Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2012 Page 1 of 3

Vino, le pire des vainqueurs

Alexandre Vinokourov a gagné la course sur route des Jeux Olympiques de Londres.

C’est le pire des vainqueurs selon moi, et vous êtes nombreux à avoir déjà exprimé cette même opinion en laissant un commentaire sur ce site.

Je n’aime pas Alexandre Vinokourov parce que c’est un récidiviste. Question dopage, j’ai toujours estimé que les coureurs pris une première fois avaient droit à une deuxième chance. Mais pas à une troisième.

Vinokourov a baigné dans la sulfureuse équipe Telekom entre les années 2000 et 2005. Puis il était chez Liberty-Seguros lors de l’Affaire Puerto. Puis il a été convaincu de dopage aux auto-transfusions sanguines lors du Tour 2007.

Une carrière très certainement passée chargée.

Bref, je n’aime pas cette victoire de Vinokourov, pour l’image qu’elle donne du cyclisme. Je suis absolument convaincu que Pat McQuaid rit jaune et que le CIO n’apprécie pas non plus. J’espère que l’AMA prêtera une attention toute particulière à l’analyse de ses échantillons urinaires, sanguins et de son passeport biologique des derniers mois.

Ceci étant, il faut reconnaître une chose, Vinokourov sait courir et possède un sens tactique bien aiguisé. Il a gagné de nombreuses courses en prenant la bonne décision au bon moment. Dans la course sur route, il est parti exactement quant il le fallait, pas trop loin de l’arrivée, tout en étant le premier à bouger. Dans une échappée royale avec plusieurs gros clients, c’est souvent le premier à attaquer qui va au bout car ca se regarde toujours derrière.

Ceci étant, le visage de la course a tourné à la chute de Cancellara qui a décidément une bien drôle de saison. Je ne comprends pas ce qu’il a foutu nom de Dieu! Il se plante tout seul dans un virage abordé en tête… Irait-il si vite qu’il n’aurait plus notion des virages?!

L’équipe Suisse avait jusque là maîtrisé la course parfaitement, étant nombreux devant avec Cancellara. Je crois sincèrement qu’ils avaient l’or à portée de main.

Le Canadien Ryder Hesjedal a pour sa part été souvent vu à l’arrière du peloton. Je croyais que le récent Tour de France lui avait servi de leçon. Il va falloir qu’il travaille sur son placement dans le peloton!

Bref, un bien triste champion olympique pour le sport cycliste, surtout qu’il quittera pour la retraite dans quelques mois. Et une bien triste saison pour Cancellara qui aurait pu gagner à de nombreuses reprises cette saison mais qui a fait preuve de malchance.

L’esprit olympique me gagne

À l’image de cette flamme olympique allumée d’une multitude de points se rassemblant en un point commun, j’ai trouvé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres d’un esprit rassembleur et teintée d’humanisme dont les différents peuples de la terre ont bien besoin en cette époque tourmentée. Les organisateurs ont bien réussi à faire ressortir les valeurs de l’olympisme dont plusieurs d’entre elles dépassent le seul sport pour être des valeurs essentielles à l’harmonie et la cohésion de l’humanité toute entière.

Jacques Rogge, dans son allocution, a explicitement invité les athlètes à ne pas céder à la tentation du dopage.

La flamme elle-même a été allumée par de jeunes athlètes représentant la prochaine génération aspirant à prendre le relais. Un beau symbole que j’ai préféré à la présence de Bradley Wiggins que nous laissaient croire de nombreuses rumeurs.

Les Jeux sont maintenant ouverts, place aujourd’hui à l’épreuve sur route en cyclisme masculin, suivie demain de l’épreuve sur route des femmes. Et quelques jours plus tard, ce sera le tour des épreuves de chrono dans lesquelles une belle lutte entre Bradley Wiggins et Fabian Cancellara est à prévoir. Sur 44 kms, je mise personnellement sur Fabian Cancellara, pour la fraicheur et la puissance brute.

Course sur route des JO: les favoris

C’est la course sur route des JO de Londres aujourd’hui. Voici les favoris selon moi, dans l’ordre:

1 – Mark Cavendish. Il s’est entrainé à mieux passer les bosses, il sort d’un excellent Tour de France (3 victoires d’étape!) et il est le sprinter le plus rapide du peloton actuellement. Ajoutez à cela qu’il dispose de 4 équipiers dont Wiggins, Froome et Millar et vous avez là une recette gagnante.

2 – Peter Sagan. Seul représentant de la Slovaquie, il sera isolé durant la course mais pourrait bénéficier par ailleurs d’un certain soutien de quelques coureurs Liquigas courant sous les couleurs d’autres pays. La bosse du parcours devrait lui convenir et gageons qu’il sera attentif à la course de mouvement pour essayer de partir au sein d’un petit groupe.

3 – Andrei Greipel. Il dispose lui-aussi de 4 équipiers, dont Martin et Degenkolb pour l’amener dans le dernier kilomètre.

