Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mai 2006

Giro: les étapes 9 et 10

1 – *Étape 9* : Le train Milram encore mouché! Cette étape courte (127km) et nerveuse s’est soldée par « la victoire au sprint de Vaitkus »:http://www.cyclingnews.com/road/2006//giro06/?id=results/giro069 qui a employé la même stratégie que l’autre jour, c’est-à-dire un sprint lancé de loin pour surprendre ses adversaires, surtout McEwen. Il a su bien résister au déboulé final de Bettini et Pollack et il convient de saluer son esprit sportif, ayant bien gardé sa ligne malgré le fait qu’il avait commis l’erreur « d’ouvrir la porte » le long des balustrades, une erreur que Bettini a bien essayé d’exploiter. McEwen a pris la mauvaise roue hier (celle de Pollack) et a manqué de giclette pour remonter ses adversaires, une conséquence probable des efforts fournis plus tôt dans l’étape afin de recoller au premier peloton.

Le train Milram s’est encore mis en marche aux 5 kms environ. Ils étaient encore 4 à l’entrée du dernier km, mais les images ont montré que leur coordination est encore imparfaite, Lorenzotto ou Ongarato ayant été gênés par leur propre coéquipier et dernier relayeur qui s’est tassé du même côté qu’eux!

Soulignons enfin toute la grinta de Bettini qui travaille décidemment bien fort avec ses Quick Step pour en décrocher une. Bettini a fait rouler Garate lors du Grand Prix de la Montagne, espérant visiblement se débarrasser des meilleurs sprinters que sont McEwen et Pollack. Ca a presque fonctionné puisque ces derniers ont laissé beaucoup de jus dans l’affaire. Gageons que Bettini remettra ca tant et aussi longtemps qu’il ne gagnera pas. Il nous fait penser à Mauritzio Fondriest qui, au milieu des années 1990, avait terminé dans les 3 premiers de très nombreuses étapes du Giro, sans jamais parvenir à la consécration. Espérons qu’il en sera différemment pour Il Grillo…

*Étape 10* : « Belle victoire de Pellizotti »:http://www.cyclingnews.com/road/2006//giro06/?id=results/giro0610 qui se devait de concrétiser après tout le travail effectué par un Wegelius inspiré en cours d’étape. Du coup, Pellizotti se replace au général (4e), mais Basso et Cunego peuvent selon nous être tranquille, Pellizotti n’ayant jamais montré de très grandes qualités en haute montagne. Et comme ce Giro est très montagneux dans la dernière semaine, Pellizotti devrait rétrograder progressivement. Il pourra cependant être utile à DiLuca.

On a toutefois un regret ce soir, celui de constater que Merckx est passé à côté – de très peu puisqu’il a été repris aux 150m – d’une belle victoire. Il la mérite pourtant, ce coureur ne gagnant pas souvent. On saluera le « métier » dont il a fait preuve dans la conduite de son effort, se retournant très rarement et insistant jusqu’à la toute fin, relançant même son effort lorsque Pellizotti l’a rejoint et doublé. Chapeau M. Merckx.

Enfin, on se pose de sérieuses questions quant à la stratégie des Lampre ce soir. Pourquoi roulent-ils ainsi et font le jeu des CSC? Normalement, c’est à l’équipe danoise d’assumer le poids de la course et de contrôler les écarts. Depuis deux jours, ce sont pourtant les Lampre qui assument ce rôle. On ne voit qu’une explication, celle que Cunego se sent vraiment très bien et qu’il tient à garder les CSC sous pression en gardant le tempo élevé. Attention cependant, les efforts produits cette semaine seront payés plus tard en montagne…

*Giro – la suite* : après un transfert ce soir, les coureurs auront droit à leur 2e et dernière journée de repos demain. Ils devront bien en profiter parce que dès jeudi, le programme est copieux avec 11 jours de course sans arrêt dont une succession d’étapes de haute montagne, toutes redoutables. Jeudi, le clm de 50 kms sera révélatrice de la fraicheur des coureurs après 10 jours de course. Basso devrait bien s’en tirer, tout comme Savoldelli qui demeure un des favoris pour remporter ce chrono, « même s’il semble souffrir d’allergies »:http://www.velo-club.net/article?sid=32057. « Ullrich fera un test et courra l’étape à fond »:http://www.velo-club.net/article?sid=32030. Rogers aussi probablement, tout comme Honchar. Cunego, DiLuca et Simoni ont tout à perdre. Cunego, bien placé au général avant la haute montagne, devra faire l’étape à fond afin de rester au contact de Basso. S’il réussissait à le faire, il sera très dangereux en haute montagne.

Bref, si le Giro est déjà perdu pour certains (Rujano par exemple), il est encore loin d’être gagné pour les premiers du général. Des surprises nous attendent encore, nous en sommes convaincus.

2 – « On souligne ce soir un authentique exploit, celui de Jean-Pascal Roux qui a réussi 11 ascensions du Mont Ventoux en 24h »:http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=10444, un nouveau record. Quant on connaît le Géant de Provence et les efforts qu’on doit consentir pour parvenir à son sommet, on ne peut qu’être admiratif devant un tel exploit sportif. Il est intéressant de lire le récit de ses ascensions et ce qui frappe, c’est la fréquence cardiaque que l’athlète a maintenu dans sa journée. Pour nous, cela correspond à une zone 2 (de 5)!

« Vous trouverez ici une interview de l’athlète après son exploit »:http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=10458.

3 – « Interview avec Filippo Pozzatto qui nous parle de la suite de son programme »:http://www.velo-club.net/article?sid=32050.

