Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2011 Page 1 of 2

La Flamme Rouge en vacances

Après avoir passé un très agréable Tour de France en votre compagnie à suivre, commenter et connaître votre opinion sur les situations de chacune des étapes, je m'offre une petite vacance d'une semaine, question de recharger les batteries.

De retour vers le mardi 2 août prochain afin de reprendre la couverture quotidienne de l'actualité du cyclisme, et toujours avec passion. Très rapidement, on sera aux GP de Québec et Montréal !

Un Tour plus propre ?

Pour le moins qu'on puisse dire, on a eu du mal à comprendre les performances offertes par de nombreux coureurs sur ce Tour de France.

Un Contador incapable de faire la différence. Des leaders – Evans, les Schleck, Basso, Sanchez – incapables de se départager lors des ascensions finales.

Et surtout, les performances des coureurs français, en premier lieu Voeckler et Rolland mais aussi Jérémy Roy. On ne les avais pas vu à pareil niveau depuis 10 ans.

Comment comprendre tout ca ?

Difficile à dire, mais on a tout de même quelques indices. 

Le premier, c'est que les temps d'ascension sur les principaux cols ont tous reculé par rapport aux temps des 15 dernières années. L'Alpe d'Huez en plus de 41 minutes, alors que le record est d'environ 37 par Pantani. C'est comme ca dans toutes les ascensions, au Plateau de Beille, à Luz Ardiden

Le deuxième, ce sont les calculs de puissance de Portoleau et Vayer, qui prouvent bien toute leur utilité. Des valeurs étalon proche de 400-410 watts, pas plus.

Enfin, il y a ces déclarations très instructives d'Armand Mégret, qu'on ne présente plus. Il affirme que le dopage a probablement reculé sur ce Tour de France, enfin le dopage des autres. Celui des Français montrerait certains signes inquiétants.

Et si la réponse était là ? Des coureurs étrangers moins capables d'user de produits dopants, notamment en raison de la pression mise par l'AFLD qui a épaulé l'UCI sur ce Tour lors des contrôles antidopage, et des coureurs français qui se préparent un peu mieux ? On aurait donc un nivellement des valeurs, ce qu'on a bien vu par ailleurs sur le vélo. 

Je persiste et signe: deux tocards

Andy Schleck après l'arrivée de l'étape aujourd'hui: "Je ne rentre pas à la maison comme perdant, je suis fier d'être deuxième, et très, très fier d'être demain sur le podium avec mon frère". 

Ca ne vous dit rien ? 

Ca fait un an qu'il nous bassine avec le fait qu'il en a assez d'être 2e derrière Contador. Qu'il est venu sur ce Tour de France pour le gagner. Ca fait des mois qu'il nous bassine avec cela, et voilà qu'aujourd'hui, il est content d'être pour la troisième fois deuxième ! Trop facile ! Et surtout, n'importe quoi pour masquer qu'il a fait, avec son frère, une très grosse connerie.

Quel tocard…

Vous me dites que les Schleck étaient cuits dans l'Alpe d'Huez. Et sur quoi vous basez vous pour affirmer cela? Personnellement, je n'en crois rien. Parce que premièrement, Andy a très bien répondu à la mine sévère placé par Evans à 2 kms de l'arrivée. Un mec vraiment cuit cède sur ce genre d'attaque, surtout qu'Evans a insisté.

Deuxièmement, parce qu'on a vu à au moins deux reprises Kim Andersen, le directeur sportif de Leopard, inciter avec fougue les deux Schleck de rouler contre Contador, en leur donnant notamment les écarts et en les incitant à monter tempo rapide. Jamais on a entendu Andersen leur dire qu'il fallait qu'ils s'occupent de Cadel Evans.

Troisièmement, parce qu'ils ont quand même sorti un bon contre-la-montre aujourd'hui. Seulement voilà, il fallait sortir Evans dans la montagne. S'il connaissait l'histoire du cyclisme, ils auraient pris exemple sur Pedro Delgado qui a connu exactement la même chose face à Stephen Roche en 1987…

Je persiste et signe: ils ont couru comme deux tocards dans l'étape de l'Alpe d'Huez et ont tout perdu là.

Je persiste et signe: Andy Schleck pouvait gagner ce Tour sans problème, en usant seulement d'un peu de sens tactique.

Pour cela, il fallait que Franck attaque quelque part dans les premiers kilomètres de l'Alpe d'Huez, tout en ignorant Contador devant. 

Évans n'aurait eu d'autre choix que de chasser, il était isolé, sans Voeckler, sans personne. Il aurait laissé de l'énergie à courir après Franck. Et Franck aurait alors vraiment servi à son frère.

Si Franck avait été repris, le contre d'Andy aurait alors été dévastateur. Peut-être pas la première fois. Mais la deuxième. Ou la troisième.

La vérité selon moi, c'est que les Schleck sont deux mais ils courent comme s'ils n'étaient qu'un. La vérité selon moi, c'est que les Schleck ont calqué tout leur Tour de France 2011 sur Contador sans jamais prendre au sérieux Evans. Dans toutes les étapes, ce raisonnement est cohérent avec leur stratégie de course.