4 – Fabian Cancellara. Il est en forme et il est motivé par une médaille olympique. Il a cependant une sacré pancarte dans le dos à l’approche des 5 derniers kms.

5 – Tom Boonen. C’est le joker puisqu’on ne connaît pas sa condition actuelle, Boonen ayant fait l’impasse sur le Tour. Il aurait bien préparé les JO et voudra tenter de partir en échappée pour éviter un emballage final.

6 – Philippe Gilbert. Sa condition est en hausse, c’est évident et c’est ce que nous a appris le Tour de France. Avec Boonen, Gilbert et Van Avermaet, les Belges ont un bon coup à jouer! Une victoire de Gilbert aux JO et il sauve sa saison…

7 – Luis Leon Sanchez. Il peut rouler très vite dans une échappée et il est en forme. L’atout des Espagnols.

8 – Edvald Boasson Hagen. Si la course est usante, sélective, il pourrait être très dangereux dans le final.

9 – Arnaud Demare. Le sprinter français est revanchard après avoir perdu le Championnat de France. Dans un emballage final sans Cavendish et Sagan, il a des chances.

10 – Chris Froome et Bradley Wiggins. Dans la forme qu’ils ont, comment les exclure des favoris de la course sur route, même s’ils devraient logiquement se mettre au service de Cavendish? Si ce dernier est éjecté du final, attention à ces deux-là tout de même!

La Flamme Rouge, victime du succès?

De récents événements me font réfléchir un peu plus quant à l’avenir de ce petit site Internet qu’est La Flamme Rouge. À la veille d’une semaine de vacances ou je mettrai forcément le site moins fréquemment à jour, le timing de ce questionnement m’apparait bon.

Fondée en août 2003, La Flamme Rouge a donc désormais presque 9 ans d’existence. 9 ans! Neuf années à écrire presque quotidiennement sur ce site, je n’ai pas vu le temps passer. C’est probablement bon signe.

Au fil de ces neuf années, une intéressante communauté s’est créée à travers ce site. Cette communauté m’est aujourd’hui très chère et j’adore lire vos commentaires qui m’enrichissent au quotidien. Outre la qualité générale, un des grands succès de La Flamme Rouge est d’avoir su créer un espace libre et de bonne qualité pour échanger et formuler des opinions.

La Flamme Rouge attire chaque jour en moyenne entre 1000 et 1400 lecteurs, avec des pointes régulières à plus de 2000 lecteurs pour certains sujets ou événements d’intérêt. Vous êtes nombreux à lire La Flamme Rouge depuis le Québec, mais également très nombreux à fréquenter ce site depuis la France, la Belgique, la Suisse et le reste du Canada voire du monde.

Bref, La Flamme Rouge rejoint désormais une importante communauté dans le milieu du cyclisme. Je sais aussi de source sûre que de nombreuses personnalités du cyclisme fréquentent de façon anonyme ce site, et c’est évidemment une source de satisfaction. Ces personnes peuvent notamment y trouver le pouls du public sur des questions d’actualité.

Nous en avons peut-être eu une autre preuve hier alors qu’un commentaire signé David Millar a été laissé sur le site, écrit en anglais (commentaire #25). Bien documenté, de très bon ton, il est possible que ce soit le « vrai » David Millar! If so, thank you David for your comment about Vayer’s power output calculation. I don’t agree with you as I truly believe in the precision of power output calculations, but your comment and related links help us put things in perspective and assess Vayer’s papers. It is up to each reader to make up his mind about the relevance of these calculations. Please don’t hesitate in the future to leave comments in english, these contribute greatly to this web site as your opinion is a well-informed one!

Par ailleurs, l’émission de science « Les années-lumières » de Radio-Canada a récemment consacré une émission aux performances de coureurs pro avec comme invités Antoine Vayer, Frédéric Grappe et Guy Thibault. C’est ici. Merci à mon ami Dan pour le lien.

Ceci étant dit, avec tous ces succès vient une pression additionnelle que je ressens de plus en plus fréquemment. Mes propos sont parfois scrutés à la loupe et ont parfois un impact plus important que je ne l’aurais imaginé dans mes rêves les plus fous! J’en ai eu une preuve récemment et cela m’a quelque peu perturbé.

Il convient de rappeler que La Flamme Rouge est un site totalement indépendant de tout, réalisé par une seule personne dont les propos n’engagent que lui (moi!). Je n’ai de comptes à rendre à personne, je ne fais pas d’argent avec ce site, je n’ai aucun lien commercial et je pourrais fermer La Flamme Rouge demain matin si je le souhaitais. Je réalise La Flamme Rouge par pure passion pour le cyclisme et je ne cherche aucunement à faire de l’audimat. Cet audimat s’est développé au fil des ans, sans effort particulier, probablement en raison de la qualité et de la crédibilité générale du site. Même s’il n’y avait que 5 lecteurs quotidiens sur La Flamme Rouge, je tiendrais quand même ce site!