4 – « Campagnolo annonce qu’il misera sur un nouveau concept de pédalier – axe l’an prochain »:http://www.cyclingnews.com/tech.php?id=tech/2006/news/05-12. Ce nouveau concept devrait être d’entrée de jeu disponible sur tous les groupes de la marque italienne. L’Ultra-Torque – son nom – sera un pédalier-axe intégré, reprenant l’idée mise en marché par Shimano depuis peu. Contrairement à Shimano par contre, l’axe serait intégré au manivelles du pédalier à raison d’une moitié d’axe par manivelle, une vis joignant les deux axes en leur centre.

L’avantage ? Un gain de poids appréciable, mais aussi une distance pédale-pédale moins grande.

Campagnolo devrait mettre en ligne sur son site web de plus amples informations sur cette nouvelle technologie dès le 1er juin prochain.

53×11 – On the road again

*Par Erik Lyman* Au moment d’écrire ces lignes, j’en étais aux derniers préparatifs d’un séjour de deux semaines qui allait nous mener en Arkansas. Révision des bagages: un magazine, un roman, mon ordinateur – le 2e meilleur ami de l’homme –, quelques fruits, mon agenda, mes vêtements de vélo et de ville, mon lecteur mp3 et mes lunettes de soleil. Avant, amours obligent, j’ai bien pris soin de faire le plein de câlins et de sushis… Tout est prêt. Une fois de plus, je suis _on the road again!_ *Les joies de la route* Au programme, 44 heures de voiture (aller-retour), Comfort Inn, les restos américains qui exigent toujours autant d’imagination pour ne pas prendre quatre kilos par jour et se boucher les artères, ainsi que deux tours cyclistes du National Racing Calendar (NRC) entrecoupés de quelques jours de repos : "Joe Martin Stage Race":http://www.joemartinstagerace.com et "Tri-Peaks Challenge":http://www.tri-peaks.org. Notre voyage sera de 2 semaines où nous en profiterons pour souder les liens dans l’équipe et peaufiner – quel beau mot! – notre approche de la course. Il s’agit d’une entrée en matière plutôt musclée sur le circuit professionnel américain, si on considère que de nombreux coureurs du peloton du Tour of Georgia et d’autres grands tours disputés sur le continent américain voire européen sont présents. L’équipe et moi-même en sommes encore à monter en forme. Je crois qu’affirmer "avoir du pain sur la planche" n’est pas du délire. Déjà que survivre le voyage en voiture ne sera pas une sinécure. *Les équipes continentales et la récupération* Cela m’amène à faire une parenthèse sur les conditions qui distinguent les équipes plus modestes de celles mieux nanties, en abordant le sujet des déplacements. Premièrement, cela va de soi qu’on ne peut gérer 20h de voiture de la même façon que 5h d’avion. Alors imaginez ce que représente une saison quand il faut traverser l’Amérique de long en large pendant plusieurs mois! Il y a pire, j’en conviens, mais 7h de voiture après une course de 180 km, je crois qu’il y a mieux comme mode de récupération… La récupération, c’est la clé de la progression; ai-je besoin d’en ajouter? Deuxièmement, le personnel de soutien : mécanos et soigneurs. Comme le budget des équipes continentales est plus modeste, il est parfois difficile d’embaucher du personnel de soutien pour une saison complète. Bien sûr, lors des rendez-vous importants, il est primordial d’avoir l’encadrement nécessaire. Mais, comme toutes les courses ne sont pas des rendez-vous, les coureurs doivent souvent faire preuve d’imagination et d’esprit d’entraide. Bref, il faut se battre à armes inégales et c’est là le défi : comment vaincre Goliath lorsqu’on est David? *Le peloton est ses coureurs* Après plusieurs années à réfléchir sur le cyclisme, je me rends compte que peu de gens connaissent réellement le niveau qui sépare les leaders du reste du peloton, les bons des supers. Ce niveau peut être imputable au talent, à l’âge, à l’expérience mais aussi au contexte d’équipe comme je l’ai mentionné plus haut dans ma chronique. Il est donc essentiel que nous puissions remettre les choses en perspective lorsqu’on juge la performance d’un athlète. Quand un Dominique Perras termine 68e au classement général du Tour de Georgie, il faut remettre en perspective deux choses. D’une part, la victoire de ce tour est disputée par des coureurs qui sont en lice pour inscrire leur nom au palmarès du Tour de France. D’autre part, c’est en soi une sacrée performance de participer à une course d’une telle envergure. Être d’un tel peloton, c’est être à la hauteur de la situation. *Le baptême* Retour à notre périple en Arkansas. C’est une étrange sensation de se rendre compte que mes coéquipiers prendront part à leur première course d’envergure chez les élites. Bien sûr, la plupart d’entre eux ont fait des championnats du monde chez les juniors, mais là, on change de ligue. Je les sens fébriles, et je me demande dans quelle mesure cela n’a pas un impact sur moi — avis aux coureurs blasés, il existe un traitement : courir avec de jeunes loups! Leur fébrilité est contagieuse et elle surprend au point d’émouvoir. Disons que j’ai rarement vu des gars aussi contents de passer 22 heures dans une Mazda 5! De quoi faire une pub! Je ne peux donc faire autrement que me dire que les efforts consentis pour mettre sur pied cette équipe payent enfin. Bref, je suis très enthousiaste à l’idée de faire découvrir aux jeunes de l’équipe un cyclisme dont ils ont rêvé en lisant les magazines. Les Gord Fraser, Scott Moninger, Jay-Jay Haedo et compagnie ne seront plus des illusions, mais les coureurs auxquels ils vont devoir se mesurer. La réalité est à leur porte, j’espère qu’ils sauront en profiter pleinement, car c’est une occasion unique. Je suis conscient que la marche sera haute, mais elle mène vers le plus bleu des ciels. J’aurai l’occasion de vous faire un compte-rendu de ce périple. Je profiterai peut-être de l’occasion pour recueillir des commentaires de l’équipe Calyon/Litespeed. Je crois que ce sera intéressant de prendre le pouls des coureurs, avant, pendant et après la course. *Début de saison* Sur un plan plus personnel, je trace un bilan plutôt positif de mon début de saison: j’ai fait 3e d’une course très réputée en Nouvelle-Angleterre, l’Adelphia Grand Prix. J’ai d’ailleurs fait référence à cette course dans ma première chronique. J’accumule tranquillement les bornes, et je rêve du mois de juillet où je m’en promets. Le début de saison, c’est la recherche de la première performance qui confirmera que l’on peut encore remporter un voire plusieurs beaux bouquets. C’est donc l’incertitude de manquer le bon coup ou de se rater dans la bonne échappée. On veut prendre des risques, mais pas trop. On veut faire des places, mais la machine tend à ne pas vouloir que l’on se fasse trop mal à la gueule. Bref, la tête mouline autant que les jambes, et parfois l’acide lactique s’en mêle; attention aux crampes de cerveau! Je suis donc content de me dire que ça ira mieux bientôt, et que tous les signes d’une bonne saison sont là. Je travaille bien, je continue à faire mes devoirs et d’espérer que je réussisse une fois de plus l’impossible : perdre ces satanés deux derniers kilos qui verront apparaître les veines! J’en salive (sans jeu de mots!) à y penser. Côté course, je suis heureux de notre calendrier. Nous avons déjà fait de belles courses dans des pelotons relevés. J’ai déjà pu voir de beaux paysages, et apprécier le plaisir des retours à la maison. Il n’y a rien de tel que le repos du guerrier. En attendant la suite de mon voyage en Arkansas, je vous dis à la prochaine sur La Flamme Rouge!

