Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juin 2010 Page 1 of 3

Visite au service course d’AG2R La Mondiale

À quelques heures de quitter la ville savoyarde de Chambéry pour mettre le cap sur Rotterdam et le prologue du Tour prévu samedi prochain, j’ai eu la chance, grâce à de la famille, de visiter aujourd’hui le service course de l’équipe ProTour AG2R La Mondiale, dirigée par Vincent Lavenu. C’est un service course en pleine ébullition que j’ai donc pu visiter, question de mieux comprendre comment se prépare une grande équipe pour le Tour de France. Petit tour du jardin en photo.

Pas de doute, c’est bien là.

Dans le parking, les camions d’équipe étaient en plein chargement.

Ici, on s’affaire à charger les centaines de bouteilles d’eau que l’équipe et l’encadrement consommeront durant les 21 jours de course.

Et ici, certains vélos, déjà nettoyés, sont prêts à l’embarquement avec, en soute, les home-trainers qui serviront aux échauffements des coureurs lors des épreuves de contre-la-montre.

Ici, un des mécanos de l’équipe s’affairait à nettoyer les vélos utilisés dimanche sur le Championnat de France. Une journée pour tout remettre en ordre et puis le départ pour Rotterdam. Les mécanos sont habitués à des horaires chargés, à de longues heures de travail pour préparer les montures des coureurs pro.

Les Kuota de l’équipe AG2R La Mondiale sont plutôt réussis. Montage SRAM et roues Reynolds carbone. Selle San Marco, potence et cintre Deda, pédales Time Iclick.

Aucun doute à qui appartient ce vélo. Gadret, excellent grimpeur, a notamment brillé sur les routes du Giro en mai.

Les Kuota chrono sont assez réussis également. Celui-ci appartient à Rinaldo Nocentini, qui sera finalement au départ du Tour. Chaque coureur de l’équipe dispose de 5 vélos minimum, parfois plus.

Et ce n’est qu’une partie de l’entrepot visité… Le rêve d’un passionné de cyclisme !

Malheureusement, ils ne m’ont pas laissé partir avec un de leurs vélos. Mon palmarès ne serait pas suffisant… Insultant, non ?

La voiture du directeur sportif Vincent Lavenu, prête à partir. Chez AG2R La Mondiale comme dans toutes les autres équipes ProTour, on ne nettoie pas que les vélos la veille d’un grand rendez-vous comme celui du Tour.

Les coureurs de l’équipe à surveiller sur le Tour cette année: Maxime Bouet, John Gadret, Dimitri Champion, Martin Elminger, Lloyd Mondory, David LeLay, Nicolas Roche (coureur protégé), Christophe Riblon et Rinaldo Nocentini (coureur protégé). L’équipe disposera de nouveaux maillots de leur fournisseur Vermarc, avec fibres de carbone intégrées au tissu pour réduire, apparemment, les interférences électriques des organes internes des coureurs. Je n’ai pas pu voir ces nouveaux maillots de l’équipe. Par contre, j’ai croisé un de leur coureur à l’entrainement cet après-midi autour de Chambéry, malheureusement en sens inverse, ne me permettant pas de faire un brin de causette avec lui.

Merci à Yoann, un des neuf mécanos de l’équipe, pour la petite visite ! Et bon Tour !

Grand Bo… temps !

C’était mon deuxième objectif de la saison aujourd’hui: la cyclosportive La Grand Bo, au Grand Bornand. Et contrairement à la semaine dernière sur la Morzine-Vallée d’Aups, la météo était aujourd’hui parfaite: grand soleil et chaleur, des conditions idéales pour les quelques 550 inscrits et moi. 

La journée a été d’autant meilleure que sur la ligne de départ, j’ai retrouvé, par hasard presque, un fidèle de La Flamme Rouge: Plasthmatic. On a fait quasiment toute l’épreuve ensemble, ce qui fut fort agréable. J’y ai retrouvé également sur la route Hughes, le costaud des VeloGessiens. Malheureusement, il sera victime de crampes dans le col de Romme et devra réduire considérablement sa vitesse de progression.

Au final pour moi, 5h09 de course avec, à la clef, une 62e place au classement scratch. Le vainqueur, un habitué des cyclos et de la Grand Bo, a mis 4h13 avec, en 2e et 3e positions, les coureurs bien connus Nicolas Roux et… Nicolas Ougier. La classe du très haut niveau. Il faudra attendre la sortie des résultats officiels pour voir où je termine dans la catégorie des 30-39 ans.

La course aura été très difficile dans le final, avec l’enchainement, terrible, de la montée du Mont Saxonnex suivi du redoutable col de Romme puis des 8 derniers kms du col de la Colombière. C’est dans le col de Romme que la plupart des concurrents ont calé et c’est aussi là que les meilleurs se sont départagés. Terrible col de Romme, une vrai peste avec ses 9 kms à environ 9% de moyenne, dont plusieurs longs passages à plus de 10%.