Bref, mes préoccupations actuelles tournent autour du statut, de la dimension que La Flamme Rouge est en train de prendre. Pour tout vous dire et être parfaitement franc, cela fait un peu peur parfois. Si le cyclisme me tient à coeur, si j’ai des opinions et que j’essaie de bien les argumenter, je ne cherche pas à nuire à quiconque à travers La Flamme Rouge. Il ne faudrait pas, par la dimension que ce site acquiert, que je sois exposé à des poursuites judiciaires en raison de certains de mes textes qui « voyagent » de plus en plus dans Internet!

Je réfléchirai, au cours des 7 prochains jours, à l’avenir de La Flamme Rouge. Très rapidement, je sais déjà que vous me manquerez la semaine prochaine! Ceci étant, il convient parfois de marquer une pause pour réfléchir au sens et à la portée de tout cela. Évidemment, vos éventuels commentaires pourront une fois de plus alimenter mes réflexions. D’ici mon départ dimanche, je publierai notamment une mise à jour du pool de cyclisme après le Tour de France.

Je tiens enfin à remercier tous les lecteurs de La Flamme Rouge et tous ceux qui ont laissé des commentaires sur ce site au fil des ans. J’ose croire que j’alimente votre passion du cyclisme, et je vous assure que vous alimentez tous la mienne.

Un ciel pas tout à fait clair pour l’équipe Sky

Très intéressant commentaire à propos de l’équipe Sky laissé par Alain39, un fidèle lecteur de La Flamme Rouge. Je reprend la balle au bond, et me permet quelques commentaires supplémentaires.

Le commentaire d’Alain porte sur la suspicion qu’engendrent les performances peu communes de l’équipe Sky sur le récent Tour de France. Revenons sur les éléments crédibles pouvant alimenter cette suspicion, question d’étoffer un peu le discours sans verser dans le jugement facile.

1 – Les calculs de puissance. Antoine Vayer est sans appel: les puissances moyennes ont ré-augmenté sur le Tour cette année, après quelques années où elles étaient en baisse. On est revenu, dans certains cas, aux valeurs des belles années EPO, notamment dans ce col de Peyresourde que Wiggins et Froome ont grimpé seulement 34 secondes plus lentement que Rasmussen et Contador dans le Tour 2007, alors qu’ils se tiraient la bourre à raison de grands sprints sur-réalistes. Wiggins et Froome ont ensuite réussi à accélérer le rythme dans la dernière montée sur Peyragues!

Bref, il convient de regarder ces performances avec un peu de recul car elles sont surprenantes. Limites même.

2 – l’AICAR. Ce produit miracle est-il vraiment détectable comme on le laisse penser? Pas sûr. Dans le doute, on ne peut avoir la certitude que les coureurs du Tour étaient propres, ce produit ayant pu échapper aux contrôles. Peut-être pas pour bien longtemps, et c’est là un véritable espoir si des tests rétroactifs sont appliqués.

3 – Ténérife. Comme c’est la mode depuis quelques années, les grands favoris du Tour s’éclipsent dans les 3 semaines précédents la compétition, voire en mai (c’est de plus en plus fréquent). Wiggins a choisi Ténérife pour s’entrainer un mois durant, adoptant apparemment une vie de moine (il aurait grimpé 100,000m de dénivelé en un mois!). Le but était triple: s’acclimater à la chaleur, grimper des cols (un volcan) et s’acclimater à l’altitude. Ténérife est aussi un des lieux où officie un certain Michele Ferrari. Un hasard, probablement. Que voulez-vous, c’est bien connu: on ne choisit pas ses voisins…

4 – Tim Kerrison. Le « scientifique du sport » chez Sky, l’homme qui a transformé Bradley Wiggins. Il travaillait auparavant comme entraineur en… natation. C’est bien connu aussi: rien de tel qu’une approche « nouvelle » pour repousser les limites. Nous n’avons pour l’instant rien à reprocher à M. Kerrison, mais la transformation Wiggins qu’il a dirigé est assez spectaculaire merci.

5 – L’affaire de la Vuelta 2010. Un mystérieux virus. De nombreux coureurs de l’équipe affectés. Flecha à l’hopital. Et le décès d’un soigneur sur septicémie. Une affaire jamais élucidée, qui est restée sans réponse. Bizarre.

Ces cinq éléments me paraissent pour le moment les plus crédibles pour soulever un doute raisonnable quant à la probité des coureurs chez Sky. Laissons le temps faire son oeuvre, de la même façon qu’il a agit pour l’équipe américaine US Postal. Pour le moment, il convient de les féliciter de leur Tour 2012, c’était d’une maitrise parfaite.

Le Tour de l’actualité

Pas mal de nouvelles à couvrir aujourd’hui. On commence par le plus incroyable.