Les étapes 6, 7 et 8 du Giro

*Étape 6*: « nouvelle victoire au sprint de McEwen »:http://www.cyclingnews.com/road/2006//giro06/?id=results/giro066 qui a peu d’adversaires à sa taille depuis l’abandon de Petacchi très tôt dans la course. Une victoire acquise comme on l’avait prévu puisque McEwen se servit dans un premier temps du train Milram qui ont essayé de remettre ca. McEwen a ensuite eu l’intelligence de répondre à Tomas Vaitkus (dont « vous trouverez ici une interview »:http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=10438) qui a choisi d’essayer de surprendre son monde en démarrant tôt (400m de la ligne). Voyant probablement que le lituanien partait en costaud, McEwen a plongé dans sa roue pour en surgir aux 150m, avalant sans problème le coureur d’Ag2R.

*Étape 7*: « belle victoire – acquise à la pédale – d’un revenant, Rik Verbrugghe »:http://www.cyclingnews.com/road/2006//giro06/?id=results/giro067. Le coureur a fait preuve d’une intelligence remarquable durant l’étape, laissant un Garate se disperser dans l’échappée. Se sachant moins fort dans les cols, Verbrugghe s’est économisé, laissant aux autres (Garate, Pena) le soin d’imprimer le rythme voir de placer quelques pétards mouillés. Puis il est parti au moment qui convenait le mieux à ses qualités, celles d’un formidable rouleur. « Rappelons en effet que Verbrugghe a remporté le prologue du Giro en 2001 »:http://www.cyclingnews.com/results/2001/giro01/results/prologue.shtml, à la moyenne horaire de 58.874 km/h, la meilleure moyenne établie à ce jour sur un clm dans un grand tour. Comment alors se surprendre que Verbrugghe a attendu hier le final de l’étape qui était sur du plat pour prendre le large? Il se savait alors capable de produire un effort bref mais très intense pour rallier la ligne d’arrivée. Verbrugghe hier a résolument été le plus intelligent des coureurs de l’échappée, jouant ses atouts de main de maître. Pourtant, Garate était visiblement le plus fort des 5 coureurs…

*Étape 8*: « Ivan Basso a dévoilé ses ambitions en remportant en solitaire l’étape, prenant du même coup le maillot rose »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/giro06/?id=results/giro068. C’est tôt, très tôt dans la course puisqu’il reste encore 2 semaines à l’épreuve. Mais les CSC ont la capacité de défendre le maillot et c’est ce qu’ils devraient faire dans les prochains jours, aucun autre coureur de l’équipe n’étant dans les 10 premiers du général. 12 étapes en rose, ce sera long pour Basso mais sa prise de pouvoir aujourd’hui ne laisse aucune incertitude quant à ses intentions.

Basso a clairement voulu montrer sa force aujourd’hui (on n’est donc pas dans un scénario improvisé), demandant d’abord à Sastre de provoquer la sélection dans l’ascension finale. L’Espagnol s’est acquitté à merveille de sa tâche, condamnant notamment Di Luca et surtout Savoldelli qui a lâché 2min20 aujourd’hui, une grosse valise. Basso a ensuite démarré pour faire un contre à l’attaque de Cunego, lui aussi très bien sur ce Giro. Revenu avec une belle aisance sur le leader de la Lampre, il redémarrait aussitôt pour s’envoler vers la victoire d’étape. Seul Cunego parvenait à bien limiter les dégâts, terminant à 30 secondes seulement du leader de la CSC. Car derrière, les écarts creusés sont plus conséquents: Simoni à 1min15, DiLuca à 1min32, Rujano à 1min50, Danielson à 2min25 (il est vrai que ce dernier a oeuvré pour Savoldelli dans les derniers kms). Quant à Ullrich, il termine dans le premier autobus à plus de… 16 minutes de Basso. Il y a encore beaucoup de boulôt pour prétendre à la victoire finale sur le Tour, mais le champion allemand est un diesel qui a besoin d’une longue mise en route et le Giro est parfait pour ca.