Comme d’hab, c’est parti vite notamment parce que beaucoup de coureurs faisaient le "petit parcours" de 100 bornes seulement. Le premier col du jour, la Croix Fry, s’est monté sous tension et c’est avec 2 ou 3 minutes de retard sur le groupe de tête seulement que j’ai franchi le sommet. Grosse descente avec Plasthmatic vers Thones, une descente rapide avec de jolies pointes de vitesse. Au pied du Saxonnex, avec 80 bornes de fait, le compteur indiquait plus de 32 de moyenne malgré le passage à la Croix Fry et au col de Fleuries. J’étais plutôt bien dans Saxonnex et dans Romme (malgré la pente) et ce n’est qu’à trois kms du sommet de la Colombière, dans le final et dans les passages à 10%, que j’ai commencé à entrer vraiment dans le dur. J’ai terminé l’ascension au moral, sans trop faiblir par ailleurs. 

Bref, une superbe cyclo de montagne, considérablement plus difficile que les années antérieures grâce à l’ajout du col de Romme, une vraie grosse difficulté qui a laissé tout le monde pendu. 

Merci à Plasthmatic pour sa compagnie, un sacré bonhomme et un sacré grimpeur. Il n’est pas étranger dans ma performance du jour. Rarement rencontré un mec aussi gentil. Plasthmatic, merci pour le petit souvenir d’ailleurs ! Tu as été pour beaucoup dans une journée parfaitement réussie, même si ce soir je suis complètement crevé… et toi probablement plus en raison de la route à faire une fois qu’on s’est quitté. 

Première chronique du Tour

À huit jours du départ du Tour de France, La Flamme Rouge débute ses chroniques du Tour.

1 – Alberto Contador a déclaré forfait dans la défense de son titre de champion d’Espagne au clm en raison d’un début de grippe. La préparation d’Il Pistolero, actuellement dans la Sierra de Madrid, est donc un peu perturbée. Le repos, dans ces conditions, est très sage selon moi.

2 – Lance Armstrong est pour sa part en reconnaissance dans les Pyrénées. L’équipe RadioShack annoncée sera entièrement à son service durant le Tour. On y retrouve les fidèles parmi les fidèles: Popovytch, Kloden et Leipheimer. Horner, Muravyev, Rast Paulinho et Brajkovic sont également partants. Quelque chose me dit que Brajkovic a un bon coup à jouer…

3 – L’équipe Saxo Bank annoncée sur le Tour m’apparaît très forte cette année. Outre les frères Schleck, qui se partageront probablement le rôle de leader, on retrouve en effet Cancellara, Voigt, les deux Sorensen, O’Grady, Breschel et le jeune Fulgsang, à surveiller. Sur le papier cependant, je vois mal qui d’autres que les deux Schleck pourront être devant en haute montagne.

4 – Boonen devrait finalement être partant, malgré une petite blessure à un genou. 

5 – Très intéressante analyse des coureurs qui doivent obtenir un résultat sur le Tour cette année: Haussler, Cavendish, Armstrong, Menchov, Luis Sanchez, Lofkvist, Hincapie, Andy Schleck, Zabriskie et Wiggins. Je suis assez d’accord, surtout pour Cavendish, Menchov, A. Schleck et Wiggins.

6 – Pas de Tour cette année pour le jeune espoir français Romain Sicard. Sage décision de son équipe Euskaltel.

7 – Pas de Philippe Gilbert cette année sur le Tour pour Omega-Pharma. Les troupes seront amenées par Van Den Broeck, un excellent grimpeur que je vois bien dans les cinq premiers.

L’actualité cycliste commentée

Au milieu d’une activité professionnelle intense cette semaine, voici l’actualité cycliste des derniers jours, bien sûr commentée.

1 – L’AFLD ne pourra finalement pas effectuer de contrôles inopinés sur le prochain Tour de France. L’AMA a pris cette décision, le code du sport français présentant quelques différences avec le code mondial antidopage. Le problème porte notamment sur la reconnaissance de la compétence du Tribunal d’Arbitrage du Sport (TAS). L’AMA dépêchera toutefois une équipe d’observateurs indépendants pour surveiller les contrôles effectués sous la responsabilité de l’UCI, dont un médecin français.

Mon avis ? C"est dommage que l’AFLD ne puisse être présente sur le Tour, mais l’AMA a ma confiance pour surveiller les contrôles UCI, qu’on soupçonne complaisants.

2 – Tour de Suisse. Frank Schleck a remporté le général de bien belle façon grâce à une solide performance dans le clm face au leader, Robert Gesink qui s’est effondré. Lance Armstrong termine 2e et se rassure donc à quelques jours du départ du Tour de France. Soulignons aussi la belle perf de Tony Martin dans le dernier clm puisqu’il s’offre Cancellara et Zabriskie. 

3 – La mauvaise nouvelle du Tour de Suisse est le malaise cardiaque de Kim Kirchen, malaise survenu le soir après l’étape. C’est l’incompréhension pour un sportif de haut niveau comme lui. Les dernières nouvelles sont meilleures et on lui souhaite un total rétablissement.