"Je reviendrai pour gagner" a déclaré Andy Schleck aujourd'hui. Paroles de looser.

Pas de problème mon bonhomme, mais Contador aussi!!!

Entre temps, je suis rudement content pour Cadel Evans, un coureur que j'affectionne par ailleurs très peu, le jugeant trop attentiste en course. Content parce que le Tour 2011 était probablement sa dernière chance de gagner cette épreuve, à 34 ans passé. Content parce qu'il est le premier Australien à le gagner et que cette victoire couronne environ 20 ans de développement du cyclisme australien, un développement amorcé avec Phil Anderson au début des années 1980 et poursuivi grâce à des investissements substentiels en Australie. Content enfin parce qu'il vient moucher les deux tocards la veille de l'arrivée à Paris, alors que ces deux tocards pouvaient faire autrement. 

C'est Laurent Fignon qui avait vu juste dès l'an dernier: les Schleck courent n'importe comment.

Deux beaux tocards

Je préfère vous avertir: ce texte est une réaction "à chaud", gonflé de toute ma passion pour le cyclisme. Je m'écarte donc volontairement, l'espace d'un texte, de ma rigueur habituelle.

Quels tocards !

Je parle évidemment des frères Schleck.

Et je suis aujourd'hui ravi. Ravi d'avoir vu Cadel Evans les moucher à 24h de l'arrivée à Paris. Evans mérite de gagner ce Tour de France. Il se reprend pour un Tour de France 2008 perdu sur une défaillance dans le dernier clm. Oui, Pantarules, j'ai titré un texte "Cadel Evans a gagné le Tour" en 2008. Je n'en ai pas honte. Parce que c'est ce qui aurait dû arriver. Face à Carlos Sastre, Evans aurait dû faire exactement ce qu'il a fait aujourd'hui. Ca ne s'est pas passé comme ca, le cyclisme n'est pas une science exacte, je m'étais trompé et je l'admets.

Mais aujourd'hui, Evans s'est bien repris. Il a mouché les deux frères Schleck qui, ce soir, ont vraiment l'air de deux cons, c'est tout ce qui me vient à l'esprit.

Pour moi, ca s'est joué hier sur les pentes de l'Alpe d'Huez.

Je revois Kim Andersen, le directeur sportif de Leopard, crier aux deux Schleck les écarts sur Contador. Ils avaient pourtant Cadel Evans sur le porte-bagage !!! Il était évident que Contador, une minute devant mais quatre minutes derrière au général, n'était plus une menace pour le maillot jaune. Evans oui. C'était évident pour tout le monde. Sauf eux il faut croire.

Vous allez me dire que les Schleck étaient au taquet dans l'Alpe. Je n'en crois rien. La preuve, c'est Evans qui leur a placé un démarrage dans les gencives sur la dernière rampe avant d'atteindre le village de l'Alpe d'Huez. Andy a répondu immédiatement, prouvant qu'il en avait encore sous la pédale.

Les Schleck ont prouvé hier sur les pentes de l'Alpe d'Huez qu'en matière de sens tactique, ce sont deux gros nuls. Deux tocards de première. Il était évident qu'ils se trompaient d'adversaire: ce n'était pas Contador la menace, c'était Evans dans leur roue!

Evans devait être mort de rire. Le tempo, élevé mais régulier, des deux Schleck lui convenait à merveille. Les frères Schleck lui ont servi le Tour sur un plateau.

Ce qu'il fallait faire? Franck devait attaquer tôt dans la montée pour obliger Evans à travailler. Andy aurait alors eu le beau jeu, celui de suivre puis, dans le cas où Franck serait rejoint, de contrer. Evans aurait pu être à 3min hier soir…

Andy était au taquet ? Je pense que non, encore une fois. Et puis merde, c'est le Tour de France. Quant on joue le Tour de France, il faut savoir se sublimer. Comme Laurent Fignon en 1989 dans la montée de l'Alpe d'Huez. Guimard, un grand directeur sportif, l'a exhorté d'attaquer dans le final, il n'y avait plus le choix. Fignon refusait, affirmait qu'il était à bloc. Guimard a poursuivi, l'exhortant plus encore. Fignon a finalement attaqué à 4km du sommet et largué LeMond. L'histoire a prouvé que ca n'a pas été suffisant pour que Fignon gagne le Tour, mais il a joué ses cartes jusqu'au bout.

Hier, Andy Schleck n'a rien joué du tout. Et son frère ! Je vous le demande: qu'est ce que Franck a fait de concret sur ce Tour pour aider son frère à gagner? Pour moi, rien du tout. Il devait attaquer hier au pied de l'Alpe d'Huez pour obliger Cadel Evans à faire des efforts.

Bref, je suis ravi que Cadel Evans remporte ce Tour de France, le premier Australien à le faire. Je suis encore plus ravi qu'Andy et Franck l'aient perdu. Ils ont l'air de deux beaux tocards ce soir. Des millions d'euros investis pour Team Leopard. La meilleure équipe du monde. Le Tour de France. Mais à quoi pensaient-ils dans l'Alpe d'Huez nom de Dieu ??? Et ne parlons pas de leur directeur sportif Kim Andersen. C'est Bjarne Riis qui doit être mort de rire!!!