Bref, ce soir, on y voit déjà plus clair dans ce Giro. Nous dirions que Basso est clairement le favori maintenant, avec un Cunego qui est loin d’être battu compte tenu de la dernière semaine, très montagneuse, et de ses facultés exceptionnelles de récupération. Le Giro devrait être une bataille CSC-Lampre maintenant, avec bien sûr les Discovery, les Liquigas et les Saunier Duval prêt à saisir toutes les opportunités. On ne peut enterrer Savoldelli, qui a déjà connu par le passé des jours sans sur les grands tours, et ou il s’est toutefois remis par la suite. C’est le clm de jeudi qui sera capital pour Savoldelli s’il veut se replacer pour le général. Pour DiLuca, Simoni, Danielson et surtout Rujano, ca sera plus difficile maintenant et ils auront besoin d’une journée exceptionnelle en montagne pour se replacer au général, en supposant qu’ils limitent la casse au clm jeudi. Ca demeure possible, mais ce sera difficile.

On termine en mentionnant que M. Bertrand sur Canal Évasion nous semblait particulièrement en verve ce soir, multipliant les intonations de voix visant à immiter l’accent italien lorsqu’il prononçait – de nombreuses fois – le nom des coureurs cyclistes. C’est ainsi que Basso devenait Baassô par exemple. Rigolo, mais un peu fatiguant à la longue.

Déjà des écarts!

1 – « Victoire – attendue – des CSC aujourd’hui sur le clm par équipe du Giro »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/giro06/?id=results/giro065, à près de 57 km/h de moyenne excusez un peu. Seuls les Discovery l’an dernier sur le Tour ont roulé plus vite dans un clm par équipe, à environ 57,3 km/h. C’est extrèmement rapide.

La surprise du jour est venue des T-Mobile, 2e à 1 seconde, une performance qui permet à Honchar d’enfiler le maillot rose. Voilà une forme de consécration pour ce spécialiste des chronos qui avait surpris ces deux dernières années au Giro en accompagnant les meilleurs en montagne. Il sera intéressant de connaître demain la stratégie des T-Mobile: défendront-ils le maillot de Honchar ou essaieront-ils plutôt de jouer la carte Pollack au jeu des bonifications? On irait plutôt avec la 2e option car Honchar est un coureur important pour T-Mobile puisque pouvant jouer placé au général. Dans ce contexte, la défense du maillot dès maintenant pourrait lui coûter cher dans la dernière semaine… Quoi qu’il en soit, ils devront avoir un oeil sur ce vieux briscard de Voigt qui a devant lui une belle occasion d’ajouter un maillot à sa collection…

Soulignons également la surprise « Française des Jeux qui ont fait le chrono à fond »:http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=10426 et qui terminent à une très belle 5e place.

Les déceptions maintenant ? Elles sont au nombre de deux selon nous puisque les Discovery, les Liquigas et les Lampre ont bien limité les dégâts. Saunier Duval d’abord, qui terminent 18e à près d’une minute et demie des vainqueurs. Avec le temps perdu cette semaine en Belgique, voilà Simoni le plus mal placé des favoris au départ avec un débours de presque 2 minutes déjà. Une sacré valise! L’autre grand perdant de la journée est Rujano puisque son équipe Selle Italia n’est que 20e, à 1m37. Du coup, le petit grimpeur de poche vénézuélien pointe à 2min46 au général. Le voilà avec un sacré contrat pour la montagne, surtout dans le contexte ou il ne bénéficiera plus de l’effet « inconnu » comme l’an dernier ou on se méfiait peu de lui.

On termine ce compte-rendu du chrono par deux autres choses, notre surprise d’abord de ne voir les Liberty Seguros que 17e aujourd’hui d’une part, et la bonne perf des Crédit Agricole d’autre part (10e).

2 – L’étape de demain devrait se jouer au sprint. D’ordinaire, on vous aurait dit qu’au lendemain d’un chrono exigeant, le peloton aurait souhaité souffler un peu, créant une course plus statique. Mais dans le cyclisme moderne avec de tels enjeux, cette époque est terminée et nul doute que les volontaires pour les échappées seront nombreux demain. Ce sera aux T-Mobile et aux Davitamon surtout de contrôler la course.

3 – Rigolo : ce soir, à la toute fin du reportage sur Canal Évasion, Louis Bertrand a en quelque sorte répondu à la question qu’on vous posait hier, à savoir pourquoi les Milram ont roulé avant-hier dans le final. Peut-être que M. Bertrand est un lecteur assidu de La Flamme Rouge et y puise une partie de son inspiration ? Ou qu’un de vous a envoyé notre question du jour à l’analyste?

Nous sommes beau joueur et reconnaissons que M. Bertrand a globalement bien répondu à la question. Les Milram ont en effet roulé pour essentiellement trois raisons:

1 – ils n’ont aucun coureur pouvant jouer le général ou simplement les étapes de montagne. Si l’équipe veut ramener un peu d’argent dans la cagnotte à la fin de ce Giro (ce sont des professionnels, ne l’oublions pas…), ils n’ont d’autres choix que de faire ce qu’ils savent le mieux faire et ce pour quoi ils sont ensemble: préparer – et gagner! – des sprints. Et ils doivent le faire maintenant car dans la dernière semaine, il sera trop tard. On ne peut leur reprocher de simplement faire leur travail.

2 – ils l’ont fait avec conviction pour leur sprinter Mirco Lorenzetto puisqu’il avait terminé 2e (au sprint bien sûr) de la 1ere étape du récent Tour de Romandie (Payerne – Payerne) derrière… Robbie McEwen. Bien qu’âgé de seulement 24 ans, ce coureur est actuellement leur meilleure carte pour le sprint final. Ca n’a pas fonctionné avant-hier, un sprint du Giro étant plus difficile. Mais on prépare aussi l’avenir…

3 – ils l’ont surement aussi fait pour Petacchi lui-même, afin de lui rendre hommage d’une part et de montrer, d’autre part, que l’équipe existe même sans ses deux grands leaders que sont Petacchi et Zabel. Car si le sponsor est allemand, l’équipe a une grande notoriété en Italie également. Et doit être vue aux avant-postes dans le final si ses coureurs ne se glissent pas dans les échappées.