4 – Tour de Beauce. Je ne suis pas surpris que la victoire finale soit revenue à Ben Day de l’équipe Fly V Australia. Marié à une fille de la Beauce, il était particulièrement motivé et connaissait l’épreuve après sa victoire de 2007. Quatre Canadiens/Québécois sont dans les 10 premiers, soit François Parisien, Derreck St-John, Ryan Roth et David Boily qui remporte également le classement du meilleur jeune.

5 – Circuit Gilles Villeneuve à Montréal: ca devient vraiment ridicule

6 – Chroniques du Tour: ca commence bientôt sur ce site !

D.N.F. à la Morzine Vallée d’Aups

D.N.F. comme dans Do Not Finish. Je déteste presque autant ces trois lettres en cyclisme que EPO…

J’aurais pu taire mon résultat d’aujourd’hui; après des mois à vous en parler, je vous dois cependant d’être honnête.

Je suis très décu et amer quant aux conditions météo d’aujourd’hui sur la Morzine Vallée d’Aups, mon premier gros objectif de la saison et pour lequel je me suis entrainé sérieusement depuis le 2 janvier dernier.

Déjà hier soir en me couchant, malheureusement tard, j’avais des doutes: on annonçait pluie, vent et froid pour le lendemain. Mon réveil ne me mis pas plus en confiance: il pleuvait sur Genève. Je me suis quand même mis en route à 6h du mat’, pas question de laisser tomber sans me lever!

Le choc fut très brutal à mon arrivée à Morzine à 7h ce matin: 5 degrés à peine. Beaucoup de vent. Et un peu de pluie. J’ai tout de même pris le départ, avec un petit peloton de 200 coureurs environ, qui se demandaient visiblement tout autant que moi ce qu’ils étaient venu foutre là.

Le départ fut donné tempo, un bon tempo trouvais-je. De toute évidence, ceux qui se sont pointés, surtout des coureurs des alentours, avaient le coup de pédale de la montagne. Encore sur le décalage horaire, au prise avec le froid, j’ai rapidement laissé filer après le lac de Montriond pour prendre mon rythme.

A 1 km du sommet du col de Joux-Verte, 2 degrés au compteur et… la neige ! Le vent de face, violent, n’était pas pour aider. Je montais à 160 puls et j’étais déjà gelé, mon petit gabarit ne me permettant pas de bien résister au froid. La descente, sous les flocons, finit par m’achever les mains et les pieds et c’est frigorifié que je suis repassé à Morzine. Découragé des conditions météo à ne pas mettre un cycliste dehors et considérant la perspective de faire 155 bornes et plus de 6h de vélo dans ces conditions, j’ai décidé de rentrer.

Ma Morzine a donc duré 1h30 ce matin. Le vainqueur a mis 5h27 pour venir à bout du parcours qui se terminait par l’ascension du col de Joux Plane. Au total, seulement 141 coureurs ont terminé le grand parcours, dont seulement 14 en moins de 6h. Le dernier concurrent a mis 9h43 pour en venir à bout.

Je lève un grand coup de chapeau à tous ces coureurs ce soir, étant terriblement impressionné de voir que certains humains peuvent supporter l’insupportable, et très longtemps. Certains sont partis en gants courts alors que tout mon matos de pointe n’a pas suffi… A la météo ce soir, on rapportait sur Genève des températures maxi de 13 degrés, soit 12 degrés sous les normales de saison. Le vent était annoncé en rafale entre 60 et 80km/h toute la journée, avec des épisodes de pluie. Imaginez en altitude !

Espérons que la météo sera meilleure sur mon prochain objectif, la Grand Bo, la semaine prochaine. Car courir sous ces conditions, alors qu’on le fait par passion et plaisir, je n’en suis tout simplement pas capable. Les sensations étaient cependant bonnes à l’effort, c’est de bonne augure pour la suite.

Faire de l’Île Ste-Hélène un centre multi-sports ?

Depuis que la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), gestionnaire du circuit automobile Gilles Villeneuve sur l’Île Ste-Hélène, au coeur de Montréal, a annoncé vouloir installer des bornes de déviation pour ralentir les cyclistes de pointe qui s’y entrainent, c’est le tollé parmi la communauté cycliste sportive de la grande région de Montréal. Avec raison, car le circuit GV est le seul endroit dans la région de Montréal ou les cyclistes peuvent s’entrainer de façon pointue en allant à pleine vitesse et ce, dans un environnement relativement sécuritaire.

La FQSC a vigoureusement réagi à l’annonce de la SPJD et s’oppose évidemment à l’installation de ces bornes. La Fédé reçoit évidemment tout mon soutien dans ce dossier, surtout que la décision de la SPJD semble reposer sur une méconnaissance profonde du sport cycliste. La FQSC a cherché à obtenir des statistiques sur les accidents encourus l’an dernier sur le circuit et impliquant des cyclistes, sans grand succès, faute de collaboration de la SPJD. 

Un lecteur, Jérome Croteau, m’a cependant soumis une idée brillante qui mériterait que des passionnés de cyclisme mais aussi gens d’affaires s’y intéressent. Il s’agit de faire de l’Île Ste-Hélène un centre multi-sports dédié à l’entrainement de cyclistes certes, mais aussi triathlètes et autres athlètes d’endurance. 