1 – Deux participants du récent GranFondo New York sont positifs à… l’EPO! Voilà une preuve supplémentaire que ça se dope aussi sur la scène des cyclosportives, parfois même avec des produits très sophistiqués. Vous êtes battus par plus fort que vous sur la Marmotte? Sans être parano, sachez relativiser: êtes-vous bien sûr de la probité et de l’éthique de vos adversaires? Ce que je veux dire? Je veux dire qu’il faut se rappeler l’essentiel: que nous faisons du vélo pour le plaisir, pour repousser nos propres limites et pour relever des défis. Et pour vivre en santé.

2 – Cet article d’Antoine Vayer publié dans le journal français Le Monde sur les récentes performances offertes sur le Tour, y compris de Voeckler, a de quoi déstabiliser. Une lecture obligée pour ceux qui veulent être des observateurs éclairés du cyclisme.

3 – Excellent bilan du Tour, équipe par équipe.

4 – Après Greg LeMond en 1984, Tejay Van Garderen est le deuxième américain à ramener le maillot blanc de meilleur jeune du Tour à Paris. LeMond voit chez le jeune coureur américain un gros potentiel pour les années à venir, et je suis plutôt d’accord avec lui. Ca tombe bien, Van Garderen aussi.

5 – Excellent vidéo avec Alex Stieda, le premier Canadien (et nord-américain) à avoir porté le maillot jaune sur le Tour de France. C’était en 1986. Ca fait plaisir de revoir Alex aussi en forme, cut, et l’esprit vif. Il revient notamment sur son Tour de France 1986 et la façon dont il a vécu tout cela. Très intéressant! Ca donne le goût d’aller rouler avec lui.

6 – La course sur route des JO de Londres aura lieu samedi prochain (dimanche, ça sera au tour des femmes). Le parcours est ici, la liste des partants est ici. Cavendish et l’équipe britannique, qui jouent à domicile, sont évidemment les épouvantails à battre. Personnellement, je pense que Peter Sagan pourrait créer la surprise, mais il est cependant seul de son pays. Comme Ryder Hesjedal, seul représentant canadien. Pour Hesjedal, ça sera l’occasion de reprendre la compétition en préparation aux GP de Québec et Montréal en septembre.

7 – Le groupe Campagnolo Athena sera électrique en 2013. Attendez avant de vous précipiter, les rumeurs veulent que le groupe électronique chez Campa ne soit pas encore tout à fait au point.

8 – Un documentaire sur la vie et la chute de Marco Pantani est en gestation et pourrait sortir sur les écrans en 2013. Quoi de plus actuel considérant l’actualité récente dans le monde du cyclisme?

9 – Contador le retour: c’est planifié au Eneco Tour, en préparation de la Vuelta dont il sera un des favoris. Rappelons qu’on y attend aussi Chris Froome et Jurgen Van Den Broeck. Ca pourrait être intéressant, en particulier en montagne.

10 – J’aime ce BH UltraLight. Il aurait été un précieux atout sur la Haute Route!

11 – Vous vivez dans la région d’Ottawa-Gatineau? Vous n’avez rien de spécial mercredi soir prochain? Participez au sympathique « Hell Climb 2012 », un chrono de 6.2 kms sur la montée Fortune, dans le Parc de la Gatineau, au profit de l’hôpital d’Ottawa et son unité de recherche sur les reins. 10$ (ou plus!) l’entrée, et la chance de nous prouver que vous pouvez vraiment monter « Fortune » très rapidement. Ca commence à 18h. Le record Strava tombera-t-il?!

Ils sortent frustrés du Tour

La Promenade des Anglais s’était déplacée de Nice à Paris hier pour l’arrivée du Tour: à Bradley Wiggins le Tour, à Mark Cavendish la dernière étape!

Wiggins inscrit donc son nom dans l’Histoire du cyclisme comme premier anglais vainqueur du Tour. Ce fut une presque une ballade de santé et il n’aura jamais été inquiété durant les trois semaines de course. Seul son équipier Froome semblait en mesure de le déstabiliser en montagne, mais son avance grâce au chrono était tout-de-même confortable.

Si plusieurs ont réussi leur Tour, d’autres en sortent frustrés très certainement. Petit tour d’horizon:

1 – BMC. La Dream Team du vélo sur papier début 2012. Des grosses pointures: Evans, Gilbert, Hushovd. Sur le Tour, ce fut la catastrophe presque complète puisque seul Tejay Van Garderen vient sauver les meubles avec une belle place de premier jeune de l’épreuve. Pas une seule victoire d’étape, trois semaines d’anonymat pour Philippe Gilbert, et l’effondrement de Cadel Evans dans les Alpes. Ce n’est pas un bilan satisfaisant pour l’une des trois plus importantes équipes cyclistes professionnelles du peloton.

2 – Matthew Goss. Il a essayé tous les jours, il a fait roulé son équipe GreenEdge mais au final, pas une seule victoire d’étape. Sagan, Greipel et Cavendish ont démontré que Goss n’avait pas, pour le moment, ce qu’il fallait pour rivaliser avec eux. Ce manque de réussite a dû être très frustrant pour Goss et pour ses équipiers ces trois dernières semaines.

