et en marge de ses autres activités, le Tour de France à la télévision de Canal Évasion (dont le proprio est son ami et ex-journaliste sportif de Radio-Canada, Serge Arsenault) ainsi que les GP de Québec et Montréal sur d’autres chaines, le cas échéant.

Il est évident qu’il convient de rendre hommage à l’homme pour l’ensemble de sa carrière. Il a certainement été parmi les tous meilleurs animateurs des sports à la télé depuis les 50 dernières années, contribuant significativement à l’essor du journalisme sportif. Garneau était particulièrement bon lors des Jeux Olympiques (il a couvert 23 éditions!) ainsi que pour couvrir le hockey. Il jouissait d’une grande culture du sport, d’un excellent français et d’une diction parfaite, faisant de lui un modèle pour des générations de jeunes journalistes sportifs.

Son rôle en cyclisme était moins celui d’un commentateur sportif que d’un animateur « général » de l’émission. Manifestement, sa culture cycliste était plus pauvre (il était par exemple une encyclopédie en athlétisme), limitant considérablement la pertinence de ses propos, notamment sur les questions de stratégie de course. Il laissait d’ailleurs le soin aux autres analystes, notamment Louis Bertrand avec qui il a travaillé en tandem durant plusieurs Tours de France, de commenter l’action à sa place. Si ses interventions en cyclisme m’ont très souvent gênées, rendons hommage à cet homme des sports qui a marqué la télévision au Québec. Une voix, et quelle voix! s’est éteint, et c’est une lourde perte pour tous.

8 – Tour De San LuisAlberto Contador, Vicenzo Nibali, Tejay Van Garderen, Mark Cavendish ou encore Joaquim Rodriguez sont tous présents en Argentine pour le Tour De San Luis qui s’élance aujourd’hui. Que voulez-vous, business as usual…

9 – Watts Zap. Sur une note plus légère, cet excellent vidéo Watts Zap des meilleurs moments insolites de la saison 2012 de cyclisme pro. L’agencement musique-image est vraiment très bien fait. À 6min16 dans le vidéo, un extrait du rictus de Thomas Voeckler qui nous prouve bien que nous n’avons pas rêvé, ce type se parle tout seul en roulant!

De la fermeture de La Flamme Rouge

Ca revient périodiquement: j’évoque la possibilité que ce site ferme.

Certains y voient un irritant. Je peux le comprendre.

J’invite tous les lecteurs à plutôt y voir un signe de la lucidité de l’auteur. De sa perpétuelle remise en question. De sa volonté de tenir ce site pour les bonnes raisons, pas pour une gloire personnelle, de l’audimat ou un quelconque profit.

Alors forcément, je me pose régulièrement des questions, parfois existentielles. Et je les partage à l’occasion avec vous, car La Flamme Rouge est un blog, pas un site de nouvelles.

Si j’investis temps et énergie dans La Flamme Rouge, c’est pour en faire un site au contenu « conscient », avec une valeur ajoutée par rapport aux autres sites qu’on peut trouver sur la toile à propos du cyclisme. Une site dont le contenu parle vrai, qui existe pour les bonnes raisons et qui est animé par un auteur qui aspire à savoir se remettre en question périodiquement. Tourner à vide, très peu pour moi. Relayer de l’information pour relayer de l’information, très peu pour moi. « Main stream », très peu pour moi.

J’ignore combien de temps ce site continuera d’exister mais s’il continue, une des raisons majeures est la communauté que nous avons créé ensemble et qui vit sur cette page. Merci de vos commentaires récents à l’occasion de mon coup de gueule, et cela vaut aussi pour les commentaires moins positifs. Ils contribuent justement à ce que je ne tourne jamais à vide. Et ils contribuent souvent à me faire voir les choses différemment.

Froide analyse de l’entrevue d’Armstrong

Révolté, frustré, et ne trouvant aucune satisfaction d’avoir été lucide toutes ces dernières années à propos de Lance Armstrong, mon texte d’hier tard dans la nuit se voulait un coup de gueule. Nous avons tous des réactions émotives lorsque des événements importants nous touchent de près et qu’ils sont liés à une passion.

Voici, avec un peu de recul, une analyse froide de l’entrevue accordée par Armstrong chez Oprah. Ce texte sera mis à jour régulièrement au cours de la journée et jusque demain samedi.

Ce que nous savions déjà.

Did you dope ? «Yes» Did you take EPO ?«Yes» Blood transfusions? «Yes.» Other products such as testosterone? «Yes.» During all your 7 Tours de France victories? «Yes.»

« True. » Armstrong a confirmé qu’un contrôle positif à la cortisone en 1999 a été couvert par un certificat médical antidaté.

La question qui tue.

Was it possible to win without doping? «No, I don’t believe it was possible.»

Il refuse de répondre.

« I’m not comfortable talking about other people, I’m not. It’s all out there. »

À propos de la fameuse scène de l’hôpital en 1997, alors qu’il aurait avoué à ses médecins responsables de soigner son cancer et en présence de plusieurs amis s’être dopé: « I’m not going to take that on, » he said. « I’m laying down on that one. » Une réaction qui a terriblement frustré Betsy Andreu, et on la comprend.