M. Croteau écrit : Prenant exemple sur le bassin olympique et ses installations qui accueillent entraînements et compétitions d’aviron, de canoë, de kayak et de bateaux-dragons, j’imagine un centre cycliste qui comprendrait le circuit Gilles-Villeneuve, un vélodrome (pourquoi pas intérieur), une piste de BMX et les autres facilités requises pour le compléter. Je vois très bien ce centre utilisé aussi par les triathlètes, qui profiteraient ainsi de la piscine FINA de l’Île Ste-Hélène et des sentiers de course à pied qui parcourent le parc Jean-Drapeau. Ces installations ne seraient pas les premières à s’ajouter à l’île Notre-Dame depuis sa création pour recevoir l’Expo 67. Le bassin Olympique, la plage et le circuit Gilles-Villeneuve sont tous issus de projets menés à bien et ont transformé l’usage que font maintenant les québécois de cette île ainsi que sa géographie. D’y créer un vélodrome et une piste de BMX est possible et leur impact environnemental quasiment nul, puisqu’ils seraient installés sur des espaces présentement recouverts de gravier et ne toucherait pas le couvert végétal actuel.

Pour développer une élite sportive, il faut lui offrir les moyens de se développer, tout en offrant à tous la possibilité de découvrir et d’aimer le sport. L’île Notre-Dame est au centre du plus important bassin de population du Québec. Les jeunes compétiteurs sont aussi des étudiants et la région comportent de nombreux cegeps et universités. C’est bien qu’il y ait un vélodrome et une piste de BMX à Bromont, et je ne voudrais surtout pas leur porter ombrage. Mais comment concilier études et entraînement quand il faut se déplacer sur plus de cent kilomètres pour faire les deux? Le projet décrit ici permet d’offrir au plus grand nombre la possibilité de s’entraîner, de travailler, d’étudier sans avoir à se déplacer inutilement. Il offre en même temps la possibilité de tenir de nombreuses compétitions sur les trois sites, existants ou proposés. 

La SPJD a une vision administrative et agit en fonction de cette vision. C’est tout à fait normal, puisqu’il s’agit d’une société para-municipale dont le conseil d’administration est entièrement issu du monde des affaires et son personnel de l’administration publique. La SPJD n’a aucune vision « sportive » et n’en aura pas tant que cela ne lui sera pas imposé ou fortement « recommandé » par ses dirigeants politiques ou par leurs électeurs. Mais pour amener tout ce monde à améliorer les conditions des cyclistes, il faut bien plus qu’une simple chicane à propos de chicanes. Il faut un projet qui permet de voir plus loin. Ce projet, c’est celui d’un centre d’entrainement et d’excellence en cyclisme établi au parc Jean-Drapeau.

La Flamme Rouge soutient cette idée qui correspond à ma vision des choses, celle qu’un vélodrome intérieur ou extérieur au Québec n’est viable que dans la région métropolitaine de Montréal. Elle se fait aujourd’hui le relais de cette idée, en espérant que certains lecteurs pourront la reprendre et la développer. L’Australie s’est doté, il y a plusieurs années, de structures modernes pour soutenir la pratique du cyclisme, avec les résultats que l’on sait à l’échelle internationale maintenant.

Le tour de l’actualité

À quelques minutes de monter dans l’avion, voici l’actualité commentée du cyclisme. Beaucoup de nouvelles…

1 – Tour de Suisse. Robert Gesink est pour le moment en tête, une poignée de secondes devant Uran et Morabito. Franck Schleck, Joaquim Rodriguez et Lance Armstrong sont à moins d’une minute. La victoire finale pourrait en ce sens se jouer seulement dimanche à l’occasion du clm de Liestal, sur 26 kms. L’étape de demain samedi ne sera cependant pas facile, avec 2500m de dénivelée. Selon Gesink, c’est Armstrong qui serait le plus dangereux en raison du clm de dimanche. 

Le héros du Tour de Suisse pour l’instant, c’est cependant Markus Burghardt chez BMC qui s’est octroyé deux belles victoires d’étapes. Et le héros malheureux de ce Tour de Suisse, outre Cavendish bien sûr, c’est… la météo, pluie, vent et froid étant le lot des coureurs cette semaine en Europe.

2 – Tour de Beauce. La difficile étape du Mont Mégantic a été gagnée par un coureur de UnitedHealthCare, Marc DeMaar. Remarquable performance de Derreck St-John, un coureur de la région d’Ottawa il faut le rappeler, qui termine deuxième après s’être fait reprendre par DeMaar dans les tous derniers hectomètres de l’étape. Belle performance des Québécois David Boily et François Parisien qui limitent les dégâts.

Sans surprise, c’est Ben Day qui a remporté aujourd’hui le clm, prenant du même coup la tête du général. Arrivé en Beauce avec une bonne équipe Fly V Australia, je vois mal maintenant comment il peut perdre ce Tour de Beauce, malgré la difficile étape demain dans les rues de Québec.