3 – Chris Froome. En montagne, tout le monde s’entend pour affirmer qu’il était probablement le plus fort. S’il avait été dans une autre équipe, j’aurais aimé voir ce qu’il aurait pu faire en attaquant de plus loin Bradley Wiggins… Bref, Froome passe à côté d’une éventuelle victoire dans la plus grande course cycliste du monde et ça, ça doit être très frustrant pour lui. Je ne serais pas surpris de le voir dans une autre équipe en 2013!

4 – AG2R La Mondiale et Cofidis. Quant on sait l’importance du Tour de France pour les équipes françaises, on peut être inquiet de l’avenir des équipes AG2R La Mondiale et Cofidis qui passent à côté d’une victoire d’étape sur le Tour, alors qu’Europcar et La Française des Jeux ont fait un carton plein. Seule consolation du côté de l’équipe AG2R, la belle 12e place de Nicolas Roche, mais qui loupe quand même le top-10. Pour Cofidis, c’est la disgrâce complète si on ajoute l’Affaire DiGregorio.

5 – Chris Anker Sorensen. Devant sur de nombreuses étapes, notamment en montagne, il a couru après une victoire d’étape sans relâche et… sans succès. Frustrant pour lui, et pour toute son équipe SaxoBank qui aurait bien eu besoin d’une telle victoire.

6 – Jérome Coppel et l’équipe Saur-Sojasun. On ne les a beaucoup vu ces trois dernières semaines, ni dans les échappées, ni devant grâce à Coppel, pas au mieux physiquement il est vrai. Pourtant, sur le papier, Coppel et son équipe Saur sont plein de talents. Frustrants pour eux.

7 – Robert Gesink. Le leader de la Rabobank semble être maudit en juillet sur les routes du Tour. Le vainqueur du Tour de Californie passe encore à travers la Grande Boucle. Rabobank a cependant sauvé la mise avec son coureur espagnol, Luis Leon Sanchez.

8 – Tyler Farrar. Le sprinter américain a été totalement absent. Le début de la fin?

9 – Ryder Hesjedal. Comment oublier Ryder? Abandon sur chute, de quoi être très frustré alors qu’on tient la condition physique de sa vie. Je suis convaincu, à la lumière de ces trois dernières semaines, que Ryder aurait pu terminer 3e de ce Tour de France, devant Nibali.

10 – Nous, les fans. Les trois dernières semaines nous ont replongé dans l’époque ennuyeuse d’Indurain et d’Armstrong: le premier chrono pour faire une différence, puis une équipe survitaminée pour tout contrôler le reste de la course. Pas spécialement excitant. Un autre Tour comme celui-là et nous serons nombreux à décrocher pour aller voir le Giro, autrement plus passionnant cette année.

Londres 2012 par Louis Garneau

Look « vintage » pour les vêtements fabriqués par Louis Garneau de l’équipe cycliste canadienne des Jeux Olympiques de Londres qui s’amorcent sous peu. Ryder Hesjedal sera facile à identifier dans le peloton!

Je trouve l’ensemble assez réussi, d’une sobriété efficace.

              

Les surprises du Tour

Reportons-nous, l’espace d’un instant, il y a quatre semaines, soit quelques jours avant le Tour de France. De cet angle, nous sommes mieux capables d’identifier les vraies surprises et révélations de ce Tour.

1 – Thibault Pinot. Déjà auteur de quelques belles perfs, on savait le coureur français capable de belles choses. Mais de là à être 10e du général du Tour à trois jours de l’arrivée à Paris, non. À 22 ans, il fait presque jeu égal avec son compatriote Pierre Rolland, actuel 8e du général 1min30 devant lui et aussi vainqueur d’une étape. Rappelons que Thibault Pinot est le coureur le plus jeune de cette édition du Tour, à 22 ans et 2 mois. Il est, pour moi, LA grande révélation de ce Tour.

2 – Chris Froome, ou Froome, c’est fou. Une aisance indécente dans les cols, une maigreur incroyable, il se pose comme le vainqueur du Tour 2013, pourvu que ce dernier fasse plus de place à la montagne. Car que vaudra un Contador en pleine possession de ses moyens face à un Froome dans une condition équivalente ? La question se pose… Chose certaine, gageons que le Tour 2013 sera différent de l’édition actuelle, Christian Prudhomme ayant déclaré être déçu du manque d’initiative des leaders en montagne. Je doute qu’on voit un premier grand chrono à la sortie de la première semaine l’an prochain!

3 – Tejay Van Garderen. Le coureur américain, actuel 5e du général, se paye le luxe d’être devant son leader Cadel Evans chez BMC, il est vrai pas au mieux. Maillot blanc du Tour en tant que meilleur jeune, il a encore quelques années devant lui pour s’améliorer. Un champion en devenir sur les courses par étapes, à n’en pas douter. Les États-Unis tiennent en lui quelqu’un capable de gagner le Tour après Greg LeMond et Lance Armstrong.

