On apprend ce matin que la brigade des « stups » a fait une perquisition au service-course de l’équipe Cofidis lundi dernier. Cette perquisition, dans laquelle il est important de dire qu’aucun produit suspect n’a été trouvé, a été réalisée suite à l’arrestation à l’aéroport Charles de Gaulle du coureur polonais Marek Rutkiewicz, en possession dans son cas de produits suspects.
Ce coureur était à l’emploi de Cofidis l’an dernier, mais avait été remercié en raison d’un manque de résultats. Il s’était trouvé un contrat pour 2004 dans la nouvelle équipe française de D2 Ragt-Semences-MG Rover. Il a récemment été suspendu par sa nouvelle équipe qui attend d’en savoir plus.
Tout cela semble donc clair, il s’agit d’un coureur isolé et non d’une équipe. Pourquoi alors Cofidis ? Parce qu’on apprend que le complique de ce coureur n’est nul autre qu’un des soigneurs en exercice de l’équipe Cofidis, Bogdan Madejak, polonais lui-aussi. Il obtenait, selon toute vraissemblance, ses produits auprès de sa fille qui travaille (travaillait?) dans un laboratoire pharmaceutique. Cofidis, en stage de préparation dans le sud de l’Espagne, a immédiatement demandé à ce soigneur de prendre un vol pour Paris et d’aller s’expliquer devant la brigade des stups.
L’Équipe n’hésite pas à écrire ce matin que ce soigneur polonais de chez Cofidis est soupçonné d’être le « cerveau » de cette affaire de trafic de produits illicites et dopants qui pourrait à terme, selon la police, « ébranler le peloton. » Cela place donc toute l’équipe Cofidis (n’oublions pas qu’on compte en ses rangs Millar et Astarloa…) dans l’eau chaude et on peut nourrir quelques inquiétudes sur la suite. La seule satisfaction dans l’affaire jusqu’ici est la transparence que semble vouloir adopter la direction de Cofidis qui offre toute sa collaboration aux policiers et témoigne ainsi de sa bonne foi.
Bref, encore une histoire dont le cyclisme aurait pu se passer à l’aube d’une nouvelle saison. Elle est la preuve que dans le milieu, les pratiques n’ont pas changé, mais les réseaux se sont perfectionnés, sont devenus plus sécures afin de se protéger de la police et des perquisitions.
Par ailleurs, on sera fixé dans le procès VDB le 27 janvier prochain.