À quelques jours du départ du Tour, retour sur les moments forts du parcours.
Pour le général
Pour le général, c'est simple, il ne faut pas se louper sur… quatre étapes. Seulement quatre. Les quatre arrivées en altitude: Luz-Ardiden, le Plateau de Beille, le Galibier et l'Alpe d'Huez.
Les deux chronos, par équipe lors de la 2e étape et individuel la veille de l'arrivée, ne sont pas vraiment assez longs pour peser sur la course, sauf si c'est vraiment très serré comme en 1989.
Le premier grand rendez-vous est la 12e étape vers Luz-Ardiden. 211 kms à parcourir, trois cols dans les derniers 70 kms de l'étape: la Hourquette, le Tourmalet puis la montée finale. Un premier rendez-vous brutal avec la haute montagne. Des favoris y perdront le Tour, c'est sûr.
Deuxième rendez-vous, la 14e étape (169 kms) vers le Plateau de Beille, sur un parcours casse-pattes. Pas de cols de 2000m d'altitude ou plus, mais un terrain propice aux attaques de loin.
Troisième grand rendez-vous, la 18e étape vers le sommet du Galibier, par delà l'Agnel et l'Izoard, les trois ascensions culminant à plus de 2300m d'altitude ! De la haute montagne et un final difficile, surtout si le vent souffle sur le Lautaret.
Dernière chance de faire la différence, la courte étape, mais espérons-le nerveuse, vers l'Alpe d'Huez lors de la 19e étape. Avant d'attaquer l'ascension mythique des 21 lacets, les coureurs aborderont directement après le départ l'ascension difficile du Galibier, côté Télégraphe. Si ce dernier est roulant, les pourcentages au-dessus de Plan Lachat sont exigeants, même si je pense que les favoris attendront l'Alpe d'Huez avant de vraiment lancer l'offensive, tout le monde étant trop frais avant.
Le reste du parcours est assez simple selon moi, du moins pour les favoris du général. S'il favorise les victoires d'étapes des audacieux, notamment sur le Mont des Alouettes, le Mur de Bretagne, à Super-Besse, à St-Flour ou encore à Lourdes ou à Pinerolo, ces étapes ne seront pas celles qui influeront beaucoup sur le podium à Paris.
Pour le maillot à pois
Les mêmes étapes que pour le général bien sûr, surtout que les points sont doublés lors des arrivées au sommet. Mais il faut aussi ajouter les étapes de moyenne montagne qui peuvent être propices pour grappiller de précieux points: l'étape vers Super-Besse, l'étape de St-Flour, celle de Carmaux, de Lourdes, de Gap et de Pinerolo.
Pour le maillot vert
Pas beaucoup d'étapes pour les sprints massifs ! Oubliez la 1ere étape (Mont des Alouettes), la 2e (clm par équipe) et la 4e vers le Mur de Bretagne. Dans la première semaine, il reste donc la 3e étape vers Redoin, la 5e étape vers Cap-Fréhel, la 6e vers Lisieux (un classique) et la 7e étape vers Chateauroux. Restera ensuite aux sprinters la 11e étape vers Lavaur, la 15e étape vers Montpellier et… la dernière sur les Champs-Élysées. Un potentiel de 7 arrivées massives donc, mais c'est sans compter sur les puncheurs qui voudront prendre de court les équipes de sprinters.
Un système de points modifié
À noter que cette année, les règles d'attribution des points pour les classements du maillot vert et à pois ont été modifiées. Davantage de points lors d'arrivées pertinentes au classement (en altitude pour le maillot à pois et lors des sprints massifs pour le maillot vert) et également moins de coureurs dans les points chaque fois. Cela devrait resserrer les classements autour des qualités requises pour prétendre à ces maillots.