4 – Thomas Voeckler. Qui l’eut cru après un mois de juin catastrophique? Vainqueur du classement de meilleur grimpeur, deux grandes victoires d’étape en montagne, il a su réussir son Tour comme l’an dernier. Incroyable.

5 – Chris Horner. Et dire que Johan Bruyneel voulait le laisser à la maison! À presque 41 ans, il est actuellement 13e du général à un peu plus de 14 minutes de Wiggins. Toute une performance! Rigolo d’ailleurs, le plus jeune coureur du Tour (Pinot) est 10e du général, le deuxième coureur le plus âgé (après Voigt) est juste derrière, 13e. Presque 20 ans les séparent!!!

6 – Peter Sagan. Très jeune lui-aussi (22 ans), il décroche pas moins de trois victoires d’étape jusqu’ici et semble avoir le maillot vert acquis. Pas mal pour un premier Tour de France! C’est LE grand coureur de Classiques en devenir, tout en rappelant que Sagan sait aussi grimper quant il le faut.

Bref, avec Van Garderen, Pinot et Sagan, ce Tour de France a fait une belle place à la jeune génération âgée de 24 ans ou moins, sans oublier les Boasson Hagen et Rein Taaramae.

7 – L’équipe RadioShack. Avec tous les problèmes auxquels elle doit faire face actuellement (contrôle positif de Franck Schleck, rumeur de non-paiement des coureurs, poursuite de Jakob Fulgsang, accusations à l’endroit de Johan Bruyneel, etc.), l’équipe aurait pu s’effondrer. Voilà plutôt qu’elle est en tête du classement par équipe grâce à Zubeldia, Horner et Kloden. Voigt réalise aussi un bon Tour. De quoi replacer tous les coureurs en fin d’année si jamais l’équipe met la clef sous la porte! D’ailleurs, les plus récentes rumeurs de transfert envoient les frères Schleck chez… Astana la saison prochaine. Astana chercherait en effet à remplacer Vinokourov (retraite) et Kreuziger (en partance pour d’autres horizons) et son service-course est situé au… Luxembourg. Par ailleurs, il est intéressant d’apprendre la façon dont sont payés les coureurs pros de premier plan qui touchent plusieurs millions d’euros chaque année: via des sociétés à leur nom qui sont enregistrées dans des endroits exotiques comme le Panama et dont les fonds transiteraient par plusieurs pays avant d’aboutir à leur destination finale.

Un « jour sans » pour l’enthousiasme

Je sais pas vous, mais mon enthousiasme en a pris un sérieux coup ces jours derniers. Pourtant, on est en plein Tour de France, la grande fête du vélo. L’inspiration devrait être facile devant les exploits des forçats de la route, nos champions.

Et bien non.

Ce manque d’enthousiasme est évidemment lié aux affaires de dopage qui secouent actuellement le peloton pro: affaire Armstrong, affaire DiGregorio, affaire Schleck, et voilà qu’il faut rajouter depuis quelques heures affaire Gabrovski (EPO) et affaire Leleivyte (EPO). Ca la fout mal.

C’est aussi lié à une course que je ne comprends plus. Un Thomas Voeckler largué en montagne tous les jours sur le Dauphiné, blessé au genou en juin, et qui réalise sur ce Tour, quelques semaines plus tard seulement, deux très grands numéros, déposant tout le monde dans les cols. Donnez-moi sa recette, j’achète illico en préparation de la Haute Route! Et chose certaine, je suis le premier à le reconnaître: Voeckler me l’a mise dans les dents! (par rapport à mon scepticisme quant à sa sélection sur l’équipe Europcar avant le Tour).

De même, je ne comprends plus comment des Bradley Wiggins et Chris Froome anorexiques dominent outrageusement l’épreuve, bouche fermée dans les cols. Des équipiers Sky surpuissants après pourtant des mois voire des années d’inexistence (Rogers, Porte). Une course aseptisée, sans grande initiative tellement tout le monde préfère conserver sa position au général pour marquer des points UCI plutôt que risquer une attaque. Enfin, un milieu qui continue de se protéger comme une société fermée désireuse de préserver son image, ses acquis. Je lis que Franck Schleck plaidera rien de moins que l’empoisonnement. Une vaste conspiration des forces du mal ont conduit à un projet de l’empoisonner…

Le clou? Je lis qu’Andy Schleck est « dégouté du cyclisme ». Hey! Dégouté du cyclisme? Qui devrait être dégouté du cyclisme? Qui se dope? Chez qui retrouvons-nous des traces de produits qui ne devraient pas se trouver là?

S’il y a bien quelqu’un qui devrait être dégouté du cyclisme, c’est bien nous, les fans et passionnés de vélo. Rien ne change. 14 ans après l’électrochoc de l’affaire Festina, je vois peu de motifs de se réjouir. Tout n’est certes pas noir sur ce Tour de France et la lutte contre le dopage en général a sans l’ombre d’un doute fait des progrès ces dernières années, mais force est de reconnaître que des produits dopants sont encore en circulation et que des acteurs peu recommandables sont encore actifs dans la gestion des équipes ou du cyclisme de façon générale. Et que des performances sportives nous laissent encore perplexes tant elles fleurtent avec les limites humaines.