C'est bien simple, je ne me souviens pas de pareille connerie tactique dans l'histoire du Tour de France.

Les buses…

C'est pas compliqué, j'ai été debout dans mon salon une grande partie de la matinée.

Grâce à qui ? Alberto Contador !

Quelle étape !

Ca n'a d'abord pas trainé au pied du Télégraphe. Trois belles mines et Contador était parti.

L'étape en tête, et une fin malheureuse car Contador méritait, aujourd'hui, de signer une belle victoire d'étape pour sauver son Tour.

L'autre histoire du jour, ce sont les conneries – il n'y a pas d'autres mots selon moi – réalisées par plusieurs acteurs importants de l'étape.

La première grosse connerie, c'est Jean-René Bernaudeau qui l'a faite. Voulez-vous me dire pourquoi il n'a pas arrêté Voeckler dans le Télégraphe, une fois que Contador l'avait lâché, pour lui dire de se mettre dans la roue d'Evans ? Derrière Evans, qui allait rouler c'est sûr, Voeckler serait sans aucun doute encore sur le podium du Tour ce soir, et peut-être 2e…

Au lieu de ca, Voeckler s'est épuisé sur les pentes de Plan Lachat puis a explosé à quelques kilomètres du sommet du Galibier. On l'a même vu s'énerver sur ses équipiers qui l'avaient alors rejoint. Je persiste à croire que la faute revient au directeur sportif derrière qui est le seul à avoir une vision claire, lucide et reculée de la situation.

Les autres buses du jour, ce sont les Schleck et le directeur sportif de Leopard, Kim Andersen. Voulez-vous me dire pourquoi ils n'ont pas essayé de lâcher Evans dans l'Alpe d'Huez ? On entendait Andersen donner les écarts avec Contador alors que la véritable menace, elle était juste là, Cadel Evans! Total ce soir, Evans pointe en 3e place du général à 57 petites secondes d'Andy Schleck, nouveau maillot jaune. Je sais pas vous mais je serais Andy et Franck, je me ferais du souci pour demain dans le contre-la-montre!!!! Contador, lui, est hors jeu à près de 4 minutes. Dans un bon jour, Andy doit pouvoir garder son maillot jaune mais c'est pas gagné d'avance, c'est moi qui vous le dit.

Enfin, la buse des buses, c'est Samuel Sanchez. Au lieu de laisser son pote (et compatriote) Contador essayer de sauver son Tour en allant chercher une victoire prestigieuse au sommet de l'Alpe d'Huez, il roule sur lui. Vous me direz qu'ils ne portent pas le même maillot. Bien sûr. Vous me direz que Sanchez jouait le maillot à pois. Bien sûr également. Mais Sanchez avait sur le porte-bagage Pierre Rolland ! Du moment qu'il était devant Andy Schleck, c'était tout bon pour le maillot à pois, à condition qu'il soit 2e ou 3e de l'étape, ce qui était le cas (aucun point pour le classement du maillot à pois demain et dimanche). Du coup, Sanchez a ramené (gratuitement) Rolland sur le devant de la course !!! Rolland, qui a d'ailleurs déclaré qu'il ne serait jamais revenu sans Sanchez, n'en espérait pas tant et a sitôt placé deux ou trois mines pour lâcher les deux Espagnols. Bien vu Rolland qui a agi avec lucidité et sens tactique, et c'est bien fait pour Sanchez. Quant à Contador, il a dû passer un sacré savon à Sanchez et à son directeur sportif chez Euskaltel après l'étape…

Bref, je n'en reviens pas de voir autant d'erreurs tactiques sur une étape aussi courte et surtout, chez les pros!

Au tour de Franck à l’Alpe d’Huez ?

Décidément, je ne connais plus mon cyclisme ! Il faut avouer que c'est un Tour de France riche en rebondissements.

Je croyais qu'Alberto Contador s'était refait une santé ces jours derniers. Il a perdu le Tour aujourd'hui sur les pentes du Galibier, incapable de suivre le rythme imposé par Cadel Evans en chasse derrière Andy Schleck échappé seul devant. L'explication ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Le genou, peut-être. Contador aurait, tôt durant l'étape, reçu des soins d'urgence du service médical du Tour. La fatigue accumulée sur le Giro ? Pas impossible non plus. Autre chose ?

En tout cas, exit l'idée d'un doublé Giro-Tour pour Contador.

Je croyais que son compatriote et ami Samuel Sanchez avait un podium dans les jambes. Il a coulé lui-aussi sur les pentes du Galibier et perdu toute chance de terminer dans les trois premiers à Paris.

Je croyais surtout que tout le monde attendrait qu'Alberto Contador se dévoile sur cette étape. Or, c'est Andy Schleck qui a attaqué à 5km du sommet de l'Izoard et à… 60 bornes de l'arrivée. Contador devait espérer que tout le monde calque sa course sur lui. Il n'aura pas eu la chance qu'il a connu dans les Pyrénées.