Pourquoi le travail des Milram a servi plus que tout autre McEwen? Parce que McEwen est un sprinter d’expérience qui, s’il n’a besoin de personne dans les 300 derniers mètres, a toujours aimé se placer juste derrière un « train » pour préparer son sprint. Les exemples dans sa carrière sont nombreux, notamment lors des Mondiaux 2002 et des arrivées au sprint derrière le train Fassa Bortolo. Il préfère de loin cette stratégie, plus facile, à celle d’une préparation de sprint totalement débridée, même s’il peut très bien se débrouiller dans ce dernier cas. Quelle roue McEwen a-t-il choisi avant-hier ? Celle de Lorenzetto sur la gauche bien sûr, et non celle des coureurs de La Française des Jeux qui relançaient à ce moment sur la droite, un endroit ou le sprint était plus débridé. Si les Milram remettent en route demain dans les tous derniers kms, gageons qu’on disputera cher la roue de Lorenzetto. Et à ce jeu, McEwen sait frotter… et ne sera pas très loin.

McEwen seul au monde

« Victoire _facile_ (aucune victoire n’est jamais facile mais bon, vous comprenez ce qu’on veut dire) de McEwen aujourd’hui dans la dernière étape disputée en Belgique »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/giro06/?id=results/giro064. Demain, c’est jour de transfert vers l’Italie ou la course reprendra jeudi.

On a écouté le reportage de Canal Évasion. Comme vous tous, on est ravi d’avoir cette course retransmise au Québec et il faut remercier la chaîne télé pour cela. Ceci étant dit, on ne peut s’empêcher de penser que les deux animateurs ne rendent pas justice au sport cycliste. Ou alors, c’est qu’ils n’ont jamais entendu un Bertrand Duboux commenter une course cycliste! Ce qu’on reproche aux deux animateurs ? De manquer de passion, de manquer d’enthousiasme et de manquer la description de la course. Ce soir, pas un mot lorsque l’échappée fut reprise sur qui faisait le travail en tête de peloton (c’était les T-Mobile). On aurait pu dire pourquoi les T-Mobile roulaient à ce moment-là. Parler des alliés de circonstance des Gerolsteiner (qui défendent visiblement le maillot d’ailleurs) que sont les Davitamon. D’expliquer pourquoi, après l’abandon de leur sprinter Petacchi, les Milram roulent encore dans le dernier km comme s’il était toujours présent. De parler de l’attaque de Voigt, qui avait visiblement une liberté que n’avaient pas les coureurs de Discovery sur le Tour du temps d’Armstrong. Ils auraient pu commenter l’effort de Voigt, remarquable lorsqu’on connaît l’énergie qu’il faut pour sortir d’un peloton lancé à plus de 50 km/h. De parler du travail des coureurs du moment que l’échappée fut reprise et qui consiste à amener le peloton à vive allure pour limiter les possibilités d’attaque. Malgré celà, Voigt a trouvé une petite ouverture, rapidement colmatée.

Bref, on regarde l’émission et on aurait des tas de trucs à dire à tout moment. Il nous apparaît peu utile de savoir que le T-Mobile qui tire tout le peloton dans le final s’appelle André Korff. Mais il nous apparaît beaucoup plus utile de savoir pourquoi les T-Mobile ont décidé de rouler ainsi… l’explication étant évidemment la présence du sprinter Pollack qui, en l’absence de Petacchi, s’est mis à croire en ses chances, d’ou l’équipe T-Mobile qui roule.

On s’arrête là ce soir, on pourrait écrire des pages et des pages sur la description lacunaire d’une course cycliste pourtant passionnante ou il se passe constamment des choses en tête comme à l’arrière du peloton. Il y aurait aussi eu des choses à dire sur la présence aux avant-postes de Baguet dans le final, qui porte le maillot… de champion de Belgique!

Un mot en terminant sur « le clm par équipe de vendredi »:http://www.cyclingnews.com/road/2006//giro06/?id=stages/giro065. Ca sera très roulant, favorisant les formations puissantes. Attention aux Gerolsteiner qui pourraient créer la surprise, étant investis de la défense du maglia rosa. Les Discovery et les CSC devraient logiquement se situer en haut du tableau, les Lampre, les Liquigas, les Saunier-Duval et les Selle Italia ayant le plus à perdre.

Les nouvelles du Giro

1 – C’est la météo qui vole actuellement la vedette sur le Giro avec beaucoup de pluie et donc des étapes difficiles, tant sur le plan physique qu’au niveau des risques. « Petacchi a d’ailleurs lourdement chuté et ne repartira pas demain »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/giro06/news.php?id=/news/2006/may06/may08news3, ayant été diagnostiqué avec une… fracture de la rotule. Son Tour de France est d’ors et déjà compromis et c’est dommage pour le sprinter italien qui, souvenons-nous en, remettait en question au début de la saison sa participation au Giro. Ce soir, il doit surement penser avoir pris la mauvaise décision! Voilà en tout cas qui donne les coudées franches (sans jeu de mots!) à McEwen pour faire un carton sur les sprints de ce Giro.

« C’est le jeune Stephan Schumacher (Gerolsteiner) qui s’est imposé aujourd’hui »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/giro06/?id=results/giro063 avec une aisance déconcertante sur les rampes de la citadelle de Namur. Il faut dire que le maillot rose était au bout, ce qui a surement aidé. Gerolsteiner devrait défendre le maillot dans les prochains jours, n’ayant pas vraiment de coureurs pour le général sauf peut-être Totschning.