Enfin, il faut regarder ce petit vidéo – un peu après la 4e minute – de l’arrivée de l’étape mercredi: tout le cyclisme canadien est, selon moi, résumé dans ces images. Totalement inconsciente de la vitesse à laquelle peuvent rouler des cyclistes en peloton dans le final d’une étape, la dame traverse tranquillement la route, imperturbable. La grosse catastrophe a été évitée de justesse.

3 – Livres de l’été. C’est une tradition à l’approche du Tour, des livres sur le cyclisme sont publiés. Daniel Fertin nous informe d’un nouvel ouvrage, La saga Vandenbroucke, ou l’histoire de cette famille cycliste belge. Ce fut en effet Jean-Luc, Jean-Jacques, Jean-Denis et évidemment… Franck, dont la fin a été tragique. Une analyse-critique sera disponible sur ce site dans les prochains mois.

4 – Autre livre de l’été, celui de Jean-Pierre de Mondenard, cet ancien médecin du Tour et aujourd’hui grand défenseur d’un cyclisme propre. Dans ce nouvel ouvrage, Mondenard déconstruit un certain nombre de mythes, d’histoires populaires du cyclisme en rectifiant les faits. L’histoire entre Anquetil et Baldini est d’ailleurs très intéressante. J’espère également vous proposer un petit commentaire-critique de l’ouvrage dans les prochains mois.

5 – L’ACC renouvelle son approche "marketing". Le communiqué publié a de quoi faire rire, on a l’impression de lire une caricature de "buzz words" à la mode actuellement mais vide de sens derrière. Image marketing via des "faiseurs d’image" ? Je me pose des questions à savoir si les sous de l’ACC sont investis là où ca compte… Car pour moi, l’image marketing viendra par un travail sérieux, bien fait, permettant au cyclisme de se développer au Canada tout en préservant les valeurs fondamentales du sport.

Reste plus que l’ACC engage Cloporte Racaille sans appel d’offre et le tableau sera complet ! 

6 – Bonne chance à mon coéquipier Martin Desbiens qui débutait ce matin à Saguenay le Défi Pierre Lavoie avec son équipe du Casino du Lac Leamy de Gatineau. Le Défi Pierre Lavoie consiste à épauler Pierre Lavoie dans son entreprise de rallier Montréal depuis Saguenay en un week-end, une sortie d’un peu plus de 1000 kms.

7 – Lance Armstrong sera présent au 24h vélo du Mont Tremblant en septembre prochain dans le cadre de son activité – très lucrative d’abord pour lui – du Tour de Lance pour l’institut des Cèdres. Vous savez déjà ce que j’en pense… Ceci étant, l’information est intéressante puisque cela donne un indice important quant à la participation d’Armstrong aux deux épreuves ProTour du Québec les 10 et 12 septembre prochain. Je pense donc qu’il sera au départ avec son équipe RadioShack, d’ailleurs exclue du Tour d’Espagne qui se déroulera au même moment.

8 – Statistique Canada a diffusé cette semaine des données sur le port du casque de vélo dans les diverses provinces canadiennes. Comme souvent, des tendances différentes sont observées d’Ouest en Est du pays. Cela ravive le débat à savoir s’il faut rendre le port du casque à vélo obligatoire. Je suis personnellement contre, préférant privilégier l’éducation à la fois des automobilistes comme des cyclistes pour un partage plus sécuritaire des routes. Les cyclistes devraient pouvoir juger des moments importants ou non de porter le casque. 

9 – Saga du dopage mécanique, la suite par Bjarne Riis. Son histoire de problème de freins ne me convainc pas du tout. Ca fait 25 ans que je fais du vélo, j’ai tout eu comme problème mécanique sur un vélo, mais jamais les freins… Je doute qu’au niveau professionnel, alors que les vélos sont nettoyés, bichonnés tous les soirs, des problèmes de freins soient possibles…

10 – Montréal-Lyon cette nuit, Lyon-Genève-Morzine demain et c’est parti mon kiki !

Cavendish: le succès lui monte à la tête ?

Grosse gamelle hier à quelques mètres de la ligne de la 4e étape du Tour de Suisse, dans le sprint final. Cavendish a modifié sa trajectoire, s’est accroché avec Haussler et tous deux ont entrainé plusieurs coureurs dans une chute spectaculaire et qui aurait pu être plus grave pour certains. Le plus touché, Arnaud Coyot, s’en tire avec des fractures, sans plus. 

Aujourd’hui, des coureurs du Tour de Suisse ont observé deux minutes de "grève" au départ pour manifester contre le comportement dangereux de Cavendish. Hier déjà, de nombreux coureurs dénonçaient son attitude déplorable dans les emballages finaux.

Mon avis ? Le sprint est en soi un exercice dangereux. Il l’est encore plus lorsqu’aucune équipe n’a la capacité d’imposer un train longtemps d’avance, par exemple à 5 kms de la ligne. En l’absence d’un train efficace, le sprint est débridé et la victoire dépend alors souvent d’un subtil équilibre entre partir le plus tard possible, mais aussi le premier. Et puis il y a le sens du vent, la dénivelée de la dernière ligne droite, etc. Ceci étant, je crois en effet que les coureurs ont raison de se plaindre de Cavendish et ce dernier déçoit par son manque de classe. La grandeur d’un champion se mesure aussi à son attitude envers ses adversaires. 