Je croyais que des Schleck, Franck serait celui qui passerait à l'offensive, étant celui qui semblait dans la meilleure condition physique des deux. C'est plutôt Andy qui a fait tout un numéro aujourd'hui. Force est de reconnaître qu'il a été très fort, surprenant même compte tenu de son mois de juin peu convaincant. Il signe selon moi sa plus belle victoire en carrière et une victoire de panache sur ce Tour. Chapeau bien bas. 

Je croyais que Thomas Voeckler perdrait son maillot jaune aujourd'hui. Là encore, je me suis trompé et j'avoue être mystifié par la performance offerte par Voeckler. Je ne l'explique pas et demeure admiratif de son niveau. Imaginez, Voeckler, maillot jaune depuis plusieurs jours, tient son rang parmi les Schleck, Cadel Evans, Alberto Contador à la fin de la troisième semaine du Tour de France ! Chose certaine, Voeckler a tout donné dans le final et les images de lui juste après la ligne d'arrivée étaient carrément impressionnantes. Respect M. Voeckler.

Évidemment, plusieurs évoqueront le possible dopage pour expliquer les perfs de Voeckler. C'est légitime étant donné le nombre de scandales depuis 1998. Je pense toutefois qu'il convient d'être très prudent à ce niveau. D'une part, Voeckler n'a jamais fait l'objet de soupçons à cet égard ; d'autre part, pourquoi ne pas croire que c'est peut-être les autres qui seraient moins bien "préparés" ? Les efforts investis dans la lutte contre le dopage porteraient-ils fruits? À mon avis, il faut attendre les calculs de puissance pour y voir plus clair… et cela a le mérite de prouver toute leur utilité. Chose certaine, on sent, depuis quelques mois, que les coureurs français, pourtant les mêmes que depuis quelques années, recommencent à être dans le coup dans de nombreuses courses World Tour. Un signe?

Je croyais que Pierre Rolland coulerait aussi. Il est là et termine à une poignée de secondes des tous meilleurs. Là encore, je suis mystifié par la performance de Rolland que je ne voyais pas à ce niveau. L'état de grâce ?

Je croyais qu'on ne reverrait jamais un Damiano Cunego parmi les tous meilleurs du classement général d'un grand tour dans la dernière semaine de course. Il est là, 5e à 3min46. Si un podium à Paris semble impossible, il fait tout de même son plus beau tour depuis sa victoire au Giro 2004.

Seule confirmation du jour pour moi, celle de la stratégie de Cadel Evans sur ce Tour de France: courir à l'économie, tout en faisant le nécessaire pour rester au contact. C'est pour cela qu'il a payé de sa personne dans l'ascension du Galibier, ne pouvant plus compter sur l'aide de quiconque et question de limiter les dégâts sur Andy Schleck. Il apparait ce soir évident que la stratégie d'Evans est de rester à une poignée de secondes du maillot jaune et de jouer la victoire finale sur le chrono samedi. Demain, il usera certainement de la même stratégie qu'aujourd'hui.

Et seule confirmation toute personnelle, celle que j'aime décidément beaucoup, beaucoup ce col du Galibier que j'ai franchi pour la première fois à l'âge de 17 ans (en voiture) et qui m'a marqué pour la vie. Le Galibier, je ne sais pourquoi, n'est pas un col comme les autres : c'est un col révélateur de quoi vous êtes fait. Henri Desgrange avait vu juste!

L'étape de demain

Autre difficile mais courte étape demain entre Modane et l'Alpe d'Huez (110 kms). S'il est à prévoir qu'Evans tentera encore de limiter les dégâts, il faut aussi s'attendre à une stratégie d'attaque des Schleck car ils doivent gagner un capital temps plus important pour être tranquille dans le contre-la-montre samedi. Un des deux lancera très certainement les hostilités dans le Galibier (l'étape étant courte), obligeant Evans et son équipe à rouler. L'autre attendra sagement son heure pour contrer. On pourrait ainsi voir Franck passer à l'attaque dans le Galibier et tenter d'imiter l'exploit de son jeune frère aujourd'hui. Ce dernier ne se gênera pas si Franck devait être rejoint.

Contador ? De deux choses l'une: ou il est cramé et laissera faire, ou il voudra sauver son Tour en visant la victoire d'étape si les jambes sont là. La montée de l'Alpe d'Huez lui convient assez bien.

Attention aux coureurs néerlandais demain pour lesquels gagner à l'Alpe d'Huez est une consécration. Gesink ? Mollema? Hoogeland ?

La course pour les autres maillots

C'est très intéressant aussi dans la course aux trois autres maillots, le vert, les pois et le blanc.

Pour le maillot vert, Cavendish se bat comme un lion et possède toujours 15 petits points d'avance sur Rojas et 70 sur Philippe Gilbert. S'il passe l'étape de demain, ca devrait être tout bon pour Cavendish.

Pour le maillot à pois, difficile de faire plus serré au classement : Vanendert possède deux petits points d'avance sur Samuel Sanchez et Andy Schleck vient de se positionner en 3e position à… 2 points de Sanchez ! La journée de demain sera donc décisive et Andy pourrait très bien aller chercher ce maillot à pois s'il a les mêmes jambes qu'aujourd'hui.