Les favoris sont restés bien au chaud en ces temps humides, se concentrant pour traverser ces journées piégeuses sans dégâts. On notera quand même que Savoldelli a réalisé la bonne opération du jour, terminant dans le premier groupe à 6 secondes du vainqueur certes, mais 7 secondes de mieux que le groupe Cunego, Basso et DiLuca. Et que c’est Simoni le grand perdant, s’étant fait piéger dans la dernière ascension et terminant à 29 secondes de Schumacher, soit 23 de plus que Savoldelli. Ces secondes comptent et s’accumulent vite…

Quant à Ullrich, il termine plus loin, probablement sans pression. Il choisira surement quelques étapes pour se tester, probablement les clm plus tard durant l’épreuve. Il sera surtout intéressant de suivre la progression du champion allemand dans la dernière semaine.

2 – On écoute évidemment les reportages du Canal Évasion et les animateurs sont toujours aussi enthousiastes… Il nous semble pourtant qu’il y a beaucoup de choses à dire sur ce qui se passe dans le peloton, sur les favoris du jour (comment ignorer Philippe Gilbert aujourd’hui qui jouait à domicile et qui était bel et bien aux avant-postes dans l’ascension de la Citadelle?) ainsi que sur les conditions météo. Sachons rester raisonnables toutefois, on a les images et c’est déjà très bien!

3 – Gros travail des CSC dans le final de l’étape d’aujourd’hui. Quelqu’un a-t-il compris pourquoi ? Probablement que la seule explication était la sécurité de Basso, vu aux avant-postes. Car pour la victoire d’étape, peut-on penser sérieusement que les CSC avaient des ambitions ? Tout indique plutôt qu’ils ont adopté la pratique Discovery, c’est à dire tout pour Basso…

89e Giro d’Italia


Le 89e « Tour d’Italie »:http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2006/it/ débute samedi de Belgique, plus précisement de Seraing, pour 3526 kms répartis en 21 étapes dont un clm par équipe (5e étape), deux clm individuel (1re et 11e étapes) et quatre arrivées au sommet (8e, 16e, 17e et 19e étapes). « Quatre étapes seront disputées en Belgique avant que le Giro ne regagne l’Italie »:http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2006/fr/planimetri.shtml. L’épreuve passera également une étape en Suisse cette année.

Les moments forts de la course:

1 – le prologue. Il y aura déjà de petits écarts sur un parcours aussi exigeants avec une bosse au milieu du chrono.

2 – les 3e et 4e étapes, qui reprennent de nombreuses bosses des grandes classiques ardennaises. Des parcours piégeux, faits pour les hommes qui aiment faire la course devant (les CSC). Personne ne gagnera le Giro sur ces deux étapes, mais certains coureurs pourraient bien le perdre.

3 – le clm par équipe. Parce que c’est toujours l’occasion de distancer certains rivaux au sein d’équipes plus petites. Les Panaria de Sella et les Selle Colombia de Rujano ont beaucoup à perdre sur cette étape, tout comme les Liquigas (Di Luca) s’ils ne connaissaient pas un bon jour.

4 – la 8e étape et la première arrivée en altitude au Passo Lanciano. Parce que ce sera le premier test réellement révélateur.

5 – la 11e étape et son chrono individuel sur 50 bornes. De quoi faire la différence. Au soir de cette étape, on aura une bonne idée des prétendants à la victoire finale.

6 – la 13e étape et son arrivée à La Thuile. La montée, qui culmine à 1950 mètres, fait environ 10 kilomètres avec une pente moyenne aux allentours de 10%. Aie, surtout que l’étape fait 218 bornes.

7 – la 14e étape, parce que la fatigue commencera à se faire sentir et qu’il faudra franchir deux grands cols, soit le Grand Saint Bernard ainsi que le Passo del Sempione. 223 bornes au menu!

8 – les 16e, 17e, 18e, 19e et 20e étapes, soit une dernière semaine redoutable avec des cols à tous les jours et pas moins de 3 arrivées en altitude. Attention surtout à la 17e étape, certes courte (133 kms), mais dont l’arrivée est jugée au sommet du Plan de Corones, un col inédit qu’on annonce plus difficile encore que les désormais fameux Zoncolan, Finestre et Angliru.

Si la course n’était pas encore décantée, il est certain que les 19e étape (Passo di Fedaia, Pordoi, Passo di San Pellegrino) et 20e étape (Passo del Tonale, Gavia, Mortirolo, arrivée à Aprica) se chargeront de départager les coureurs.

Le profil de toutes les étapes « est disponible ici »:http://www.velo-club.net/article.php?sid=31805.

Les « grands favoris »:http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=10384 sont tous italiens: Ivan Basso d’abord, mais aussi Gilberto Simoni (double vainqueur), Damiano Cunego (lauréat en 2004), Danilo Di Luca et Paolo Savoldelli (double vainqueur).

Les outsiders : Cadel Evans, Tom Danielson, Emanuele Sella, Michele Scarponi, Paolo Bettini, Mauricio Ardila, Michael Rasmussen, José Rujano et Carlos Sastre.

Les sprints : ce sera un match Petacchi-McEwen très certainement.

La liste des partants « est ici »:http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2006/fr/iscritti.shtml.

On vous rappelle en terminant que le « Canal Évasion offrira à ses téléspectateurs une couverture de ce Giro »:http://www.canalevasion.com/emission.asp?iem=293&itype=41 à partir de 20h30.

À ne pas manquer…

1 – « il ne faut pas manquer cet intéressant article de nos confrères de Cyclismag à propos des puissances développées par Messieurs les coureurs sur les classiques ardennaises il y a quelques semaines »:http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2199. On reste pantois quant à certaines puissances, surtout celles frisant les… 600 watts dans le Mur de Huy sur la Flèche Wallonne et ce, après 200 bornes de course. À de telles puissances correspondent des VO2max qui frisent les 100ml/min/kg, des valeurs « plus qu’exceptionnelles, hors norme ».