Au fond, certains lecteurs, dont Bikelarue, ont probablement raison: ce n’est pas du sport, c’est du spectacle. Ce n’est pas « que le meilleur gagne », c’est « que gagne celui qui saura ne pas se faire prendre ». Et j’ajoute « qui saura ne pas se faire prendre sur le fait ». Car se faire prendre plus tard, ce n’est pas grave…

Et pourtant, je demeure convaincu que certains coureurs pro présents sur le Tour sont propres. La situation du cyclisme est tellement triste pour eux comme pour nous.

Bonne fin de Tour à tous.

Le Tour de France vu par Serge Chapleau, célèbre caricaturiste au Québec et travaillant pour le journal La Presse:

(Triste) bilan du Tour

À quelques jours de l’arrivée à Paris, petit bilan bien personnel du Tour de France 2012.

1 – Comment ne pas commencer par une nouvelle affaire de dopage, celle qui touche Franck Schleck, positif à un diurétique, le Xipamide, lors de l’étape du Cap d’Agde.

Pour le moment, restons prudent, l’échantillon B n’ayant pas encore confirmé la présence de ce produit dans son organisme.

Mais force est de reconnaître qu’on se serait bien passé d’une telle nouvelle, Franck Schleck n’étant pas tout à fait un coureur anonyme. C’est encore une affaire de dopage qui fera du bruit, et un grand tort au cyclisme qui passe une fois de plus pour un sport de dopés.

Franck Schleck a décidé de quitter le Tour et a été entendu par la police hier soir. C’est un nouveau coup dur pour l’équipe RadioShack qui fait l’objet de bien des crises cette saison. Gageons que l’équipe ne sera pas reconduite en 2013…

Que dire de plus? Deux choses: d’abord, il faut rappeler que Franck Schleck avait fait, en 2008, un paiement au docteur Fuentes, celui-là même au coeur du scandale Puerto qui a notamment conduit à la suspension de Basso, de Valverde et à l’arrêt de la carrière de Jan Ullrich. L’agence anti-dopage luxembourgeoise avait décidé de ne pas poursuivre Franck Schleck dans cette affaire, contrairement à d’autres agences anti-dopage qui ont poursuivi leurs coureurs.

Secondo, si l’échantillon B est lui-aussi positif, il faudra expliquer la présence de ce produit dans l’organisme du coureur. Il est probable qu’on nous serve tout et n’importe quoi, à la hauteur des explications que nous a déjà servi Alberto Contador. Le plus probable est l’usage du Xipamide comme produit masquant afin de passer les contrôles.

Je ne sais pas vous, mais je trouve peu de matière à réjouissance dans le cyclisme ces jours-ci. J’en ai vraiment marre de toutes ces affaires de dopage. Comment conserver notre enthousiasme? Et nous n’avons pas le choix, il faut en parler. Antoine Vayer, lui, en parle et rit jaune, comme nous.

2 – La course elle-même. On est revenu aux Tours soporifiques de Miguel Indurain et Lance Armstrong: détruire l’opposition dans le premier grand chrono, puis gérer en montagne avec une équipe surpuissante. Bref, le suspense cette année est ailleurs que dans la course au maillot jaune, surtout dans le contexte où Chris Froome est tenu de respecter les consignes d’équipe. Les courses au maillot à pois et au maillot blanc me passionne davantage. Aujourd’hui dans la grande étape de montagne de ce Tour, les Français Pierre Rolland (pour les pois) et Thibault Pinot (pour le blanc) ont un bon coup à jouer.

Pour le général, seul Nibali me semble en mesure d’inquiéter les Sky, qui ont toutefois le nombre pour le contrôler. Basso pourra-t-il tenter quelque chose tôt lors d’une étape pour aider le Requin de Messine? C’est à souhaiter. Par ailleurs, je ne crois plus aux chances de Cadel Evans sur ce Tour. Il pourrait perdre encore du temps aujourd’hui dans les Pyrénées.

Quant aux autres, beaucoup de coureurs voudront préserver leur place dans les 10 premiers du général plutôt que de tenter le tout pour le tout et s’exposer à une défaillance. Dans le cyclisme d’aujourd’hui, les points UCI valent chers lors des renouvellements de contrats…

3 – Chose certaine, c’est Bradley Wiggins qui doit être ravi de l’histoire de dopage qui touche Franck Schleck. Voilà qui occupera les journalistes et le public et qui détournera les soupçons dont son équipe et lui font l’objet étant donné leur domination et leur maigreur extrême. Les AICAR entre eux et les autres sont grands…

4 – Il convient cependant d’être prudent concernant l’équipe Sky. Frédéric Portoleau nous informe à propos des puissances développées sur ce Tour. Elles sont très élevées, mais demeurent en lien avec celles des années précédentes. En bref, si des performances extraordinaires (devrais-je dire extraterrestres?) comme celle de Contador à Verbier en 2009 sont nettement plus rares, il demeure que les coureurs pros continuent d’évoluer à des seuils très élevés. Pour preuve, Chris Froome a développé 467 watts pendant 16 minutes à la Planche des Belles Filles contre 390 watts pendant 21 minutes pour Contador sur Verbier en 2009. Si Contador est plus léger que Froome, ça demeure une sacré perf de ce dernier. Et un peu surprenante à la lumière de son palmarès jusqu’ici pour moi, mais pas pour Michel Thèze, son ancien directeur au Centre mondial de cyclisme: apparemment, Froome aurait un sacré moteur.