Erik Lyman nous présente Team Spirit

Plusieurs d’entre vous auront remarqué, cette saison dans le peloton Élite, les maillots bleu et rouge de la nouvelle équipe Team Spirit. À l’occasion d’un long entrainement, bien rythmé d’ailleurs, avec mon ami Erik Lyman, coureur bien connu et, avec d’autres, à l’origine du projet, nous revenons sur la création et les objectifs de Team Spirit. En marge du Tour de Beauce sur lequel l’équipe Team Spirit-CIBC Wood Grundy est d’ailleurs présente, entrevue "langue de bois interdite".

LFR: Erik, Team Spirit, ce n’est pas un nom habituel pour une équipe cycliste. Qu’est ce qui se cache derrière un tel nom ? Une philosophie ? Une fondation ? Un engagement social ?

EL: D’abord, c’est un engagement social, puisqu’il s’agit d’un projet à long terme dont l’objectif est de contribuer à l’effort cycliste élite québécois et canadien. Il ne faut pas perdre de vue que mettre sur pied une équipe cycliste requiert beaucoup d’efforts, d’appuis, de compétences ainsi que de persévérance. Cela est sans compter que le succès instantané n’arrive que très rarement et que pour cette raison, nous désirons avoir une vision à moyen et à long termes. Ensuite, c’est une philosophie et une façon de percevoir la réussite d’une entreprise telle que la nôtre. Lorsque Cannondale convient de nous octroyer dix vélos, il est important pour nous qu’elle connaisse notre vision et qu’elle sache que Team Spirit se veut une structure solide et durable et ce, malgré les nombreux changements auxquels doit faire face une entreprise dans le domaine sportif.

LFR: vous avez recruté de jeunes et moins jeunes coureurs. Présente-nous quelques-uns de vos coureurs.

EL: Nous avons trois coureurs U23 au sein de Team Spirit. Il s’agit de Pierre-Étienne Boivin, Frédéric Ouellet et Vincent Veilleux. Ce dernier a connu un bon début de saison en amassant plusieurs top 10 et en remportant le maillot Nativo Concept des sprints intermédiaires des Mardis cyclistes de Lachine, lors de la première étape 2010 – le premier maillot du genre de l’histoire des Mardis cyclistes de Lachine. En ce qui a trait à Frédéric, il connait un intéressant début de saison sur le plan sportif. Toutefois, c’est surtout son éthique de travail dans la course comme avec le personnel de soutien qui le démarque. Son attitude est très bonne, et cela payera dans le futur. Pour ce qui est de Pierre-Étienne, il a démontré des aptitudes comme sprinteur, l’an passé, en remportant le maillot de meilleur junior aux Mardis de Lachine. Il n’a pas peur de frotter et sa puissance pure est indéniable. Évidemment, il peut rivaliser avec les meilleurs coureurs élites au Québec, lors des arrivées massives. Mais aucune pression n’est mise sur lui afin qu’il fracasse des records en 2010, car notre vision du développement est basée sur un plan à moyen terme.

Il va de soi que notre approche est de créer un environnement de qualité et ce, autant pour les jeunes que les vétérans de l’équipe. C’est dans cette perspective que nous ne désirons pas mettre trop de pression sur nos néo-élites. C’est pourquoi nous misons davantage sur des gars comme Pascal Bussière et Benjamin Martel – notre capitaine de route – qui sont deux vétérans que l’on n’a plus besoin de présenter. À titre d’exemple, Pascal a terminé 5e du classement général du Grand Prix de Charlevoix 2010 et Benjamin 11e. Nous avons aussi Pierre Boilard ainsi que Dany Belley dont le mandat est d’encadrer et de protéger nos jeunes dans tous les aspects sportifs, que ce soit en course ou hors course. Cela peut sembler réducteur comme rôle – du moins aux yeux de certains –, mais dans les faits, notre réussite passe par ces coureurs, car le principe de base d’une équipe est la complémentarité. Et, en ce sens, je crois que ces deux coureurs de soutien sont parmi les meilleurs du genre, et ce, toute équipe québécoise confondue. Nos vétérans servent d’exemples aux jeunes tout en les encadrant; cela oblige nos vétérans à être sérieux, et le fait d’être des modèles les amène à se dépasser. Cela me semble avantageux pour tous.

Bref, pour conclure sur la question, je dirai que le fait de construire des athlètes – jeunes ou vétérans – plutôt que d’en disposer permet de créer un fort sentiment d’appartenance et de travailler davantage en profondeur avec les athlètes. Cela donne aussi tout son sens à notre équipe.

LFR: Quels sont vos objectifs principaux cette saison ?

EL: Nous visons de bien performer lors des épreuves du classement FQSC. Plus particulièrement, je pense au GP de Charlevoix, au Tour de Québec, au Grand Prix Vaudreuil Soulanges St-Lazare, à Montréal-Québec, au Grand prix de St-Basile et, bien sûr, aux Championnats québécois.