Bientôt, on pourra dire que les puissances développées de même que la VO2max de Miguel Indurain sur le Tour dans les années 1990 – la belle époque de l’EPO – sont aujourd’hui des paramètres d’un bon grégario du peloton qui ne joue jamais la gagne!

Comme c’est écrit dans cet article, « aucune signe visible de baisse des performances ». Il faut en être conscient selon nous et garder l’oeil critique sur des performances si exceptionnelles. Le cyclisme pro va toujours de plus en plus vite.

2 – le Giro approche à grands pas et nous publierons évidemment un préambule à la course très bientôt.

3 – « Vous trouverez ici une entrevue avec Cadel Evans »:http://www.cyclingnews.com/news.php?id=features/2006/evans_post_romandie, récent vainqueur surprise du Tour de Romandie.

4 – « intéressant reportage sur Tristan Valentin »:http://www.velo-club.net/article.php?sid=31794, espoir français qui court chez Cofidis (il était chez Auber93 l’an dernier).

5 – La 51e édition des « Quatre Jours de Dunkerque »:http://www.4joursdedunkerque.org/, une course par étapes dans le Nord de la France, s’est élancée aujourd’hui. « Victoire au sprint de Chichi »:http://www.lequipe.com/Cyclisme/20060503_170642Dev.html, en attendant les choses sérieuses plus tard cette semaine. C’est une course dure, ou ca bordure toujours beaucoup et qui sourit généralement aux « hommes de fer », aux véritables flahutes. Sylvain Chavanel en est le récent spécialiste même si l’an dernier, c’est Fedrigo qui l’avait emporté, annonçant son titre aux Championnats de France fin juin.

Les Martel aux commandes!