D’autres mensonges tellement décevants.

« The last time that I crossed that line (ndlr: recourir au dopage) was in 2005. »

« I love cycling. I really do. » 

Une part de sincérité?

« They’ve (ndlr: les Andreu) been hurt too badly. A 40 minute conversation isn’t enough. »

« She’s (ndlr: Emma O’Reilly) one of these people that I have to apologise to. She’s one of those people who got run over. Got bullied. »

« I see the anger in people. Betrayal, it’s all there. These are people that supported me, believed in me and they have every right to feel betrayed… I’ll apologise to these people for the rest of my life. »

« People will say that I’ve disrespected that event (ndlr: le Tour de France), the colour yellow, the sport, the jersey – I did. »

Ce que nous ne savions pas.

Rien.

L’UCI

« I’m going to tell you what’s true and not true. That story isn’t true. There was no positive test, there was no paying off of the lab there was no secret meeting with the lab director. »

« This is impossible for me to answer this question and have anybody believe it. It was not in exchange for any cover up. And again I am not a fan of the UCI. I have every incentive to sit here and tell you ‘yes, that’s right.' »

La vraie personnalité d’Armstrong

« I was just on the attack, Oprah. Territory of being threatened. Team being threatened. Reputation being threatened. I’m going to attack. »

La suite

« I disrespected the rules, regardless of what anybody says of the generation. That was my choice. If I can, and I stand on no moral platform here. It’s certainly not my place to say ‘hey guys, let’s clean up cycling.’ If there was a truth and reconciliation commission – again I can’t call for that. I’ve got no cred. But if they have it and I’m invited, I’ll be the first man in the door. »

Les réactions, toutes tellement prévisibles.

Pat McQuaid, triomphant: “Lance Armstrong has confirmed there was no collusion or conspiracy between the UCI and Lance Armstrong. There were no positive tests which were covered up and he has confirmed that the donations made to the UCI were to assist in the fight against doping. »

Pat McQuaid, encore triomphant: “However, Lance Armstrong also rightly said that cycling is a completely different sport today than it was 10 years ago. In particular the UCI’s introduction of the biological passport in 2008 – the first sports federation to do so – has made a real difference in the fight against doping. »

Andy Schleck: « Now it is time to return to our own careers and to the future. The biological passport and the out-of-competition controls have indeed changed cycling. »

Samuel Sanchez: « I want to look to the future and don’t want to look back. The image of cycling suffered in that era, today it is totally different.

Hilaire van der Schueren, directeur sportif chez Vacansoleil:  “Let us once and for all draw a line under the matter. It is time that we increasingly look to the future of cycling. »

Phil Anderson: « But he didn’t seem to reveal anything that hasn’t been leaked or we haven’t read in Hamilton’s book. Maybe that’s going to come out tomorrow. He hasn’t pulled anything out of the hat yet. »

Les lucides

Greg Lemond: “I get pissed off when I hear that you can’t win the Tour without doping. Look at Andy Hampsten [winner of the 1988 Giro d’Italia, third in the 1989 Giro and fourth in the Tour in 1986 and 1992) – there was no way he was on any doping program.”

John Fahey, président de l’Agence Mondiale Antidopage: « We learnt nothing new. He refused to give names of the entourage, the officials, the other riders, the source of the drugs which he admitted taking and he indicated at the same time that he harassed and bullied many decent and honest people with litigation and public statements – even though those people were telling the truth. »

« I think Lance Armstrong a very confused person. When someone justifies all of the wrongs that he did on the basis that everyone else was doing it and when someone gives the impression as I distinctly got that the biggest mistake that he ever made in all of this was to come back in 2009 and 2010 and had he not made that comeback he might have got away with it. That tells me that he regrets all the occurred because he got caught. I don’t see him as being anyone of character at all. I see him being as he now admits he is and that is a liar, a bully and a cheat. »

L’espoir

Travis Tygart: “His admission that he doped throughout his career is a small step in the right direction. But if he is sincere in his desire to correct his past mistakes, he will testify under oath about the full extent of his doping activities.

Le fond du baril

Après les aveux de Lance Armstrong, ces questions méritent d’être posées:

Que reste-t-il du cyclisme?

Que reste-t-il de l’honnêteté des hommes?

Que reste-t-il des valeurs de morale, de respect, d’éthique?

Armstrong lui-même l’a reconnu: j’ai été arrogant, malhonnête, trop ambitieux. « This was not good« .

Que de souffrance par ses proches, ses amis, ses coéquipiers qui osaient dire la vérité. Des années de vies détruites…

Le peloton 2013 s’élance dans quelques jours pour une nouvelle saison. So what? Non mais, on s’en câlisses-tu?

J’aime mieux vous avertir d’avance: je songe sérieusement à fermer ce site. Tout a été dit. Il ne reste plus qu’une action concrète à poser, pour aller au bout de la logique.

Les coureurs pros? Le cyclisme professionnel? Quel intérêt, vraiment? Je ne vois aucune raison, ce soir, d’y croire encore.

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