LFR: serez-vous présents aux Mardis cyclistes de Lachine cette saison ?

EL: Nous désirons que nos coureurs prennent de l’expérience aux Mardis cyclistes de Lachine, et ce, en tant qu’équipe. Car nous prévoyons faire des Mardis cyclistes un objectif prioritaire de Team Spirit au cours des prochaines années. Pour le moment, je dirais que nous sommes comme les Russes lors de la série du siècle : nous sommes là pour apprendre !!! Par conséquent, nous ferons quelques présences officielles, c’est-à-dire toute l’équipe ainsi que le représentant de Cannondale, Sébastien Beauvais, et ce, dès 2010.

LFR: et quels sont vos objectifs à plus long terme, disons sur 3 ou 4 ans ?

EL: Nous désirons être compétitifs sur la scène québécoise et en ce sens, le classement général FQSC est un objectif naturel. Le Québec – grâce à sa fédération cycliste – s’est doté d’un excellent calendrier de courses qui nous permettra de former de jeunes athlètes qui pourront poursuivre leur route chez les professionnels ou qui désireront poursuivre leurs ambitions sportives sur la scène élite québécoise. De plus, le Championnat québécois et le Championnat canadien sont des événements incontournables dans lesquels nous désirons obtenir du succès.

LFR: Quel est ton rôle exact au sein de Team Spirit ?

EL: Je suis directeur sportif et mon rôle est de coordonner. Je suis prioritairement un administrateur. Par conséquent, les athlètes et l’équipe passent avant toutes choses. Toutefois, je désire être actif sur le vélo, et mes coureurs abondent en ce sens. Évidemment, comme plusieurs le savent – et me l’ont fait gentiment remarquer –, j’ai cessé de courir au niveau professionnel continental à la fin de 2007. Depuis, je fais du cyclisme provincial à la carte – à temps partiel – en me consacrant prioritairement à mon entreprise de communication ainsi qu’en enseignant à temps partiel à l’Université d’Ottawa. Cela est sans compter que j’en profite pour passer davantage de temps avec ma femme ainsi que ma famille. Mais, cela veut-il dire je désire me retirer complètement du sport cycliste? Au contraire, plusieurs modèles de longévité sportifs m’inspirent et me font comprendre que la passion reste intacte, mais que les défis et les enjeux sont différents.

LFR: ton passage au sein du peloton cycliste du Québec aura été marqué par des hauts et des bas. Si tu avais à résumer en quelques mots ce qui te reste de toutes ces années, tu choisirais lesquels ?

EL: Amitiés, dépassement personnel et estime de soi.

LFR: je te laisse le mot de la fin…

EL: Pour conclure, j’aimerais en profiter pour féliciter Hugo Houle (Garneau – Club Chaussures) pour son fulgurant début de saison. Je ne suis pas un maniaque des statistiques, mais à moins que je ne me trompe, ce dernier est sur le podium à plus de 75 % des courses auxquels il prend part. Chapeau! Un bravo aussi à Arnaud Papillon (Nativo/PG/De Vinci) qui, après quelques malchances, retrouve le chemin du succès en 2010. Et, bonne chance aux coureurs de Team Spirit-Cannondale/RHUS ELEMENTI lors du Tour de Beauce qui débutait hier. Un merci particulier aussi à CIBC Wood Gundy pour sa contribution financière à Team Spirit pour le Tour de Beauce 2010. Enfin, j’adresse un salut amical aux fans de Laflammerouge !

Le Tour de Beauce débute aujourd’hui

La première étape du difficile Tour de Beauce sera courue aujourd’hui du côté du Lac Etchemin. 

Au menu des coureurs dans les prochains jours, six étapes dont la difficile étape du Mont Mégantic jeudi, un clm de 20 bornes vendredi et le circuit urbain usant de Québec samedi, le même circuit qui sera utilisé en septembre prochain lors de l’épreuve ProTour.

La récupération sera donc encore une fois très importante toute la semaine, le terrain de la majorité des étapes étant accidenté, usant, tout en relance.

Le peloton cette année est très international, très intéressant. On y retrouve trois équipes du Québec, deux du Canada, cinq des États-Unis, deux des Pays-Bas ainsi qu’une équipe d’Allemagne, d’Afrique du Sud, d’Australie, de l’Espagne, de l’Arménie ainsi que de l’Ukraine. 

Curieusement cependant, la liste des partants annoncées sur le site du Tour de Beauce ne correspond pas à celle publiée sur le site CyclingNews. Dans ce dernier cas, on annonce la présence de Jaan Kirsipuu chez CKT – TMIT alors que son nom ne figure pas sur le site du Tour de Beauce.

Quoi qu’il en soit, un nom ressort du lot: Francisco Mancebo de l’équipe Heraklio. Sur le papier, c’est le coureur avec le palmarès le plus étoffé en Beauce cette semaine. Après, il y a la condition qui détermine la performance.

Les autres "gros noms" me paraissent être Jeff Louder chez BMC, Nathan O’Neill chez Bahati Foundation et Ben Day chez Fly V Australia. 