5 – J’ai bien aimé les victoires françaises sur ce Tour, au nombre de quatre: Pinot, Voeckler, Rolland et Fedrigo. Deux chez Europcar, deux à la Française des Jeux du passionné Marc Madiot (pour preuve, ce vidéo qui témoigne que Madiot ne s’énervait pas derrière son coureur pour la première fois!). Ces équipes ont déjà réussi leur Tour de France. Malheureusement, la guigne continue de s’abattre sur l’équipe AG2R La Mondiale, de Chambéry, sans succès à ce jour sur le Tour et au milieu d’une saison frustrante, sans grand résultat. Nicolas Roche, 13e, voudra sauver les meubles, peut-être en tentant de décrocher une étape dans les prochains jours?

6 – Reportage video sympa au coeur de l’équipe Europcar sur ce Tour de France. À ne pas manquer.

7 – Reportage sur les rois de la montagne sur le Tour de France, cette race de coureurs fragiles mais très spectaculaires dont certains ont mal fini, malheureusement.

44e Tour de l’Abitibi

En attendant demain la présentation d’un bilan du Tour de France à l’occasion de la 2e journée de repos, détour aujourd’hui par le Tour de l’Abitibi qui est au calendrier des coureurs juniors ce que le Tour est au calendrier des pros: la plus prestigieuse course par étapes du calendrier, point final.

Le Tour de l’Abitibi figure en effet au calendrier UCI des juniors et constitue la plus longue des courses par étapes offertes aux coureurs de 17 et 18 ans.

Depuis 1969, de nombreux coureurs pro de premier plan sont passés par le Tour de l’Abitibi: on pense à Andy Hampsten, Laurent Jalabert, Steve Bauer ou Bobby Julich par exemple. J’ajouterais, ces dernières années, Denis Menchov, David Veilleux, Tyler Farrar, Taylor Phinney ou encore Arnaud Demare. Que du beau monde!

Bref, le Tour de l’Abitibi est une épreuve de référence qui vous situe un coureur junior. Une victoire en Abitibi augmente très significativement vos chances de percer au plus haut niveau.

Pour se mettre dans l’ambiance, à ne pas manquer cet excellent documentaire long métrage réalisé sur l’épreuve: le Tour des rêves. Comme ils écrivent: « Ils rêvent du Tour de France. C’est en Abitibi que ce rêve commence« . Vrai dans bien des cas!

L’édition 2012

Au menu, 7 étapes pour un total d’environ 600 kms à parcourir, dont un court chrono de 10 bornes jeudi. La première étape, entre Amos et Rouyn-Noranda, présente de grosses difficultés. Les étapes 5 et 7, entre Timiskaming et Lorrainville puis entre Mont Brun et Rouyn-Noranda, seront également des étapes difficiles. Outre le chrono et les chutes, c’est durant ces étapes que le maillot brun tant convoité de leader du général devrait logiquement se jouer. Un maillot orange (points) et bleu (meilleur temps chez les juniors 1ere année) sont également attribués.

Le peloton sera constitué d’environ 140 coureurs répartis en 23 équipes d’au maximum six coureurs. On y retrouve six équipes nationales, soit le Canada, les États-Unis, le Mexique, la Colombie, le Guatemala ainsi que la Thaïlande. Malheureusement, pas d’équipe de France cette année en Abitibi. Un lien avec l’année olympique peut-être? Je l’ignore. Le gros des coureurs est de nationalité américaine, suivi des Canadiens. Ca sera intéressant de suivre la progression des coureurs colombiens, habituellement rompus aux parcours accidentés.

Pour suivre la course, deux sites en particulier. Le premier, TVGO, donne accès à d’intéressants vidéo de la course et ce, tous les jours. Le deuxième est celui d’un blogueur, Olivier Grondin, qui présente quelques bons articles sur l’histoire de cette course.

Ca commence bien

En marge de la course, le Tour de l’Abitibi organisait hier un challenge sprint selon la formule déjà présente lors du GP de Québec World Tour. C’est un coureur de l’équipe du Québec qui a gagné, Elliot Doyle, devant un coureur de l’équipe canadienne, Brandon Etlz. Le troisième est de l’équipe des États-Unis.

Je souhaite personnellement un bon Tour de l’Abitibi aux coureurs ainsi qu’à toute l’équipe d’organisation!

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