Enfin, la lutte au classement du meilleur jeune est aussi passionnante. Taaramae chez Cofidis est premier avec 33 petites secondes d'avance sur Pierre Rolland chez Europcar. Uran est à 3min10, Coppel à 5min54 et Jeannesson à 5min56. Il ne suffirait que d'une échappée qui aille au bout pour chambouler ce classement.

Carton rouge aux deux Schleck

Je sais pas vous mais vraiment, je trouve que les frères Schleck déconnent sur ce Tour de France.

Franck Schleck s'est en effet dit mécontent que Contador attaque dans la descente technique vers Pinerolo aujourd'hui.

Là, je dis que c'est n'importe quoi.

Autant peut-on exprimer un bémol sur le comportement de Contador l'an dernier lors du saut de chaine d'Andy Schleck, autant cette fois on ne peut que féliciter Contador d'essayer de surprendre ses adversaires et d'attaquer tous les jours. On peut voir dans le comportement de Contador la preuve de son intelligence en course: il a compris vers Gap hier qu'Andy Schleck n'était pas un grand descendeur. N'ayant pu faire la différence dans la courte ascension de Pramartino, non sans avoir pourtant essayé et c'est tant mieux pour le spectacle, il a tenté de la faire dans la descente aujourd'hui. Moi, je dis bien joué et bravo à Alberto de tenter tous les jours et par tous les moyens de gagner le Tour !

Franck Schleck devrait savoir que du km 0 à l'arrivée, un coureur peut tenter de faire la différence à n'importe quel moment. Telle est l'essence de la course cycliste…

Quant à Andy, il a de nouveau exprimé des réserves sur le choix des organisateurs concernant le final de l'étape, estimant qu'une telle descente à quelques kilomètres de l'arrivée était dangereux. Je ne suis pas d'accord avec lui et les organisateurs ont également exprimé leur désaccord avec le coureur luxembourgeois. Après tout, ce n'est le problème de personne sauf lui s'il descend comme un fer à repasser sur routes mouillées ou lors de descentes techniques. 

L'étape

Belle victoire d'Edvald Boasson Hagen aujourd'hui à Pinerolo. Décidemment, celui-là a du tempérament, j'aime! Piqué au vif de s'être fait battre par son compatriote Hushovd hier à Gap, Boasson Hagen a réagi avec les jambes, allant chercher à la pédale cette victoire. Il avait surtout reconnu le parcours précédemment, une reconnaissance qui s'est avérée utile puisqu'il savait la descente technique. Du coup, il n'avait qu'à basculer seul au sommet, sachant qu'on ne le reverrait plus sur les huit derniers kilomètres à couvrir. Bien joué !

Chose certaine, jamais n'a-t-on vu la Norvège autant à l'honneur sur un Tour de France! Deux victoires d'étape pour Hushovd et sept jours en jaune, deux victoires d'étape également pour Boasson Hagen, alors qu'ils sont les deux seuls représentants en lice ! 

Le Galibier demain

On y est, le Tour se joue demain dans le Galibier très probablement (à ne pas manquer ici, une rétrospective photo réussie du Tour au Galibier), ainsi que vendredi sur la route vers l'Alpe d'Huez. On annonce une météo meilleure que prévue, sans trop de pluie. Tout dépendra donc du vent dans la vallée du Lautaret, vent qui souffle habituellement de face sur la portion que les coureurs emprunteront. Je m'y suis d'ailleurs payé la plus belle fringale de ma carrière cycliste, engagé dans l'épreuve cyclosportive La Galibier en 1998. Un grand souvenir ! (mais quelle galère dans le final des 192 kms de l'épreuve!).

Pour Contador, je crois qu'il essaiera de profiter du forcing d'une équipe (Liquigas, Leopard ou les Euskaltel-Euskadi dont l'alliance avec leur leader Sanchez s'est confirmée aujourd'hui…) dans le Lautaret pour attaquer dès le pied du Galibier, alors qu'il restera 8 km avant l'arrivée.

Son plus grand rival s'appelle Cadel Evans, sans l'ombre d'un doute. Evans est cependant un diesel, aussi je crois qu'il peut céder non pas sur la première, mais sur la deuxième ou la troisième attaque. Contador devra donc, pour s'échapper seul, jouer en véritable grimpeur et imposer des changements de rythme fréquents qui achèveront aussi les deux Schleck. Contador peut arriver seul au sommet demain !

Enfin de l’action !

Et c'est à Contador qu'on doit l'essentiel de cette action…

J'aime bien Contador. On pourra avoir un doute raisonnable sur ses performances, on pourra déplorer l'ambiguïté de sa situation actuelle mais on ne pourra pas dire qu'il manque de panache.

Car à la première occasion où il pouvait, il l'a fait: attaquer. Sur un terrain pas forcément très sélectif pour lui. 

Total, on a l'impression que la course s'est davantage décantée aujourd'hui qu'au cours des étapes pyrénéennes. Et surtout, on a l'impression d'en avoir beaucoup appris sur les principaux favoris.