Les équipes québécoises et canadiennes présentent également des coureurs de premier plan, dont François Parisien, Hugo Houle, Jean-Sébastien Perron, Arnaud Papillon et Guillaume Boivin. Curieusement, Martin Gilbert ne fait pas partie de la formation SpyderTech cette année sur cette épreuve. Il se préserve peut-être pour un autre objectif, celui de général aux Mardis cyclistes de Lachine.

Rappelons en terminant que le dernier Canadien à avoir remporté l’épreuve est Svein Tuft, en 2008. Le dernier Québécois à avoir inscrit son nom au palmarès de l’épreuve est… Jacques Landry, aujourd’hui avec l’ACC. C’était en… 1994.

Le tour de l’actualité

1 – Victoire de Janez Brajkovic au Dauphiné Libéré après une superbe défense du maillot dans la montée de l’Alpe d’Huez. Brajkovic a répondu du tac au tac aux attaques de Contador, et ca a beaucoup attaqué. Je vous conseille de regarder le vidéo du final de l’étape de l’Alpe d’Huez, c’était assez grisant merci.

Avec cette victoire au Dauphiné, Brajkovic signe son entrée parmi les possibles leaders d’une formation cycliste en vue de grands objectifs. Malgré sa victoire, il semble que sa participation au Tour de France ne soit pas acquise. La décision interviendra au terme du Tour de Suisse chez RadioShack. Je pense qu’il fera partie de l’alignement…

Contador termine 2e et continue de se préparer pour le Tour. Sa condition physique est excellente, mais pas encore au top, ce qui est normal

Ce Dauphiné a par ailleurs été le théâtre de plusieurs révélations, en premier lieu de Tejay Van Garderen, 3e du général. Il a su résister à la montagne beaucoup mieux que je ne le pensais. Attention à lui dans les prochaines années, 3e du Dauphiné alors qu’il est néo-pro, ce qui n’est pas mal du tout. Son prochain objectif serait la Vuelta en septembre. Je souligne au passage le beau geste de Chris Horner dans le final de l’Alpe d’Huez samedi, alors qu’il a assisté Van Garderen, un compatriote. 

Autre révélation, Jérome Coppel, qui a fait une ascension de l’Alpe d’Huez époustouflante, se permettant d’attaquer Contador et Brajkovic à plusieurs reprises. Au final, on retrouve six Français dans les 15 premiers du Dauphiné, pas mal du tout: Coppel, Vogondy (magnifique victoire d’étape au Risoul), Riblond, Rolland, Sicard et LeMevel.

Enfin, soulignons la belle victoire d’un futur grand, Edvald Boassom Hagen hier sur le difficile circuit de Sallanches. Boassom Hagen a gagné son ticket pour le Tour, qu’il découvrira à 23 ans seulement.

2 – Tour de Suisse. Sans surprise, Cancellara a gagné le prologue et c’est arrivé au sprint hier, Haussler remportant la mise. Les favoris sont en rodage, notamment les frères Schleck et Lance Armstrong. Le reste de la semaine nous en apprendra davantage sur la condition de chacun.

3 – Troublant vidéo sur l’affaire du moteur électrique présumé dans le vélo de Cancellara sur le Ronde et Paris-Roubaix en avril dernier. Un petit texte sur ce sujet ainsi que des commentaires des internautes sont disponibles ici (merci à Erwan pour le lien). Cette histoire-là est vraiment louche et on ne sait trop quoi en penser. On annonce par ailleurs qu’un scanner serait utilisé sur le prochain Tour de France pour contrôler les vélos.

4 – Petit vidéo sympa du Chrono de Gatineau samedi dernier. Merci à mon coéquipier Gino pour le vidéo.

La touche finale

Préparer un objectif, c’est aussi savoir faire ses devoirs avant de l’aborder. La hauteur de la réussite se mesure aux sacrifices consentis pour l’atteindre…

C’était la touche finale de mon entrainement en prévision de deux semaines dans les Alpes. Après un mois d’entrainement en intensité, soit quatre semaines bien chargées, une dernière sortie en endurance-résistance était au programme du jour.

Je suis satisfait, la condition est là. Total aujourd’hui, 180 bornes dont 165 à 31,8 de moyenne (les 15 dernières étaient une récupération active). Solo. 5h30 de selle, avec un vent certes léger mais souvent de face. Sur un parcours costaud, accidenté, permettant de travailler toujours en prise. Pour les habitués de l’Outaouais, ce fut d’abord le lac McGregor, puis retour à Wakefield, deux petites boucles dans la montée de Wakefield (chemin Rockhurst), pour terminer par une boucle dans le parc, par Fortune. La solitude permet de forger le moral, de visualiser, mais aussi de bien travailler sans attendre les autres. Les 165 bornes auront été réalisées avec l’objectif du jour, maintenir une fréquence cardiaque entre 80 et 85% de mon maximum, avec des petites pointes entre 88 et 91% dans les bosses. J’ai terminé avec encore du jus, de la force.

Morzine, me voici.

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