Ca y est, c’est parti! Enfin, vous pouvez voir ou en est exactement votre équipe puisque la mise à jour a été complétée jusqu’au Tour de Romandie inclusivement. La prochaine mise à jour est donc prévue tout juste après le Giro qui s’annonce passionnant. Pas mal de surprises pour cette première mise à jour. D’une part, ce sont deux Martel qui occupent les 2 premières places, mais ces Martel là n’ont pas de liens familiaux directs. On ne se connaît en fait même pas! Si La Flamme Rouge a des liens de parenté dans ce pool de cyclisme, c’est avec Stéphane Martel (frère) et Didier Mangin (cousin) qui pointent au 63 et 75e places respectivement. Ronald Martel s’est donc installé aux commandes, un petit 5 points devant votre humble serviteur tout heureux de se retrouver en haut du classement pour la première fois depuis qu’on organise ce petit jeu, soit 5 ans. Point commun de nos deux équipes ? Trois noms : Boonen, Valverde, Schleck. Pour le reste, c’est différent et le Giro nous départagera certainement. Ronald Martel pourra compter sur essentiellement Evans et nous sur un certain… Ivan Basso. La troisième place revient à Nicolas Echavidre, un habitué maintenant de ce petit jeu. Son équipe est plutôt axée sur les Classiques et il pourrait stagner un peu dans les prochaines semaines. Les 4e et 5e places ne sont pas beaucoup menacantes même si elles ne sont pas loin derrière, ces équipes étant aussi plutôt axées sur les Classiques. En fait, la menace pourrait surtout venir de Marie-Claude Grégoire, qui pointe actuellement en 9e place puisqu’elle dispose elle-aussi d’Ivan Basso dans son équipe. 15 participants ont déjà franchi la barre des 300 points. 65 autres participants naviguent dans les 200 points, leur permettant de continuer à espérer pouvoir prendre la tête du pool assez rapidement, surtout si leur équipe a plutôt été constituée pour les grands tours qui ne font que débuter. Pour ceux n’ayant pas encore franchi les 200 points, la tâche sera plus difficile même s’il reste encore une majorité de points à aller chercher sur les grands Tours. Pour peu que vous ayez choisi un ou quelques bons coureurs de courses par étape et que la chance vous sourit, tout est encore possible. Les fins de saison procurent toujours certains renversements de tendance, notamment la Vuelta en septembre. Rien n’est donc encore joué sur cette édition du pool de cyclisme. Le pool part maintenant en vérification finale. Merci de nous signaler les erreurs éventuelles, tout comme les oublis qui sont toujours bien involontaires. On espère toujours ne pas avoir oublié personne mais les petits glissements demeurent possibles devant la masse d’information à manipuler pour la réalisation de ce petit jeu. 1 Ronald Martel 375 pts. 2 Laurent Martel 370 3 Nicolas Echavidre 355 4 Michel Gauvin 348 5 Alexi Richer 339 6 Maxime Desrochers 339 7 Bernard Fouquet 328 8 Fabien Vano 327 9 Marie-Claude Gregoire 327 10 Vincent Viguie 327 11 Mario Beauregard 310 12 Gaetan Duperron 309 13 Jocelyn Auger 309 14 Michel Gervais 305 15 Etienne Gagnon 304 16 Éric Lehoux 297 17 Luc Bérubé 290 18 Martin Caya 289 19 Franck Lemay 288 20 Franck Kermoa 286 21 Sébastien Moquin 286 22 Antoine Richer 285 23 Mathias Letendre 284 24 Vincent Courcy 279 25 Yann Roblin 276 26 Mathieu Giguère 272 27 Eric Le Page 271 28 Olivier Galzin 269 29 Guillaume Bilodeau 265 30 Martin Prud’homme 265 31 Paul Courtemanche 265 32 Patrice Beaulieu 264 33 René Rellier 263 34 Ismael Choesmim 262 35 Sébastien Petit 261 36 Charly Vives 260 37 Gabrielle Ostiguy 260 38 Andre Legault 259 39 Claude Taillon 257 40 Fabrice Casine 257 41 Ghyslain Lambert 255 42 Sebastien Bismuth 254 43 Eric Charpentier 253 44 Jean-Claude Ducharme 249 45 Mathilde Insanes 245 46 Caroline Montminy 244 47 Robert Laramee 244 48 Alexandre Odulinski 243 49 Louis Dupuis 242 50 Florimond Rellier 239 51 Sebastien Boivieux 239 52 Maxime Vives 235 53 Francois Sztuke 234 54 Marc Beaulieu 233 55 Louis Potvin 232 56 Martin Lacroix 228 57 Claude Laflamme 227 58 Erick Gagnon 227 59 Jean Michel Lachance 227 60 Dominique Paget 226 61 Ludivine Loze 224 62 Jean Roy 223 63 Stephane Martel 222 64 Lucas Bourrier 221 65 Mario Larochelle 221 66 Eric Boily 219 67 Vincent Meuric 219 68 Denis Doyon 218 69 Evelyne Gagnon 217 70 Joel Poitras 216 71 Natalie Dagenais 215 72 Robert Mayer 215 73 Normand Papillon 211 74 Antoine Stundner 210 75 Didier Mangin 209 76 Christian Dallaire 206 77 Alexandre Charest 203 78 Maxime Maltais 202 79 Jean Martin Bourque 200 80 Alain_Dauphin 198 81 Frederic Perman 195 82 Alain Potvin 193 83 Olivier Champoux 192 84 Francois Berube 191 85 Jean Pierre Lemay 190 86 Claire Croteau 189 87 Christophe Le Bihan 185 88 David Maltais 185 89 René-Pierre Roussel 185 90 Sebastien Vano 185 91 Frederic Giguere 184 92 Jean Francois Fortin 180 93 Stephane Cournoyer 178 94 Isabelle Brault 177 95 Francois Gaudreau 175 96 Manu Colette 175 97 Clifford Marshall 173 98 Andy Lamarre 170 99 Luc Ostiguy 169 100 Pierre Davreux 169 101 Pierre Vezina 167 102 Pierre Montangon 161 103 Eric Jean 160 104 Francois Groleau 159 105 Micael Tille 159 106 Christian du labo 158 107 Regis Grulois 157 108 Charles Halluin 156 109 Gaston Langlois 154 110 Marc Lemay 151 111 Raphael Watbled 147 112 Christian Pouliot 145 113 Jean Philippe Wauthier 141 114 Pierre Rellier 140 115 Xavier Nadeau 140 116 Jérôme Gagnon 133 117 Christian Charette 128 118 Fabrice Dubost 121 119 Jacques Blanc 120 120 Eric Royo 118 121 Janie Fortin 108 122 Denis Brow 107 123 Remi Lanet 95 124 Francois Gagnon 90 125 Francois Gravel 86 126 Arnold Jacques 83 127 Luc Rochefort 83 128 Dan Simard 72 129 Marc Chenard 69 130 Gaetan Blais 67 131 Marc-Olivier Abel 67 132 Pier-Alexandre Marquette 67 133 Marcel Marie Laprise 58 134 Jerome Albar 55 pts. Les coureurs maintenant qui totalisent à ce jour le plus de points: BOONEN Tom 103 pts. VALVERDE BELMONTE Alejandro 91 BALLAN Alessandro 75 PETACCHI Alessandro 68 LANDIS Floyd 66 SCHLECK Frank 49 DEKKER Thomas 46 POZZATO Filippo 45 CANCELLARA Fabian 44 BETTINI Paolo 43 KROON Karsten 43 JAKSCHE Jörg 41 SINKEWITZ Patrik 40 HUSHOVD Thor 34 BOOGERD Michael 32 CONTADOR VELASCO Alberto 32 EVANS Cadel 32 FREIRE GOMEZ Oscar 32 BASSO Ivan 29 HINCAPIE George 29 GUTIERREZ PALACIOS José Ivan 26 GOMEZ MARCHANTE José Angel 24 DEKKER Erik 21 GILBERT Philippe 21 HORNER Christopher 21 NUYENS Nick 21 SAVOLDELLI Paolo 21 PAOLINI Luca 20 KASHECHKIN Andrey 19 ZABEL Erik 19 FLECHA GIANNONI Juan Antonio 17 CUNEGO Damiano 16 DANIELSON Thomas 16 EISEL Bernhard 16 DAVIS Allan 13 PELLIZOTTI Franco 13 DI LUCA Danilo 12 GARZELLI Stefano 11 REBELLIN Davide 11 AZEVEDO José 10 CELESTINO Mirko 10 MONCOUTIE David 10 POSTHUMA Joost 10 pts. On termine en complétant notre analyse sur les équipes par un petit palmarès des coureurs "oubliés" cette année et qui auraient déjà rapporté un certain nombre de points depuis le début de la saison: C. Moreni Samuel Sanchez Lars Michaelsen David Etxebarria Frank Hoste (celui-là aurait rapporté pas mal de points!) Peter Van Petegem Stephen Wesemann Pedro Horrillo Igor Astarloa Eddy Manzzoleni Iban Mayo

Vous allez être content…

… parce que la première mise à jour du pool de cyclisme 2006 est enfin en ligne. Merci à tous de votre patience. Les mises à jour seront désormais plus régulières, notre coéquipier Luc Ostiguy, M. 500 watts, s’étant engagé – informellement – à tenir le pool de course en course. La Flamme Rouge tient à le remercier chaleureusement car sans lui, nul doute que cette première mise à jour aurait été plus tard encore.

René-Pierre Roussel

BETTINI Paolo LANDIS Floyd BOTERO ECHEVERRY Santiago DEKKER Erik CANCELLARA Fabian GARZELLI Stefano NOZAL VEGA Isidro SASTRE CANDIL Carlos STEELS Tom

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