La première chose apprise, c'est que Contador va mieux. Beaucoup mieux. Il a quand même placé au moins trois démarrages dans le col de Manse aujourd'hui. Pas mal pour un convalescent ! Y'en a qui doivent regretter, ce soir, de n'avoir pas achevé le coureur espagnol quant il en était temps dans Luz Ardiden il y a quelques jours…

Du coup, je partage l'avis de Jean-François Bernard: la clef de ce Tour de France, c'est Contador qui la tient.

On a aussi eu la confirmation que Cadel Evans est bien sur ce Tour, en fait mieux que jamais. Il a été capable de suivre les attaques de Contador et a fait preuve de courage et de lucidité dans la descente où il a pris des risques. Il faudra compter sur lui pour la victoire finale, bien qu'un jour sans, un classique chez Evans, menacera jeudi, vendredi et samedi lors de trois étapes décisives.

Trois autres coureurs sont encore bien dans le coup: Franck Schleck, Samuel Sanchez, très bien aujourd'hui avec son ami Alberto, et Ivan Basso, malgré que ce dernier débourse un peu plus que les autres.

On a enfin vu les limites d'Andy Schleck sur ce Tour de France. Elles sont doubles selon moi: il est limité pour répondre aux attaques sèches dans les cols, et on sait de surcroît maintenant qu'il descend comme un fer à repasser dans certaines conditions météo. C'était la grande catastrophe dans la descente mouillée du col de Manse aujourd'hui et il laisse tout de même 1min06 à Contador !

Bref, tout cela promet pour les prochains jours, si la tendance actuelle se maintient. Bagarreur, Alberto Contador n'a pas encore dit son dernier mot et on a senti aujourd'hui qu'il n'arrivera pas à Paris sans s'être battu comme un lion. Ca change de la molesse de Evans et des Schleck !

L'étape d'aujourd'hui

Deuxième victoire d'Hushovd qui bat au sprint Boasson Hagen pris en souricière dans le final avec deux Garmin, l'autre étant le Canadien Hesjedal qui a fait une bien belle étape, passant tout le final à travailler sans relâche pour s'échapper

Les Garmin ont relativement bien joué dans le final, sauf que Hesjedal aurait pu jouer sa chance un peu différemment, en attaquant plus sèchement quelque part dans l'avant-dernier kilomètre. Je pense en fait qu'il a perdu beaucoup d'énergie dans la descente à essayer de suivre les deux autres. Trop souvent, Hesjedal a dû boucher de petits trous, dont un sur une attaque bien synchronisée de Boasson Hagen qui n'avait d'autre choix que d'essayer de se débarasser d'un des deux Garmin. Hesjedal a bouffé beaucoup de jus dans la descente et je pense que c'est ce qui lui a manqué pour sortir au kilomètre. Il n'avait pas vraiment besoin d'amener un Hushovd en grande condition au sprint, sachant que ce dernier avait toutes les chances de s'imposer.

L'étape de demain

Vers Pinerolo en Italie pour souligner le 150e anniversaire de l'unité italienne. À surveiller, la côte de Pramartino dans le final de l'étape, dont le sommet n'est situé qu'à 8 kilomètres de l'arrivée. Encore une occasion pour Contador (qui aura la pancarte dans le dos cependant) de créer un petit écart…  

L'invité surprise

La météo, bien sûr. Elle s'est déjà invitée sur L'Étape du Tour de Saint-Flour le week-end dernier, que seulement environ 2000 cyclistes sur 6500 engagés sont parvenus à terminer, tous transis de froid. Ce fut la même chose dans le BRA, plusieurs centaines de cyclistes devant être secourus dans le col du Galibier, couvert de neige. Pour avoir déjà donné dans le registre, ces conditions climatiques peuvent considérablement changer la course, des organismes fatigués étant plus vulnérables. Si la journée de demain devrait voir les averses peu nombreuses, on annonce carrément la flotte pour jeudi lors de l'étape qui se termine au Galibier (donc la neige à 2600m ?).

À ne pas manquer non plus…

… la lutte pour le maillot à pois. Deux petits points séparent Vanendert de Samuel Sanchez à l'entrée des trois étapes des Alpes, de quoi rendre la compétition intéressante. Sur ce que j'ai vu aujourd'hui, misez Sanchez. Une entente tacite est d'ailleurs probablement déjà conclue entre Contador et Sanchez, deux grands amis: tu m'aides à jouer la victoire finale, je t'aide à assurer une place sur le podium avec à la clef, le maillot de meilleur grimpeur à Paris… Si vous voyez encore ces deux-là en échappée dans le final, ne vous posez plus de questions !

En attendant une course cycliste…

… un peu d'humour ne fait pas de mal. Parce que côté Tour de France, partir aux champignons est plus excitant, en tout respect pour Thomas Voeckler bien sûr.

Le petit vidéo ci-bas aura, je pense, de quoi vous faire sourire en attendant de voir l'ombre d'une attaque dans la Grande Boucle. Remarquez qu'avec Cadel Evans, on peut attendre longtemps. Quoi qu'il en soit, sans cautionner les techniques du petit comique qui organise ce genre de coup, je dois dire que cette mise en scène est plutôt bon enfant et que ca doit surprendre un max.

Attention, qui sait, au détour d'un lacet durant votre prochaine sortie… 

Merci à mon ami Dan pour le tuyau.

Un modèle de tactique de course

Nom de Dieu, ca fait plaisir à voir.

Un final d'étape qui s'est joué à la tactique. 

Et Hushovd a très bien joué le jeu, malgré une hésitation lorsque, dans le final, Moncoutié a cessé de le relayer. 

Du coup, j'ai cru qu'Hushovd nous refaisait le scénario de Paris-Roubaix avec Cancellara: la course d'attente, et le refus de prendre ses responsabilités.

Et bien non. Hushovd, très fort, a relancé. Mais seul. C'est exactement ce qu'il fallait faire: tant qu'à faire le travail seul, autant tenter de se débarrasser du gêneur sur le porte-bagage. Ce qui fut fait. Exit Moncoutié.

Deuxième acte, revenir sur le coureur échappé devant. Et quel coureur ! Encore Jérémy Roy ! Celui-là, quel Tour ! Quelle énergie ! Je suis admiratif devant Jérémy Roy, et peiné aussi puisqu'il méritait de gagner. Mais voilà, Thor Hushovd ne l'a pas volé non plus alors il n'y a pas de honte à s'incliner devant plus fort que soi. Roy peut se consoler avec un superbe maillot à pois…

Revenu devant, Hushovd se devait d'attaquer, pour ne pas que Moncoutié rentre et qu'il ait à gérer deux Français dans le dernier kilomètre. Au contact, Hushovd est en effet reparti, pour finir solo. Bravo. Rien à redire. On remontrera le final dans toutes les écoles de cyclisme pendant des années…

Demain, grosse étape avec l'arrivée au Plateau de Beille. Je pense qu'on ne fera pas de cadeau à Contador suite au premier test vers Luz-Ardiden hier. Certains pensent qu'il est prenable. À Contador de montrer qu'il s'est refait une santé. À ses adversaires de prendre leurs responsabilités dans le final. J'espère que ce sera la grande lessive.

Voeckler ? Je pense qu'il perdra son maillot jaune demain. 

Contador sauve son Tour

Contador le grand gagnant de cette étape vers Luz-Ardiden ?

Je ne suis pas loin de le penser. 

Contador n'était vraiment pas au mieux dans l'étape, en particulier dans la montée finale. Grimaçant, on sentait que son coup de pédale était lourd.

Tout le monde l'a vu. Les commentateurs télé l'ont vu. Je l'ai vu. Tout le monde? Apparemment, pas ses principaux adversaires !

C'était selon moi le temps de mettre Contador hors jeu dans ce Tour de France. Szmyd avait pourtant préparé le terrain pendant de nombreux kilomètres, condamnant nombre d'équipiers de Contador ainsi que Nicolas Roche. C'est Franck Schleck qui en a profité et qui s'est échappé, et il a eu raison: il va chercher une vingtaine de secondes sur ses adversaires directs, et 33 secondes sur Contador. C'est donc confirmé: Franck Schleck est très bien sur ce Tour de France.

Pourquoi les autres n'y sont pas allés ? Basso ? Evans ? Andy Schleck ? Tous auraient pu se passer le mot: on roule ensemble sur cette étape pour sortir le no1 Contador et on s'expliquera après, au Plateau de Beille ou dans les Alpes.

Au lieu de ca, Contador a bluffé, répondu aux attaques au pied de la montée en se dépouillant et n'a perdu qu'une poignée de secondes sur la ligne. Considérant qu'il aurait pu être à deux minutes, c'est inespéré pour lui.

Et si les frères Schleck, dont Franck est le plus fort c'est confirmé, s'étaient trompés de cible et devraient plutôt se préoccuper de Cadel Evans et d'Ivan Basso plutôt que de passer leur temps à épier les moindres gestes de Contador? Le très regretté Fignon avait exprimé ses doutes quant à l'intelligence en course des frères Schleck ; je l'avais trouvé sévère l'an dernier. Je commence à penser que Fignon avait raison !

Quoi qu'il en soit, demain, Contador pourra continuer de se refaire une santé. L'Aubisque est loin de l'arrivée à Lourdes et les favoris voudront récupérer en vue du Plateau de Beille samedi, le prochain grand rendez-vous à ne pas louper.

La victoire d'étape est allé à Samuel Sanchez qui gagne sur les terres de l'équipe Euskaltel-Euskadi, quoi de mieux? Et pour le 14 juillet, Thomas Voeckler préserve son maillot jaune et s'offre un sacré beau bonus sur ce Tour de France. Un petit mot aussi pour Jérémy Roy, décidemment un coureur très offensif sur ce Tour: il est devant presque tous les jours!

Les autres enseignements

Jelle Vanendert. Je dois avouer en toute modestie que je ne connaissais pas. Je connais maintenant. Encore une autre source de satisfaction pour l'équipe Omega Pharma-Lotto que tout réussi sur ce Tour ! Agé de 25 ans, Vanendert a un palmarès très limité chez les professionnels, mais a terminé 6e de la Flèche Wallonne cette année. C'est son premier Tour de France.

Autre belle perf, celle du Français Arnold Jeannesson (FDJ), nouveau maillot blanc ce soir. Et un maillot blanc bien accroché puisque Rein Taaramae est à 1min37 et Rigoberto Uran à plus de 2 minutes ! C'est jouable pour le garder plusieurs jours s'il continue à ce niveau !

Aussi, travail impressionnant de Szmyd dans le final au profit de Basso qui avait manifestement donné des consignes de durcir la course. C'est une confirmation que Basso se sent bien sur ce Tour de France et qu'il faudra compter avec lui. Il termine d'ailleurs l'étape dans le même temps qu'Andy Schleck et Cadel Evans…

C'est décidemment la guigne pour l'équipe RadioShack sur ce Tour: après Brajkovic, Horner et Leipheimer, voilà que Kloden a chuté durant l'étape et a perdu toutes ses chances pour le général. 

Le Tour n'est pas encore gagné pour personne, mais il est définitivement perdu pour le Canadien Ryder Hesjedal, pour Robert Gesink, pour Nicolas Roche, pour Levi Leipheimer, pour Tom Danielson, pour Jérome Coppel, pour David Arroyo ou pour Tejay Van Garderen. Un top-10 sera difficile pour ces coureurs. Cunego, de son côté, poursuit son petit bonhomme de chemin et est 6e du général !

Quatrième chronique du Tour

1 – 10e étape mardiVictoire d'Andre Greipel au sprint devant un Cavendish battu à la régulière. L'occasion de souligner le très bon Tour de l'équipe belge Omega Pharma-Lotto malgré l'abandon de leur leader pour le général, Van Den Broeck. Philippe Gilbert a déjà gagné une étape et est dans la course au maillot vert et maintenant Greipel ajoute aux succès de l'équipe. 

Autre équipe à la fête, les Europcar avec Voeckler en jaune. Et de ce côté-ci de l'Atlantique, David Veilleux, lui aussi chez Europcar, vient de remporter sa 2e victoire aux Mardis cyclistes de Lachine !

2 – 11e étape hier. Troisième victoire d'étape pour Cavendish qui prend ainsi sa revanche sur Greipel mardi, ce dernier ayant terminé 2e hier. Farrar est 3e, Feillu 6e et Petacchi… dans la pampa. 

Information intéressante, Cavendish a ravi hier le maillot vert à Philippe Gilbert. Rojas est revenu à la 2e place. Un petit 20 points séparent les trois premiers à l'entrée des Pyrénées. Cavendish annonce faire de ce maillot vert un objectif. Ca sera donc intéressant d'ici l'arrivée sur les Champs Élysées, Cavendish sachant qu'il a encore deux véritables chances de sécuriser ce maillot, soit à Montpellier dimanche prochain et à Paris. Ca sera toutefois difficile pour le coureur de l'île de Man puisque Philippe Gilbert devrait pouvoir marquer de précieux points dans les prochaines étapes accidentées.

3 – Aucune échappée n'est allée au bout sur les 11 premières étapes, sauf celle de Voeckler et Sanchez mais c'était en raison de circonstances spéciales. Et les oreillettes ne tuent pas la course ? Les HTC sont contents, ils ont faits ce qu'ils ont voulu et Cavendish a remporté trois étapes. Et les autres équipes, elles, notamment la FDJ, Vacansoleil ou encore Ag2R ? Peut-on raisonnablement affirmer que la lutte s'est faite à armes égales ?

Quant à la sécurité des coureurs en course, il y a moyen d'installer un système de radios unidirectionnelles entre la direction de course et les coureurs…

4 – Le Tour de France commence enfin aujourd'hui avec le premier grand rendez-vous vers Luz Ardiden. Je pense que l'ascension du Tourmalet sera un premier test pour les favoris, question de voir comment les jambes tournent en montagne. La véritable explication aura lieu sur les pentes de Luz Ardiden, pentes suffisamment difficiles pour créer des écarts. Contador doit passer à l'attaque selon moi, il est désormais engagé dans une course de rattrapage s'il veut gagner ce Tour.

Attention cependant aux coureurs français, c'est le 14 juillet aujourd'hui ! Qui ? Ce ne sera pas John Gadret en tout cas, ce dernier ayant abandonné hier, toujours lessivé d'un Giro exigeant qu'il a terminé à une brillante 4e place. Casar ? Chavanel ? À bien y réfléchir, Moncoutié ou Coppel sont probablement les meilleures chances françaises, non ?

Enfin, Voeckler sera-t-il en jaune ce soir ? Je pense que non et que ce sera Cadel Evans.

5 – Quand Christophe Bassons parle, j'écoute. Il a souvent raison, cette fois-ci encore.

6 – Très intéressante interview avec Patrice Brunet, un avocat québécois membre du Tribunal d'Arbitrage du Sport, sur la radio de CKAC. Brunet revient notamment sur l'Affaire Contador. Merci à Jean Grégoire pour le tuyau.

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